Yamoussoukro,
12 juillet (AIP) - Participant au colloque de la Commission Dialogue, vérité,
réconciliation (CDVR), la présidente des femmes leaders de Côte d'Ivoire, Mme
Dao Mariam Gabala, déplore qu'en Côte d'Ivoire, la démocratie soit réduite au
vote. « On a décidé
d'adopter un système démocratique. Mais combien de personnes, y compris les
intellectuels, comprennent ce que veut dire la démocratie ? On a réduit la
démocratie au vote. Cela ouvre la voie à beaucoup d'instrumentalisation »,
a fustigé Mme Gabala, lors d'un entretien, jeudi, à Yamoussoukro, avec l'AIP.
Selon elle, les valeurs que véhicule la démocratie sont communes même si elle
revêt un
caractère variable. « La démocratie n'a pas un modèle unique. La démocratie appliquée aux Etats-Unis est différente de celle appliquée en Angleterre. Celle de l'Italie foncièrement différente de celle de la France, parce qu'on construit ce système démocratique sur des valeurs communes. Mais notre démocratie est construite autour de quelles valeurs que nous partageons tous ? », s'est-elle interrogée, relevant que la démocratie en Côte d'Ivoire est différente de celle qui a été expérimentée au Ghana. Par ailleurs, l'école tenue en grande partie responsable de la crise par nombre de participants n'a pas échappé au diagnostic de Mme Dao Gabala qui a plaidé pour une réforme du système éducatif. « Il faut que nous ayons le courage de refondre notre système éducatif. Il faut que, dès l'école, nous puissions former le citoyen de demain qui soit un citoyen responsable, qui comprenne et qui cultive les valeurs de l'excellence et du travail. On ne peut rien construire sans excellence, sans travail », a affirmé la présidente des femmes leaders, tout en décriant qu'« aujourd'hui, dans notre société, c'est le plus médiocre qui a les possibilités d'émerger ». « Changeons notre façon de réfléchir, mettons l'homme au centre et non l'argent et les intérêts. Mettons l'Ivoirien au centre, on trouvera les moyens et les idées de contribuer au développement de tout un chacun et donc d'arriver à la réconciliation », suggère-t-elle.
A l'invitation de la commission heuristique de la CDVR, 89 membres de la société civile, 18 représentants de partis politiques et 13 organismes tentent depuis mercredi d'identifier les causes profondes des différentes crises ivoiriennes, aux fins de contribuer à la réduction des incompréhensions et des ressentiments pour la promotion de l'unité nationale, indique-t-on. Ce colloque prend fin ce vendredi dans la capitale politique et administrative du pays.
Titre original : « Une présidente d'ONG regrette que la démocratie se réduise au vote dans son pays. »
(*) - Mariam DAO GABALA est
Directeur régional Afrique francophone d’OIKOCREDIT et présidente des Femmes
leaders de Côte d'Ivoire.Miriam Dao Gabala |
caractère variable. « La démocratie n'a pas un modèle unique. La démocratie appliquée aux Etats-Unis est différente de celle appliquée en Angleterre. Celle de l'Italie foncièrement différente de celle de la France, parce qu'on construit ce système démocratique sur des valeurs communes. Mais notre démocratie est construite autour de quelles valeurs que nous partageons tous ? », s'est-elle interrogée, relevant que la démocratie en Côte d'Ivoire est différente de celle qui a été expérimentée au Ghana. Par ailleurs, l'école tenue en grande partie responsable de la crise par nombre de participants n'a pas échappé au diagnostic de Mme Dao Gabala qui a plaidé pour une réforme du système éducatif. « Il faut que nous ayons le courage de refondre notre système éducatif. Il faut que, dès l'école, nous puissions former le citoyen de demain qui soit un citoyen responsable, qui comprenne et qui cultive les valeurs de l'excellence et du travail. On ne peut rien construire sans excellence, sans travail », a affirmé la présidente des femmes leaders, tout en décriant qu'« aujourd'hui, dans notre société, c'est le plus médiocre qui a les possibilités d'émerger ». « Changeons notre façon de réfléchir, mettons l'homme au centre et non l'argent et les intérêts. Mettons l'Ivoirien au centre, on trouvera les moyens et les idées de contribuer au développement de tout un chacun et donc d'arriver à la réconciliation », suggère-t-elle.
A l'invitation de la commission heuristique de la CDVR, 89 membres de la société civile, 18 représentants de partis politiques et 13 organismes tentent depuis mercredi d'identifier les causes profondes des différentes crises ivoiriennes, aux fins de contribuer à la réduction des incompréhensions et des ressentiments pour la promotion de l'unité nationale, indique-t-on. Ce colloque prend fin ce vendredi dans la capitale politique et administrative du pays.
Titre original : « Une présidente d'ONG regrette que la démocratie se réduise au vote dans son pays. »
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