mercredi 5 juin 2019

Les Notes de marge d’Habib Kouadja


PANAFRICANISME CHEZ LES AUTRES

Ce 26 Mai 2019, les résultats des élections européennes en France, ont confirmé les tendances lourdes de l’élection présidentielle française de 2017. Si l’habituel clivage gauche-droite, n’est pas pour le moment au meilleur de sa forme, force est de reconnaître que ce résultat est le reflet d’une opposition entre deux visions nationales : « Nous pouvons nous dissoudre dans un ensemble »[1] versus « Nous devons exister tout en étant avec les autres »[2]. Conséquence d’une mondialisation où la personne est perçue comme un Homo economicus, cette tendance à la fermeture des frontières est le moyen par lequel les peuples semblent rappeler à nos chers libéraux que l’Homme n’est pas seulement mû par la consommation, mais est aussi une histoire, une culture, etc. Bref, le carrefour de choses non quantifiables. Malheureusement, c’est dans pareil pays, et à la veille desdits résultats, qu’un journaliste, Jean Baptiste Placca, a eu la spécieuse idée de dire aux Ivoiriens, depuis son microphone d’Issy-les-Moulineaux, ce que leur pays était et ne devait jamais cesser d’être, à savoir, un pays qui devrait toujours faire la place aux étrangers dans sa gestion. Après le caractère injurieux de certains des propos qu’il avait tenus dans une précédente chronique[3] à l’endroit des Ivoiriens, il en remit une autre couche dans sa chronique du 25 Mai : « Un Panafricanisme des compétences ».
Nous aurions pu nous éviter cette réflexion si nous nous étions contenté de répondre à la question : Qui parle ? Mais la répétition de ces sorties sur la Côte d’Ivoire méritait qu’on s’y penche. Être nostalgique de pareille anormalité est une chose, mais l’exprimer sur la place publique, relève d’une vraie déconnexion de la réalité. Et, dans ce registre, Placca ne fait pas office de précurseur. En effet, dans l’euphorie de la chute du régime de Séplou, en 2011, la France, par le biais de sa composante radio RFI, vint à Abidjan pour célébrer l’installation de son poulain au palais présidentiel. Ce 8 Octobre 2011, l’émission Archives d’Afrique fut donc faite en direct du palais de la Culture Bernard-Binlin-Dadié de Treichville, avec un thème qui,  à lui seul, donnait une idée claire du projet que la France et son poulain nourrissaient pour les Ivoiriens suite à leur coup du 11 Avril 2011 : « Qui sont les vrais héritiers de Félix Houphouët-Boigny ? ». Au cours de cette émission, le public fut invité à interagir. C’est dans ces échanges entre le public et l’animateur que le microphone échut à un dénommé Mamadou Diallo. Transporté par les applaudissements d’un public acquis aux thèses défendues par le représentant du RDR[4] à cette émission, Mamadou Diallo lâcha : « …à l’époque c’est vrai, le multipartisme n’existait pas, mais en Côte d’Ivoire tout le monde votait ici, si Houphouët-Boigny a fait de la Côte d’Ivoire une plaque tournante des étrangers, tout le monde avait quelque chose en Côte d’Ivoire… ». Ceux qui ont eu à écouter cette émission auront remarqué que cette partie des propos de Diallo ne fut pas applaudie, contrairement au couplet sur l’ivoirité qu’il embraya tout juste après. Ce silence observé par le public, est important, et trahissait la désapprobation du public sur cette partie des propos de Diallo. « Il ne faut pas trop en faire, car le fait de toujours dire à ceux qui nous ont accueillis que leur pays marche sur la tête, peut nous revenir un jour en pleine face », avait-on l’impression d’entendre. Ce laxisme étatique, qui a fini par prendre une allure structurelle, et qui est ici exalté par Placca et Diallo, est le fait d’un monsieur (Houphouët) et de son mandant (France), et non du peuple ivoirien. L’opposition des députés ivoiriens, entre 1963-1965, au projet de double nationalité porté par Houphouët en est une preuve. Une des compétences d’Houphouët, Jacques Baulin, que M. Placca a certainement connu, nous rapporta dans un de ses livres[5] deux faits qui méritent qu’on s’y appesantisse. Le premier, c’est qu’à une réunion de discussion sur ce brumeux projet de double nationalité mené par Houphouët, un participant eut le courage de dire à Houphouët : « Président, si tu veux faire la double nationalité, tu dois, d’abord, nous mettre tous en prison ». Après pareille information, il serait intéressant de se demander pourquoi, un peuple qui s’est opposé à un projet de double-nationalité peut-il curieusement faire la promotion de ces mêmes étrangers dans les hautes fonctions de ses structures étatiques ? Ne serait-il pas plus juste de se demander si, dans ce cas de figure, ceux qui avaient la charge de la chose publique n’obéissaient pas à un mandant autre que le peuple ? Dans notre cas, il ne serait pas exagéré de voir la France en cet autre mandant.  D’ailleurs, le deuxième fait rapporté par Baulin, fait allusion à cet acteur de l’ombre. Selon lui, à cette époque, ce projet de double nationalité était aussi supporté par la Chambre d’Industrie ivoirienne. A vrai dire, cette chambre n’avait d’ivoirienne que sa situation géographique, raison peut être pour laquelle l’auteur prit soin d’attirer l’attention du lecteur sur sa composition. Elle comptait seulement 4 membres Ivoiriens dont 2 représentants de l’Etat, et elle avait pour président un Français. Ainsi, pour toujours comprendre les motifs de fierté de Placca et son compère Diallo, il ne faut jamais écarter l’action d’Houphouët et de la France, ou du moins l’action de la France sous le masque Houphouët. Restons, dans le registre de Placca, celui du panafricanisme des compétences, pour illustrer nos propos.
Au moment de la mort d’Houphouët en 1993, la Cour Suprême étant décapitée à l’époque, l’intérim de cette institution était assuré par le premier vice-président de cette dernière, le juge togolo-béninois Georges John Apélété Creppy. Comme tout Ivoirien le pensait, l’ascension de ce monsieur à ce niveau de la hiérarchie judiciaire ne pouvait qu’être le fait d’Houphouët. Mais si cette information était à coup sûr vraie, la journaliste du quotidien Libération, Judith Rueff, nous donnâmes, même avec euphémisme, d’autres informations : « Protégé du président Félix Houphouët-Boigny, poussé par ses amis français et francs-maçons, le juge Creppy gravit les échelons qui mènent aux sommets judiciaires ».[6] Jamais loin !! Pour l’un, vous aurez obligatoirement l’autre !! On retrouve toujours, le duo Houphouët-la France. Le juge Créppy était ce que l’on appelait Magistrat « français d’Outre-Mer » avant 1960. Après les « indépendances » de 1960, ces magistrats rentrèrent dans leurs pays respectifs, comme ce fut le cas de l’Ivoirien Alphonse Boni, qui servit par exemple au Soudan (actuel Mali) et dans d’autres pays sous influence française. Justement, concernant ce dernier, le juge Boni, il remplaça en 1963 comme président de la Cour Suprême, un certain Ernest Boka. A voir comment cette tête bien faite fut assassinée, il n’y a pas de quoi vanter la sagesse de son bourreau, comme le fait si bien M. Placca.
Il est dit, chez certains peuples africains, que lorsque l’on n’est pas capable de voir en l’être humain son semblable, on prendra le singe pour jouer ce rôle, vu qu’il est l’animal qui ressemble le plus à l’être humain. Telle était la triste réalité sous Houphouët ! Quelle fierté y a-t-il à faire tuer son compatriote, et à favoriser l’ascension d’étrangers dans l’administration publique ? Si M. Placca avait pris le temps de voir la qualité des prisonniers de son « sage » de Yamoussoukro en 1963, il comprendrait aisément que la Côte d’Ivoire n’avait pas un problème de compétences. Ce pays était malheureusement entré dans l’implémentation d’une politique froide de dépossession méthodique d’un territoire à ses enfants.  A dire vrai, dans l’entendement du colonisateur et de son masque local Houphouët, ce pays ne devait pas être considéré comme appartenant, d’abord, à ses habitants naturels. De cette manière, l’exploitation du territoire pourrait se faire tranquillement, sans problèmes.  Pas étonnant d’entendre aujourd’hui des phrases comme « Nous sommes tous Ivoiriens ici », « Tout le monde est étranger en Côte d’Ivoire ici », « Côte d’Ivoire là, c’est pour tout le monde ».
Il est facile de tenir des discours sur le panafricanisme, ce n’est guère couteux, surtout s’il est vécu par les autres, mais pas chez soi. La crise que la Côte d’ivoire a connue entre 2002 et 2011, a été révélatrice de « l’amour » que nous témoignaient nos chers frères Africains, surtout les Francophones, en particulier, ceux de l’UEMOA[7]. Ironie du sort, quand, en 2011, l’ONUCI[8] devait faire tomber son masque de
Le général mercenaire G. Béréna et ses recruteurs :
En haut, le Sud-Coréen Ban-Ki Moon, alors SG de l'ONU
Ci-dessus : "Monsieur le préfet" Alassane Ouattara
force d’interposition pour laisser apparaître sa vraie face, celle de force d’appui à la « rébellion », cette sale besogne fut acceptée avec joie par un compatriote de M. Placca, le général de division Gnakoudè Béréna, en remplacement du général de division bangladéshi Abdul Hafiz, dont les raisons de la démission relèvent toujours du mystère. Avec ça, on nous parlera de panafricanisme ! Mieux vaut en rire, même si nous pensons, qu’il arrive un moment où il faut arrêter de se payer de mots, de peur de voir totalement disparaître la quasi-invisible crédibilité, que l’on vous prête.
Nous sommes tous des étrangers en puissance, et il n’y a pas à en rougir. Le voyage enrichit et est formateur, c’est un fait. Mais, le minimum que l’on puisse et doive faire quand on est visité par le bon sens, c’est de respecter celui qui a bien voulu vous accueillir, et non pas passer le plus clair de son temps à l’insulter sur la place publique. Respecter autrui n’est pas synonyme de baisser les yeux devant lui, c’est respecter les règles de vie commune établies par lui, et le laisser régler ses affaires domestiques comme il l’entend.

Habib Kouadja

[1]. LREM=la république en marche
[2]. RN=le rassemblement national
[3]. Manu Dibango, immense star
[4]. Pr Sidibé Vally, Rassemblement des Républicain
[5]. La politique africaine d’Houphouët-Boigny
[6]. https://www.liberation.fr/cahier-special/2000/07/25/un-sorcier-magistral_331133
[7]. Union Monétaire et économique de l’Afrique de l’Ouest.
[8]. Organisation des nations unies pour la Côte d’Ivoire.

dimanche 2 juin 2019

LA GRANDE MENACE, par Raphaël Tanoh



Les récents évènements qui ont attristé les populations de Béoumi mettent au grand jour un phénomène potentiellement destructeur, qui mine aujourd’hui la vie de nombreux Ivoiriens. Béoumi n’est pas un cas isolé. L’ouest du pays a, il y a moins d’un an, donné des signaux inquiétants de ce genre. Des morts et des dégâts matériels y avaient été également enregistrés, alors que les protagonistes se côtoyaient depuis des décennies. Ce que beaucoup qualifient de conflits intercommunautaires, ne serait-ce pas en réalité le résultat d’un certain ressentiment, caché derrière le train-train quotidien que l’on observe ici et là ? Les populations sont-elles la cible de manipulateurs ? Le débat reste ouvert.
Du sang, du feu, de la rage…Ceux qui connaissent Béoumi diront certainement que la ville était méconnaissable la semaine dernière. Ils ont vu et entendu des choses qui leur paraissaient jusque-là lointaines, pour l’horreur qu’elles représentent aux yeux de tous. Des voisins qui se tirent dessus, des frères prêts à en découdre, des maisons incendiées, des commerces et des biens partis en fumée. Une banale altercation entre un conducteur de mototaxi et un jeune homme s’est soudain transformée en conflit généralisé entre commerçants allochtones « Dioulas » et autochtones Baoulés conducteurs de mototaxis. Gourdins, machettes et fusils de chasse ont servi d’armes. Le bilan est lourd. Dix décès, une centaine de blessés, de nombreux dégâts matériels. Ce qui frappe, c’est la soudaineté ahurissante avec laquelle les évènements se sont enclenchés. « Ce type de conflit entre deux individus qui s’étend ensuite à deux communautés s’explique par le fait que les protagonistes mettent en avant un aspect de leur identité, en l’espèce, l’ethnie baoulé et l’ethnie malinké, pour mobiliser leurs communautés respectives. Concrètement, l’un des deux individus à l’origine de la rixe prend le dessus sur l’autre dans le rapport de force qui s’instaure. Par conséquent, voulant renverser la situation, on généralise la situation. Plutôt que de rester dans le cadre d’un conflit entre deux personnes, on dira par exemple qu’un Malinké a battu un Baoulé ou l’inverse. Chacun des membres de ces deux communautés se sentira désormais directement concerné parce qu’à ses yeux, c’est son ethnie qui est attaquée, menacée. Le conflit devient alors communautaire », explique Honoré Kouadio, expert en prévention de conflits à caractère identitaire. Béoumi, c’est l’arbre qui cache la forêt. C’est le deuxième incident du genre dans le département en moins de huit mois. Le 27 octobre dernier, les villages de Blempo et de Marabadiassa s’étaient violemment affrontés autour d’un problème foncier. Les deux peuples voisins, Baoulé et Malinké, se disputent depuis des décennies des parcelles de terre sans que les autorités ne tranchent clairement la question.

L’arbre qui cache la forêt 
Un conflit entre Malinkés de Marabadiassa, communément appelés « Diassarakan » et Baoulés de Bodokro. Une personne y a perdu la vie tandis que de nombreuses maisons ont été saccagées et incendiées. Il y a également eu plusieurs déplacés. Si dans le dernier cas le conflit est parti d’une banale rixe entre deux individus, tous deux transporteurs, les violents affrontements d’octobre puisaient leur source dans un conflit foncier. Le dénominateur commun étant toujours la question communautaire, d’où le terme de conflit intercommunautaire utilisé par la suite. C’est une terminologie qui, malheureusement, revient de plus en plus dans le vocabulaire des Ivoiriens ces dernières années. Le cas le plus marquant est sans conteste celui de Bouna, dans le nord-est du pays. Un violent conflit y avait opposé les 24 et 25 mars 2016, Lobis et Koulangos. Tout était parti d’une palabre entre éleveurs et agriculteurs. Au final, le bilan faisait froid dans le dos : 33 personnes avaient perdu la vie dans ces funestes affrontements. Plus 52 blessés et près de 3 000 déplacés vers le Burkina Faso. Une situation qui avait amené le président de la République à faire un déplacement sur les lieux de l’incident. Le gouvernement avait ensuite initié un séminaire pour réfléchir sur les causes profondes de cette escalade, en impliquant tous les préfets de régions et experts en la matière. « Les conflits ont toujours existé entre les hommes. Mais cela ne doit pas déboucher sur un drame », souligne Joël N’Guessan, cadre du RHDP, qui en appelle à plus de lucidité de la part des populations, tout en saluant au passage les efforts du gouvernement pour traiter avec la plus grande attention possible ces affrontements malencontreux. Toutefois, au regard de la poursuite de ces violences, on peut en déduire que la rencontre n’a pas atteint ses objectifs. En 2017, plusieurs régions, notamment dans l’ouest du pays, ont connu des points chauds. En octobre de cette année-là, notamment, un conflit avait opposé la communauté autochtone Yacouba à celle des allogènes burkinabés dans le village de Daleu, situé dans le canton de Gouroussé, au sein de la région du Tonkpi. Le 31 mars dernier, la ville de Bin-Houyé, dans la région de Man (Ouest) avait également été secouée après les évènements de Bangolo et de Duekoué. La rixe était également partie d’un accident entre un véhicule de transport de marchandises de type Kia et un motocycliste, entrainant malheureusement la mort sur le champ du dernier. La situation avait par la suite entièrement dégénéré et des commerces et le marché étaient partis en fumée, hélas.

Plusieurs morts 
Ces échauffourées ont fait 7 blessés dans les rangs des autochtones, en minorité dans cette localité. En décembre dernier, un violent affrontement entre communautés de Zouan-Hounien est venu grossir le lot des victimes : 5 morts, 137 blessés, 25 maisons incendiées, 4 autres saccagées, 3 domiciles pillés, une pharmacie vandalisée et 1 église mise à feu. Sans oublier le nombre considérable de véhicules incendiés. Du moins, c’est la situation dépeinte par la ministre de la Solidarité, Mariatou Koné, venue consoler les victimes. Le dernier événement en date, celui de Béoumi, vient donc tirer la sonnette d’alarme sur une situation en état larvaire, qui peut à tout moment cracher du feu et tout embraser. « Le Baoulé se retrouve à l’Ouest, chez le Bété, et vice-versa. Le "Dioula" se retrouve partout. Si aujourd’hui on doit en arriver à constater des villes à feu et à sang, il faut reconnaître que notre pays est en train de dégringoler. Les vrais coupables de cette situation qui se dégrade sont les politiques. Il y a un temps, on accusait les journalistes d’attiser le feu. Mais, en réalité, ce sont les politiques qui sont les vrais responsables. Ils n’ont pas compris leur mission. Et leurs manières de faire montrent qu’ils ne sont pas construits. On n’attise pas le feu. On doit pouvoir éviter, prévenir le désordre, parce que la paix profite à tout le monde », prévient Ange Dagaret-Dassaud, membre du bureau politique du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Pour Honoré Kouadio, expert en prévention de conflits, il faut également chercher les causes du phénomène dans l’instrumentalisation de la population en se servant d’aspects tels que l’ethnie ou la région. En gros, l’identité. L’ignorance des populations aidant, selon l’expert, on bascule très vite dans la violence. À l’entendre, il y a lieu de trouver des solutions au problème, et très vite. « Si nous sommes en conflit avec quelqu’un, il faut éviter de l’identifier par un aspect de son identité qui pourrait être son ethnie, sa religion, sa région d’origine, afin d’éviter de généraliser le problème. Ensuite, il faut mettre les entrepreneurs de la haine, qui font l’apologie du discours de la pureté identitaire, hors d’état de nuire. Il faut aussi former les masses à la prévention des conflits à caractère identitaire, ce qui fera ressortir tous les aspects et risques liés à ce type particulier de conflit », énumère-t-il. De son côté, l’Imam Mamadou Dosso, porte-parole du Conseil national islamique (CNI), préconise le vivre ensemble et l’entraide entre fils d’un même pays. Mais surtout la sensibilisation à la cohésion sociale. Encore faut-il que les esprits soient prêts à le faire.

Raphaël TANOH

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Source : Journal d’Abidjan (JDA) 22 mai 2019