vendredi 29 septembre 2017

3è anniversaire de la disparition de Hama Arba Diallo : Le PDS/METBA rend hommage à son premier président

Communiqué du Parti pour la démocratie et le socialisme/Parti des bâtisseurs (PDS/METBA).
 
HAMA ARBA DIALLO
Il y a trois ans disparaissait, dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2014, le premier président du PDS/METBA, Hama Arba Diallo. A l’occasion de ce triste anniversaire, le PDS/METBA voudrait une nouvelle fois rendre hommage au dirigeant émérite qu’il fut et rappeler à tous ce qu’il fut, à savoir un exemple de patriotisme et d’abnégation, de courage et de détermination, de probité et de tolérance, au service du peuple burkinabè et de l’Afrique.
Né le 26 mars 1939 à Selbo, dans la commune de Dori, Hama Arba Diallo fit ses études primaires à Dori et secondaires à Bobo-Dioulasso puis à Ouagadougou où il obtient en 1962 le Baccalauréat. Cela lui a valu une bourse pour l’Université de Colombia aux Etats-Unis. Il se spécialisera ensuite à l’Institut supérieur de sciences politiques et relations internationales de Genève en Suisse.
Rentré au Burkina Faso en 1964, Hama Arba Diallo devint un militant du Parti Africain de l’Indépendance (PAI) où il fera ses premiers pas en politique. Il sera de tous les combats que ce parti a menés aux cotés des étudiants, des syndicats, et des jeunes de notre pays. Ses amis le surnommaient affectueusement « Ho Chi Minh », en raison de la barbichette qu’il aimait porter, à l’exemple du père de la révolution vietnamienne.
A l’avènement du Conseil National de la Révolution (CNR) en août 1983, Hama Arba Diallo sera rappelé de New York pour devenir le ministre des Relations extérieures de la Révolution sous Thomas Sankara, de 1983 à 1984. A ce poste, il aura grandement contribué à faire connaître et apprécier la révolution burkinabè et son pays. Il développera les relations de ce qui deviendra le Burkina Faso avec de nombreux pays d’Afrique, d’Europe de l’Est, d’Asie et d’Amérique Latine.
Lorsque les chemins du PAI et du CNR divergeront, il connaîtra un temps l’internement en camp militaire, avant d’en être extrait en 1985 pour être nommé conseiller du Président du Faso. Après le 15 octobre 1987, il gardera cette fonction, puis sera envoyé comme ambassadeur du Burkina Faso auprès de la République populaire de Chine, de 1987 à 1989. Brutalement rappelé à Ouagadougou après les évènements de septembre 1989, il obtiendra en 1990, sur sa demande, une mise à la retraite anticipée.
Il entamera alors une nouvelle carrière auprès des Nations Unies, dont il deviendra, de 1992 à 2007, le Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies contre la Désertification, avec rang de Sous-secrétaire général des Nations-Unies. C’est de ce poste qu’il prendra sa retraite de fonctionnaire international.
Elu député dans la province du Seno en 2002, il ne siégera pas, mais la population lui renouvellera sa confiance en 2007 et en 2012. Conseiller municipal de Dori, il deviendra maire en 2006 et à nouveau en 2012. En 2010, il fut le candidat des partis de la Coalition des forces progressistes à l’élection du président du Faso. Il sera classé deuxième à l’issue du scrutin.
Lors de la fusion en mars 2012, des partis FASO METBA, LCB, PAI et PDS, il sera appelé à la présidence du nouveau parti, le PDS/METBA. Enfin, lors des élections couplées de décembre 2012, il sera élu à nouveau député et maire de Dori, au titre cette fois du PDS/METBA.
Sous la conduite éclairée de feu Arba Diallo, la commune de Dori a atteint en l’espace de cinq ans (2006-2011) un taux de couverture d’eau potable de 100% et un taux de plus de 60% en milieu rural. Le taux d’accès à l’assainissement dans la ville de Dori est estimé à 47%.
H.A. Diallo brandissant son fameux "carton rouge" contre
B. Compaoré lors du meeting de l'opposition le 31 mai 2014
à Ouagadougou
C’est donc cet homme, qui a connu une carrière professionnelle riche et complète, malgré des vicissitudes politiques, qui a occupé des responsabilités politiques de premier plan, qui a obtenu des succès remarquables comme diplomate, comme ministre, comme dirigeant d’institutions internationales et comme maire de la commune urbaine de Dori, qui nous a quitté sans prévenir, le 1er octobre 2014 !
Jean Marc Palm, historien et responsable politique du MPP a dit de lui : « Je garde de Arba Diallo l’image d’un homme pondéré, engagé et ferme sur les principes. C’est un modèle pour les jeunes. C’est un homme altruiste qui croyait en ce qu’il faisait. Regardez comment il a transformé Dori. Si tous les maires travaillaient comme lui, je crois que les populations allaient adhérer aux différents régimes. Il est tombé les armes à la main. Il a vécu utile ».
Me Bénéwendé Sankara, Président de l’UNIRPS, soulignait : « Nous devons suivre son exemple et aller de l’avant. Lorsqu’un combattant tombe, vous devez récupérer ses armes et continuer le combat. C’est ce que nous allons faire ».
Nous devons nous inspirer des valeurs qu’il a défendues toute sa vie durant et suivre son exemple pour poursuivre et parachever le combat qui a toujours été le sien, à savoir : défendre et préserver l’indépendance et la liberté de son pays et de son peuple, construire un Burkina de justice et de démocratie dans une Afrique unie et solidaire, consacrer ses forces au développement de son pays et au progrès de son peuple.

Ouagadougou, le 28 septembre 2017
Pour le Bureau Exécutif National du PDS/METBA, Le Président : Philippe OUEDRAOGO


Source : http://lefaso.net 28 septembre 2017

samedi 23 septembre 2017

ECOUTEZ ÇA ! ÇA PARLE (AUSSI) DE NOUS…

Chers amis lecteurs,

Le texte que nous vous proposons ci-dessous a pour auteur un célèbre journaliste burkinabè. Très probablement, lorsqu’il l’écrivait, il ne se doutait pas que son article pourrait être utilisé pour attirer l’attention des Ivoiriens résistants sincères et qui se veulent conséquents, sur ce qui se passe dans leur propre pays et dans la tête de ceux qui se sont autoproclamés leurs leaders. Il suffit d’en lire le premier paragraphe pour s’apercevoir qu’on pourrait y remplacer les mots « Burkina Faso » et « Burkinabè » par « Côte d’Ivoire » et « Ivoiriens » sans en changer ni le sens ni la pertinence. L'auteur à largement mérité notre reconnaissance pour cette contribution involontaire.

Nous avons toutefois une petite différence avec lui. Nous ne partageons pas son opinion, appuyée sur les résultats des élections présidentielles étatsunienne et française, selon laquelle la situation actuelle dans son pays serait « le signe d’une faillite du système partisan ». Cela ressemble trop à une apologie du « macronisme », présenté comme une panacée. Hélas !, si sa démarche est juste dans son principe, il semble malheureusement que notre confrère n’a pas mieux saisi que ceux qu’il brocarde, ce qui pour nous est l’essentiel. A savoir que la cause principale pour ne pas dire la seule et unique cause de la situation dangereuse ici décrite (et qui d’ailleurs n’est pas une exclusivité du Burkina Faso), ce ne sont pas les partis en tant que tels mais l’incapacité de leurs dirigeants à (ou leur refus de) comprendre que rien ne pourra vraiment changer tant qu’on n’aura pas aboli, dans nos lois et nos règlements, tout ce qui amoindrit notre propre souveraineté en conservant à la France l’immense latitude d’action souveraine dont elle dispose encore chez nous, plus d’un demi-siècle après la « décolonisation » !

Vous nous répondrez peut-être que cela va sans dire. A quoi, du tac-au-tac, nous répliquons d’avance : non !, cela va bien mieux quand on le dit. « Mal nommer les choses, dit Albert Camus, c'est ajouter aux malheurs du monde ». Ne pas les nommer du tout, c'est pire.

Cette réserve faite − en espérant que vous l’approuvez ou qu’au moins vous la comprenez −, ensemble dédions ce beau texte à nos Affi NGuessan (fpi), Aka Ahizi (pit), Anaky (mfa), Bamba (pps), Boni-Claverie (urd), Gnonzié (rpp), Kahé (aird), Kipré (ung), Koulibaly (lider), Mel Eg (udcy), Ouégnin (esd), Sangaré (fpi)…et tous les autres.
En espérant qu’ils retiendront la leçon et qu’ils sauront un jour pas trop lointain s’élever enfin jusqu’au niveau où se tient déjà la vraie résistance patriotique ivoirienne, ces masses qui, dans tous nos villages, toutes nos villes et toutes nos régions, par leur constance et par leurs sacrifices, malgré le chant enjôleur des sirènes de la trahison domestique, continuent les luttes inabouties de nos pères, avec la perspective de reconquérir un jour nos droits légitimes à la dignité, à la liberté et au progrès dans l’indépendance vraie.

La Rédaction

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L’urgence d’une alternative à la faillite de la classe politique

B. Ouédraogo
©lefaso.net
Ils sont tous pratiquement en train de perdre le nord et mettent le pays en danger. Tous se livrent volontairement à une analyse biaisée de la situation nationale dans la seule optique de manipuler l’opinion à leur profit. Les initiatives des uns et les réactions des autres s’apparentent à une dramatique théâtralisation de la vie politique nationale où des acteurs de peu de talents se succèdent pour servir de piètres et infantiles prestations à des spectateurs désabusés et sans voix. Avec ces hommes et ces femmes qui ridiculisent et infantilisent le jeu politique, le chemin du renouveau et du changement réel dont chacun se proclame l’authentique porteur, semble encore long, voire trop long et même désespérant. Il faut seulement souhaiter qu’ils ne pousseront pas l’irresponsabilité jusqu’au bout, en plongeant le pays dans l’incertitude et le chaos.
Dans la faune politique burkinabè, le jeu partisan manque cruellement d’éthique et d’honnêteté. Il ne faut pas avoir peur des mots. Les hommes politiques se refusent un minimum d’honnêteté avec eux-mêmes et avec leurs compatriotes. Ce qu’ils reconnaissent hors micro, ils le rejettent quand ils sont face au public. Majorité et opposition se livrent à une bataille où chacun use du dilatoire, des accusations sans fondement et parfois même du mensonge soit pour vanter son action, soit pour peindre en noir celle de l’autre. Les passes droites suite à la publication du mémorandum à l’occasion du premier anniversaire du pouvoir en place et depuis l’annonce du meeting du 29 avril de l’opposition, ont mis à nu un discours politique de la négation. L’opposition ne reconnaît aucun mérite ou bonne action au pouvoir. Celui-ci voit dans l’opposition, une bande de putschistes qui veulent utiliser des raccourcis pour parvenir au pouvoir. L’on envenime inutilement le discours. D’aucuns diront que c’est de bonne guerre. Car, dans ce pays de la savane et de la poussière, la politique est assimilable à un jeu pour personnes peu vertueuses ou de peu de foi.  Ainsi, la scène politique burkinabè a atteint un niveau d’inconséquence et de décrépitude morale qui doit interpeller la conscience nationale.
Hier, c’était un pouvoir fort et une opposition trop faible mais qui s’est progressivement renforcée grâce à la constance des mouvements sociaux. Ces derniers se sont positionnés en véritable contre-pouvoirs et ont mené la lutte pour plus de démocratie, d’espaces de liberté et de justice. L’opposition, elle, justifiait son inconséquence et son manque d’initiative par la puissance répressive et corruptrice du pouvoir en place. Pourtant, cette puissance n’épargnait pas non plus les leaders des mouvements sociaux. Mais, ils ont entretenu la résistance et ont conquis des espaces de liberté plus grands.
Point n’est besoin de revenir sur les péripéties de la lutte contre la mise en place du Sénat et la modification de l’article 37 de la Constitution qui ont abouti à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Ce que l’on peut retenir, c’est que les conditions ont été progressivement réunies pour terrasser le régime trentenaire de Blaise Compaoré.

UN PROCESSUS DE CHANGEMENT SANS PROJET ALTERNATIF
Malheureusement, la jonction entre les forces politiques et sociales qui a favorisé la chute du pouvoir déchu n’a pas été portée par une offre politique alternative. Face à Blaise Compaoré qui totalisait plus d’un quart de siècle de pouvoir, le terme « changement » pouvait constituer en lui seul tout le fondement du discours politique pour l’opposition et les mouvements sociaux. Le combat était donc porté, moins par l’alternative à la politique de Blaise Compaoré que par l’exigence de son départ par tous les moyens. Tout ce qui pouvait contribuer à cet objectif était porteur de changement et d’espoir de renouveau. Aujourd’hui, certains rêvent de refaire l’insurrection. Ironie du sort, ceux qui ont été renversés par l’insurrection semble vouloir se relancer par une autre insurrection.
En réalité, ce qu’il est donné d’observer aujourd’hui sur la scène politique n’est ni moins ni plus que la traduction concrète de ce combat sans projet politique alternatif. C’est ce qui expliquait les louvoiements de la Transition dont la gouvernance a été largement marquée par cette absence de projet politique alternatif qui devait clairement fixer les grandes orientations en termes de réformes politiques institutionnelles, de remise à plat des institutions et de relance du processus démocratique et du développement économique et social. L’on s’est contenté d’un strict minimum à travers la Charte de la Transition qui a permis de mettre en place des institutions de la Transition pour aller rapidement vers la restauration de l’ordre constitutionnel, à travers l’organisation d’élections présidentielle et législatives. Et l’on a vu tout l’empressement des politiques à aller en campagne une fois les organes de transition mis en place. Les élections de 2015 sont donc l’aboutissement logique de ce processus politique sans alternative. Finalement, ce sont les mêmes acteurs qui se sont retrouvés dans la compétition électorale. C’est encore eux qui se retrouvent à la majorité et à l’opposition.

UN DISCOURS POLITIQUE DE LA NEGATION, DE LA CALOMNIE ET DE LA VIOLENCE
Face aux louvoiements du pouvoir, l’opposition répond des critiques sans aucune proposition. Parfois, la majorité réagit aux dénonciations et critiques de l’opposition par des injures et des accusations très graves. Le message du chef de file de l’opposition au meeting du 29 avril est assez illustratif de ce discours politique de la négation. Tout au long de ce discours, il n’a reconnu aucun acquis au cours des 12 premiers mois du pouvoir MPP. C’est à peine si pour le chef de file de l’opposition, toutes les tares de la gouvernance au Burkina ne sont pas exclusivement le fait du MPP et de ses dirigeants. Ce sont eux qui ont dirigé le pays avec Blaise Compaoré et sont donc responsables de toutes les dérives de son régime. Ce sont eux qui dirigeaient le CDP lors du congrès qui a décidé de la révision de l’article 37. Ce sont eux aussi qui perpétuent les pratiques corruptrices et de la prédation en attribuant les marchés publics à leurs amis qui ont financé la campagne. Ce sont encore eux qui ont retiré les permis miniers pour les réattribuer à leurs amis. L’économie nationale n’a jamais été aussi mal, par leur faute. La Justice est instrumentalisée à des fins politiques. L’insécurité a atteint des seuils effroyables. Le pays est divisé et la réconciliation n’est pas encore au rendez-vous. Oui, tout ça, c’est peut-être vrai. Peut-on honnêtement imputer tout le mal du pays au seul pouvoir ? Quelle alternative l’opposition propose-t-elle ? Va-t-on mobiliser les Burkinabè autour seulement de la critique sans alternative ?
Autant d’interrogations qui montrent que l’on s’écarte progressivement des débats politiques constructifs et civilisés. Certes, l’opposition doit critiquer l’action du pouvoir et mettre la pression pour obtenir des changements. Mais encore faut-il que l’on sache ce qu’elle propose comme changement. Pour l’heure, l’on est dans la logique de la valorisation de soi par la dévalorisation de l’autre et même de la calomnie. L’animation de la vie politique est donc marquée par des échanges parfois épistolaires et des débats insipides, parfois inutilement virulents, provocateurs et violents. L’on a parfois l’impression que certains politiciens cherchent à susciter la colère populaire. D’autres, sachant que la seule condition de leur retour aux affaires est le chaos, sont prêts à tout pour retrouver les avantages et autres facilités perdues presqu’à jamais. Ils tenteront le tout pour le tout. Mais il ne faut pas se voiler la face, les vrais perdants de cette bataille entre anciens copains et compagnons de longue date, ce sont la grande majorité des Burkinabè, la démocratie et le développement.
Il faut impérativement sortir de cette rhétorique politicienne et cette stratégie du ôte-toi que je m’y mette. Autant, la majorité ne devrait pas voir systématiquement dans les critiques de l’opposition, une tendance putschiste et reconnaître les limites de son action, autant l’opposition a intérêt à proposer autre chose de concret aux Burkinabè.
En tout état de cause, les Burkinabè, surtout les jeunes, doivent se réveiller. Les professionnels de la politique ont atteint leurs limites objectives. Ils le démontrent par leur incapacité à proposer une alternative à la crainte de lendemains peu enchanteurs des populations déjà tenaillées par la misère et l’impossible accès aux services  sociaux de base. Le moment est venu pour les laissés-pour-compte de s’indigner, de se révolter et de se remobiliser sur d’autres chantiers. Ils doivent explorer d’autres voies, à l’image de certains pays comme le Bénin, où le politique a perdu pratiquement le terrain au profit des leaders indépendants ; de la France où les partis politiques classiques ont été vomis lors du premier tour de la présidentielle du 23 avril dernier ; ou encore des Etats-Unis où le président actuel a battu campagne contre le système politique avec ses partis traditionnels. Ce que l’on vit aujourd’hui au Faso est peut-être le signe de la faillite du système partisan. Face à cette faillite des politiques, une nouvelle voie s’impose. L’alternative pourrait être l’émergence d’une nouvelle offre politique portée par un mouvement social sous le leadership d’hommes et de femmes de conviction et assez imaginatifs. Cela aura au moins le mérite d’interpeller la communauté nationale sur l’impérieux renouvellement de la classe et de l’offre politique.

Boureima Ouédraogo

Source : http://www.reporterbf.net 03 août 2017

mardi 19 septembre 2017

Fête de l’huma 2017 « …un cocktail mêlant la lutte contre les injustices, pour le progrès social et la solidarité internationaliste »

« La foule devant la scène centrale… une foule jeune, très jeune ».
Le mal élu à la présidence de la République française, 8 Français sur 10 n’ont pas voté pour lui, le déjà défraichi Macron, peut être assuré au moins d’une chose : il figurera au Guinness des records de la muflerie.
Souvenez-vous de quelques-uns de ses bons mots :
« Si j’étais chômeur, j’essaierai de me battre d’abord » ;
« Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires » ;
Et encore « femmes illettrées », « libéralisme valeur de gauche », « je n’aime pas ce terme de modèle social », « la meilleure façon de se payer un costard c’est de travailler » et plus récemment « faignants et cyniques ». Avec une petite dernière sur les « grincheux ».
J’en arrive à penser qu’en sortant du ventre de sa mère, la première chose que Macron s’est demandé c’est combien de gens il pourrait emmerder au cours de sa vie. Macron est un expert en matière de goujaterie. Pas seulement.

dimanche 17 septembre 2017

Grognes contre le régime Ouattara : Des observateurs redoutent un « septembre noir » en Côte d’Ivoire

Selon plusieurs signaux émanant de sources diverses, la Côte d’Ivoire courrait des graves risques d’implosion sociale en ce mois de septembre 2017.


CHU de Bouaké. Manifestation du personnel soignant en grève
Dans un quartier du sud d'Abidjan,
face à face tendu entre la population et la police
Yves Séry, SG du Syndicat national des agents
du ministère de l’Intérieur de Côte d’Ivoire (SYNAMICI),
annonçant à la presse, le 15 septembre, la prolongation
pour 2 autres semaines de la grève commencée au début du mois.

Le mouvement étudiant toujours vent debout !
Des sources généralement crédibles ont laissé fuiter quelques bribes d’informations selon lesquelles le pouvoir ivoirien pourrait être confronté à des menaces de diverses natures et diverses sources, en interne comme en dehors. Letempsinfos.com apprend également que les récentes tentatives manquées de « destitution » du président de l’Assemblée nationale pourrait mettre le feu aux poudres et précipiter les attaques contre le régime Ouattara accusé par ses détracteurs de pousser le pays dans « l’incertitude ».

Soro conseille l’humilité à Ouattara

«J’ai compris pourquoi certains hommes veulent être adorés : c’est parce qu’ils ne savent pas pardonner ! C’est parce qu’ils ont tourné, ingratement, le dos à la signature sublime de Dieu : le pardon qui permet aux créatures de découvrir Son Amour ! », a écrit Guillaume Soro sur sa page Facebook ce vendredi 15 septembre, jour de prière de la communauté musulmane à laquelle appartient la majorité des militants du Rdr, le parti d’Alassane Ouattara. Signe prémonitoire ?

Les cadres du Rdr redoutent le pire

Dans le milieu des affaires, toutes les initiatives sont sujettes à une perspective à très court terme. Au sommet de l’Etat ivoirien, les institutions, les personnalités ministérielles, les directions générales ou centrales, en gros tous ceux qui possèdent un pouvoir décisionnel remettent tout à « après septembre ». Même les plus gros dossiers d’investissement et de financement venant de l’étranger et gérés par les cadre du Rdr sont gelés, en attendant que le pouvoir ivoirien se donne une claire visibilité.

L’Afrique se méfie de Ouattara

Autres problèmes. De sources diplomatiques renseignées, les démarches entreprises ces derniers temps par les autorités ivoiriennes envers les pays limitrophes pour exécuter les mandats d’arrêt contres certains exilés Ivoiriens ne seraient pas du goût des responsables des pays concernés. Ce d’autant que la plupart des dirigeants de la sous-région sont déjà confrontés au regain de nationalisme et ne souhaiteraient pas se mettre à dos leurs populations. Un nationalisme exacerbé par la révolte panafricaniste contre le Franc Cfa et la sempiternelle présence militaire française en Afrique francophone.
Le pouvoir Ouattara – au-delà des campagnes médiatiques – n’a plus le même intérêt qu’il avait cinq ans en arrière. Des dirigeants Africains commencent même à prendre leurs distances vis-à-vis des autorités ivoiriennes.  En gros, l’Afrique en a marre de la surmédiatisation du pouvoir Ouattara par l’Occident, qui voile la réalité que vivent les populations locales. Et s’en méfie.

Le Nord : de la force de frappe au talon d’Achille du Rdr

Mercredi 13 septembre, la ville de Bouaké a été réveillée par des tracts signés par un groupuscule se revendiquant de l’ancienne milice ayant combattu pour Alassane Ouattara. Si nouvelle mutinerie il devait y avoir, elle a été tuée dans l’œuf par un dispositif  militaire très dissuasif. Mais tout laisse à croire que ce n’est que partie remise. En effet.
Autre signe typique de la grogne, alors qu’on croyait définitivement close l’affaire des primes des soldats, il n’en est rien du tout. Les ex-combattants de la ville de Korhogo sont là pour le rappeler aux autorités d’Abidjan. Hier jeudi 14 septembre, la ville de Korhogo a failli s’embraser. Plusieurs dizaines d’ex-combattants se sont donné rendez-vous à la préfecture pour demander des comptes sur la suite de leurs revendications. Ils réclament 17 millions comme leurs frères d’armes au nombre de 8400 qui avaient menacé de « chasser Ouattara pour faire revenir Gbagbo pour régler leur problème ».
Malgré la présence des détachements de la gendarmerie et des gardes de la préfecture, les ex-combattants auraient paralysé une fois encore la ville n’eût été l’intervention de leurs hiérarchies qui leur ont demandé d’attendre l’issue de la rencontre entre eux et les émissaires du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, lui-même fils de la ville. Les ex-combattants ont été stoppés net par Mory Diomandé, le délégué de Ouangolo. Le responsable des ex-combattants explique pourquoi :
« Hier mercredi 13 septembre, nous avons eu l’information de notre hiérarchie qui dit que nous devons marcher sur la préfecture, mais nous avons été dissuadés par nos chefs. Ce jeudi matin, des jeunes de notre groupe sont allés à la préfecture. Informé de la situation, le délégué en charge de la région m’a dépêché sur les lieux. J’ai demandé aux jeunes gens de rester tranquilles car c’est ensemble que nous devons faire le mouvement pour être plus efficaces. Nous nous sommes repliés à la demande du délégué de Ouangolo qui nous a dit que les chefs de canton de Ouangolo et Korhogo doivent aujourd’hui rencontrer le Premier ministre Gon Coulibaly. Si à l’issue de cette rencontre rien de bon ne sort, nous allons paralyser le pays. Cela fait plusieurs fois que les gens nous donnent des rendez-vous qui ne sont jamais respectés. A l’approche du référendum, on nous a dit de patienter. Après ce fut la fête de l’indépendance. On ne sait plus quoi faire », se désole Mory Diomandé.

Pour les ex-combattants « Ouattara se fout de nous »

Et pour dire que le régime n’est pas encore sorti de l’auberge, les ex-combattants de Korhogo y vont de leurs menaces : « Nous avons combattu au même titre que ces militaires qui ont eu 17 millions en plus d’avoir un salaire régulièrement payé. C’est le président Alassane Ouattara qui se fout de nous et non personne d’autre. Nous avons combattu pour qu’il soit là où il est présentement et pour nous remercier, il prend comme de la farine pétrie dans de l’huile chaude. Qu’il nous paye ce qu’il nous a promis et nous resterons tranquilles. Sinon les jours qui arrivent seront mouvementés », a prévenu leur responsable local, au micro du confrère Jean Togbé qui rapporte les faits pour son journal ivoireactu.net.

Simplice Allard (Letempsinfos.com)


EN MARAUDE DANS LE WEB
Sous cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenance diverses et qui ne seront pas nécessairement à l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu'ils soient en rapport avec l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens, ou que, par leur contenu informatif, ils soient de nature à faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise ivoirienne ».



Source : https://eburnienews.net 16 septembre 2017

samedi 16 septembre 2017

Guerre secrète contre le Myanmar

Donnée pour une preuve des massacres de Rohingyas,
en réalité cette photo a été prise en Indonésie
La crise au Myanmar (ancienne Birmanie) a connu une escalade ces dernières semaines, et des groupes de défense des droits de l’homme et des ONGs ont publié de copieuses dénonciations d’abus des droits humains et de massacres, allégués avoir été commis par les Forces Armées du Myanmar (Tatmadaw). Le gouvernement du Myanmar affirme qu’il mène une guerre contre le terrorisme contre des forces cherchant à déstabiliser l’État, et tout particulièrement des forces islamistes. Le gouvernement affirme également que la prétendue minorité ethnique communément dénommée « Rohingya » sont en réalité des immigrants illégaux, provenant de l’Est du Bengale.
En dépit de milliers d’allégations sérieuses de viols, de pillages et de massacres perpétrés par ces immigrants bengalis au Myanmar, les groupes de défense des droits de l’homme et la « communauté internationale » ont imputé toute la violence aux autorités birmanes. Qui sont les « Rohingyas », et pourquoi sont-ils désormais devenus le point de mire d’une attention internationale ? Pourquoi la position des autorités birmanes est-elle ignorée ? Quels objectifs géopolitiques peut-il y avoir derrière une tentative de déstabilisation du pays, reflétant ce qu’ont déclaré les autorités birmanes ?

Qui sont les « Rohingyas » ?
Il n’existe aucun groupe ethnique portant le nom de « Rohingya ». Le terme « Rohingya » est un terme bengali, qui signifie « arakanais ». Un « Rohinga » n’est rien de plus qu’un Musulman d’Arakan, un Musulman résident de l’État d’Arakan, la province occidentale de la République de l’Union du Myanmar. Le Dr. Jacques Leider, directeur de l’École Française d’Études Asiatiques en Thaïlande et expert de l’histoire de l’État d’Arakan, met ce nom si fréquemment cité en contexte : Rohnigya est un nom, pas une catégorie ethnique, qui a été ravivé de nos jours pour identifier les Musulmans d’Arakan, en tant que groupe social distinct. On pourrait éventuellement le comparer au nom donné aux Chinois musulmans du Myanmar, qui sont appelés « Panthay ».
Contrairement aux affirmations de propagande des « Rohingyas », l’Islam n’a été enregistré dans l’État d’Arakan qu’à l’époque de la dynastie Mrauk-U au quinzième siècle. Jusqu’au dix-neuvième siècle, les Musulmans n’ont composé qu’une toute petite minorité de la population d’Arakan. Au 19ème siècle, le Raj britannique a déplacé des Bengalis pour travailler dans l’État d’Arakan, en Birmanie occidentale et essentiellement bouddhiste. Les colons musulmans ont été utilisés d’une manière idoine aux colons presbytériens d’Irlande au 17ème siècle ; des colons protestants et presbytériens y avaient été installés par l’État impérial britannique, ceci afin de constituer une force loyaliste locale contre les autochtones irlandais. Les conséquences de cette implantation se font toujours sentir, dans la portion de l’ancienne province irlandaise d’Ulster encore occupée par les Britanniques.
Les Britanniques se sont servis des colons bengalis en Birmanie pour administrer l’État d’Arakan, au bénéfice des intérêts britanniques. Depuis lors, ils ont périodiquement perpétré des massacres de la population bouddhiste indigène de la région de l’État d’Arakan. L’historien Aye Chan écrit : « L’une des causes sous-jacentes de cette violence commune était le Système de Zamindar, importé du Bengale par les Britanniques. Selon ce système, les administrateurs britanniques accordaient aux propriétaires terriens bengalis des milliers d’acres de terres arables, dotés de baux de quatre-vingt-dix-neuf ans. Les paysans d’Arakan, qui fuyaient le pouvoir birman et qui revenaient chez eux après l’annexion britannique, se retrouvèrent privés des terres dont ils avaient, par héritage, été les légataires. Les Zamindars bengalis (les propriétaires terriens) n’ont pas non plus voulu des Arakanais comme locataires sur leurs terres. Des milliers de paysans bengalis furent importés du District de Chittagong pour y cultiver la terre ».[1]
Les paysans colons étaient fortement sous l’influence du mouvement « Faraizi » du Bengale, qui reposait sur des enseignements wahhabites importés d’Arabie. L’idéologie violente professait « l’installation des ikhwans ou frères dans les communautés agricoles proches des ressources aquifères. Les paysans selon leur enseignement, hors le fait de cultiver la terre doivent être prêts à prendre les armes dans une guerre sainte, à l’appel de leurs seigneurs ».
Les Musulmans qui causent aujourd’hui tous les troubles sont appuyés par les Saoudiens, les Pakistanais, les Turcs et les Bangladais ainsi que par les Britanniques et les Étasuniens, qui veulent balkaniser le Myanmar riche en minéraux. Je souhaite mettre l’accent sur « Musulmans qui causent tous les troubles ». Car il s’agit d’une minorité des Musulmans dans l’État d’Arakan, qui s’efforce de mener un « djihad » pour le compte des intérêts géopolitiques occidentaux et de la « guerre contre le terrorisme » d’origine sioniste en cours, étiquetée faussement et avec euphémisme, comme étant un « choc des civilisations ».
Depuis l’indépendance, la population musulmane de l’État d’Arakan est devenue la majorité, et les Bouddhistes ont subi des persécutions. Des temples sont souvent pris d’assaut et incendiés. Des viols de femmes bouddhistes locales par des hommes musulmans sont régulièrement rapportés. Les Bouddhistes d’Arakan vivent dans la peur. La violence islamiste contre les Bouddhistes dans l’État d’Arakan est souvent suivie d’attaques brutales contre des Musulmans, dans des régions du pays où ils sont minoritaires.
Un État d’Arakan indépendant qui, comme le Kosovo serbe, dépendrait entièrement des États-Unis pour sa sécurité, serait un trophée géopolitique de taille pour les USA et un outil majeur de déstabilisation graduelle de la Chine, où les USA mènent une guerre secrète par « djihad » interposé employant des terroristes ouïghours, dont beaucoup s’entraînent en Syrie et en Irak. Le Congrès Mondial Ouïghour est basé à Washington.
Les autorités du Myanmar mènent présentement une guerre de libération nationale contre deux organisations terroristes, dénommées l’Organisation de Libération Rohingya (OLR-RLO, Rohingya Liberation Organisation) et l’Organisation de Solidarité Rohingya (OSR-RSO, Rohingya Solidarity Organisation). L’OLR est soutenue par l’Arabie Saoudite, le Pakistan, la Turquie et – ipso facto – par l’OTAN. Des rapports récents d’agences de renseignement indiennes ont indiqué que Da’esh recrute désormais des Rohingyas en Inde et les envoie en Arabie Saoudite, afin d’y suivre un entraînement.
Les terroristes Rohingyas reçoivent très probablement des armes et un entraînement, des mains des renseignements militaires bangladais sous la supervision de la Turquie et des USA, tandis que les Saoudiens fournissent la radicalisation et le cash. L’histoire des réfugiés Rohingyas est une énorme opération de guerre psychologique, dont l’intention est de manipuler les émotions des consommateurs de médias de masse ignorants, qui ne comprennent pas l’histoire et le contexte géopolitique complexe du Myanmar et du Golfe du Bengale.
Avec une population de 150 millions d’individus, le Bangladesh est l’un des pays les plus densément peuplés du monde. L’État bengali est l’une des plus grandes « usines à sueur » (sweatshop – « atelier de misère », NdT) du monde, fournissant un labeur d’esclavage pour de puissantes entreprises occidentales. Cependant, l’État est incapable de fournir suffisamment d’emplois pour la jeunesse bourgeonnante du pays. Et ainsi, des centaines de milliers de jeunes Bengalis prennent la mer, en se dirigeant principalement vers la Thaïlande ou vers la Malaisie.
Exploités par une brutale mafia de trafiquants humains qui se coordonnent avec les agences de renseignement occidentales et les ONGs, ces migrants économiques échouent souvent sur les plages de l’État d’Arakan, où ont été dressés des camps de réfugiés. Ils sont ensuite recrutés par des groupes terroristes liés à al-Qaeda dans l’objectif de déstabiliser l’État d’Arakan pour le compte des intérêts occidentaux. La crise des Rohingyas est l’exemple le plus brutal et le plus flagrant de ce que Kelly Greenhill appelle les « armes de migration massives », où des êtres humains sont utilisés par un État comme armes géopolitiques contre un autre État.
En dépit de recherches exhaustives, effectuées sur le terrain au Myanmar par des chercheurs indépendants comme Rick Heizman, qui documentent abondamment et largement le nettoyage ethnique perpétré par les Musulmans Rohingya contre de pauvres paysans bouddhistes, les organisations de défense des droits de l’homme qui façonnent le consensus médiatique international n’ont fait que relayer les accusations de génocide proférées par les organisations qui le commettent elles-mêmes, c’est-à-dire les gangs terroristes organisés de l’insurrection « Rohingya ». Bien que le public soit porté à croire que des organisations comme Amnesty International et Human Rights Watch sont indépendantes, elles sont en réalité étroitement liées aux gouvernements du Royaume-Uni et des USA et fonctionnent comme agences para-étatiques impérialistes de propagande de guerre. Les organisations de défense des droits de l’homme infiltrées par des agents des renseignements occidentaux jouent un rôle-clé dans la fabrication du consensus populaire pour les interventions militaires des USA, de l’OTAN ou de l’ONU dans des pays où il est nécessaire de trouver un prétexte pour une guerre de conquête, cyniquement grimée en « intervention humanitaire ».

Tension frontalière entre le Bangladesh et le Myanmar
L’entraînement militaire présumé fourni aux terroristes Rohingya par les militaires bangladais est l’un des facteurs alimentant le conflit entre le Myanmar et le Bangladesh, où les tensions frontalières se sont récemment intensifiées. Dans son livre « The Politics of Refugees in South Asia – Identity, Resistance and Manipulation » [la politique des réfugiés en Asie du Sud – identité, résistance et manipulation, NdT], Narvine Murshid écrit : « Le Bangladesh voit-il un quelconque intérêt dans la prévention d’une lutte armée au Myanmar ? Récemment, les relations entre les deux pays ont connu un litige au sujet de l’exploitation du gaz naturel dans le Golfe du Bengale. Selon le Bangladesh, le Myanmar a empiété sur les eaux territoriales bangladaises autour de l’île de Saint Martin mais après enquête, le tribunal maritime a statué que la zone reposait à l’intérieur des frontières maritimes du Myanmar ».

La politique des réfugiés en Asie du Sud
En 2012, une foule musulmane attaqua des laboureurs bouddhistes à Ramu au Bangladesh, détruisant des temples et de nombreuses maisons. Des politiciens locaux ont pris part à ces violences sectaires. Certains d’entre eux ont tenté de justifier ces crimes de haine en affirmant que la violence était causée par la frustration ressentie par les Rohingyas, qui ne pouvaient entrer dans l’État d’Arakan pour y « protéger » leurs coreligionnaires musulmans face à la « répression bouddhiste », suite à la fermeture de la frontière par l’Armée du Bangladesh. Il y a de bonnes raisons de croire que les groupes terroristes Rohingyas sont armés et entraînés au Bangladesh. L’auteur précité s’est fait dire au Bangladesh que, « ce n’est un secret pour personne que les Rohingyas ont un accès aux armes légères ». Les puissances occidentales soutiennent le Bangladesh dans cette entreprise à travers l’industrie des Droits de l’Homme, dédaignant totalement le nettoyage ethnique des Bouddhistes par les Musulmans dans l’État d’Arakan, et ignorant le fait que beaucoup des victimes de la prétendue répression de l’État birman sont des terroristes liés à al-Qaeda.
Il est possible que la CIA et le MI-6 soutiennent également quelques organisations terroristes bouddhistes, afin de discréditer le gouvernement du Myanmar. La violence s’est accrue dans l’État d’Arakan depuis l’assassinat de l’Avocat musulman des droits de l’homme U Ko Ni, le 29 janvier par des terroristes bouddhistes. U Ko Ni a été un proche conseiller de la dirigeante du Myanmar, Daw Aung San Suu Kyi. Le gouvernement birman a déclaré qu’il s’agissait d’une tentative de « déstabilisation de l’État ». Amnesty International a expliqué au New York Times qu’une réelle enquête indépendante devait être menée, afin d’élucider l’assassinat d’U Ko Ni. L’insinuation claire est que les forces gouvernementales y étaient peut-être mêlées. Nonobstant, il est beaucoup plus probable que des forces tentant d’affaiblir le gouvernement étaient en réalité derrière l’exécution de ce meurtre.

Ils font la guerre par duperie
Beaucoup d’organisations et d’officines médiatiques qui rapportent sincèrement la guerre en Syrie ont été complètement leurrées par la crise sophistiquée et bien financée des « Rohingya » au Myanmar. L’excellent service d’information iranien PressTV a ainsi relayé de la désinformation et des mensonges provenant d’organisations sionistes telles que Human Rights Watch, qui reprochent à l’État du Myanmar la violence qui ensanglante le pays. Ils n’ont fait aucun effort pour expliquer objectivement la nature géopolitique de la crise des Rohingyas, et aucune tribune n’a été donnée aux victimes du terrorisme Rohingya. La République Islamique d’Iran a, par le passé, fait des erreurs politiques majeures. Dans les années 1990 l’Iran a soutenu les Moudjahidines bosniaques, collaborant avec les USA pour faire parvenir des armes aux terroristes qui massacraient les civils serbes pour le compte des pays de l’OTAN. L’Iran espérait ainsi acquérir de l’influence en Europe, et a été leurré par la propagande occidentale qui diabolisait le gouvernement serbe.
Les Israéliens ont joué un rôle central dans cette tromperie en exprimant un soutien en faveur des Serbes. Les relations entre Israël et la Serbie avaient été bonnes. Mais des agents de désinformation comme le journaliste Robert Fisk ont fait tout un foin du soutien israélien à la Serbie, créant ainsi dans l’imagination du gauchiste libéral bien-pensant des analogies entre l’oppression des Palestiniens par le régime israélien, et la répression serbe des terroristes bosniaques et kosovars. Le 6 janvier 2006, dans une chronique du journal The Independent sur le Premier Ministre israélien Ariel Sharon, Fisk a écrit : « Les admonestations sonores de Sharon contre la guerre de l’OTAN en Serbie de 1999 ont largement été oubliées à l’époque où il était Premier Ministre, parmi ses discours de haine contre le « terrorisme ». Onze ans plus tard il avait sympathisé avec l’objectif politique de Slobodan Milošević : empêcher l’établissement dun Etat albanais au Kosovo. Cela, disait-il, allait mener à la "Grande Albanie" et fournir un havre à – que les lecteurs retiennent ici leur respiration – la "terreur islamique". Dans une interview accordée à un journal de Belgrade, Sharon a dit que "nous devons nous tenir à vos côtés contre la terreur islamique" ».
Bien qu’il soit un criminel de guerre et un boucher, Sharon exprimait parfois des opinions qui n’étaient pas en phase avec le Sionisme mainstream. Comme je l’ai souligné dans ma série sur la guerre du Sionisme en Europe, Sharon a pu être assassiné à cause de son aveu stupéfiant qu’Israël allait devoir mettre fin à l’occupation illégale des terres palestiniennes. Robert Fisk est, et a toujours été un agent de la désinformation et de propagande de guerre de l’OTAN.
Dans l’article précité, il entend que le lecteur croie que l’objection de Sharon au bombardement par l’OTAN de la Serbie était une mauvaise chose, simplement parce Sharon croyait que le soutien occidental en faveur du « djihad » islamique allait, dans ce cas précis, menacer la sécurité d’Israël. La réalité est que la guerre contre la Serbie a sonné le début d’une suite de guerres brutales d’agression contre des États-nations indépendants, et qui faisait partie d’une volonté de susciter un ordre mondial dominé par Israël. Mais ça, vous ne le lirez pas dans les chroniques trompeuses de Fisk, qui sont d’un frénétique libéralisme de gauche impérialiste. En diabolisant l’un des camps d’une guerre complexe, et en fournissant des justifications pour une campagne de bombardements qui a mené à une perte massive de vies innocentes en Bosnie, en Libye, en Syrie et au-delà, Robert Fisk devrait être jugé pour complicité de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Fisk est un auteur habile et la plupart des gens échouent à voir comment il travestit sans cesse la vérité. L’OTAN n’a jamais soutenu les Palestiniens ou offert d’intervenir, alors qu’ils subissaient les bombardements massifs du régime sioniste. Cependant, l’organisation a bel et bien appuyé les terroristes et les trafiquants de drogue de l’Armée de Libération Kosovare. L’Iran n’a glané presque aucun avantage de son aventure géopolitique en Bosnie. Le régime « indépendant » bosniaque pro-US a ensuite voté pour le maintien des sanctions à leur égard aux Nations Unies ! Une grande part de la diabolisation des Serbes provient de Bernard Henri-Lévy, un Sioniste fanatique et agent de chaos du « Nouvel Ordre Mondial ». Le Sioniste français Bernard Kouchner a été un autre acteur majeur de la destruction de la Yougoslavie.

Une couverture médiatique polarisée du Myanmar
Désormais, les mêmes mensonges et distorsions de la réalité se voient publiés par PressTV, comparant la répression de l’insurrection terroriste Rohingya par le gouvernement birman au génocide israélien des Palestiniens. Les auteurs de PressTV qui publient ces inepties feraient bien de songer au fait que l’Iran est confronté à une guerre majeure contre les États-Unis. Les mêmes groupes qui massacrent des civils bouddhistes au Myanmar ont posé des bombes dans des mosquées à travers l’Iran ces dernières années, et ils n’hésiteront pas à trancher en morceaux les Musulmans chiites iraniens lorsque la « Babylone » sioniste déferlera en Perse!
Le Guide Suprême iranien, l’Ayatollah Khameneï, a été sans équivoque dans sa condamnation du terrorisme takfiriste. Mais il existe une cinquième colonne opérant aux plus hauts niveaux de la République Islamique d’Iran pour le compte du Sionisme. Si l’Ayatollah Khameneï ne prend pas de mesures pour extraire ces individus de positions de pouvoir et d’influence, la République Islamique d’Iran pourrait devenir la prochaine Syrie.
Des milices bouddhistes commencent à émerger à travers le Myanmar; ils préviennent les citoyens de s’armer et de défendre leur race, leur religion et leur patrie contre l’invasion bengalie. Les tensions sociales et religieuses ont déjà été manipulées par l’Occident, dans le passé. En 2007, la CIA organisait la « révolution de safran » – une révolution de couleur qui s’est servi de moines bouddhistes comme bélier contre l’État, afin de faire progresser les intérêts géostratégiques occidentaux dans le pays.
Ainsi qu’écrit plus haut, il peut y avoir des terroristes à la solde de la CIA au sein de la population bouddhiste. Le moine bouddhiste Ashin Wirathu a été accusé d’incitation à la haine raciale et au massacre contre la population musulmane. Le magazine Time a publié une photo de lui en couverture d’un de ses exemplaires portant la légende: « Le visage de la terreur bouddhiste ». J’ai visionné plusieurs documentaires et reportages médiatiques qui dédaignent purement et simplement ses arguments, selon lesquels il prend la défense de son peuple contre le terrorisme islamiste. Les crimes présumés commis par les Bouddhistes contre les Musulmans sont immanquablement confirmés, tandis que les crimes présumés commis par les Musulmans contre les Bouddhistes sont tout simplement ignorés, sans la moindre investigation. Les allégations contre Wirathu possèdent peut-être un fondement, mais j’attends toujours de voir quoi que ce soit pouvant être considéré comme une enquête objective et impartiale.
Au dire de tous, Wirathu est un criminel violent qui dirige des foules ayant coûté la vie à des milliers de personnes, et qui ont créé une crise humanitaire qui engloutit lentement toute l’Asie du Sud-Est. Pourtant Wirathu compte encore parmi les soutiens les plus audibles d’Aung San Suu Kyi, et pèse fréquemment sur les décisions prises au plus haut niveau, par le parti de Suu Kyi. En outre l’Occident a échoué à le condamner ou à imposer la moindre sanction contre lui et, par le biais de ses propres divers médias grand public continue de lui accorder des interviews, ce qui entretient sa crédibilité et son influence.
Wirathu semble donc être un « criminel violent », « au dire de tous ». La BBC a diffusé un documentaire intitulé « Notre Monde : le Moine Extrémiste du Myanmar » [en anglais, « Our World : Myanmar’s Extremist Monk », NdT] où le doute n’est laissé à personne quant à l’identité des « gentils » et des « méchants » dans la guerre civile en gestation au Myanmar. Dans ce documentaire de la BBC des meurtres épouvantables, commis par des Bouddhistes contre des Musulmans, sont examinés avec attention. Des membres des familles sont interviewés, etc., mais le respect correspondant n’est absolument pas témoigné aux familles des victimes bouddhistes. Il nous est annoncé que les autorités ont interrompu le tournage du documentaire, et ont emmené l’équipe de la BBC pour leur poser des questions et vérifier leur accréditation. Le sous-entendu est que le gouvernement du Myanmar aurait quelque chose à cacher. Mais il est clair que c’est la BBC qui essaye de dissimuler l’information. La BBC n’a pas interviewé un seul fonctionnaire du gouvernement. Leur point de vue est totalement absent.
Nous ne disposons d’aucune information concernant des victimes bouddhistes d’agressions islamistes, en dépit de l’aveu par la BBC que les photos que le Moine Wirathu leur a montré sont si horribles et graphiques qu’elles ne se prêtent pas à la diffusion. Il nous est seulement dit que Wirathu n’a cure des victimes musulmanes. Wirathu pourrait rétorquer la même chose à propos du manque de compassion de la BBC pour les Bouddhistes. Nous pouvons voir des preuves exhaustives de la destruction de mosquées à Meiktila par des Bouddhistes, mais rien sur la destruction islamiste de temples bouddhistes à travers l’État d’Arakan. Il nous est péroré que le gouvernement ne fait rien pour faire cesser la violence bouddhiste, et quelques minutes plus tard il nous est annoncé que Wirathu a été incarcéré pendant neuf ans, précisément du fait de ses présumés crimes politiques.
Le reporter de la BBC Jonah Fisher montre au « moine malfaisant » une vidéo d’un homme musulman se faisant rosser à mort par des terroristes bouddhistes. Le reporter lui demande si sa prédication ne contribue pas à une telle violence. Après avoir condamné la violence qu’a subie le Musulman, Wirathu répond : « Si le conflit avait commencé du fait de mes enseignements dans les lieux où je prêche, alors nous aurions pu en être les initiateurs mais ce n’est pas ce qui s’est produit. Ils nous ont attaqués et nous avons répliqué, c’est ainsi que je le vois ». Une faction des moines bouddhistes, instrumentalisée par la CIA dans la « révolution de safran » en 2007, veut que le mouvement nationaliste 969 soit écrasé parce que c’est un « obstacle à la réforme démocratique ». Traduit en langage géopolitique, le nationalisme de Wirathu est un obstacle aux plans occidentaux de balkanisation du pays. Thein Sein, précédent Président, était moins favorable à l’autonomie régionale de l’État d’Arakan que l’est Daw Aung San Suu Kyi. Thein Sein soutient Wirathu.
Wirathu a proposé une législation prohibant le mariage des hommes musulmans avec les femmes bouddhistes. Il est parvenu à rassembler deux millions de signatures, afin que cette pétition soit présentée devant le Parlement. Le projet de loi est ethno-religieux et des observateurs occidentaux affirment qu’il est raciste, mais il s’agit d’une proposition tout à fait raisonnable d’un point de vue nationaliste bouddhiste. De nombreuses femmes bouddhistes sont converties à l’Islam et la population islamique s’accroît rapidement. La population indigène se sent menacée, et prend des mesures pour défendre sa culture et son identité. Des règles similaires existent dans de nombreux pays islamiques mais personne ne mentionne ce détail. Par exemple dans la République Islamique d’Iran, les hommes musulmans ont le droit d’épouser des femmes non-musulmanes mais celles-ci doivent se convertir à l’Islam, garantissant ainsi la continuité de l’Islam comme religion d’État.
Il nous est dit que Wirathu porte un message « haineux » et « intolérant ». Wirathu semble effectivement honnir l’islamisation du Myanmar, et il n’a aucune tolérance envers les nombreux crimes contre l’humanité perpétrés par des terroristes takfiris. Il veut que les Musulmans restent une minorité, et condamne les actes de violence commis à leur encontre. Que de haine et d’intolérance…! Un documentaire de PressTV intitulé: « Le Moine Raciste du Myanmar » aurait pu être produit par la BBC, CNN ou Channel 1, la chaîne israélienne! Wirathu est décrit comme un « fasciste » et diabolisé de son début à sa fin.
Ces dernières années, les États-Unis ont redéployé leurs forces dans le Pacifique Sud dans ce qui ressemble à la préparation d’une confrontation militaire avec la République Populaire de Chine. Les terrorismes de soutien, islamiste et lamaïste, sont deux pôles importants de la stratégie militaire de Washington contre la Chine. Un individu depuis longtemps à la solde de la CIA j’ai nommé le Dalaï-Lama, a publiquement condamné le gouvernement du Myanmar pour sa « répression » des Musulmans Rohingyas.
La CIA a financé des insurrections terroristes au Tibet depuis que les communistes chinois ont libéré le pays en 1950, mettant un terme à des siècles de servage et d’esclavage brutal. Le Dalaï-Lama, qui est exécré par de nombreux Bouddhistes authentiques, compte sans nul doute sur la forte présence de terroristes takfiris au Xinjiang pour occuper l’Armée de Libération du Peuple, pendant que le terroriste lamaïste continue d’être fomenté au Tibet. Les conditions pour une guerre civile sont mûres. La « communauté internationale », c’est-à-dire les États-Unis, soutient évidemment la guerre secrète du Bangladesh contre le Myanmar car il s’agit de contrer l’influence chinoise dans le Golfe du Bengale et de se servir de l’État d’Arakan comme base d’opérations pour le « djihad » imminent, appuyé par les USA, dans la province occidentale chinoise du Xinjiang ; et ainsi que pour déstabiliser la Thaïlande, la Malaysie et l’Indonésie. Bien que l’élection du Président Donald Trump puisse supputer un changement d’orientation US, la CIA étant en conflit ouvert avec le président US sur la politique étrangère, il est probable que cela demeurera « business as usual », pour la machine de guerre militaro-industrielle US.
En 1942, plus de 50.000 Bouddhistes ont été massacrés par des Musulmans « Rohingyas » à MaungDaw dans l’État d’Arakan. Les massacres de civils bouddhistes ont depuis été d’une régulière occurrence, d’échelle massive ces dernières années. Le modus operandi Rohingya est d’accuser la victime. Rick Heizman est l’un des rares chercheurs indépendants qui aient documenté le génocide en cours de paysans bouddhistes pauvres, par des terroristes « Rohingyas » soutenus par l’Occident. Le travail de Heizman pour l’Organisation Arakane pour les Droits de l’Homme et le Développement est le fruit de recherches exhaustives. Le Dr. Leider, cité plus haut, est lui-même l’un des rares experts ayant entrepris une approche scientifique du problème Rohingya. Il a dénoncé l’analyse médiatique internationale et des groupes de défense des droits de l’homme, qu’il considère biaisée et jouant sur le facteur émotionnel. Il a déclaré aux médias birmans : « les journalistes doivent faire plus attention à diversifier leurs sources de documentation ».

Gearóid Ó Colmáin[2]
(Traduit par Lawrence Desforges)

Source :



[1] - Rapport sur les Opérations de Colonisation dans le District d’Akyab 1887-1888:2, 21.
[2] - Journaliste et analyste politique de nationalité irlandaise basé à Paris. Spécialiste de la mondialisation, de la géopolitique et de la lutte des classes, G. Ó Colmáin collabore régulièrement à Global research, Russia Today International, Press TV, Sputnik Radio France, Sputnik English, Al Etijah TV, Sahar TV Englis, Sahar French...