Ouagadougou, 20 juillet 2013 – Plusieurs
milliers de personnes ont manifesté samedi à Ouagadougou pour dénoncer la vie
chère et la politique du gouvernement et exiger de lui la mise en œuvre des
mesures permettant de soulager la misère des ménages, a constaté Koaci.com.
A Ouagadougou, ce 20 juillet 2013 |
Organisée par la Coalition contre la vie
chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) la
manifestation contre le «renchérissement
continu et exponentiel du coût de la vie», a viré a un meeting contre la
mise en place du Sénat jugé «budgétivore»
et « inutile».
Les manifestants, dont les rangs ont été
grossis par des militants de l’opposition suite à l’appel du chef de file à
soutenir «sans réserve» la journée de protestation de la CCVC, ont scandé à la
principale place publique de Ouagadougou des slogans hostiles à la création du
Sénat et au président Compaoré : «Non au
Sénat», «Une accoucheuse vaut mieux
que 89 sénateurs», «Non à la
patrimonialisation du pouvoir».
«Nous sommes à nouveau debout pour marquer notre présence résolue et
réaffirmer notre détermination à nous battre contre la politique antisociale et
liberticide du pouvoir (…) inféodé à un système capitaliste-impérialiste en
faillite qui tente de résoudre sa crise sur le dos des peuples », a déclaré le président de la CCVC, Tolé Sagnon.
Justifiant le rejet du Sénat, il a
indiqué que «c’est pendant que la colère
populaire gronde que le pouvoir de la 4ème république tente un passage en force
à travers des velléités de modification de l’article 37 de la constitution,
ainsi que l’institution d’une seconde chambre au parlement (le Sénat) qui,
immanquablement coûtera cher au contribuable».
Pour lui, «malgré les discours officiels teintés de démagogie que nous ont servis
à longueur d’année les gouvernements successifs de la 4è république, le coût de
la vie connaît un renchérissement continu et exponentiel».
Et de dénoncer le pillage des ressources
du sous-sol par des sociétés minières étrangères avec l’aval des autorités
politiques, dans un contexte de pauvreté qui frappe la grande majorité des
populations, l’impunité des crimes, l’accaparement des terres des paysans, la
corruption et les atteintes aux libertés démocratiques et syndicales.
D’autres marches sur le même thème ont
eu lieu simultanément à travers le Burkina Faso, dont Bobo Dioulasso (sud), la
deuxième ville du pays.
La coordination nationale de la CCVC a
par ailleurs invité les manifestants à se tenir mobilisés pour des activités
dans les jours à venir.
Plusieurs milliers de partisans du
président burkinabè Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987, avaient manifesté
à Ouagadougou pour réclamer une révision de la Constitution qui permettrait à
ce dernier de se représenter en 2015.
BOA
Source : @Koaci.com 20 juillet 2013
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