Alassane Ouattara et Kong : un conte à dormir
debout…
« Le
président de la République, Alassane Ouattara, a confié Vendredi, dans le cadre
de sa visite d’Etat dans le district des Savanes, la gestion et le
développement de sa région d’origine paternelle, Kong à son nouveau maire,
Ibrahim Ouattara, son frère cadet. "Je suis président de la République de Côte d’Ivoire, Ibrahim Ouattara, ma photocopie, je te confie Kong", a affirmé la voix pleine d’émotions, le président Alassane, à l’adresse de son petit-frère, maire de Kong.
Par ce geste
symbolique, le président de la République rassure les populations de Kong
qu’elles n’ont plus à s’en faire, que par le biais de leur maire, son frère, il
saura insuffler à la ville le développement dont la région a besoin.
Le président de
la République, descendant de l’empereur de Kong, Sékou Ouattara, etc. »
Agence
Ivoirienne de Presse (aip) 5 juillet 2013
Cette
contribution découle de la lecture du livre de Charles Onana, Côte
d’Ivoire : Le Coup d’Etat. À la page 69, parlant de la lignée de M.
Alassane Dramane Ouattara, Onana écrit : « Il ira jusqu’à construire une
légende de sa famille à Kong. (…) il s’est très vite trouvé un illustre ancêtre
ivoirien en la personne de Sékou Ouattara ».
"Ibrahim, ma photocopie, je te confie Kong..." (Photographe : Atapointe) |
Après la
stupéfaction, plusieurs questions se posent : Est-ce vrai que M. Ouattara
s’est construit cette légende familiale ? Et pourquoi l’a-t-il fait ?
Nous avions voulu vérifier, puis comprendre. Nos enfants doivent connaître
l’histoire de l’Afrique. L’Histoire dit-on est le tribunal de tout Peuple.
Elle doit, de ce fait, « (…) expliquer et faire comprendre le passé. Sans
anachronisme, sans amalgame ni falsification ».
1. Alassane
Dramane Ouattara (A.D.O) « retrace » sa généalogie
Au Forum de la
Réconciliation, organisé par le président Laurent Gbagbo en 2001, M. Alassane
Dramane Ouattara est intervenu le samedi 1er décembre 2001. Dans cet extrait
qui suit et provenant de son discours, il retrace son arbre généalogique:
« Mon père Dramane Ouattara est Ivoirien. Il est de Kong en Côte d’Ivoire, descendant de l’empereur Sékou Ouattara, bien connu des historiens. Après avoir été enseignant, il est devenu représentant de la CFAO et commerçant. (…) Mon père a eu à exercer à Sindou non loin de la frontière ivoirienne, les fonctions de chef traditionnel de village. Sindou faisait partie de l’ancien empire de Kong, qui couvrait alors une partie de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Ghana. Je suis de la lignée de l’Empereur Sékou Ouattara, fondateur de l’Empire de Kong au début du 17ème siècle. Le premier de mes ancêtres qui a foulé notre sol vers les années 1700 s’appelait Tiéba. Il était accompagné de ses enfants Sékou (dont je suis de la sixième génération), Famagan, Dabla et Karakara. C’est son fils Sékou qui est le fondateur de Kong. Sékou Ouattara, souverain des Etats de Kong a donné naissance à Djoridjan Ouattara, qui lui-même a donné naissance à Soumaoulé Ouattara, qui a son tour a mis au monde Aboubacar Ouattara, mon grand-père. Et c’est vers 1888 que naquit mon père Dramane Ouattara. »
« Mon père Dramane Ouattara est Ivoirien. Il est de Kong en Côte d’Ivoire, descendant de l’empereur Sékou Ouattara, bien connu des historiens. Après avoir été enseignant, il est devenu représentant de la CFAO et commerçant. (…) Mon père a eu à exercer à Sindou non loin de la frontière ivoirienne, les fonctions de chef traditionnel de village. Sindou faisait partie de l’ancien empire de Kong, qui couvrait alors une partie de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Ghana. Je suis de la lignée de l’Empereur Sékou Ouattara, fondateur de l’Empire de Kong au début du 17ème siècle. Le premier de mes ancêtres qui a foulé notre sol vers les années 1700 s’appelait Tiéba. Il était accompagné de ses enfants Sékou (dont je suis de la sixième génération), Famagan, Dabla et Karakara. C’est son fils Sékou qui est le fondateur de Kong. Sékou Ouattara, souverain des Etats de Kong a donné naissance à Djoridjan Ouattara, qui lui-même a donné naissance à Soumaoulé Ouattara, qui a son tour a mis au monde Aboubacar Ouattara, mon grand-père. Et c’est vers 1888 que naquit mon père Dramane Ouattara. »
En revenant au
texte, il apparait clairement que M. Alassane Dramane Ouattara, lui-même, se
proclame (ou s’autoproclame) descendant de l’empereur Sékou Ouattara de Kong.
Puisqu’il (M. Alassane Dramane Ouattara) affirme que cela est connu
des historiens, alors confrontons ses propos à l’Histoire des Etats de Kong,
ainsi qu’à la lignée du fondateur du royaume : Sékou Ouattara.
2. Les
sources historiques font mentir M. Alassane Dramane Ouattara
Charles Onana,
pour illustrer ce qu’il a avancé, à savoir « l’invention » par M.
Alassane Dramane Ouattara de sa lignée royale, fait référence aux travaux du gouverneur-chercheur Louis Tauxier (1871-1942). De ces travaux,
il s’agit d’un de ses manuscrits qui, depuis 2003, est devenu un livre.
2.1. Le
livre sociologique de Louis Tauxier
Le livre issu du manuscrit de Louis TAUXIER, dont le titre est « Les
États de Kong (Côte d’Ivoire) », constitue une véritable mine d’informations,
non seulement, sur ce royaume, mais surtout sur l’empereur Sékou Ouatara et sa
descendance. Mais hormis ces informations, d’autres éléments relatifs à
l’auteur méritent d’être évoqués.
En premier lieu,
l’administrateur sociologue et historien Louis Tauxier fut un contemporain du
père de M. Alassane Dramane Ouattara. En effet, Tauxier fit ses recherches à
une période où le père de M. Alassane Dramane Ouattara était adulte. Puisqu’il
serait né vers 1888 selon le témoignage de M. Alassane Dramane Ouattara
lui-même. Il devait avoir entre 33 et 34 ans.
En deuxième
lieu, Tauxier mena ses recherches sur les Etats de Kong, pendant plusieurs années,
aussi bien en Côte d’Ivoire qu’en Haute Volta (actuel Burkina Faso).
« Tauxier a
pu faire toute sa carrière en Afrique occidentale, en effectuant de longs
séjours dans les mêmes régions – huit en Haute Volta et neuf ans en Côte
d’Ivoire. (…) Son étude sur les Etats de Kong lui fut demandée par le
gouverneur de Côte d’Ivoire, témoignant ainsi de la qualité de ses recherches.
»
En troisième
lieu, M. Tauxier, en tant qu’administrateur, parlait plusieurs langues
africaines, notamment le « dioula ».
« (…) les
administrateurs coloniaux qui étaient formés à l’école coloniale devaient
obligatoirement apprendre deux langues indigènes. (…). Comme tous les fonctionnaires coloniaux ne
passaient pas par l’Ecole coloniale, le 5 octobre 1914 est pris par le
Lieutenant-Gouverneur de Côte d’Ivoire un arrêté instituant, en faveur des fonctionnaires,
employés et agents européens une prime pour la connaissance des idiomes indigènes.
»
Enfin, Tauxier,
au cours de ses recherches, a confronté ses travaux à ceux des autres
historiens qui se sont aussi intéressés aux mêmes questions. Il s’agit de
Binger (Du Niger au golfe de Guinée par le pays de Kong et le Mossi), le
lieutenant Paoli (Monographie de Banfora, 1920) et de Labouret (Les tribus du
rameau Lobi, 1931), Delafosse (Haut-Sénégal-Niger), etc.
2.2. Confrontons
les dires d’Alassane Dramane Ouattara aux recherches historiques
Dans cette
partie, nous comparerons, d’une part, la « déposition » faite par M.
Alassane Dramane Ouattara lors du forum de réconciliation ; et d’autre part,
les travaux de Louis Tauxier. Mais avant, rappelons ce que M. Alassane
Dramane Ouattara avait dit de sa lignée : Sékou Ouattara, souverain
des Etats de Kong a donné naissance à Djoridjan Ouattara, qui lui-même a donné
naissance à Soumaoulé Ouattara, qui à son tour a mis au monde Aboubacar
Ouattara, mon grand-père. Et c’est vers 1888 que naquit mon père Dramane
Ouattara. Nous pouvons sans risque de nous tromper schématiser cette
lignée dans l’ordre suivant : Sékou
- Djoridajan - Soumaoulé - Aboubacar - Dramane - Alassane Dramane.
À la suite de
ses recherches, Tauxier établit, aux pages 210-211 de son manuscrit, le
tableau généalogique de l’empereur Sékou Ouattara. Dans cette liste, il y a,
d’une part, ceux qui furent successeurs du premier roi de Kong et, d’autre
part, ceux qui ne le furent jamais. Pour les premiers cités, on trouve devant
leur nom un numéro entre parenthèses indiquant l’ordre dans lequel, ils ont
succédé à la tête des Etats de Kong. Donc, il est clair que tous les enfants de
l’empereur n’ont pas tous exercés la fonction de roi des Etats de Kong. En
voici la retranscription telle que présentée par Tauxier dans son manuscrit :
Sékou Ouattara (1)
Diori Souman Oulé
Kelemori Souma Ali Kingodinn Mori Finng
Samandougou (2) ? Daba (16)
Kelemori Souma Ali Kingodinn Mori Finng
Samandougou (2) ? Daba (16)
Kokoura
Asourouba (7) Kesse Fima (15)
Asourouba (7) Kesse Fima (15)
Kombi (3) Ba Dougoutuigui (17)
Sanitieba (18)
Koffi
Oussé (19)
Sanitieba (18)
Koffi
Oussé (19)
Sori Farama (9) Pintie Ba (22)
Sékou (1) Mori Magari (4) Diori (11)
Balakie Kongodinn
Sékou (1) Mori Magari (4) Diori (11)
Balakie Kongodinn
Bagui (10)
Souma Fing (5) Bakari Sotigui (12) Tamoriba (23- chef actuel)
Tiéba Daraba Biema (héritier éventuel)
Souma Fing (5) Bakari Sotigui (12) Tamoriba (23- chef actuel)
Tiéba Daraba Biema (héritier éventuel)
Mori Siré (13)
Anzoumana Fimba (6) Lena (14)
Anzoumana Fimba (6) Lena (14)
Karakara Ba Daba (8)
Niegue Tieba Soukoulou Mori (20)
Gouroungo Dougoutigui dit Bagui Kamele Mori Karamokho Oule
Dao Tou Mori Oulé Kombi (21)
Niegue Tieba Soukoulou Mori (20)
Gouroungo Dougoutigui dit Bagui Kamele Mori Karamokho Oule
Dao Tou Mori Oulé Kombi (21)
En regardant la
descendance de l’empereur établie par Tauxier, nulle part n’apparaît la lignée
que M. Alassane Dramane Ouattara a présentée. Cependant, l’on peut supposer que
pour une question de phonétique et de prononciation, la lignée donnée par M.
Alassane Dramane Ouattara pourrait correspondre à la première ligne de Tauxier
(que nous avions mis en gras). Ce qui signifie que Diori et Djoridjan seraient
une et même personne tout comme Souman-Oulé et Ansoumaoulé. Mais alors demeure
un autre problème. Pendant que la lignée de M. Alassane Dramane Ouattara
s’étend sur six générations, celle de M. Tauxier s’arrêta tout net à deux
générations. La différence vient du fait que Souman-Oulé est mort au combat
sans avoir eu aucun descendant.
« Ousmane-Oulé
ou Souma était le petit-fils du ckeikh [Sékou Ouatara] par Diori qui était
l’aîné des fils de celui-ci mais qui mourut avant lui à cause de
l’extraordinaire longévité de son père. (…), d’autre part, (…) le commandement
d’un petit-fils du cheickh – petit-fils qui devait avoir au moins vingt ans –
implique que ces différentes expéditions doivent s’échelonner sur un assez long
temps. (…) Ousmane-Oulé était parti au début de ces conquêtes de Niafounambo
sur la route de Kong à Léna. (…). Enfin, marchant vers le nord, il aurait pris
Sofara (…), à l’est de Djenné et pas bien loin de cette ville, puis serait venu
mourir à Mahou. »
D’autre part, si
comme le prétend M. Alassane Dramane Ouattara son grand père Aboubacar fut le
fils de Souman-Oulé, alors ce grand-père (Aboubacar) ferait, logiquement,
partie de l’ordre de succession. Il se placerait entre le 11ème et le
12ème roi des Etats de Kong, à savoir entre Diori et Bakari Sotigui. En
supposant qu’au moment de la naissance du père de M. Alassane Dramane Ouattara,
son grand-père avait 21 ans, alors nous nous retrouvons en 1867 (1867 +
21 = 1888, année de naissance que M. Alassane Dramane Ouattara a donnée de
son père). Puisqu’à la page 86, Tauxier donne la durée des règnes
de Diori (1841-1861) et de Bakari Sotigui (1861-1865). De ce fait, Aboucar (le
grand père) devrait logiquement avoir le titre de roi avant Bakari
Sotigui. Or tel ne fut pas le cas.
Venons-en
maintenant au père même de M. Alassane Dramane Ouattara. Rappelons que, comme nous
l’avons indiqué ci-dessus, Tauxier fut contemporain du père de M. Alassane
Dramane Ouattara. Et pour effectuer ses recherches Tauxier s’est rendu à Kong
(Côte d’Ivoire) et à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) en vue d’établir la
chronologie de la descendance l’empereur Sékou Ouattara. C’est qu’il affirme
ainsi : « (…) en janvier 1922, lors de mon séjour à
Kong et à Bobo-Dioulasso. »
D’autre part,
Tauxier est décédé en 1942. Et, à ce moment, le père de M. Alassane Dramane
Ouattara vivait encore en Côte d’Ivoire. D’ailleurs, il est rentré à Sindou
(actuel Burkina Faso) en 1947. Selon la version du fils (ADO), le retour de son
père s’inscrivait dans le cadre de succession (chef à Sindou) qu’il devait
assumer. Mais, en réalité, ce départ du père de M. Alassane Dramane Ouattara
fait suite à un boycott des militants du Rassemblement démocratique africain
(RDA). En effet, le père d’Alassane Ouattara, M. Dramane Ouattara a voulu
empêcher ces militants de se rendre à Bamako lors du Congrès constitutif les
11, 12 et 13 octobre 1946 de cette grande organisation panafricaine. Bref,
fermons cette parenthèse.
Alors, étant
donné que le père Dramane Ouattara est né en 1888 et serait aussi issu de la
branche de l’aîné de Sékou Ouattara, il aurait été logique que celui-ci fut
prioritaire dans l’ordre de succession. Et cette priorité s’impose, non
seulement aux autres arrières-petits fils de Sékou, mais surtout à ceux qui
sont nés après lui, en l’occurrence le 22ème roi : Pintié Ba (1895-1913). Or
tel ne fut pas le cas comme en témoigne cet extrait :
« En résumé, il n’y a plus de chefs dioula, car Tamoriba, le roi théorique, le descendant le plus direct de Sékou, le successeur de Pintié Ba, n’est plus lui-même à Kong, officiellement, que le chef de Kobakoko, petit canton d’un millier d’âmes au nord de Kong. Tamori Ouataraba (Tamori le grand), (…), est le fils de Bakari Sotigui, petit-fils de Souma Finng et arrière-petit fils de Sékou. (…) Tamoriba avaient deux frères qui sont morts, Laranzani et Adi. (…). Si Tamoriba mourait, le successeur au titre de roi, au titre de chefs des états de Kong, serait Biema Ouatara, demeurant à Kong. Ce Biema Ouatara est fils de Daraba Ouatara, fils lui-même de Tiéba, fils lui-même de Souma Finng, fils lui-même de Sékou. Biema Ouattara est marié, a deux filles, mais pas de garçons. »
« En résumé, il n’y a plus de chefs dioula, car Tamoriba, le roi théorique, le descendant le plus direct de Sékou, le successeur de Pintié Ba, n’est plus lui-même à Kong, officiellement, que le chef de Kobakoko, petit canton d’un millier d’âmes au nord de Kong. Tamori Ouataraba (Tamori le grand), (…), est le fils de Bakari Sotigui, petit-fils de Souma Finng et arrière-petit fils de Sékou. (…) Tamoriba avaient deux frères qui sont morts, Laranzani et Adi. (…). Si Tamoriba mourait, le successeur au titre de roi, au titre de chefs des états de Kong, serait Biema Ouatara, demeurant à Kong. Ce Biema Ouatara est fils de Daraba Ouatara, fils lui-même de Tiéba, fils lui-même de Souma Finng, fils lui-même de Sékou. Biema Ouattara est marié, a deux filles, mais pas de garçons. »
Conclusion
Comme on vient
de le voir, ni M. Alassane Dramane Ouattara, ni sa famille ne sont issus de la
lignée de l’empereur Sékou Ouatara. En effet, dans son livre-référence sur les
Etats de Kong, le sociologue-chercheur Louis Tauxier a présenté « une
longue liste des souverains de Kong de 1690 à 1913, c’est-à-dire depuis Sékou
Ouattara jusqu’à son arrière-petit-fils, on n’y trouve pas la moindre trace de
la famille d’Alassane Ouattara. ».
Mais alors,
pourquoi M. Alassane Dramane Ouattara s’est-il construit cette lignée royale ?
Soit, c’est quelqu’un (Alassane Dramane Ouattara) qui refuse de s’assumer pleinement tel qu’il est. Soit c’est pour se donner de la contenance vis-à-vis de ses maîtres Occidentaux, en général, et Français en particulier. Dans les deux cas, c’est ce qu’on appelle philosophiquement un individu aliéné. Et pour le comprendre, il faut lire l’essai de Franz Fanon : Peau noire, masques blancs. Sinon, on ne pourra jamais s’expliquer la conduite de M. Alassane Dramane Ouattara, qui pour régler une simple crise électorale, a assassiné des Ivoiriens et des non Ivoiriens – voire même ses partisans politiques – par la fermeture unilatérale des banques et l’embargo sur les médicaments (non approvisionnement des hôpitaux et des pharmacies), et cela, pendant cinq(5) mois. Car M. Alassane Dramane Ouattara, pour son honneur et ses propres intérêts, n’a pas hésité à mettre en application « (…) un des principes fondamentaux du néocolonialisme français en Afrique : "nos intérêts valent plus que leurs vies" ».
Tapé GROUBERA, Président
du Mouvement pour la Renaissance de l’Afrique (MORAf) Soit, c’est quelqu’un (Alassane Dramane Ouattara) qui refuse de s’assumer pleinement tel qu’il est. Soit c’est pour se donner de la contenance vis-à-vis de ses maîtres Occidentaux, en général, et Français en particulier. Dans les deux cas, c’est ce qu’on appelle philosophiquement un individu aliéné. Et pour le comprendre, il faut lire l’essai de Franz Fanon : Peau noire, masques blancs. Sinon, on ne pourra jamais s’expliquer la conduite de M. Alassane Dramane Ouattara, qui pour régler une simple crise électorale, a assassiné des Ivoiriens et des non Ivoiriens – voire même ses partisans politiques – par la fermeture unilatérale des banques et l’embargo sur les médicaments (non approvisionnement des hôpitaux et des pharmacies), et cela, pendant cinq(5) mois. Car M. Alassane Dramane Ouattara, pour son honneur et ses propres intérêts, n’a pas hésité à mettre en application « (…) un des principes fondamentaux du néocolonialisme français en Afrique : "nos intérêts valent plus que leurs vies" ».
Titre original : « Pourquoi Alassane Dramane Ouattara s’est construit une lignée royale ? »
NOTES
1- Charles ONANA, Côte d’Ivoire : Le coup d’Etat, Duboiris, Paris 2011, 415 pages.
2- Jean-Noël LOUCOU, Côte d’Ivoire : Les résistances à la conquête coloniale, CERAP, Abidjan 2007, p.7.
3- Louis TAUXIER, Les Etats de Kong (Côte d’Ivoire), Karthala, Paris 2003, 254 pages.
4- Louis TAUXIER, Les Etats de Kong (Côte d’Ivoire), Karthala, Paris 2003, quatrième de couverture.
5- Louis TAUXIER, Les Etats de Kong (Côte d’Ivoire), Karthala, Paris 2003, page 13.
6- Paul DESALMAND, Histoire de l’éducation en Côte d’Ivoire : Des origines à la Conférence de Brazzaville, CERAP, Abidjan 2008, page 364.
7- Louis TAUXIER, Les Etats de Kong (Côte d’Ivoire), Karthala, Paris 2003, page 43-44.
8- Louis TAUXIER, Les Etats de Kong (Côte d’Ivoire), Karthala, Paris 2003, page 85.
9- Voir le passage in Charles ONANA, Côte d’Ivoire : Le coup d’Etat, Duboiris, Paris, 2011, pages 45-46.
10- Louis TAUXIER, Les Etats de Kong (Côte d’Ivoire), Karthala, Paris 2003, page 85, pages 84-85.
11- Charles ONANA, Côte d’Ivoire : Le coup d’Etat, Duboiris, Paris, 2011, page 70.
12- Franz FANON, Peau noire, masques blanc, Seuil, 1952.
13- Bruno BOUDIGUET, Françafrique 2012 : la bombe à retardement, Paris Aviso, 2012, page 105.
1- Charles ONANA, Côte d’Ivoire : Le coup d’Etat, Duboiris, Paris 2011, 415 pages.
2- Jean-Noël LOUCOU, Côte d’Ivoire : Les résistances à la conquête coloniale, CERAP, Abidjan 2007, p.7.
3- Louis TAUXIER, Les Etats de Kong (Côte d’Ivoire), Karthala, Paris 2003, 254 pages.
4- Louis TAUXIER, Les Etats de Kong (Côte d’Ivoire), Karthala, Paris 2003, quatrième de couverture.
5- Louis TAUXIER, Les Etats de Kong (Côte d’Ivoire), Karthala, Paris 2003, page 13.
6- Paul DESALMAND, Histoire de l’éducation en Côte d’Ivoire : Des origines à la Conférence de Brazzaville, CERAP, Abidjan 2008, page 364.
7- Louis TAUXIER, Les Etats de Kong (Côte d’Ivoire), Karthala, Paris 2003, page 43-44.
8- Louis TAUXIER, Les Etats de Kong (Côte d’Ivoire), Karthala, Paris 2003, page 85.
9- Voir le passage in Charles ONANA, Côte d’Ivoire : Le coup d’Etat, Duboiris, Paris, 2011, pages 45-46.
10- Louis TAUXIER, Les Etats de Kong (Côte d’Ivoire), Karthala, Paris 2003, page 85, pages 84-85.
11- Charles ONANA, Côte d’Ivoire : Le coup d’Etat, Duboiris, Paris, 2011, page 70.
12- Franz FANON, Peau noire, masques blanc, Seuil, 1952.
13- Bruno BOUDIGUET, Françafrique 2012 : la bombe à retardement, Paris Aviso, 2012, page 105.
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faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la «
crise ivoirienne ».
Source : CIVOX. NET 10 Juillet 2013
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