En prélude à ses
deux concerts qu’il donne cet été à La Haye aux Pays-Bas, l’artiste ivoirien
Meiway a, ce jour vendredi 5 juillet 2013, été interviewé par la Radio
Netherlands Worldwide, apprend Africatime.
MEIWAY |
C’est par une
affirmation que l’artiste Frédéric Ehui alias Meiway a ouvert son propos : « Les pro-Gbagbo me détestent », dit-il.
Selon lui, les partisans de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo lui
vouent une aversion suite à sa prise de position dans la crise postélectorale
de 2010. Au plus fort de cette crise, l’artiste s’était rendu au Golf Hôtel
d’Abidjan, QG du candidat Alassane Ouattara. Il explique les raisons de sa
visite au camp Ouattara. « On a tous des
parents qui ont péri. J’ai des oncles et des neveux qui sont morts. Je ne suis
pas le seul. Dans tous les camps, dans tous les clans politiques, il y a eu des
morts. Il fallait réagir. Et là, c’est ma double casquette de personnage
public, de leader d’opinion et de citoyen ivoirien qui m’a amené à réagir. Au
moment où je suis arrivé pour entendre les deux parties, c’est à l’Hôtel du
Golf qu’on a accepté de me recevoir, j’y suis allé. Et quand je suis allé, de
l’autre côté (Ndlr : camp Gbagbo), on a refusé de me voir. J’ai donc pris
position, parce que c’est un devoir de citoyen. Maintenant l’artiste peut le
regretter. Parce que l’artiste dans ces cas, divise forcément son fan club. Si
j’ai heurté des sensibilités, je m’en excuse. On est dans une période de
réconciliation. On est dans une période où il faut penser à la paix »,
explique le professeur Awolowa, Meiway.
S’il avoue que tout
Ivoirien qui est de passage à La Haye éprouve « forcément un pincement au cœur », le roi du Zoblazo souhaite ouvertement
la libération de Laurent Gbagbo, comme procédé pour désamorcer la bombe qui
couve, selon lui. « Aujourd’hui, tous les
interlocuteurs sont en prison. On ne peut pas se réconcilier. On peut penser à
la paix, à la réconciliation mais pour l’instant c’est difficile quand Gbagbo
Laurent est à La Haye. Je lui fais un coucou et j’espère qu’il sortira de là
très vite. Parce que Dieu seul sait qu’en politique, il n’y a pas un seul
exemple donc, que certains paient et que d’autres soient en liberté. C’est
injuste. Il y a toujours une justice sur terre. J’espère que Laurent Gbagbo
sortira de là. Il faut qu’il soit libéré un jour. C’est mon avis ! »
Le jeudi 17 février
2011, Meiway avait été reçu successivement en audience par l'ancien président
Henri Konan Bédié et par Alassane Ouattara. Cette visite effectuée auprès de
l’un des camps protagonistes de la crise postélectorale ivoirienne avait été
diversement interprétée par les fans de l’artiste.
Patrick Krou (Source: Africatime 05 juillet 2013).
Titre original : « L'artiste
Meiway aux juges de la CPI : "Il faut que Gbagbo soit libéré". »
en maraude dans le web
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nécessairement à l’unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu’ils soient en
rapport avec l’actualité ou l’histoire de la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens, et
aussi que par leur contenu informatif ils soient de nature à faciliter la
compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise
ivoirienne ».
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