jeudi 24 décembre 2020

L’HEURE EST VENUE DE NOUS DÉLIVRER DE LA FRANCE


Une libre opinion de Siméon Kouadio Konan

« La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans morts… apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans morts apparemment et pourtant une guerre à mort ». Ces lignes que vous venez de lire sont de François Mitterrand, lignes confiées, en guise de testament politique, au journaliste…, alors qu’il s’apprêtait à tirer sa révérence, après près de 6 décennies de vie politique dont 14 ans à la tête de la république française.

Ce terrible aveu de l’homme d’Etat français reconnu comme étant avec le général De Gaulle un des acteurs majeurs de la Ve république et dont la longévité à la présidence n’a de comparable qu’à celle de Henri IV, de Louis-Philippe et de… Napoléon 1er, en dit long sur la nature prédatrice des relations entre les nations. Dans cette jungle où l’instinct de survie reste l’inamovible directeur de conscience et où les seuls maitres-mots sont domination et hégémonie, les plus forts mangent les plus faibles. Ainsi, comme le lièvre qui se fait manger par le loup après avoir lui-même mangé l’herbe, le monde ressemble à une vaste chaine alimentaire où les pays non développés, les pays africains en général, demeurent les premiers maillons, mangés par les puissances coloniales comme la France, le Royaume Uni… entant que consommateurs primaires, et elles-mêmes, mangées par les super puissances comme les Etats unis, la Chine…entant que consommateurs secondaires. Cette vérité implacable que le Président français a tenu à laisser savoir à ses compatriotes avant de prendre congé de ce monde impitoyable de prédation, n’est que plus vraie pour nos pays, et en particulier pour la Côte d’Ivoire qui subit en ce moment même, nous le proclamons avec foi, les derniers coups de canines de la France, une puissance en déclin qui tente vaille que vaille de résister en s’accrochant, telle une sangsue, à notre pays.

Nul doute que si le temps le lui avait permis, le Président Houphouët-Boigny, cet autre, baobab de la scène politique mondiale et grand sachant de la politique française pour avoir participé à 6 gouvernements successifs sous la IV e et V e république, lui qui ne croyait certainement pas si vrai dire quand il déclarait déjà en 1932, « on nous a trop volés », aurait certainement laissé aux Ivoiriens, à l’instar de son homologue français, ces lignes : « La Côte d’ivoire ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec la France. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique. Oui, ils sont très durs, les Français, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur notre pays. C’est une guerre inconnue, une guerre totale et permanente, une guerre à mort ».

Oui chers compatriotes, nous sommes en guerre ; du moins, la France nous fait la guerre. Non contente de faire main basse sur notre économie, la France, depuis une décennie, a décidé de passer le cap et le masque de la subtilité pour s’arroger désormais, ouvertement et de façon outrancière, le droit de nous denier le droit inaliénable qu’à tout peuple de disposer de lui-même et notamment, de choisir, conformément à la Constitution que le peuple s’est souverainement donnée, ses dirigeants. En 2010, alors que conformément à la Constitution, le Conseil Constitutionnel dont le verdict est sans recours avait proclamé un candidat vainqueur, la France s’est crue en droit et en responsabilité de conduire une campagne militaire aérienne pour conclure le coup d’Etat mué en rébellion qui perdurait avec sa bénédiction et son soutien depuis 8 ans, en pilonnant des semaines durant, la résidence du chef d’Etat ivoirien et les installations stratégiques de l’Etat, pour la seule finalité d’installer au pouvoir son choix. Le coût humain de cette folle opération n’a jamais été évoqué. Je vous laisse l’imaginer.

Aujourd’hui encore, elle est là pour soutenir à nouveau, la violation flagrante et le coup de force contre notre Constitution en poussant le mépris, et cela de la bouche même du Président français, jusqu’à y trouver des notions qui lui sont inconnues – une candidature par devoir – oserait-on en France insinuer pareille hérésie vis-à-vis de la constitution de la république française ? Tout de même ! même quand les retombés se chiffrent en des milliers de milliards comme ce marché scandaleux du train urbain d’Abidjan qui passe mystérieusement de 100 milliards de nos francs à 1044 milliards en l’espace de quelques années, pour ne citer que ce cas, on y va avec courtoisie et élégance.

Oui nous sommes en guerre, une guerre permanente et pernicieuse, mais une guerre dont les armes, pour l’essentiel, ne sont pas les missiles et les canons. Les armes de cette guerre, les français les tirent de leur propre histoire, l’histoire de leurs ancêtres les gaulois. Les Gaulois étaient un peuple divisé en tribus. Ils parlaient à peu près la même langue, ou du moins, ils arrivaient à se comprendre. Ils avaient des institutions assez avancées : les tribus élisaient leurs magistrats, disposaient pour la plupart de gouvernements populaires, se réunissaient en Conseils Généraux…

C’est tout cet agencement politique somme toute harmonieux et serein que va chercher à démolir un étranger venu de la péninsule italienne, le proconsul romain Jules César. Il se lance donc à la conquête de la paisible Gaule (l’ancêtre de la France) à travers une guerre qui va durer 7 ans. Mais cette guerre, Jules César va la mener d’une façon bien particulière. Ça sera par la corruption des élites Gauloises. L’historien du 19e siècle, Amédée Thiery, raconte l’ignoble stratagème de Jules César pour arriver à ces fins.

« Depuis le commencement de la guerre, César s’était fait livrer tous les jeunes gaulois distingués par la richesse, la naissance ou le rang de leur famille et il les gardait près de lui, moins comme des auxiliaires que comme des otages. Étudiant à loisir leurs caractères et leurs penchants, il s’appliquait à les corrompre par l’ambition, à les éblouir par la gloire, à étouffer en eux tout sentiment patriotique. De cette pépinière de petits tyrans, sortaient ses instruments les plus dévoués et les traîtres les plus redoutables à la Gaule. Le proconsul les jetait ensuite sur le point où il voulait exciter des orages. Il leur prodiguait l’argent, il leur prêtait au besoin ses soldats, ils préparaient par leurs intrigues chez ses alliés les plus fidèles, une conquête plus facile et en apparence moins odieuse que la conquête à force ouverte. Chaque nation, chaque ville avait son parti romain et son parti national qui s’observaient l’un et l’autre et en venaient souvent aux prises surtout quand il s’agissait de l’élection des principaux magistrats ».

L’homme fort en Côte d’ivoire, c’est la France

Voilà, chers compatriotes Africains, l’arme de la guerre contre nos pays ; l’arme pour l’asservissement de nos peuples. De nos jours cet infâme stratagème s’est renforcé de variantes spirituelles avec les nombreuses loges mystiques d’où nos élites, corrompues jusqu’à la moelle épinière, sortent dénaturées, aliénées, naturalisées à leur nouvelle patrie, la patrie de leurs frères lumières, pour servir et garantir, conformément au serment suprême prêté, en tout temps et en toute circonstance, la cause et les intérêts des maîtres. Vous comprenez maintenant pourquoi au plus fort de la lutte, certaines incompréhensibles et curieuses attitudes peuvent venir sonner le glas de la victoire bien souvent à portée de main. Il se pourrait bien, en effet, qu’au cœur de certaine lutte de libération, soient tapis au nombre des combattants les plus zélés, des combattants qui luttent en réalité pour les intérêts du maître et non pour la cause du peuple. Toutefois, Vous l’aurez aussi compris, du moins, je l’espère, le problème de nos pays n’est pas les petits tyrans corrompus. Le problème, le vrai, c’est le système par lequel nous tient l’homme fort. L’homme fort en Côte d’ivoire, c’est la France, pas la France des peuples que nous aimons bien et qui n’a rien à avoir avec nos malheurs, mais la France de l’oligarchie politique, la France des multinationales et des prédateurs sans foi ni loi.

Oui chers compatriotes, le problème de notre pays comme de tous les pays africains, ce n’est ni les français, ni les tyrans corrompus, il existera toujours des tyrans corrompus aussi longtemps qu’existera le système qui les produit. Le problème, c’est cet odieux système de la Françafrique qui, faisant sienne et usant outrancièrement de l’infâme stratagème de Jules César, nous impose depuis des décennies, la guerre la plus subtile mais la plus destructrice de notre histoire, la guerre contre l’âme de nos peuples, pour assouvir leur honteux dessein : piller et voler nos richesses.

Heureusement, la vie a ceci de merveilleux que quelle que soit sa charge négative, toute situation comporte toujours un aspect positif. Ici, la même source qui nous a servi le venin en a prodigué l’antidote. Ainsi, la même histoire nous enseigne qu’en 52 avant Jésus Christ, un jeune chef Averne parvient à rassembler les petites gens, des gens sans grades mais ayant encore en eux l’amour de la patrie et leur affirme que l’heure est arrivée de se délivrer des Romains. Toutes les cités gauloises répondent à son appel et lui remettent le commandement de la guerre. Et même s’il se fera prendre plus tard. Le désormais Vercingétorix, entendez le chef suprême des sans « tête », réussit à réunir les tribus gauloises, à battre les romains et à redonner sa fierté et sa liberté au peuple gaulois.

Voilà les armes défensives, voilà les armes de la victoire pour la délivrance de nos peuples. Elles sont spirituelles car, ne l’oubliez pas, c’est une guerre contre l’âme qui nous est faite. C’est pourquoi, c’est spirituellement que nous ripostons. Nos armes ont pour noms la crainte de Dieu, la foi agissante, la ferme résolution, l’amour de la patrie, la vertu, l’incorruptibilité, l’intégrité, l’union et la détermination.

La question, y a-t-il en Côte-d’Ivoire et dans chaque pays africain un Vercingétorix ? Y a-t-il encore en Côte-d’Ivoire et dans nos pays africains des hommes et des femmes vertueux, ayant encore l’amour de la patrie, craignant Dieu, des hommes intègres et ennemis de la cupidité ?

Chers compatriotes, l’heure est venue de couper le cordon ombilical et de rompre avec ce perfide système dans lequel le peuple n’a de pouvoir que de donner le pouvoir et par lequel le colon continue de nous gouverner à travers ses « tyrans corrompus » imposés au peuple. L’heure est venue de nous approprier tous les leviers de notre souveraineté en retournant à la vraie démocratie, celle conforme à nos valeurs culturelles et dans laquelle le gouvernement du peuple est assuré par le peuple et pour le peuple. L’heure est venue de mettre un terme définitif à la Françafrique.

L’HEURE EST VENUE DE NOUS DELIVRER DE LA FRANCE.

Vive l’Afrique, libre, unie et rayonnante dans le monde.

Vive la Côte d’Ivoire, libre, souveraine et prospère sous la puissante main de l’Éternel.

Dieu est AMOUR.

Abidjan, le 21 Décembre 2020

Siméon Kouadio Konan dit KKS

EN MARAUDE DANS LE WEB

Sous cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenance diverses et qui ne seront pas nécessairement à l’unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu’ils soient en rapport avec l’actualité ou l’histoire de la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens, et aussi que par leur contenu informatif ils soient de nature à faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise ivoirienne ».

Source : https://www.connectionivoirienne.net 21 décembre 2020

mardi 22 décembre 2020

L'OPPOSITION IVOIRIENNE À CANOSSA ?, un billet d'humeur de F.M. Bally

Le Pr G.-A. Ouégnin, président de la plate-forme EDS et porte-parole de l'opposition,
à l'issue de la première séance d'un drôle de dialogue

L’Opposition ivoirienne a rendu les armes. Elle accepte, après cinq mois de bras de fer ponctué de désobéissance civile et boycott, de rentrer dans les rangs.

Si « le dialogue est l’arme des forts », accepter d’aller à des discussions en position de faiblesse, sans avoir rien obtenu de ses principales revendications, dont la libération de ses leaders, s’appelle une reddition.

Les négociations qui se sont ouvertes le lundi 21 décembre 2020 entre une Opposition essoufflée et un Pouvoir maître du jeu signifient deux choses. D’une, la légitimité d’Alassane Ouattara, un moment contestée, est, sans crier gare, reconnue. De deux, sauf cataclysme, le dialogue national, réclamé pour notamment une nouvelle Constitution, est sur les traces du Conseil national de transition (CNT) : mort-né.

Au finish, Alassane Ouattara, sans coup férir, est le grand vainqueur : son élection, qualifiée d'« illégitime » et d’« illégale », est validée par une opposition pressée de participer aux législatives afin de ne pas laisser le RHDP en roue libre. Exactement comme Henri Konan Bédié en 1995 après le boycott actif du Front républicain de Laurent Gbagbo et Djény Kobinan Kouamé.

F. M. Bally

Titre original : « Reddition en Côte-d’Ivoire l’opposition capitule et rend les armes »

En maraude dans le Web

Sous cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenance diverses et qui ne seront pas nécessairement à l’unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu’ils soient en rapport avec l’actualité ou l’histoire de la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens, et aussi que par leur contenu informatif ils soient de nature à faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise ivoirienne ».

Source : http://www.connectionivoirienne.net 22 décembre 2020

vendredi 27 novembre 2020

DIEGO SE VA...



Le « gamin en or » (pibe de oro) Diego Maradona est mort d’une crise cardiaque à l’âge de soixante ans, quatre ans jour pour jour après Fidel Castro. Nous rediffusons le billet qu’Olivier Pironet consacrait à ses engagements politiques. « Maradona n’a jamais cherché à dissimuler ses sympathies pour le chavisme comme pour le socialisme latino-américain

https://blog.mondediplo.net 25 novembre 2020

MARADONA, LA POLITIQUE EN CRAMPONS

L’Argentin Diego Maradona, figure mondiale du football, fait l’objet d’un nouveau film documentaire réalisé par le cinéaste britannique Asif Kapadia. Il sera projeté ce 19 mai au Festival de Cannes. L’ancien joueur, qui s’est souvent illustré par ses frasques en dehors du terrain, est également un homme très ancré à gauche. Et qui ne s’en est jamais caché, au risque de… déplaire. Retour sur trente ans d’engagements.

Extrait du film « Diego Maradona » (2019) © M2R Films

L’ex-prodige du ballon rond Diego Armando Maradona, actuel entraîneur de l’équipe mexicaine des Dorados de Sinaloa, a récemment écopé d’une amende par la fédération de football du Mexique. Il faisait l’objet d’une procédure disciplinaire pour manquement à la « neutralité politique et religieuse » qu’impose le code éthique de l’instance sportive. Son « forfait » ? Le 31 mars dernier, lors de la conférence de presse organisée après un match remporté par les Dorados, l’Argentin a tenu à « dédier ce triomphe à Nicolás Maduro [le président du Venezuela] et à tous les Vénézuéliens qui souffrent ». Il en a profité pour étriller les États-Unis de M. Donald Trump, responsables à ses yeux de la crise que traverse Caracas : « Les shérifs de la planète que sont ces Yankees croient qu’ils peuvent nous piétiner parce qu’ils ont la bombe la plus puissante du monde. Mais non, pas nous. Leur tyran de président ne peut pas nous acheter »[1].

Le « gamin en or » (pibe de oro) — le surnom de Maradona en raison de son génie précoce né sur les terrains vagues du bidonville où il a grandi — n’en est pas à son premier coup d’éclat en faveur de M. Maduro. En tout début d’année, il a publié sur les réseaux sociaux un message de soutien à l’attention du chef de l’État vénézuélien, en butte à la contestation conduite par M. Juan Guaido, autoproclamé « président par intérim » avec la bénédiction de Washington : « Malgré les traîtres et l’impérialisme qui veulent gouverner le Venezuela, le peuple a réélu Nicolás Maduro à la présidence. Hugo Chávez nous a montré la voie et cette voie c’est Nicolás Maduro (…). Ils n’ont pas réussi avec Fidel [Castro], ils n’ont pas réussi avec Hugo, encore moins avec vous. Le Venezuela vaincra ! » Au cours de la campagne présidentielle vénézuélienne de mai 2018, l’ancien numéro 10 argentin est allé jusqu’à « mouiller le maillot » : il s’est rendu en personne au dernier meeting de M. Maduro, à Caracas, et s’est présenté à la tribune comme son « soldat ». En août 2017, alors que le Venezuela connaissait de graves violences, il lui avait déjà témoigné son appui, se disant même « chaviste jusqu’à la mort ».

Extrait du film « Diego Maradona » (2019) © M2R Films

Diego Maradona n’a jamais cherché à dissimuler ses sympathies pour le chavisme comme pour le socialisme latino-américain. On a pu ainsi le voir à plusieurs reprises aux côtés de feu Hugo Chávez, le fondateur de la « révolution bolivarienne » vénézuélienne. Notamment lors du « sommet des peuples » organisé à Mar del Plata (Argentine) en novembre 2005. Ce rassemblement altermondialiste se déroulait en marge du IVe Sommet des Amériques qui réunissait, entre autres, les deux « ennemis » George W. Bush et Hugo Chávez. Arrivé sur place après une nuit passée à bord du « train de l’Alba  »[2] en compagnie de M. Evo Morales (futur président de la Bolivie) et de nombreux militants opposés au projet de zone de libre-échange régionale promu par Washington, Maradona s’est distingué, avant d’embarquer à Buenos Aires, par une sortie musclée contre le président américain : « Je suis fier, en tant qu’Argentin, de pouvoir monter dans ce train pour exprimer mon rejet à l’égard de cette poubelle humaine que représente Bush. Je veux que tous les Argentins comprennent que nous luttons pour la dignité[3] ». Le leader vénézuélien l’invitera sur l’estrade pendant le discours qu’il prononce le 4 novembre 2005 au stade de Mar del Plata. « Vive Maradona, vive le peuple ! », scande Chávez à l’unisson avec la foule. À sa mort en 2013, Maradona appellera à « poursuivre l’héritage » d’« El Comandante » et à « continuer la lutte ». Car il « a changé la manière de penser des Latino-Américains qui [s’étaient] soumis leur vie entière aux États-Unis ».[4]


« On a passé cinq heures à discuter du “Che” [Ernesto Guevara], de l’Argentine, de Cuba…

Avant Nicolas Maduro, Hugo Chávez et Evo Morales, il y eut Fidel Castro. En 1987, alors au sommet de sa gloire avec le club de Naples et l’Albiceleste (champion d’Italie avec l’équipe napolitaine et vainqueur de la Coupe du monde avec sa sélection nationale, l’année précédente), le maître à jouer argentin voyage à Cuba, où il fait la connaissance du dirigeant socialiste. Il noue une relation de confiance avec Castro, qu’il dit admirer depuis toujours — « On a passé cinq heures à discuter du “Che” [Ernesto Guevara], de l’Argentine, de Cuba… (…) C’est le seul homme politique, si on peut dire, qu’on ne pourra jamais traiter de voleur, même si l’Amérique ne s’en prive pas. (…) C’est un révolutionnaire. Les politiciens accèdent au pouvoir avec le fric, lui c’est avec le fusil », explique-t-il au cinéaste Emir Kusturica. Cette amitié « révolutionnaire » se traduira par de nombreux séjours dans l’île, notamment pour soigner son addiction à la cocaïne. Présent à La Havane pour les funérailles du « líder máximo », en 2016, l’idole des terrains déplorera la perte d’un « second père ».

« Dans mon cœur, je suis palestinien 

L’ancien champion du monde n’hésite pas non plus à s’exprimer sur le conflit israélo-palestinien. Au président de l’Autorité palestinienne, M. Mahmoud Abbas, qu’il rencontre à l’occasion de la finale du Mondial de football en Russie, à l’été 2018, Maradona déclare : « Dans mon cœur, je suis palestinien ». En 2012, évoquant la lutte des Palestiniens contre l’occupation israélienne, il confie : « Je les respecte et je les comprends ». Et lorsqu’un déluge de feu s’abat sur Gaza au cours de la guerre lancée par Tel-Aviv contre le territoire côtier, en juillet-août 2014 (plus de 2 200 morts, dont 75 % de civils), il donne de la voix pour dénoncer les massacres : « Ce qu’Israël fait aux Palestiniens est honteux »[5].

Toutes ces prises de position détonent dans l’univers du ballon rond, où la plupart des sportifs réfléchissent au moins à deux fois avant d’afficher leurs préférences politiques, à l’exception récente de plusieurs footballeurs brésiliens. Lors de la dernière élection présidentielle au Brésil, de célèbres joueurs — Neymar, Ronaldinho, Rivaldo, Cafu, etc. — ont ainsi apporté publiquement leur appui au candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro[6], élu à la tête du pays le 28 octobre 2018. Le cœur de Maradona, penche, lui, pour l’ex-président socialiste Luiz Inàcio Lula da Silva. Emprisonné pour corruption à l’issue d’un procès controversé et banni du scrutin présidentiel de 2018, dont il était donné grand favori, « Lula » a reçu son ferme soutien : « Ils ont volé la présidence à Lula ! »[7].

Ce dimanche 19 mai 2019, Diego Maradona devait se rendre au festival de cinéma de Cannes, pour la projection d’un film documentaire consacré à ses années napolitaines[8], mais il a dû annuler sa venue au dernier moment pour raisons de santé[9]. Nul doute que sa présence aurait attiré les foules, en raison de la fascination qu’il continue d’exercer. Il est très probable également que certains auraient surveillé de près ses déclarations et veillé à ce que l’idole des stades ne commette pas de « dérapages idéologiques » : à l’heure où les médias et une bonne partie de la classe politique brandissent la menace du « populisme de gauche », cela aurait forcément fait mauvais genre sous les ors du Palais des Festivals.

Oliver Pironet - Le Monde diplomatique, mai 2019

Source : https://blog.mondediplo.net 25 novembre 2020


[1] - Lire « Dans mon cœur, je suis palestinien, a déclaré le footballeur Maradona à Abbas », The Times of Israël, 16 juillet 2018.

[2] -  Sur Jair Bolsonaro, lire notamment Renaud Lambert et Pierre Rimbert, « Davos applaudit un fasciste », Manière de voir, n° 164, « Tous populistes ! », avril-mai 2019.

[3] - « Lula, la balle au prisonnier », Libération, 20 juin 2018.

[4] - Diego Maradona, d’Asif Kapadia, sortie nationale en salles le 31 juillet 2019.

[5] - Cet article a été modifié le 19 mai 2019 après l’annulation du déplacement de Diego Maradona.

[6] - Du nom de l’Alliance bolivarienne pour les Amériques (Alba), une organisation de coopération régionale lancée en décembre 2004 par Cuba et le Venezuela, puis rejointe un an plus tard par la Bolivie.

[7] - Voir le documentaire d’Emir Kusturica, Maradona (2008).

[8] - « Venezuela : Maradona se recueille sur la tombe de Chavez avant la présidentielle », AFP, 13 avril 2013.

[9] - Cf. « Diego Maradona podría ser sancionado por dedicarle una victoria a Maduro y criticar a Trump », TN, 3 avril 2019. Lire aussi Julia Buxton, « Où va l’opposition au Venezuela ? », Le Monde diplomatique, avril 2019.



lundi 2 novembre 2020

LA SITUATION SOCIO-POLITIQUE APRÈS LE 31 OCTOBRE 2020


Les partis et groupements politiques de l’opposition ivoirienne annoncent la création d’un « Conseil national de Transition », présidé par Henri Konan  Bédié, et qui aura pour missions de préparer le cadre d’une nouvelle élection présidentielle, de mettre en place dans les prochaines heures un gouvernement de transition, de convoquer des Assises nationales pour la réconciliation nationale.

LE COMMUNIQUE

Faisant suite à la précédente déclaration de l’opposition en date du 1er novembre 2020, les partis et groupements politiques de l’opposition, après la parodie d’élection présidentielle du 31 octobre 2020, constatent la vacance de la présidence de la République de Côte d’Ivoire.

Le peuple de Côte d’Ivoire, dans sa majorité, a suivi le mot d’ordre de désobéissance civile lancé le 20 septembre 2020 et celui relatif au boycott de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

En effet, le pouvoir en place et l’organe électoral illégal n’ont réussi à faire voter que 8% de l’électorat, malgré les bourrages d’urnes, toutes autres formes de tricherie, d’agressions et d’assassinats perpétrés contre les partisans de l’opposition.

En conséquence, les partis politiques de l’opposition de notent que 90 % de l’électorat de ce scrutin, soit la majorité des Ivoiriens et Ivoiriennes, ont rejeté :

– la candidature illégale et anticonstitutionnelle du président sortant Alassane Ouattara ;

– liste électorale truffé d’irrégularités ;

– les décisions iniques du conseil constitutionnel du 14 septembre 2020, invalidant certaines candidatures.

Au regard de ce qui précède,

– Tirant les conséquences de la vacance du pouvoir exécutif, avec la fin du mandat présidentiel de monsieur Alassane Ouattara et la non tenue d’une élection crédible ;

– Considérant que le maintien de Monsieur Alassane Ouattara en qualité de chef de l’État est susceptible d’entraîner la guerre civile ;

Les partis et groupements politiques l’opposition annoncent :

– la création, ce jour, du Conseil National de Transition. Le Conseil National de Transition est présidé par Monsieur Henri Konan BEDIÉ, Président du Pdci-Rda et de la plateforme Crdp.

Le Conseil National de Transition a pour missions de :

• préparer le cadre et l’organisation d’une élection présidentielle juste, transparente et inclusive,

• la mise en place, dans les prochaines heures, d’un gouvernement de transition,
• la convocation des assises nationales pour la réconciliation nationale en vue du retour à une paix définitive en Côte d’Ivoire.

Les partis et groupements politiques de l’opposition félicitent les Ivoiriens et Ivoiriennes pour la victoire face à la forfaiture de Monsieur Alassane Ouattara et les appellent à exprimer leur joie par des manifestations populaires.

Les partis et groupements politiques de l’opposition affirment que le mot d’ordre de désobéissance civile est maintenu et demandent au peuple ivoirien de rester mobilisé jusqu’à la victoire finale.


Fait à Abidjan, le 2 novembre 2020

Pour les partis et groupements politiques de l’opposition, le porte-parole : Pascal AFFI N’GUESSAN


Source :
https://www.ivorian.net 02 novembre 2020

dimanche 1 novembre 2020

Au lendemain de la farce électorale de ce samedi 31 octobre 2020, les partis politiques de l’opposition constatent la fin du 2nd mandat présidentiel d’Alassane Ouattara et appellent à l'ouverture d'une transition civile

Le porte-parole de l'opposition ivoirienne, Pascal Affi N'Guessan a fait une déclaration ce dimanche 1er novembre 2020, à la Résidence d’Henri Konan Bédié. Au nom des partis et groupements politiques de l’opposition, il a appelé à l'ouverture d'une transition civile afin de créer les conditions d'une élection présidentielle juste et transparente.

Les Partis et Groupements politiques de l’opposition ivoirienne ont assisté le 31 octobre 2020 à un simulacre d’élection présidentielle, en violation flagrante de la constitution, du code électoral et de la loi portant composition de la Commission Électorale, avec la participation de Monsieur Alassane OUATTARA, dont la candidature est anticonstitutionnelle et illégale.

Cette élection a été organisée par un organe jugé non équilibré par la Cour Africaine des Droits de l’Homme l’Homme et des Peuples.

Le déroulement du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020 a été entaché de nombreuses irrégularités ; notamment :

1- la non-opérationnalité de nombreuses Commissions locales et de bureaux de vote ;

2- la suppression irrégulière de nombreux lieux de vote ;

3- la non-participation de plus de 90% des électeurs au scrutin ;

4- le faible taux de participation , moins de 10% de l’électorat, rendant ainsi erronées les statistiques avancées par la Commission Électorale jugée illégale.

5- les morts d’hommes ; au moins une trentaine de personnes, soit au total près de cent dix(110) morts depuis l’annonce de la candidature anticonstitutionnelle et illégale du Président sortant, Alassane OUATTARA.

Au regard de tout ce qui précède, les partis et groupements politiques de l’opposition :

1- félicitent les Ivoiriens et les Ivoiriennes, particulièrement les militants de l’opposition pour avoir respecté le mot d’ordre de désobéissance civile ;

2- s’inclinent devant la mémoire de tous les morts ;

3- présentent leurs condoléances aux familles éplorées ;

4- expriment leur compassion aux blessés et leur solidarité à tous les détenus ;

5- dénoncent le simulacre d’élection présidentielle organisée le 31 octobre 2020 dans un climat d’insécurité généralisée ;

6- dénoncent, également, toutes les exactions extrajudiciaires caractérisées par les enlèvements des militants et personnalités politiques de l’opposition;

7- condamnent toutes les destructions de biens, les tueries et blessures perpétrées par les miliciens du RHDP Unifié sur des manifestants aux mains nues ;

8- ne reconnaissent pas pas l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 ;

9- constatent la fin du mandat du Président Alassane OUATTARA depuis le 31 octobre 2020 et invitent la Communauté Internationale à en prendre acte.

En conséquence, les partis et groupements politiques de l’opposition appellent à l’ouverture d’une transition civile, afin de créer les conditions d’une élection présidentielle juste, transparente et inclusive.

Les partis et groupements politiques de l’opposition appellent, dès cet instant, à la mobilisation générale, les Ivoiriens et les Ivoiriennes et particulièrement toutes les forces vives de la Nation, les démocrates épris de justice et de paix, pour faire barrage à la dictature et à la forfaiture du Président sortant Alassane OUATTARA.


Fait à Abidjan, le 1er novembre 2020

Pour les partis et groupements politiques de l’opposition et P.O., le porte-parole : Pascal AFFI N’GUESSAN

Source : afriksoir.net 1er Novembre 2020

mercredi 7 octobre 2020

UN AMBASSADEUR FANTÔME ?

Voici tout ce qu’on trouve, ce mercredi 7 octobre 2020, sur le nouvel ambassadeur de France en Côte d'Ivoire dans la rubrique « Qui est qui ? » d’Abidjan.net ! 

Enfin, au moins il y a sa bouille et son petit sourire en coin…

Ironique ? 

Qui a dit, déjà, que cette ambassade n'est décidément pas une ambassade comme une autre ?

La Rédaction


Jean-christophe Belliard
Ambassadeur de France à Abidjan

Biographie

Jean-Christophe Belliard est l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République Française en Côte d'Ivoire

Fiche d'identité



Nom:

Jean-christophe Belliard

Occupation:

Ambassadeur de France à Abidjan

 

Profil au hasard



LASSY KING MASSASSY

artiste comedien

 

Connaissez vous le meilleur album rap de l`année au Mali ? Ne fatiguez pas vos méninges parce qu`il n`est pas encore sur le marché discographique. "Nio
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dimanche 4 octobre 2020

Macron, maître du jeu politique en Côte d’Ivoire


Paris est devenue la capitale politique de la Côte d’Ivoire. Tous atteints du complexe de Peter Pan[1], car refusant de grandir, nos leaders ne cessent d’accroître l’état de dépendance vis-à-vis de la puissance néocoloniale française.

Directement, par lettre ouverte ou visite, ou indirectement, par interview et violation des espaces sacrés, notre classe politique se démène pour ravir la tutelle hexagonale.

Et ainsi, Emmanuel Macron est plus que jamais le maître du jeu. Il a le feu vert de tous pour organiser sa version de la « Table ronde de Linas-Marcoussis ». Et sous nos yeux et avec notre caution, l’Élysée supplante notre Constitution et nos lois.


P. Affi NGuessan, D. de Villepin, G. Soro, O. Koné, P. Mazaud,
au lendemain de la farce de Linas-Marcoussis (de G à D)

Après 60 ans de liberté …conditionnelle, le pays est à l’encan. Son indépendance octroyée, hier en pointillé, est devenue, à l’ère du numérique, virtuelle. Et sa souveraineté n’est plus qu’une simple vue de l’esprit.

Ferro Maurice Bally

Source : https://www.connectionivoirienne.net



[1] - Le syndrome de Peter Pan (parfois nommé complexe de Peter Pan ou « puer aeternus » et, en abrégé, SPP) est un terme utilisé pour désigner l’angoisse liée à l’idée de devenir adulte et de quitter l’enfance et plus généralement pour caractériser un adulte émotionnellement immature, en référence au personnage de fiction de littérature jeunesse créé par J. M. Barrie, archétype du « garçon qui ne voulait pas grandir ». L’expression « être enfant dans un corps d’adulte » peut être une définition plutôt claire sur ce que vivent les personnes atteintes de ce syndrome. Bien que largement popularisée par un psychanalyste, Dan Kiley, qui en fit le titre d’un ouvrage à succès paru en 1983, la notion ne constitue pas pour autant un syndrome reconnu dans l’ensemble en psychologie clinique, en effet le très faible nombre d’études sur le sujet ne permet pas au Syndrome de Peter Pan d’adopter un aspect scientifiquement viable, malgré sa réalité constatée. (D’après Wikipedia)

mardi 18 août 2020

Pascal Affi N’Guessan : « Alassane Ouattara, il est encore temps de renoncer ! »

Au pays des aveugles, le borgne n’est-il pas roi ?

Pascal Affi N’Guessan a ouvert une tribune dans laquelle il s’est prononcé sur l’actualité politique. Le président du Front populaire ivoirien (FPI) attire l’attention d’Alassane Ouattara sur sa candidature à l’élection présidentielle. Selon Pascal Affi, cette candidature est porteuse de conflits et invite Ouattara à y renoncer.

En 2020, dans notre cher pays, des marches pacifiques sont réprimées dans le sang. Face à ces violences, face à cette insulte faite à la liberté d’expression, j’éprouve une colère infinie. Je m’incline devant les familles endeuillées. Ma colère est en réalité à la mesure du risque que court une fois encore la Côte d’Ivoire, celui d’une nouvelle déflagration, d’un retour brutal à ces années de déchirements, ces années de feu, ces années de haine encore dans toutes nos mémoires.

Oui, le risque est désormais tangible. Risque d’une exacerbation des tensions sur fond d’ethnicisation mortifère, risque de déstabilisation de notre pays dans un contexte sous-régional éminemment inflammable. Personne ne le souhaite, je ne le souhaite pas, convaincu depuis toujours que les alternances doivent s’arracher dans les urnes. C’est le fondement de mon engagement politique.

La responsabilité de ce risque incombe à un seul homme, le président sortant. Ce samedi 22 août, Alassane Ouattara devrait être investi candidat du RHDP, ou plutôt ce qu’il en reste, le RDR, à l’élection présidentielle. Arrivé au pouvoir il y a dix ans avec la bénédiction des grandes puissances, il démontrera une fois encore cette imposture démocratique que nous n’avons cessé de dénoncer. Il foulera aux pieds la constitution dont il est le garant, reniera sa propre parole et donnera à la face du monde l’image d’un pays en totale régression. Viendra pour lui le temps du déshonneur !

Cette candidature est à l’image de ses dix années de gouvernance : une grossière mystification. Dix ans d’occasions ratées et de dévoiement de notre loi fondamentale. Parce qu’il était le produit d’institutions internationales prestigieuses, il s’est longtemps abrité derrière cette façade pour revêtir le masque d’un démocrate aimable et policé.

En piétinant notre constitution, il prouve qu’être un technocrate zélé ne vous transforme pas en homme d’Etat. Le leadership nécessite des qualités d’âme qui impliquent de savoir effacer les intérêts d’un clan au profit de l’intérêt général. Le leadership, ce n’est pas l’exacerbation des différences, mais la construction de l’unité à travers la réconciliation. Le sort tragique réservé à Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et tant d’autres nous a alertés dès l’origine sur la réalité de cette présidence.

En dix années de pouvoir, Alassane Ouattara n’a hélas rien appris. Il n’a pas appris qu’une candidature au pouvoir suprême ne peut s’inscrire dans une seule volonté de revanche ou dans la peur de lendemains qui déchantent mais doit répondre à la volonté de servir. Servir et non se servir car le pouvoir n’est pas une entreprise d’enrichissement personnel d’un homme et d’un clan mais le service du peuple.

En dix années de pouvoir, il n’a pas appris que le temps du pouvoir n’est pas infini et qu’il faut savoir céder la place et passer le relai. Il n’a pas appris qu’une élection peut se gagner ou se perdre et qu’elle doit se jouer sur le terrain des idées et des projets, en toute loyauté.

Parce qu’il n’a pas su construire cette démocratie mature et exemplaire qu’il avait promise au monde, Alassane Ouattara semble aujourd’hui acculé, retranché dans une tour d’ivoire, prisonnier des siens. C’est pourquoi je demande solennellement aux grandes puissances qui l’applaudissaient le 5 mars dernier d’être à nos côtés pour contrer sa volonté de trucage, sa tentation de tripatouillage des opérations électorales.

Nos compatriotes sont las de ces crises pré-électorales, électorales, post-électorales récurrentes qui charrient leur lot de deuils et d’irrémédiables douleurs. Leur fatigue est immense, leur soif d’alternance aussi, une alternance tranquille au service d’une démocratie apaisée et inclusive.

Cette candidature est porteuse de conflits, je ne ferai pas l’injure à Alassane Ouattara d’imaginer qu’il n’en a pas pleinement conscience. Alors, je lui demande instamment de faire preuve d’esprit de responsabilité. Si ce n’est pour notre pays, qu’il le fasse pour son image personnelle … Il est encore temps de renoncer !

Pascal Affi N’Guessan, Ancien Premier Ministre de Côte d’Ivoire, Candidat du Front Populaire Ivoirien à I’élection présidentielle;

 EN MARAUDE DANS LE WEB

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Source : https://www.afriksoir.net 17 août 2020