lundi 31 mars 2014

Et pendant ce temps, Soro, Ouattara, et leurs hommes de main…

Depuis la déportation du président Gbagbo à la Haye, la majorité écrasante des populations ivoiriennes ne cesse de réclamer sa libération. C’est dans cet esprit que la diaspora ivoirienne et le FPI ont pris le problème à bras le corps pour soit organiser des manifestations publiques, soit contacter des autorités politiques ou morales aux USA, au Canada, en Europe et ailleurs dans le monde. Des manifs ont même été organisées plusieurs fois à la Haye, sans résultat palpable sur l’objectif final qui est de voir Gbagbo libre.
Pendant ce temps, Soro, Ouattara et leurs hommes de main (les com’zones) dorment bien, contents de voir les patriotes viser autre chose que le pouvoir d’Abidjan, contents aussi de voir que cette stratégie des victimes de la rébellion donne au régime dozo une période de répit qui continue de s’allonger. Les rebelles se donnent même la liberté d’aller exterminer des centaines de GUÉRÉ et WOBÉ au camp de Nahibly, ou dans les forêts de l’Ouest au vu et au su de l’ONUCI, de toutes les ONG et de toutes les ambassades présentes en Côte d’Ivoire.
Ils sont si à l’aise que Soro et Ouattara se sont payés la tête des Bethé en allant narguer les parents de Gbagbo et Blé Goudé à Gagnoa pour au finish transférer Blé Goudé La Haye après l’avoir torturé. Cela ne devrait pas surprendre car seuls les niais et autres personnes naïves qui ne veulent jamais rien apprendre du passé se disent aujourd’hui surpris ou trahis par le régime des usurpateurs dans cette affaire de Blé Goudé.
Pourquoi cette insouciance de la part de la clique à Dramane ?
Eh bien ! parce que Ouattara et sa bande se disent qu’ils n’ont de compte à rendre à personne. Ils ne croient qu’au crime et à l’expropriation de leurs victimes aux fins de se livrer à la mondanité sans scrupule et sans limite.
Pourquoi devraient-ils s’inquiéter quand personne ne demande ouvertement leur départ comme condition au retour de la paix en Côte d’Ivoire ? Tout le monde parle de la libération de Gbagbo depuis 2011 mais qu’a-t-on obtenu en dehors des dérives d’une clique de juges payés à coups de millions d’Euros à La Haye.
Un petit rappel : En 1989-1990, après l’échec du Plan Komoé Koffi, la rue demandait le départ d’Houphouët et une conférence nationale, mais le FPI s’est cru malin et a donné une mi-temps au PDCI en demandant plutôt la démission du gouvernement. C’est dans cette période d’hésitation et de mots d’ordre inadaptés qu’est apparu Alassane Ouattara. Or si Houphouët avait été acculé jusqu’au point de voir son fauteuil vaciller il aurait (peut-être) nommé à la primature soit un leader de l’opposition, soit au moins un Ivoirien dont le passé ne serait pas un sac à problèmes comme celui de Ouattara. Les raisons qui militent en faveur de cette assertion est qu’on a vu Houphouët à la télévision taper sur la table en disant que les mesures du plan Komoé Koffi seraient intégralement appliquées. Mais quelques jours après il a été obligé de se dédire en annulant ces mêmes mesures.
Bref, revenons à l’actualité pour dire que face au dictateur Ouattara, la stratégie la mieux adaptée que devrait adopter actuellement tous les patriotes et les partis d’opposition devraient être la suivante :
1. La démission de Ouattara et Soro suivie de la mise en place d’un gouvernement neutre de transition.
Dans cette optique Affi ne devrait même plus reprendre les négociations ou prêcher le pardon au cours de ses tournées. « Si tu veux voir Gbagbo, Blé Goudé et tous les autres détenus libres, agissons pour obtenir la démission de Ouattara et Soro », tel devrait être le mot d’ordre désormais.
Au cas où des ambassadeurs et chefs d’Etats feraient des pressions sur Affi, qu’il leur demande où étaient-ils quand le régime brûlait vifs des centaines d’Ivoiriens à Nahibly, et assassinait partout ailleurs en Côte d’Ivoire ? Où sont-ils quand la CPI continue de s’ériger en prison politique au service de la dictature en place en Côte d’Ivoire alors qu’on les a vus être très incisifs contre Gbagbo.
2. La dissolution des FRCI. Cette soldatesque n’est rien d’autre qu’une milice tribale coupable de crimes contre l’humanité.
3. Le départ de l’armée française, de l’onuci et des forces de la CEDEAO.
Ces forces étrangères continuent de démontrer depuis plus de 10 ans qu’elles sont des forces d’appui aux rebelles qui ont planifié et exécuté un génocide contre les populations ivoiriennes.
4. Seul le gouvernement de transition doit être habilité à organiser les futures élections présidentielles après avoir assuré le retour des réfugiés et le recensement des populations.
5. L’inculpation de Blaise Compaoré pour complicité active dans le génocide dont sont responsables Ouattara et sa bande en Côte d’Ivoire. Il a hébergé et, avec l’aide de la mafia franco-africaine, armé les rebelles du duo Soro-Ouattara. Compaoré est même le gourou des groupes de bandits qui utilisent la rébellion comme alibi pour piller les ressources nationales en Afrique de l’Ouest. Il a été complice dans la guerre du Liberia au profit de Charles Taylor. Cette guerre s’est répandue en Sierra Leone. Il faut aussi rappeler que des « rebelles » venus du Liberia ont attaqué la Guinée au temps du Président Conté.
6. Soulignons aussi que les sites internet et les journaux proches de l’opposition doivent arrêter de se moquer des populations ivoiriennes en faisant croire que la CPI a mis la main sur Blé Goudé pour ensuite réclamer Soro. Cette manière de raisonner est une simple insulte à l’intelligence des populations qui souffrent depuis 2002 sous les crimes des milices de Ouattara et Soro, car la CPI n’a pas besoin d’embastiller Gbagbo et Blé Goudé avant de réclamer Soro.
C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il convient de condamner ici l’attitude révoltante dont font preuve les journaux LG Info et le Figaro d’Abidjan. Pourquoi ? Parce qu’à force de faire croire qu’ils sont dans les secrets des dieux à la CPI au sujet de l’inculpation de Soro, ces deux journaux s’érigent en fait en Journaux de propagande embellissant astucieusement la réputation de cette cour pénale bancale qui n’est rien d’autre qu’un ramassis de magistrats au service de l’imposture.
Cette manière bizarre d’apprécier les réalités politiques du moment fait penser aux années d’or des fameux accords de Ouaga quand, au lieu d’exposer le criminel Compaoré, Gbagbo a choisi de faire de lui « le médiateur » dans la crise ivoirienne. Comment peut-on choisir comme féticheur le chef d’un gang de sorciers qui cherche depuis des années à vous abattre ?
Arrêtons de rendre service aux gens qui donnent des moyens politiques, financiers, légaux ou militaires à Ouattara et sa clique. Si la CPI veut inculper Ouattara et Soro, qu’elle le fasse, cela ne nous intéresse pas.
D’aucuns pourraient se demander en quoi la mise à l’écart de Soro, Ouattara et Compaoré règle-t-elle le problème de Gbagbo et des autres détenus politiques ?
La réponse va de soi quand on sait que Gbagbo a été simplement kidnappé sur ordre de la France pour le compte du régime Soro-Ouattara. Une fois que ce régime disparaîtra, le nouveau pouvoir aura toute la latitude de juger en Côte d’Ivoire tous ceux et celles coupables des tueries qui ont commencé depuis l’éclatement de la rébellion en 2002. D’autre part, quand Soro et Ouattara se rendront compte que sous la pression de la population leurs fauteuils leur échappent, ils reviendront sur terre. Tardivement.

Mackjavel

Titre original : « Pourquoi le Fpi et tous les patriotes doivent optimiser leur stratégie face à la dictature de Ouattara ».  


 
EN MARAUDE DANS LE WEB
Sous cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenance diverses et qui ne seront pas nécessairement à l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu'ils soient en rapport avec l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens, et que, par leur contenu informatif, ils soient de nature à faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise ivoirienne ».
 
 
Source : La Dépêche d'Abidjan 30 Mars 2014

samedi 29 mars 2014

Attribution des terrains industriels : International gagne, national gagne pas

Dans la jungle dramanistanaise des affaires, les plus forts mangent les plus faibles. Une évidence, dès l’instant où le théâtre des opérations est comparé à l’espace de vie des animaux. L’exploitation des terrains industriels n’échappe pas à la règle du règne animal. Selon le principe de l’offre et de la demande, les lots industriels reviennent aux plus offrants. Souvent avec le coup de pouce de la Commission interministérielle d’attribution de lots à usage industriel (Cidli). En effet, il arrive que cette commission arrache des lots industriels aux nationaux pour les attribuer à des non nationaux. Un opérateur économique témoigne qu’un Dramanistanais a plus de mal à monter une entreprise codivo-codivoirienne qu’un non Dramanistanais. Y en a pas un. Y en a plusieurs, les opérateurs économiques nationaux mécontents qui portent des accusations directes contre les ministères de la Construction et de l’Industrie. Selon eux, ces ministères se livrent à des trafics de terrains industriels sur fond de corruption. Evidemment et il fallait s’y attendre, ces ministères rejettent ces accusations qu’ils mettent sur le compte de la rumeur, du manque d’information et de l’ignorance des procédures. Toujours est-il que pour beaucoup des nationaux, face aux «gros chèques» des non nationaux, ils n’ont aucune chance d’acquérir des terrains industriels ou de conserver ce qu’ils ont acquis au prix d’un million de sacrifices. Car, il est régulier que le Goût Vainement Adokaflê les leur arrache pour les attribuer aux plus nantis.
Le prétexte pour les exproprier est simple : «Vous n’avez pas totalement utilisé le terrain qui vous a été attribué. Si vous n’avez pas les moyens de l’exploitation, vous ne pouvez pas le conserver pendant que des industriels prêts à booster notre économie en ont besoin». Pour les industriels locaux et nationaux, c’est un argument cousu de fil rouge et blanc. «C’est à croire qu’on a décidé de sacrifier la promotion de la petite et moyenne industrie locale. Vous avez beau fournir un dossier digne d’intérêt, si le terrain dont vous faites la demande pour implanter votre entreprise, en zone portuaire, industrielle ou ailleurs, intéresse un investisseur étranger plus nanti, vous le pauvre national, vous êtes écarté. Pis, à la moindre occasion de lenteur dans la mise en valeur, on vous retire le lot pour l’offrir à des conditions moins carabinées que celles qui nous sont imposées, au richissime opérateur étranger qui a plus de moyens que vous. Bref, on nous arrache à tout moment les terrains que nous avons difficilement obtenus», désespère un opérateur économique codivoirien.
Quoi qu’on dise et quoi qu’on fasse, les nationaux sont lésés dans l’attribution des lots industriels. Une triste réalité vécue depuis l’avènement de Magellan au pouvoir. Pourtant, chaque jour, il invite les nationaux à investir chez eux, à créer des entreprises pour générer des emplois. A quoi ça sert de faire des campagnes contre la corruption, si les décideurs eux-mêmes nagent en haute mer dans la corruption ? A rien du tout, sauf à gaspiller le peu qui reste à un pays, au bord de la faillite économique. Pour rappel, les terrains industriels ne sont pas vendus. Ils appartiennent à l’Etat. Ils sont cédés gratuitement. Et c’est là le piège gratuit. Car, ce qu’un industriel paie dans gratuitement est  tellement élevé que si les Adorateurs avaient fixé un prix, c’était mieux ! 

Yaoly Sié 

 
EN MARAUDE DANS LE WEB
Sous cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenance diverses et qui ne seront pas nécessairement à l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu'ils soient en rapport avec l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens, et que, par leur contenu informatif, ils soient de nature à faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise ivoirienne ».
 

Source : Bôlkotch 14-20 mars 2014

vendredi 28 mars 2014

Quand arrêtera-t-on cette comédie ?

La guerre née de la crise postélectorale en Côte d’ivoire s’est achevée dans un effroyable bain de sang. Laurent Gbagbo capturé et fait prisonnier, des milliers de morts jonchant les rues, des dégâts matériels importants orchestrés, de profonds préjudices moraux subis…, tout cela fera, longtemps encore, tâche d’huile dans la mémoire collective des Ivoiriens. S’il y a une chose à retenir de ce sanglant et brutal dénouement, c’est bien cette évidence selon laquelle Alassane Ouattara n’a pu finalement s’asseoir dans le fauteuil présidentiel que grâce au rôle déterminant de l’armée française, appuyée par les forces de l’Onuci (opération des nations unies en Côte d’Ivoire) et la rébellion descendue du nord de la Côte d’Ivoire ; c’est bien à l’issue de l’usage des armes et moins par les urnes qu’il accède ainsi au pouvoir en 2011.
Mais bien avant, il y a décembre 2010 : les rideaux viennent de tomber sur le scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire. Débute alors une longue et angoissante période d’attente des résultats. Non satisfait d’avoir inutilement joué avec les nerfs des Ivoiriens, Youssouf Bakayoko, le président de la CEI (Commission Electorale Indépendante), apparaît sur les écrans de la télévision nationale, quelques minutes avant la forclusion de l’organe qu’il dirige : « Il n’est pas encore minuit », lâche-t-il au grand dam des spectateurs. Paul Yao N’dré (avant qu’il ne déclare avoir été possédé par le diable !), président du Conseil Constitutionnel de Côte d’Ivoire, proclame alors les résultats définitifs, comme le stipule la Constitution ivoirienne. Laurent Gbagbo est déclaré élu.
Mais son élection est aussitôt contestée, par le camp adverse, celui d’Alassane Ouattara. Ce dernier bénéficie du soutien de la France et de ses alliés planqués au sein de l’Onu. La Côte d’Ivoire est l’objet d’un outrancier lynchage médiatique de la part des médias occidentaux, relayés en cela, par leurs satellites africains. Objectif : faire admettre à l’opinion qu’Alassane Ouattara est le vainqueur du scrutin présidentiel. En fin de compte, Alassane Ouattara et ses soutiens parviendront à leurs fins.
Certes, les armes se sont tues en Côte d’ivoire. Mais demeure lancinante la question de la réconciliation, gage d’une paix durable. En Côte d’Ivoire, c’est une évidence qui saute aux yeux. Le sentiment de méfiance, la haine et la rancœur sont, plus que jamais, présents dans les esprits et ne cessent de gagner du terrain au sein de la population. Dès lors, le calme et la paix dont certains pourraient se targuer ne sont qu’une fragile façade qui risque à tout moment de voler en éclat. La plupart des Ivoiriens gardent en leur cœur leur propre douleur ou l’amer souvenir d’un proche arraché à la terre des hommes. Voilà l’évidence que l’on tente de cacher à l’opinion.
Pourquoi un tel état d’esprit malgré tout le temps que l’on claironne çà et là en faveur de la réconciliation nationale ? N’est-ce pas parce que des personnes, notamment ceux qui sont aujourd’hui aux affaires, ont cru pouvoir s’imposer et imposer la paix par les armes et non par un dialogue franc et constructif ?
Il ne faut pas le nier : la Côte d’Ivoire est profondément divisée. Il y a un mal profond qui la ronge. Si l’on n’y prend garde, ce mal risque de lui causer des dégâts irréversibles.
Ceux qui nous dirigent ont parlé de justice avant réconciliation. Mais à la pratique, ils ont plutôt opté pour une justice des vainqueurs et une politique qui favorise un clan, une communauté, une ethnie... Ils dorlotent et protègent à souhait ceux qui ont tué, massacré, égorgé des Ivoiriens, c'est-à-dire, ceux qui les ont aidés à prendre le pouvoir. Ils tentent de faire de ces assassins, des héros, bien que les mains de ces derniers soient remplies de sang. Ils ferment les yeux sur les victimes de ces bourreaux, allant jusqu’à nier pratiquement leur existence. Pour eux, ils n’y a que des victimes de Laurent Gbagbo. Ils rejettent la faute sur l’opposition. Ils l’accusent de ne pas vouloir la réconciliation. En réalité, ils voudraient voir l’opposition – elle aussi – jouer la même comédie. Pour eux, il n’y a que Gbagbo qui a occasionné 3000 morts. Eux sont des « saints », des « libérateurs ». Ils s’efforcent à présenter de la Côte d’Ivoire une image plus que reluisante : « les Ivoiriens se réconcilient » ; « tout va bien au pays », disent-ils à qui veut l’entendre.
Pourtant, chaque jour fusent des nouvelles à nous glacer les os. Des individus auraient attaqué dans tel ou tel endroit, d’autres sont arrêtés pour, dit-on, atteinte à la sureté de l’Etat. Des communautés s’affrontent à l’intérieur du pays. L’opposition est accusée de « mettre de l’huile sur le feu »… Les nouvelles en provenance du pays, ne sont pas bonnes.
S’ils reconnaissent, malgré tout, ceux qui tiennent aujourd’hui les rênes du pays, qu’il y a « le feu » dans ce pays, pourquoi ne tentent-ils pas de l’éteindre tout bonnement ? Eh bien !, parce qu’ils sont eux-mêmes les pyromanes. Ce sont eux qui ont causé l’incendie, mais ils se refusent à l’admettre. Parce qu’ils n’ont pas ce qui fait la force et la réussite d’une réconciliation vraie et durable : l’humilité, le pardon, l’esprit de sacrifice pour l’intérêt commun…
Avec leurs armes, ils ont tué, divisé les Ivoiriens. Avec ces mêmes armes ils veulent leur imposer la paix. Mais personne n’est dupe de cette comédie de mauvais goût.
Jusqu’à quand se rendront-ils compte que la paix imposée par les armes est nulle et de nul effet ? En effet, les armes n’ont jamais réussi à imposer la paix, une vraie et durable paix. L’histoire de l’humanité n’offre aucun exemple de ce genre. Dès lors, il appartient aux Ivoiriens de prendre leurs responsabilités pour mettre fin à cette comédie, cette farce dont ils ne sont, en réalité, que les dindons.
 

Marc Micael, chroniqueur politique

Titre original : « Mettre fin à la comédie » 


 
EN MARAUDE DANS LE WEB
Sous cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenance diverses et qui ne seront pas nécessairement à l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu'ils soient en rapport avec l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens, et que, par leur contenu informatif, ils soient de nature à faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise ivoirienne ».
 

Source : CIVOX. NET 21 Mars 2014

mardi 25 mars 2014

ALLOCUTION DE VLADIMIR POUTINE SUR L'INTEGRATION DE LA CRIMEE A LA RUSSIE

Vladimir Poutine s’est adressé aux députés de la Douma, aux membres du Conseil de la Fédération, aux délégués des régions russes et aux représentants de la société civile au Kremlin. 

Bonjour, chers membres du Conseil de la Fédération et députés de la Douma ! Les représentants de la République de Crimée et de la municipalité de Sébastopol sont ici parmi nous, citoyens de Russie, habitants de Crimée et de Sébastopol ! (Standing ovation)

Chers amis,
Nous sommes réunis ici aujourd’hui au sujet d’une question d’une importance vitale, d’une portée historique pour nous tous. Un référendum a été organisé en Crimée le 16 mars, dans le plein respect des procédures et des normes démocratiques internationales en vigueur.
Plus de 82% de l’électorat a pris part au vote. Plus de 96% des votants se sont prononcés en faveur de la réunification avec la Russie. Ces chiffres parlent d’eux-mêmes. (Applaudissements)
Pour comprendre la raison d’un tel choix, il suffit de connaître l’histoire de la Crimée et ce que la Russie et la Crimée ont toujours signifié l’une pour l’autre.
Tout en Crimée évoque notre histoire et notre fierté communes. Là s’y situe l’ancienne Chersonèse Taurique, où le Grand-prince Vladimir Ier a été baptisé. Son exploit spirituel, à savoir l’adoption du christianisme orthodoxe, a prédéterminé les bases globales de la culture, de la civilisation et des valeurs humaines qui unissent les peuples de la Russie, de l’Ukraine et de la Biélorussie. Les tombes des soldats russes, dont la bravoure a permis l’intégration de la Crimée à l’Empire russe, se trouvent également en Crimée. La Crimée, c’est aussi Sébastopol, une ville légendaire ayant une histoire exceptionnelle, une forteresse qui constitue le lieu de naissance de la Flotte russe de la mer Noire. (Applaudissements). La Crimée, c’est Balaklava et Kertch, Malakhov Kurgan et le mont Sapoun. Chacun de ces lieux est cher à nos cœurs, symbolisant la gloire de l’armée russe et sa bravoure exceptionnelle.
La Crimée est un mélange unique de cultures et de traditions de différents peuples. Elle est en cela similaire à la Russie dans son ensemble, où pas un seul groupe ethnique n’a été perdu au cours des siècles. Russes et Ukrainiens, Tatars de Crimée et autres groupes ethniques ont vécu côte à côte en Crimée, en conservant leurs propres identités, leurs traditions, leurs langues et leurs confessions.
Il faut noter que la population totale de la péninsule de Crimée est aujourd’hui de 2,2 millions de personnes, dont près d’1,5 million sont Russes, 350 000 sont des Ukrainiens qui considèrent majoritairement le russe comme leur langue maternelle, et environ 290 000-300 000 sont des Tatars de Crimée, qui, comme le référendum l’a montré, sont eux aussi favorables à un rapprochement avec la Russie.
Certes, il fut un temps où les Tatars de Crimée étaient traités injustement, tout comme un certain nombre d’autres peuples de l’URSS. Il n’y a qu’une seule chose que je puis dire ici : des millions de personnes de différentes ethnies ont souffert durant ces répressions, et principalement des Russes.
Les Tatars de Crimée retournèrent dans leur patrie. J’estime qu’il est de notre devoir de prendre toutes les décisions politiques et législatives nécessaires afin de finaliser la réhabilitation des Tatars de Crimée, de les restaurer dans leurs droits et de rétablir pleinement leur renom. (Applaudissements)
Nous avons énormément de respect pour les membres de tous les groupes ethniques vivant en Crimée. C’est leur foyer commun, leur patrie, et il serait juste – je sais que la population locale y est favorable – que la Crimée ait trois langues nationales sur un même pied d’égalité: le russe, l’ukrainien et le tatar. (Applaudissements) 

Chers collègues,
Dans les cœurs et les esprits des gens, la Crimée a toujours été une partie inséparable de la Russie. Cette conviction profonde, fondée sur la vérité et la justice, a été transmise de génération en génération, au fil du temps, en toutes circonstances, malgré tous les changements dramatiques que notre pays a connus tout au long du XXème siècle.
Après la révolution, les bolcheviks, pour diverses raisons – que Dieu les juge – ont ajouté de grandes sections du Sud historique de la Russie à la République d’Ukraine. Cela a été fait sans tenir compte de la composition ethnique de la population, et aujourd’hui, ces zones forment le Sud-Est de l’Ukraine. Puis, en 1954, il a été décidé que la région de Crimée serait transférée à l’Ukraine, ainsi que Sébastopol, en dépit du fait qu’il s’agissait d’une ville fédérale. Ce fut là l’initiative personnelle du chef du Parti communiste Nikita Khrouchtchev. Déterminer ce qui a motivé sa décision – un désir de gagner le soutien de l’establishment politique ukrainien ou d’expier les répressions de masse des années 1930 en Ukraine – est la tâche des historiens.
Ce qui importe maintenant, c’est que cette décision avait été prise en violation flagrante des normes constitutionnelles qui étaient en vigueur à l’époque. La décision avait été prise dans les coulisses. Naturellement, puisque cela se passait dans un Etat totalitaire, personne n’avait pris la peine de demander l’avis des citoyens de Crimée et de Sébastopol. Ils ont été mis devant le fait accompli. Les gens, bien sûr, se sont demandés pourquoi tout d’un coup, la Crimée devenait une partie de l’Ukraine. Mais dans l’ensemble – et nous devons le dire clairement, car nous le savons tous – cette décision a été considérée comme une simple formalité parce que le territoire de Crimée était transféré à l’intérieur des limites d’un seul et même État [l’URSS]. À l’époque, il était impossible d’imaginer que l’Ukraine et la Russie pourraient se séparer et devenir deux États distincts. Cependant, c’est ce qui s’est produit.
Malheureusement, ce qui semblait impossible est devenu une réalité. L’URSS s’est effondrée. Les choses ont évolué si rapidement que peu de gens ont réalisé à quel point ces événements et leurs conséquences allaient prendre des proportions véritablement dramatiques. Beaucoup de gens en Russie et en Ukraine, ainsi que dans d’autres républiques, espéraient que la Communauté des États indépendants qui a été créée à ce moment deviendrait la nouvelle forme commune de l’Etat. On leur a dit qu’il y aurait une monnaie unique, un espace économique unique, des forces armées conjointes ; mais tout cela n’a pas dépassé le stade des promesses vides, alors que le grand pays avait disparu. Ce n’est que lorsque la Crimée a fini en tant que partie d’un autre pays que la Russie s’est rendue compte qu’elle n’était pas simplement spoliée, mais bel et bien pillée.
Dans le même temps, nous devons reconnaître qu’en lançant le mouvement des souverainetés, la Russie elle-même a contribué à l’effondrement de l’Union soviétique. Et lorsque cet effondrement a été légalisé, tout le monde a oublié et la Crimée, et Sébastopol, base principale de la Flotte de la mer Noire. Des millions de personnes se sont couchées dans un pays et se sont réveillées dans d’autres, devenant du jour au lendemain des minorités ethniques dans les anciennes républiques de l’Union, tandis que la nation russe est devenue l’un des plus grands, sinon le plus grand groupe ethnique au monde à être divisé par des frontières.
Maintenant, des années plus tard, j’ai entendu des résidents de Crimée dire qu’en 1991, ils ont été abandonnés comme un sac de pommes de terre. Il est difficile d’être en désaccord avec cette affirmation. Qu’a fait l’Etat russe ? Qu’a fait la Russie ? Elle a accepté humblement la situation. Ce pays traversait alors des temps si difficiles qu’il était alors absolument incapable de protéger ses intérêts. Cependant, les gens ne pouvaient pas se résigner à cette injustice historique scandaleuse. Durant toutes ces années, des citoyens et de nombreuses personnalités sont revenus sur cette question, affirmant que la Crimée est une terre historiquement russe et que Sébastopol est une ville russe. Oui, nous le savions tous dans nos cœurs et dans nos esprits, mais nous devions agir selon la réalité existante et construire nos relations de bon voisinage avec l’Ukraine indépendante sur une nouvelle base. Durant toutes ces années, nos relations avec l’Ukraine, avec le peuple ukrainien frère ont toujours été et resteront de toute première importance pour nous. (Applaudissements)
Aujourd’hui, nous pouvons en parler ouvertement, et je voudrais partager avec vous quelques détails concernant les négociations qui ont eu lieu au début des années 2000. Le Président de l’Ukraine d’alors, M. Koutchma, m’a demandé d’accélérer le processus de délimitation de la frontière russo-ukrainienne. À ce moment, le processus était pratiquement à l’arrêt. La Russie semblait avoir reconnu la Crimée comme une partie de l’Ukraine, mais il n’y avait pas de négociations sur la délimitation des frontières. Malgré la complexité de la situation, j’ai immédiatement donné des instructions aux organismes gouvernementaux russes afin d’accélérer leur travail pour documenter les frontières, de sorte que tout le monde ait une compréhension claire du fait qu’en acceptant de délimiter la frontière, nous admettions de facto et de jure que la Crimée était un territoire ukrainien, mettant ainsi un terme à cette question.
Nous avons donné satisfaction à l’Ukraine non seulement en ce qui concerne la Crimée, mais aussi sur une question aussi complexe que les frontières maritimes en mer d’Azov et dans le détroit de Kertch. Les considérations qui motivaient alors nos actions étaient qu’avoir de bonnes relations avec l’Ukraine était primordial pour nous et que cela ne devait pas être compromis par une impasse dans des conflits territoriaux. Toutefois, nous nous attendions à ce que l’Ukraine reste un bon voisin, et nous espérions que les citoyens russes et russophones d’Ukraine, en particulier le Sud-Est et la Crimée, vivent dans un Etat ami, démocratique et civilisé qui protégerait leurs droits, conformément aux normes du droit international.
Cependant, ce n’est pas la manière dont les choses ont évolué. Maintes et maintes fois, des tentatives ont été faites pour priver les Russes de leur mémoire historique et même de leur langue, et pour les soumettre à une assimilation forcée. En outre, les Russes, tout comme d’autres citoyens de l’Ukraine, souffrent de la crise politique et institutionnelle constante qui a secoué le pays depuis plus de 20 ans.
Je comprends pourquoi le peuple ukrainien voulait un changement. Il en a eu assez des autorités au pouvoir durant les années d’indépendance de l’Ukraine. (Applaudissements) Les présidents, les Premiers ministres et les parlementaires changeaient, mais leur attitude à l’égard du pays et de ses habitants restait la même. Ils ont dépouillé le pays, se sont battus entre eux pour obtenir du pouvoir, des actifs et des liquidités et ne se sont guère souciés des gens du quotidien. Ils ne se sont pas demandés pourquoi des millions de citoyens ukrainiens ne voyaient aucune opportunité chez eux et partaient dans d’autres pays pour travailler comme journaliers. Je tiens à souligner ceci : ils n’ont pas fui en direction d’une quelconque Silicon Valley, mais pour devenir journaliers. Rien que l’an dernier, près de 3 millions de personnes ont trouvé de tels emplois en Russie. Selon diverses sources, en 2013, leurs revenus en Russie ont totalisé plus de 20 milliards de dollars, ce qui représente environ 12% du PIB de l’Ukraine.
Je tiens à répéter que je comprends ceux qui sont venus sur la place Maïdan avec des slogans pacifiques contre la corruption, la mauvaise gestion de l’Etat et la pauvreté. Le droit à la manifestation pacifique, à des procédures démocratiques et à des élections pacifiques existe dans le seul but de remplacer les autorités qui ne donnent pas satisfaction au peuple par d’autres. Cependant, ceux qui étaient derrière les derniers événements en Ukraine avaient un ordre du jour différent : ils préparaient un nouveau renversement du gouvernement ; ils voulaient s’emparer du pouvoir et ne reculaient devant rien. Ils ont eu recours à la terreur, à l’assassinat et aux pogroms. Des nationalistes, des néo-nazis, des russophobes et des antisémites ont exécuté ce coup d’Etat. Ils continuent à donner le ton en Ukraine jusqu’à ce jour.
Les nouvelles soi-disant autorités ont commencé par introduire un projet de loi de révision de la politique linguistique, qui était une violation directe des droits des minorités ethniques. Cependant, ils ont été immédiatement « rappelés à l’ordre » par les bailleurs de fonds étrangers de ces soi-disant politiciens. Il faut admettre que les mentors de ces autorités actuelles sont intelligents et savent bien à quoi ces tentatives de construire un Etat purement ukrainien peuvent conduire. Le projet de loi a été mis de côté, mais clairement gardé en réserve pour l’avenir. Aujourd’hui, pratiquement plus aucune mention n’est faite de cette tentative, probablement sur la présomption que les gens ont la mémoire courte. Néanmoins, nous pouvons tous clairement percevoir les intentions de ces héritiers idéologiques de Bandera, le complice d’Hitler pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il est également évident qu’il n’y a pas d’autorité exécutive légitime en Ukraine à présent, il n’y a personne à qui parler. De nombreux organismes gouvernementaux ont été saisis par les imposteurs, mais ils n’ont aucun contrôle sur le pays, alors qu’eux-mêmes – et je tiens à le souligner – sont souvent contrôlés par des radicaux. Dans certains cas, vous avez besoin d’un permis spécial des militants de la place Maïdan pour rencontrer certains ministres de l’actuel gouvernement. Ce n’est pas une plaisanterie : c’est la réalité.
Ceux qui se sont opposés au coup d’Etat ont été immédiatement menacés de répression. Bien entendu, la première ligne a été la Crimée, la Crimée russophone. Face à ces événements, les habitants de Crimée et de Sébastopol se sont tournés vers la Russie pour qu’elle les aide à défendre leurs droits et leurs vies et à empêcher la propagation des événements qui se déroulaient et sont toujours en cours à Kiev, Donetsk, Kharkov et dans d’autres villes ukrainiennes.
Naturellement, nous ne pouvions pas laisser cet appel sans réponse ; nous ne pouvions pas abandonner la Crimée et ses habitants en détresse. Cela aurait été une trahison de notre part. (Applaudissements)
Tout d’abord, nous avons dû les aider à créer des conditions telles que les habitants de la Crimée puissent, pour la première fois dans l’histoire, exprimer pacifiquement leur libre arbitre quant à leur propre avenir. Cependant, qu’entendons-nous aujourd’hui de la part de nos collègues en Europe occidentale et en Amérique du Nord ? Ils disent que nous violons les normes du droit international. Tout d’abord, c’est une bonne chose qu’ils se souviennent enfin, au moins, qu’il existe une telle chose, à savoir le droit international, mieux vaut tard que jamais. (Applaudissements)
Deuxièmement, et plus important encore, qu’est-ce que nous violons exactement ? Certes, le président de la Fédération de Russie a reçu l’autorisation de la Chambre haute du Parlement d’utiliser les forces armées en Ukraine. Cependant, à proprement parler, personne n’a encore donné suite à cette autorisation. Les forces armées russes ne sont jamais entrées en Crimée ; elles étaient déjà là, conformément à un accord international. Certes, nous avons rehaussé nos forces en présence, mais – c’est quelque chose que je voudrais que tout le monde entende et sache – nous n’avons pas dépassé la limite en personnel pour nos forces armées en Crimée, qui est fixée à 25 000 hommes, parce qu’il n’y avait pas besoin de le faire.
Point suivant. Lorsqu’il a déclaré son indépendance et décidé d’organiser un référendum, le Conseil suprême de Crimée s’est référé à la Charte des Nations Unies, qui parle du droit des nations à l’autodétermination. A ce propos, je tiens à vous rappeler que lorsque l’Ukraine a fait sécession de l’URSS, elle a fait exactement la même chose, presque mot pour mot. L’Ukraine a utilisé ce droit, mais les habitants de la Crimée se le voient dénié. Pourquoi donc ?
En outre, les autorités de Crimée se sont référées au précédent bien connu du Kosovo – un précédent que nos collègues occidentaux ont créé de leur propre fait dans une situation très semblable, quand ils ont convenu que la séparation unilatérale du Kosovo d’avec la Serbie, exactement ce que la Crimée est en train de faire en ce moment, était légitime et n’avait pas besoin d’une quelconque autorisation des autorités centrales du pays. Conformément à l’article 2 du chapitre 1 de la Charte des Nations Unies, la Cour internationale de l’ONU a approuvé cette approche et a fait le commentaire suivant dans sa décision du 22 juillet 2010, et je cite: « Aucune interdiction générale ne peut être déduite de la pratique du Conseil de sécurité en ce qui concerne les déclarations d’indépendance ». Et encore : « Le droit international général ne contient aucune interdiction contre les déclarations d’indépendance. » Clair comme de l’eau de roche, comme ils disent.
Je n’aime pas à recourir à des citations, mais dans ce cas, je ne peux pas faire autrement. Voici une citation extraite d’un autre document officiel : l’exposé écrit des Etats-Unis d’Amérique du 17 avril 2009, soumis à la même Cour internationale des Nations Unies dans le cadre des audiences sur le Kosovo. Encore une fois, je cite : « Les déclarations d’indépendance peuvent – et c’est souvent le cas – violer la législation nationale. Toutefois, cela n’en fait pas des violations du droit international. » Fin de citation. Ils ont écrit cela, ils l’ont disséminé partout dans le monde, ils ont obtenu l’accord de tous, et maintenant, ils sont scandalisés. Qu’est-ce qui les rend si outrés ? (Applaudissements)
En l’occurrence, les actions du peuple de Crimée sont tout à fait conformes à ces instructions. Pour une raison quelconque, des choses que les Albanais du Kosovo (et nous avons beaucoup de respect pour eux) ont été autorisés à faire, les Russes, les Ukrainiens et les Tatars de Crimée ne sont pas autorisés à le faire. Encore une fois, on se demande pourquoi.
Nous ne cessons d’entendre de la part des États-Unis et de l’Europe occidentale que le Kosovo est une sorte de cas particulier. Qu’est-ce qui le rend si spécial aux yeux de nos collègues ? Il s’avère que c’est le fait que le conflit au Kosovo ait donné lieu à tant de pertes en vies humaines. Est-ce là un argument juridique ? La décision de la Cour internationale ne dit rien à ce sujet. Ce n’est même pas un « deux poids deux mesures » ; c’est du cynisme brutal, primitif, colossal. Il ne faut pas essayer aussi crûment de tout adapter à ses intérêts particuliers, qualifiant une même chose de « blanche » aujourd’hui et « noire » demain. Selon cette logique, nous devrions faire en sorte que tous les conflits conduisent à des pertes en vies humaines.
Je vais l’affirmer clairement : si les forces locales d’auto-défense de Crimée n’avaient pas pris la situation en main, il aurait également pu y avoir des victimes. Heureusement, cela n’est pas arrivé. Il n’y a pas eu la moindre confrontation armée en Crimée et il n’y a eu aucune victime. (Applaudissements) D’après vous, pourquoi les choses se sont-elles passées ainsi ? La réponse est simple : parce qu’il est très difficile, pratiquement impossible, de lutter contre la volonté du peuple. Ici, je tiens à remercier l’armée ukrainienne – et il s’agit de 22 000 militaires portant les armes. Je tiens à remercier les membres des forces de sécurité ukrainiennes qui se sont abstenus de répandre le sang et qui n’en ont pas tâché leurs uniformes. (Applaudissements)
D’autres réflexions viennent à l’esprit à cet égard. Ils n’arrêtent pas de parler de quelque intervention russe en Crimée, d’une sorte d’agression. Il est étrange d’entendre cela. Je ne connais pas un seul cas dans l’histoire où une telle intervention se soit produite sans un seul coup de feu et sans faire de victimes. 

Chers collègues,
Comme un miroir, la situation en Ukraine reflète ce qui se passe et ce qui s’est passé dans le monde au cours des dernières décennies. Depuis la dissolution de la bipolarité sur la planète, nous n’avons plus de stabilité. Les principales institutions internationales ne sont pas renforcées ; au contraire, dans de nombreux cas, elles se dégradent gravement. Nos partenaires occidentaux, menés par les États-Unis d’Amérique, préfèrent ne pas être guidés par le droit international dans leurs politiques concrètes, mais par la force des armes. Ils en sont venus à croire en leur exclusivité et à leur caractère exceptionnel, à croire qu’ils peuvent décider eux-mêmes ce que doivent être les destinées du monde, à croire qu’ils sont les seuls à être toujours dans leur bon droit. Ils agissent à leur guise : ici et là, ils utilisent la force contre des États souverains, créant des coalitions sur la base du principe « Si vous n’êtes pas avec nous, vous êtes contre nous. » Afin de donner un semblant de légitimité à leurs agressions, ils forcent les organisations internationales à adopter les résolutions nécessaires, et si pour quelque raison cela ne fonctionne pas, ils ignorent tout simplement le Conseil de sécurité de l’ONU et même l’ONU dans son ensemble.
Cela s’est produit en Yougoslavie ; nous nous souvenons très bien de l’année 1999. Il était difficile de croire, même en le voyant de mes propres yeux, qu’à la fin du XXe siècle, l’une des capitales de l’Europe, Belgrade, était soumise à une attaque de missiles pendant plusieurs semaines, avant que l’intervention réelle n’ait lieu. Y a-t-il eu une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur cette question, autorisant de telles actions ? Rien de tel. Puis ils ont frappé l’Afghanistan, l’Irak, et ils ont franchement violé la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Libye, quand, au lieu d’imposer la zone dite d’exclusion aérienne au-dessus de ce pays, ils ont également commencé à le bombarder.
Il y a eu toute une série de révolutions « colorées » contrôlées depuis l’extérieur. De toute évidence, les populations de ces pays, dans lesquels ces événements ont eu lieu, en avaient assez de la tyrannie et de la pauvreté, de leur manque de perspectives ; mais ces sentiments ont été cyniquement mis à profit. Des normes qui ne correspondaient en aucune façon aux modes de vie, aux traditions ou aux cultures de ces peuples leur ont été imposées. En conséquence, au lieu de la démocratie et de la liberté, il y a eu le chaos, les flambées de violences et une série de bouleversements dramatiques. Le « Printemps arabe » s’est transformé en « Hiver arabe ».
Des événements similaires se sont déroulés en Ukraine. En 2004, pour faire passer leur candidat aux élections présidentielles, ils ont concocté une sorte de troisième tour qui n’était pas prévu par la loi. C’était un simulacre absurde, un détournement grossier de la Constitution. Et maintenant, ils ont jeté au pouvoir une armée de militants organisés et bien équipés.
Nous comprenons parfaitement ce qui se passe ; nous comprenons que ces actions ont été dirigées contre l’Ukraine et la Russie et contre l’intégration eurasienne. Et tout cela alors que la Russie s’efforçait d’engager un dialogue avec nos collègues de l’Ouest. Nous proposons constamment la coopération sur toutes les questions clés ; nous voulons renforcer notre niveau de confiance et nous voulons que nos relations se fassent sur un pied d’égalité, et soient ouvertes et équitables. Mais nous n’avons vu aucune mesure réciproque.
Au contraire, ils nous ont menti à plusieurs reprises, ils ont pris des décisions dans notre dos, ils nous ont placés devant des faits accomplis. Cela s’est produit avec l’expansion de l’OTAN vers l’Est, ainsi qu’avec le déploiement d’infrastructures militaires à nos frontières. Ils nous répétaient à chaque fois la même chose: « Eh bien, cela ne vous concerne pas. » Facile à dire.
Cela s’est produit avec le déploiement d’un système de défense antimissile. En dépit de toutes nos appréhensions, le projet a été mis en place et va de l’avant. Cela s’est produit avec les atermoiements sempiternels dans les négociations sur les questions de visa, les promesses d’une concurrence loyale et le libre accès aux marchés mondiaux.
Aujourd’hui, nous sommes menacés de sanctions, mais nous subissons déjà de nombreuses limitations qui ont un impact majeur pour nous, pour notre économie et pour notre nation. Par exemple, toujours à l’époque de la guerre froide, les États-Unis et par la suite d’autres nations ont dressé une grande liste de technologies et d’équipements qui ne pouvaient pas être importés par l’URSS, créant pour cela le Comité de coordination pour le contrôle multilatéral des exportations. Aujourd’hui, il a officiellement été dissout, mais seulement formellement, et en réalité, de nombreuses limitations sont toujours en vigueur.
En bref, nous avons toutes les raisons de supposer que l’infâme politique d’endiguement conduite aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles se poursuit aujourd’hui. Ils sont constamment en train d’essayer de nous confiner dans un coin parce que nous avons une position indépendante, parce que nous la maintenons et parce que nous appelons les choses par leur nom et nous ne nous engageons pas dans l’hypocrisie. Mais il y a une limite à tout. Et avec l’Ukraine, nos partenaires occidentaux ont dépassé les bornes, en jouant les durs et en agissant de façon irresponsable et non professionnelle. (Applaudissements)
Après tout, ils étaient pleinement conscients du fait qu’il y a des millions de Russes vivant en Ukraine et en Crimée. Ils doivent avoir vraiment manqué d’instinct politique et de bon sens pour ne pas avoir prévu toutes les conséquences de leurs actes. La Russie s’est trouvée dans une position où elle ne pouvait pas se retirer. Si vous compressez le ressort au maximum, il se détendra avec vigueur. Vous devez toujours vous souvenir de cela.
Aujourd’hui, il est impératif de mettre fin à cette hystérie, de réfuter la rhétorique de la guerre froide et d’accepter l’évidence : la Russie est un participant indépendant et actif dans les affaires internationales ; comme d’autres pays, elle a ses propres intérêts nationaux qui doivent être pris en compte et respectés.
(Applaudissements)
Dans le même temps, nous sommes reconnaissants envers tous ceux qui ont compris nos actions en Crimée ; nous sommes reconnaissants envers le peuple chinois (Applaudissements), dont les dirigeants ont toujours considéré la situation en Ukraine et en Crimée en tenant compte de l’ensemble du contexte historique et politique, et nous apprécions grandement la retenue et l’objectivité de l’Inde.
Aujourd’hui, je voudrais m’adresser au peuple des États-Unis d’Amérique, ce peuple qui, depuis la fondation de sa nation et l’adoption de la Déclaration d’Indépendance, s’est toujours enorgueilli de placer la liberté par-dessus tout. Le désir des habitants de Crimée de choisir librement leur sort n’est-il pas basé sur une valeur similaire ? Je vous prie de nous comprendre.
Je crois que les Européens, surtout les Allemands, pourront aussi me comprendre. Permettez-moi de vous rappeler que dans le cadre des consultations politiques sur l’unification de l’Allemagne de l’Est et de l’Ouest, les experts – pourtant placés à un très haut niveau de responsabilités – de certains pays qui étaient alors et sont maintenant les alliés de l’Allemagne, n’ont pas soutenu l’idée de l’unification. Notre nation, cependant, a soutenu sans équivoque le désir sincère et irrésistible des Allemands à une unité nationale. Je suis convaincu que vous n’avez pas oublié cela, et je m’attends à ce que les citoyens d’Allemagne soutiennent également l’aspiration des Russes, de la Russie historique, à restaurer l’unité.
(Applaudissements)
Je tiens également à m’adresser au peuple d’Ukraine. Je souhaite sincèrement que vous nous compreniez : nous ne voulons vous nuire en aucune façon, pas plus que nous ne voulons blesser vos sentiments nationaux. Nous avons toujours respecté l’intégrité territoriale de l’Etat ukrainien, contrairement – il faut le souligner – à ceux qui ont sacrifié l’unité de l’Ukraine à leurs ambitions politiques. Ils affichent des slogans sur la grandeur de l’Ukraine, mais ce sont eux qui ont tout fait pour diviser la nation. L’impasse civile d’aujourd’hui repose entièrement sur leur conscience. Je veux que vous m’entendiez, mes chers amis. Ne croyez pas ceux qui veulent que vous ayez peur de la Russie, et qui crient que d’autres régions suivront la Crimée. Nous ne voulons pas diviser l’Ukraine ; nous n’avons pas besoin de cela. Quant à la Crimée, elle était et demeure une terre russe, ukrainienne et tatare. (Applaudissements)
Je le répète, tout comme elle l’a été durant des siècles, elle sera un foyer pour tous les peuples qui y vivent. Ce qu’elle ne sera et ne fera jamais, c’est suivre la voie de Bandera ! (Ovation)
La Crimée est notre héritage historique commun et un facteur très important pour la stabilité régionale. Et ce territoire stratégique devrait faire partie d’une souveraineté forte et stable, qui, aujourd’hui, ne peut être que russe. (Ovation) Sinon, mes chers amis (je m’adresse à la fois à l’Ukraine et à la Russie), vous et nous, Russes comme Ukrainiens, pourrions perdre complètement la Crimée, et cela pourrait se produire dans une perspective historique proche. Je vous prie de réfléchir à cela.
Permettez-moi de souligner également que nous avons déjà entendu des déclarations de Kiev selon lesquelles l’Ukraine allait bientôt rejoindre l’OTAN. Qu’est-ce que cela aurait impliqué pour la Crimée et Sébastopol dans l’avenir ? Cela aurait signifié que la marine de l’OTAN serait juste là, dans cette ville de la gloire militaire de la Russie, et cela ne créerait non pas une menace illusoire mais une menace parfaitement réelle pour l’ensemble du Sud de la Russie. Ce sont des choses qui auraient pu devenir réalité sans le choix qu’a fait le peuple de Crimée, et je tiens à le remercier pour cela. (Applaudissements)
Mais permettez-moi également de vous dire que nous ne sommes pas opposés à la coopération avec l’OTAN, loin de là. Nous sommes contre le fait que malgré tous les processus internes à l’œuvre dans cette organisation, l’OTAN demeure une alliance militaire, et nous sommes contre le fait qu’une alliance militaire prenne ses quartiers dans notre arrière-cour ou dans notre territoire historique. Je ne peux tout simplement pas imaginer que nous allions rendre visite aux marins de l’OTAN à Sébastopol. Bien sûr, la plupart d’entre eux sont des gens merveilleux, mais il serait préférable que ce soit eux qui nous rendent visite et soient nos hôtes [à Sébastopol], plutôt que l’inverse. (Applaudissements)
Permettez-moi de dire très franchement que ce qui se passe actuellement en Ukraine nous touche profondément, et qu’il est douloureux pour nous de voir la souffrance de la population et son incertitude sur la façon de s’en sortir aujourd’hui et sur ce qui l’attend demain. Nos préoccupations sont compréhensibles parce que nous ne sommes pas simplement de proches voisins, mais, comme je l’ai dit plusieurs fois déjà, nous sommes un même peuple. Kiev est la mère des villes russes. (Applaudissements) La Rus’ de Kiev ancienne est notre source commune et nous ne pouvons pas vivre l’un sans l’autre.
Permettez-moi de dire encore une autre chose. Des millions de Russes et de russophones vivent en Ukraine et continueront à y vivre. La Russie défendra toujours leurs intérêts par des moyens politiques, diplomatiques et juridiques. (Applaudissements) Mais il devrait être avant tout dans l’intérêt de l’Ukraine elle-même de garantir que les droits et les intérêts de ces personnes soient pleinement protégés. C’est la garantie de la stabilité de l’Etat de l’Ukraine et de son intégrité territoriale.
Nous voulons être amis avec l’Ukraine et nous voulons que l’Ukraine soit un pays fort, souverain et autonome. Après tout, l’Ukraine est l’un de nos principaux partenaires. Nous avons beaucoup de projets communs et je crois en leur succès, malgré les difficultés actuelles. Plus important encore, nous voulons que la paix et l’harmonie règnent en Ukraine, et nous sommes prêts à travailler avec d’autres pays et à faire tout notre possible pour faciliter et soutenir ces objectifs. Mais comme je l’ai dit, seul le peuple de l’Ukraine lui-même peut redresser sa propre maison.
Résidents de Crimée et de la municipalité de Sébastopol, la Russie tout entière a admiré votre courage, votre dignité et votre bravoure. (Applaudissements) C’est vous qui avez décidé de l’avenir de la Crimée. Nous étions plus proches que jamais durant ces jours, nous soutenant mutuellement. C’étaient des sentiments sincères de solidarité. C’est lors de tels tournants historiques qu’une nation démontre sa maturité et sa force d’esprit. Le peuple russe a démontré sa maturité et sa force par son soutien uni en faveur de ses compatriotes. (Applaudissements)
Sur cette question, la politique étrangère de la Russie a tiré sa fermeté de la volonté de millions de personnes parmi notre peuple, de notre unité nationale et du soutien des principales forces politiques et publiques de notre pays. Je tiens à remercier tout le monde pour cet esprit patriotique, tout le monde sans exception. Maintenant, nous devons continuer dans cette voie et maintenir ce genre de consolidation afin de résoudre les tâches auxquelles notre pays est confronté sur le chemin qu’il a à parcourir.
Évidemment, nous rencontrerons une opposition externe, mais c’est une décision que nous devons prendre pour nous-mêmes. Sommes-nous prêts à défendre systématiquement nos intérêts nationaux, ou bien allons-nous toujours céder, nous retirer Dieu sait où ? Certains politiciens occidentaux nous menacent déjà non seulement de sanctions, mais aussi de la perspective de problèmes de plus en plus graves sur le plan intérieur. Je voudrais savoir ce qu’ils ont précisément à l’esprit : des actions par une cinquième colonne, ce groupe disparate de « traîtres à la nation » ? Ou bien ont-ils l’espoir de nous mettre dans une situation sociale et économique qui se dégrade de manière à provoquer le mécontentement populaire ? Nous considérons de telles déclarations comme irresponsables et clairement agressives dans leur ton, et nous allons y répondre en conséquence. Dans le même temps, nous ne rechercherons jamais la confrontation avec nos partenaires, que ce soit à l’Est ou à l’Ouest, mais au contraire, nous ferons tout notre possible pour bâtir les relations civilisées et de bon voisinage que l’on est censé avoir dans le monde moderne. 

Chers collègues,
Je comprends le peuple de Crimée, qui a posé la question du référendum dans les termes les plus clairs possibles : la Crimée devrait-elle être avec l’Ukraine ou avec la Russie ? Nous pouvons affirmer avec certitude que les autorités de Crimée et de Sébastopol, les autorités législatives, lorsqu’elles ont formulé la question, ont mis de côté les intérêts de groupe et les intérêts politiques, faisant des seuls intérêts fondamentaux du peuple la pierre angulaire de leur tâche. Les circonstances particulières de la Crimée – historiques, démographiques, politiques et économiques – auraient rendu toute autre option proposée, aussi tentante qu’elle puisse être à première vue, seulement temporaire et fragile, et auraient inévitablement conduit à une nouvelle aggravation de la situation locale, ce qui aurait eu des effets désastreux sur la vie des habitants. Le peuple de Crimée a donc décidé de poser la question dans des termes fermes et sans compromis, sans zones d’ombre. Le référendum a été équitable et transparent, et le peuple de Crimée a exprimé sa volonté de manière claire et convaincante en déclarant qu’il veut être avec la Russie. (Applaudissements)
La Russie devra maintenant elle aussi prendre une décision difficile, en tenant compte des diverses considérations internes et externes. Qu’en pense le peuple ici en Russie ? Ici, comme dans tout pays démocratique, les gens ont différents points de vue, mais je tiens à faire remarquer que la majorité absolue de notre peuple soutient clairement ce qui se passe.
Les sondages les plus récents de l’opinion publique menés ici en Russie montrent que 95 % de notre peuple pense que la Russie doit protéger les intérêts des Russes et des membres d’autres groupes ethniques vivant en Crimée. 95 % de nos concitoyens. (Applaudissements) Plus de 83 % pensent que la Russie devrait le faire même si cela devait compliquer nos relations avec d’autres pays. (Applaudissements) Un total de 86 % de notre peuple considère la Crimée comme étant toujours un territoire russe et une partie des terres de notre pays. (Applaudissements) Et un chiffre particulièrement important, qui correspond exactement aux résultats du référendum de Crimée : près de 92 % de notre peuple soutient la réunification de la Crimée avec la Russie. (Applaudissements)
Ainsi, nous voyons que l’écrasante majorité du peuple de Crimée et la majorité absolue du peuple de la Fédération de Russie sont favorables à la réunification de la République de Crimée et de la ville de Sébastopol avec la Russie. (Standing ovation)
Maintenant, c’est la propre décision politique de la Russie qui doit intervenir, et toute décision ici ne peut être fondée que sur la volonté du peuple, car le peuple est la source ultime de toute autorité. (Applaudissements)
Membres du Conseil de la Fédération, députés de la Douma nationale, citoyens de Russie, habitants de Crimée et de Sébastopol, aujourd’hui, conformément à la volonté du peuple, je soumets à l’Assemblée fédérale une demande pour envisager une loi constitutionnelle sur la création de deux nouvelles entités constitutives de la Fédération de Russie : la République de Crimée et la municipalité de Sébastopol (Standing ovation), et pour ratifier le traité d’admission de Crimée et de Sébastopol à la Fédération de Russie, qui est déjà prêt à être signé. Je ne doute pas de votre soutien. (Standing ovation)  

Par La Voix de la Russie | 18 mars 2014 – Kremlin, Moscou
Traduction : http://www.sayed7asan.blogspot.fr
 
 
EN MARAUDE DANS LE WEB
Sous cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenance diverses et qui ne seront pas nécessairement à l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu'ils soient en rapport avec l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens, et que, par leur contenu informatif, ils soient de nature à faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise ivoirienne ».
 

Source : Le Blog de Fernand Dindé 25 mars 2014