Propos liminaires.
Une fois de plus, cet article est long. Prenez le
temps de le lire tranquillement, mais lisez-le. Il révèle comment certains
acteurs ont préparé minutieusement ce qu’il faut bien appeler un coup d’État.
Il s’agit pour eux de pérenniser, coûte que coûte, la politique engagée par
François Hollande. Alors qu’ils se persuadent de servir les desseins heureux de
la France, ces putschistes sont en passe de réussir leur ultime objectif, celui
de faire perdre à notre pays son libre arbitre, en soumettant son peuple et en
violant la démocratie. L’heure est grave.
Avant-propos.
En 2005, vous avez, pour certains d’entre vous,
participé au referendum du TCE (Traité pour une Constitution Européenne) vous
avez détesté le battage médiatique outrancier pour le « oui » ? Vous avez
applaudi son rejet par 55% des Français ? Vous avez protesté contre la
transformation du TCE en Traité de Lisbonne adopté par le Parlement réuni en
Congrès en 2012 ? Vous avez hurlé au déni de démocratie ? Un coup porté à la
voix du peuple…un véritable coup d’État ?
Eh bien c’est, à peu de chose près, ce qui se passe
aujourd’hui pour faire élire un candidat choisi par la même oligarchie, par les
mêmes élus de gauche et de droite, par les mêmes media et pour les mêmes
objectifs. Exactement les mêmes. De VGE à Cohn Bendit en passant par Hollande
et Bayrou, de TF1 à Libération, du Monde au journal Les Échos, les Pineau,
Arnault, Bolloré, tous participent à la promotion d’un seul et même vœu… le «
oui » pour Emmanuel Macron.
Dans « Macron ciblé par la CIA », publié sur ce même
blog (que je vous conseille de lire avant cette publication), il a été démontré
comment ce jeune banquier-énarque a été porté au cœur de l’appareil d’État par
des apparatchiks européistes et atlantistes.
Aujourd’hui, il est l’heure pour ces gens-là de passer
à la phase opérationnelle. Ce qui se prépare en France à l’occasion de ces
élections présidentielles peut être qualifié de coup d’État, tant les séquences
collent exactement à la définition qu’en font des spécialistes.
Par la manipulation de l’opinion publique et la
maitrise des structures de l’État, des hauts fonctionnaires, des hommes
politiques, des élus et des journalistes, véritables mercenaires au service des
patrons de grandes entreprises multinationales et de la finance internationale,
tentent de soumettre le peuple français à un destin qu’il ne s’est pas choisi.
De gauche à droite, du PS au Centre, contre le restant de l’échiquier politique
une minorité s’apprête à prendre le pouvoir en France.
Lisez attentivement ce qui est écrit.
C’est édifiant !
EN GUISE D’INTRODUCTION
La candidature de Macron : un « 18 Brumaire de la
bienveillance » ?
Un article signé Bruno Roger Petit, dans le numéro de
« Challenges » du 15 mars 2017 et titré « Mélenchon et sa constituante :
l’inquiétante promesse d’un coup d’État permanent… », raconte : « Depuis des mois, sous prétexte de
renouveau démocratique, Jean-Luc Mélenchon promet une assemblée constituante
pour aller à la VIe République. En apparence, c’est démocratique, mais si l’on
y regarde de plus près, ce projet du futur Mélenchon s’apparente à un coup
d’État populiste ».
Cet article est, en vérité, un contre feu. Il est
l’arbre qui cache la forêt.
Après s’en être pris, sur le même registre, à Fillon
et à Le Pen, Bruno Roger Petit qualifie, avec une mansuétude consternante, la
candidature de Macron de « 18 Brumaire de la bienveillance ». Mansuétude ? Pas
tant que ça. L’employeur de ce journaliste n’est autre que Claude Perdriel,
patron de presse et… soutien actif de Macron.
L’observation est cocasse dans la mesure où c’est en
France, à l’occasion du 18 Brumaire, que nait l’expression « coup d’État »,
celui de Bonaparte…
Ce journaliste serait-il assez pervers
pour nous suggérer de façon subliminale ce qui est en train de se tramer dans
cette élection ? Après l’analyse, pour le moins farfelue, de la constituante de
Mélenchon (que dire alors de la Constitution de 1958 !?!), voyons si la
candidature de Macron est un « 18 Brumaire de la bienveillance » ?
AUTOPSIE D’UN COUP D’ÉTAT
D’un point de vue historique – y compris dans l’époque
contemporaine – le coup d’État a été l’un des moyens les plus fréquemment
utilisés pour accéder au pouvoir. D’ailleurs selon les spécialistes, plus de la
moitié des gouvernements du monde le seraient devenus grâce à ce procédé. On peut
décrire de manière assez précise les techniques opératoires, violentes ou non,
de la prise de pouvoir. Ainsi, on observe qu’il s’agit d’abord, pour les
auteurs, de s’emparer des structures de l’État, de s’assurer de la maitrise de
l’opinion publique, de veiller à une synergie avec le contexte international
avant de légitimer le processus, soit par la force, soit par des élections.
Ils font, assez tôt, le constat qui s’impose : il faut
à tout prix poursuivre la politique économique engagée depuis plus de 5 ans et
continuer l’intégration du pays dans l’Europe et dans l’économie mondiale. Mais
ni François Hollande, ni Manuel Valls ne sont en capacité de le faire. Ils
sont, l’un et l’autre, rejetés par l’opinion publique. Pour eux, ils agissent
dans l’intérêt du pays et c’est dans l’intérêt du pays qu’ils doivent s’effacer
pour pérenniser « l’œuvre » qu’ils ont entreprise.
Nous allons dans cette publication
analyser tous ces points, un par un, en cherchant, à chaque fois, à valider
l’hypothèse avant de conclure sur la dangerosité de l’avènement de ce pouvoir
en France.
1. S’emparer de l’appareil d’État
La technique de base du coup d’État consiste à
s’emparer des organes centraux de l’administration et en l’occurrence, des
institutions de la République. Les auteurs, nous disent les spécialistes,
appartiennent le plus souvent eux-mêmes, aux structures étatiques. Nous y
sommes.
Qui sont les commanditaires ?
Il ne fait plus de doute maintenant que c’est François
Hollande et son homme de confiance, Jean Pierre Jouyet, le Secrétaire Général
de l’Élysée, qui sont à l’origine du projet qu’il faut bien définir comme un
véritable coup d’État.
Hollande et Jouyet sont amis depuis 35 ans, des bancs
de l’ENA jusqu’à l’Élysée. Les deux hommes se rencontrent à 23 ans. Ils viennent
de réussir le concours de l’École Nationale d’Administration et doivent
effectuer leur service militaire ensemble, à Coëtquidan, où ils partagent leur
chambre avec Michel Sapin. Les trois jeunes hommes se lient d’une forte amitié
qu’ils entretiennent sur les bancs de l’ENA (la promotion Voltaire). Hollande
déborde d’initiatives, et souvent, Jouyet accepte de le seconder dans ses
projets. À la sortie de l’ENA, lors des affectations, François Hollande, classé
8e, laisse le dernier poste accessible à l’Inspection générale des Finances à
Jean-Pierre Jouyet.
Leur amitié n’a jamais été mise à mal. Quand en 2014,
Jouyet prend les fonctions de secrétaire général de l’Élysée, il déclare : « C’est l’aboutissement de ma vie publique
et d’une vie avec lui ». Et de préciser : « Pendant les réunions, je suis secrétaire général, après je redeviens
le copain, on sépare ce qui est public et privé de façon plus simple que ce que
je croyais ». Il promettait alors pour conclure : « Je suis là pour le servir, pas pour le gêner. Je l’ai gêné une fois,
cela n’arrivera plus ».
La gêne dont parle Jouyet, c’est quand il a accepté
d’entrer dans le gouvernement de François Fillon, au poste de secrétaire d’État
chargé des Affaires européennes. François Hollande l’aurait très mal pris. «
Mal pris » étant sans doute un peu fort…
Pour quel scénario ?
Hollande et Jouyet sont loin d’être des tendres, il
faut que ce soit bien clair pour tous les lecteurs. Ce sont de fins
observateurs – et acteurs – de la vie politique. Ils en connaissent les
rouages, les stratégies, les us et coutumes, les trahisons et les fidélités.
Media et journalistes sont les instruments de leurs
stratégies politiques et ils ont fait l’objet de manipulations constantes
qu’ils ont parfois du mal à déjouer, tant leur connivence est forte et parfois
incestueuse avec le pouvoir. C’est un jeu que maitrisent parfaitement les deux
amis.
Pour Hollande et Jouyet (et d’autres qui leurs sont
proches), ce n’est pas l’économie qui est en crise, mais le système politique.
Chez nos concitoyens, la rancœur est à son comble. « Cela fait plus de 40 ans que le
libéralisme est au pouvoir, plus de 40 ans qu’on leurs demande de se serrer la
ceinture, ceux-là promettant des jours enchanteurs sans jamais qu’ils arrivent.
1000 milliards de déficit public en 10 ans (Sarkozy/Hollande cumulé) disent-il,
10 millions de chômeurs et précaires, des pauvres de plus en plus pauvres, des
riches de plus en plus riches ». Ils sont au bord de l’explosion et ne
trouvent leur salut que dans des discours qui consistent à tirer un grand trait
sur le passé. Force est de constater que nous sommes arrivés, aujourd’hui, à un
point de rupture.
Les deux amis en sont, évidemment, conscients et pour
eux, l’heure est grave. Il apparait, dès lors, trop dangereux de ne pas
intervenir sous peine de laisser les « populismes renverser la table ». Il faut
agir vite, trouver l’antidote et résoudre la crise.
Ils font, assez tôt, le constat qui s’impose : il faut
à tout prix poursuivre la politique économique engagée depuis plus de 5 ans et
continuer l’intégration du pays dans l’Europe et dans l’économie mondiale. Mais
ni François Hollande, ni Manuel Valls ne sont en capacité de le faire. Ils
sont, l’un et l’autre, rejetés par l’opinion publique. Pour eux, ils agissent dans
l’intérêt du pays et c’est dans l’intérêt du pays qu’ils doivent s’effacer pour
pérenniser « l’œuvre » qu’ils ont entreprise.
La solution, c’est Jouyet qui l’a dans sa manche
depuis un certain temps : c’est Emmanuel Macron ! Hollande n’est pas chaud. Il doute
de la fiabilité du jeune banquier.
Jeune et avenant, une tête bien faite, cursus parfait,
bien conditionné sous la férule de Jouyet et d’Attali, faisant consensus chez
les patrons des multinationales et de la finance mondiale, adoubé par les Américains,
les Anglais et les Allemands, inculte politiquement et donc facilement
contrôlable, un tantinet imbu de sa personne, il est le candidat idéal pour ce
coup de force. Sa feuille de route est rédigée : appliquer une politique
européenne libérale et atlantiste en matérialisant une alliance gauche/droite,
poursuivre la politique économique engagée et l’inscrire durablement dans
l’avenir du pays en créant un grand parti démocrate et « progressiste », à
l’issue des élections. Gageons qu’il n’a pas fallu longtemps pour convaincre
Macron.
Ce fut un peu plus difficile pour Hollande. Mais après
l’avoir rassuré, Jouyet met Macron sur les rails très vite afin d’éviter qu’il
ne soit contraint de se présenter à la primaire de la gauche. Il lui conseille
de créer un mouvement plutôt qu’un parti car « compte tenu de l’ambiance, c’est
préférable »…
Et Valls ?
Tout comme Hollande, Valls est, pour l’instant, mort
politiquement. Il le sait, les sondages ont parlé. Sa désignation comme
candidat ferait perdre le camp libéral. Sa mission est alors de représenter le
courant libéral à la primaire de la gauche. Pourquoi ? Simplement pour calmer
les libéraux du parti et éviter qu’on fasse pression sur Macron pour qu’il
participe à la compétition. Car si ce dernier se présentait à la primaire, il
serait battu et anéantirait, du même coup, les chances de réussite du projet.
Mais pas seulement. La présence de Valls va aussi permettre d’estimer la force
du camp libéral du parti et donc celle de la solidité de la colonne vertébrale
du futur « mouvement centriste », car sans eux, le nouveau parti ne serait
qu’une coquille vide.
Hollande et son ami sont parfaitement informés de
l’état d’esprit de la majorité des militants socialistes, et du désamour
profond qu’il règne à l’égard de la politique gouvernementale. Ils sont
quasiment certains du résultat de la primaire et de l’éviction de Valls. Mais,
dans le doute, ils vont miser sur Hamon. Pourquoi ? Encore une fois, l’élection
de Valls serait contreproductive. Hamon est celui qui cristallise l’aile gauche
du PS et qui peut empêcher le « populisme » (cf. les objectifs de la NED) de gauche
de progresser en le divisant. En langage clair : il s’agit de contenir
Mélenchon dans son pré carré.
Comme prévu, c’est ce qui va se passer.
Hamon est élu candidat. Les soutiens de Valls
rejoignent, officiellement ou pas, un à un, le camp Macron et Valls lui-même ne
tardera pas. Le PS sera réduit à sa plus simple expression et ne servira, à
l’avenir, qu’à entretenir la division parmi les tenants de la gauche de
transformation sociale, laissant ainsi le champ libre aux centristes pour mener
à bien leurs desseins.
Le scénario à gauche et au centre est donc réglé. Il
faut maintenant s’occuper des conservateurs. La primaire de droite est
incertaine. Une confrontation Sarkozy/Juppé est pour Hollande et Jouyet du pain
béni. Il y a des arguments pour les discréditer aux yeux de l’opinion publique.
Et au besoin, on peut en fournir d’autres. Mais le destin leur sourira. C’est
Fillon qui sort vainqueur. Il suffit de lui porter l’estocade. Une « bonne âme
» téléphone au Canard Enchainé. On connaît la suite. L’Histoire nous dira qui
était à l’origine de cette affaire. Mais, avec un peu de perspicacité, si ce ne
sont pas les deux dont il est question ici, puisqu’ils démentent, il ne fait
nul doute qu’un de leurs aficionados, ayant compris le sens de l’Histoire, s’est
chargé de la basse besogne.
L’affaire est réglée. Les conservateurs sont hors
champs.
Reste l’extrême droite. Rien de plus simple. Depuis
Mitterrand, les socialistes savent s’en servir. Il faut tout faire pour que
Marine Le Pen atteigne des sommets. « On » fait ce qu’il faut pour minimiser ce
qui peut l’atteindre (cf. les affaires financières) et « on » dose savamment sa
diabolisation. C’est Hollande qui sera le chantre de la lutte contre le FN dans
cette séquence.
Les socialistes et les «populistes » de gauche
neutralisés, les conservateurs anesthésiés, une confrontation Le Pen/Macron est
donc probable. Une fois encore, le réflexe républicain écartera l’extrême
droite …c’est donc boulevard et tapis rouge pour Macron.
Hollande et Jouyet ont dû discrètement échafauder ce
scénario, un soir, autour d’un verre de champagne (Taittinger, épouse de Jouyet
oblige) au cours de leurs vacances d’été car depuis de nombreuses années les
couples Hollande et Jouyet se fréquentent régulièrement et partent en vacances
ensemble. Petite précision qui n’est pas sans intérêt parce qu’elle situe bien
la proximité de ces deux personnages. On ne part pas en vacances avec n’importe
qui.
Vous pensez que ce sont des élucubrations ? La réponse
est contenue dans une autre question : peut-on naïvement penser que ces deux-là
n’ont pas mis en commun leurs cerveaux pour monter cette opération ? Pour ceux
qui sont éloignés de ce milieu peut-être, mais pour les autres, les acteurs et
observateurs politiques avisés, eux, savent qu’ils en sont parfaitement
capables et qu’ils l’ont fait.
Et pour ceux d’entre vous qui en doutent encore, la
lecture des faits, présents et à venir, devra suffire à attester, à peu de
chose près, la véracité du propos.
Les théoriciens. Qui sont-ils ?
C’est Aquilino Morelle qui va dévoiler le pot aux
roses. C’était en avril 2014, cet ex-conseiller de François Hollande (il était
l’une des plumes des discours présidentiels) venait de quitter l’Élysée après
la révélation de ses liens présumés avec l’industrie pharmaceutique et de sa
passion pour les chaussures bien cirées. Dans la presse, il accusait
l’entourage du chef de l’État d’avoir monté toute l’affaire pour l’éliminer
politiquement parce qu’il était trop à gauche. « Les Français ont voté pour le discours du Bourget, pas pour le
programme des Gracques, dit-il, ce sont leurs idées qui sont aux commandes tout
simplement ! Jean-Pierre Jouyet,
le secrétaire général de l’Élysée, en est membre. Emmanuel Macron, je n’en sais
rien, peut-être. Mais il n’a pas besoin d’y adhérer ; il est totalement en symbiose avec eux ». Et de conclure : «
Oui, c’est bien leur
programme qui est appliqué
aujourd’hui. Un programme pour
lequel les Français n’ont pas voté ».
Mais qui sont ces gens dont parle Aquilino Morelle ?
Le nom « Gracques » a été donné à deux frères et
hommes d’État romains Tiberius et Gaius Gracchus renommés pour leur tentative
infructueuse de réformer le système social romain (espérons que leurs
contemporains aient le même succès !).
« Les Gracques » d’aujourd’hui, c’est un petit groupe
d’hommes d’affaires, de hauts fonctionnaires et d’intellectuels qui s’activent
depuis 2007 dans les coulisses du pouvoir pour convertir la gauche française au
libéralisme. Pour la plupart, ils occupent des postes hauts placés, souvent
dans des banques, des compagnies d’assurances, des fonds d’investissement. Tous
ont fait au moins l’ENA ou HEC. Anciens du PS, pour beaucoup d’entre eux, ils
ont peuplé les cabinets ministériels des années 1980 et 1990, servant les
socialistes « modernes », Rocard surtout mais aussi Jospin, Fabius, Bérégovoy
ou Strauss-Kahn. Quand la droite est revenue au pouvoir, ils ont déserté le
service de l’État pour rejoindre (ah ! le pantouflage !) le monde de
l’entreprise. Ils y ont gagné beaucoup d’argent mais sans jamais abandonner
tout à fait la politique. Aujourd’hui, ils sont dans les coulisses du pouvoir
et ils ont des ramifications qui vont jusqu’au plus haut sommet de l’État.
Il est quasiment certain que c’est Jean-Pierre Jouyet
qui a cofondé ce groupe semi-clandestin. L’ASPEN et la NED ont déterminé son
cadre idéologique (lire « Macron ciblé par la CIA ? »). Voici ce qu’il dit à
propos de l’action des Gracques à l’occasion de l’élection présidentielle de
2012 et ensuite. Lisez bien, car c’est tout simplement époustouflant : « L’approche des Gracques entre les deux
tours, celle d’un rapprochement des réformistes et des sociaux-démocrates,
était préconisée aussi par Ségolène Royal. Elle n’a pas fait l’unanimité au PS.
J’en ai pris acte. Nicolas Sarkozy m’a demandé de m’occuper de l’Europe. J’ai
constaté que ce n’est un enjeu ni de droite ni de gauche, mais qu’il répond à
un impératif national. J’observe qu’il s’est lancé dans une politique de
réforme que les Gracques appelaient de leurs vœux. (!!!) Je remarque que
l’homme a l’énergie nécessaire pour les mener à bien et qu’il est loin de la
caricature de l’ultralibéral qu’on avait dessinée de lui ». Jouyet
laudateur de Sarkozy ! Et maintenant Valls qui propose ses services à Fillon… No
comment.
On y trouve des gens comme Roger Godino, Guillaume
Hannezo, Gilles de Margerie, Ariane Obolenski, François Villeroy de Galha, Erik
Orsena, Denis Olivennes directeur général d’Europe 1 et Lagardère Active (« Paris-Match »,
« JDD », « Newsweb »), Matthieu Pigasse, responsable monde
des fusions acquisitions (fusac) et du conseil aux gouvernements de la Banque
Lazard dont il est directeur général délégué en France. Il est propriétaire et
président des Nouvelles Editions Indépendantes qui contrôle le magazine « Les
Inrockuptibles » et « Radio Nova » et actionnaire du Groupe Le
Monde et du « Huffington Post ». Bernard Spitz, président de la
Fédération Française de l’Assurance regroupant la Fédération française des
sociétés d’assurance et le Groupement des entreprises mutuelles d’assurance. Il
préside également le Pôle International et Europe du MEDEF. Mathilde Lemoine,
macro économiste Group Chief Economist chez Edmond de Rothschild Group et
membre du Haut Conseil des Finances Publiques… et il y en a d’autres du même
calibre. Et qui participe aux travaux des Gracques ? Cohn Bendit et. …Macron !
Les économistes. Ce sont les mêmes que ceux de
François Hollande !
Les économistes qui conseillent Macron aujourd’hui,
sont les mêmes, exactement les mêmes, que ceux qui conseillaient Hollande en
2012. Ils faisaient partie du premier cercle et se nommaient le « groupe de la
Rotonde ». Il y avait Jean Pisani-Ferry, le boss, Philippe Aghion, Elie Cohen,
Gilbert Cette, Jean-Hervé Lorenzi, les porte-flingues et. …Emmanuel Macron.
On ne change pas une équipe qui gagne. C’est tout
naturellement que l’Elysée demande à Pisani-Ferry, en janvier 2017, de prendre
en charge le programme et les idées du mouvement de Macron. Et ce sont les
mêmes fantassins qui vont l’épauler : Cohen, Cette, Lorenzi, Aghion.
Mais, arrêtons-nous, un instant, sur Pisani-Ferry,
l’alpha du groupe, pour bien comprendre la doctrine et les enjeux.
Jean Pisani-Ferry n’est pas n’importe qui et son
influence sociale-libérale-européiste est grande dans le milieu. Il est un
fervent défenseur d’un gouvernement mondial de l’économie au même titre que
Jacques Attali. Il a été commissaire général de France Stratégie (ex-commissariat
au Plan) de mai 2013 à janvier 2017. Auparavant il a été directeur du Centre
d’études prospectives et d’informations internationales, conseiller économique
de Dominique Strauss-Kahn et de Christian Sautter au ministère de l’Économie,
des Finances et de l’Industrie, président délégué du Conseil d’analyse
économique mis en place par Jospin, expert pour la Commission européenne et …le
FMI. Autant dire qu’il est calibré.
Cependant, on ne peut cerner correctement cet
économiste sans citer le cercle de réflexion « Bruegel » qu’il a cofondé il y a
quelques années…
Le think tank Bruegel (sis à Bruxelles) est un centre
de recherche qui couvre l’ensemble du champ des politiques économiques. Il est
dirigé et financé sur la base d’un système de gouvernance associant des États
membres de l’Union Européenne et des multinationales dont Areva, Deutsche Bank,
Deutsche Telekom, EDF, Ernst & Young, Erste Bank Group, GDF Suez, Goldman
Sachs, Google, Microsoft, Novartis, Pfizer, Renault, Samsung, Syngenta, etc.
Président actuel Jean-Claude Trichet ex-président de
la BCE. Membre d’honneur d’Aspen France (Jouyet en est le président d’honneur),
membre du comité de direction du groupe Bilderberg et président en exercice du
groupe européen de la commission Trilatérale. Il est membre du conseil
d’administration de EADS où il représente… les actionnaires. Pour l’universitaire
Frédéric Lebaron, Jean-Claude Trichet « est le plus célèbre et le plus influent
d’entre tous » les experts issus de l’Inspection des finances, le vivier de
Jouyet.
Président d’Honneur Mario Monti, ex-commissaire
européen et ex-président du groupe européen de la Commission Trilatérale.
La boucle est bouclée. Nous sommes ici au cœur du
réacteur des idées que Hollande et Macron ont puisé pour définir leur politique
économique.
Les soutiens. Les grandes fortunes de France choisissent
Macron.
«
Je lui ai fait rencontrer des milieux d’affaires, on a eu des réunions en
Angleterre et il y aura des contacts directs entre Emmanuel Macron et la
présidence des États-Unis », disait son mentor,
le richissime rocardien feu Henry Hermand.
Mais Macron va aussi être présenté au « Tout Paris »
par Jean-Pierre Jouyet, son parrain, qui dispose d’un carnet d’adresse aussi
gros qu’un Larousse.
Jouyet a épousé en seconde noce Brigitte Taittinger
(le champagne), ex-PDG des parfums Annick Goutal et actuellement directrice de
la stratégie de Sciences Po. Les témoins du mariage furent François Hollande et
feu Christophe de Margerie, le PDG de Total. 12e patron du CAC 40.
Quand on saura que Jouyet a été nommé en 2008, par Sarkozy, président de
l’Autorité des marchés financiers (AMF) et que tous les patrons du CAC 40 sont
venus le voir dans son bureau, on aura tout dit…
Parmi les dix personnes les plus riches de France,
quatre soutiennent officiellement Macron : Bernard Arnaud (1e fortune
de France), François Pinault (4e), Patrick Drahi (5e),
Xavier Niel (9e). Seul Serge Dassault (3e) ne s’est pas
prononcé officiellement mais il encense Macron et Le Drian, ministre de la Défense.
Et pour cause. Il a un business à faire tourner. A ceux-là, il faut ajouter
Martin Bouygues, Vincent Bolloré, Pierre Bergé, Matthieu Pigasse et Arnault
Lagardère et ceux dont on ne connaît pas le nom car Macron ne souhaite pas
publier la liste de ses donateurs. On comprend pourquoi.
Le choix du candidat
«
Macron, c’est entre nous, non pas simplement une question de hiérarchie – il
sait ce qu’il me doit – mais une question de loyauté personnelle et politique ». François Hollande – avril 2016.
Dans une publication précédente (« Macron ciblé par la
CIA »), il est décrit avec précision comment cet homme a été choisi et porté au
cœur de l’appareil d’État par des membres de l’oligarchie politique et
affairiste en moins d’une dizaine d’années. Mois après mois, il a été façonné
pour répondre exactement au calibrage des idées politiques de ses parrains, des
« sociaux libéraux internationalistes », disent-ils avec pudeur…en fait des
néoconservateurs mondialistes conformes à l’idée que se font les Etats-Unis de
ce que doivent être les démocraties occidentales.
Macron a été amené à devenir secrétaire général adjoint
de l’Élysée, l’un des plus proches conseillers du Chef de l’État. Puis ministre
de l’Économie. Son recruteur et mentor politique, Jean-Pierre Jouyet est
aujourd’hui Secrétaire Général de l’Élysée, autant dire le cœur de l’appareil
d’État. Cette ascension, pour le moins épique, rappelle étrangement la pièce de
théâtre « La Résistible Ascension d’Arturo Ui » de Bertolt Brecht… (à voir ou à
lire impérativement).
Macron, intelligent mais immature…
Le profil psychologique et physique du candidat est
très important pour ce projet. Il faut qu’il soit présentable, malléable et
qu’il reste sous influence. Une forte personnalité aurait été contreproductive
et impossible à gérer.
Feu Henry Hermand, son mentor (lire « Macron ciblé par
la CIA »), le connaît bien. C’est lui qui lui a mis le pied à l’étrier en
politique. Voici ce qu’il en dit en septembre 2016, il y a donc 6 mois : « Il n’a jamais pris une décision importante
sans m’en parler. Sur le plan politique, Emmanuel est trop jeune, il a besoin
d’être recadré sur des connaissances historiques. Son épouse est très présente
à ses côtés. Elle a orienté ses lectures, joué un rôle dans ses cercles d’amis,
veillé à ce qu’il ne se disperse pas ».
Hermand l’infantilise, et de façon anecdotique, il
raconte un peu agacé : « Ce désir qu’il a
de serrer toutes les mains qui se présentent à lui, même de ceux qui ne sont
pas d’accord avec lui, est regrettable. Avec sa femme, on veut freiner ses
tentatives de trop convaincre, on lui dit de se calmer ! ». Et il conclut
en soulignant sa dépendance financière et psychologique (?!).
C’est ce qu’en pense aussi l’entourage de Hollande qui
le connaît bien ; « Macron apparaît comme
un homme sous influences multiples », disent-ils. Espérons qu’il ne se
perde pas…
La description psychologique qu’en font ses proches
correspond exactement à l’objectif de ses traitants. Ce qui prouve, s’il en est
encore nécessaire, que Macron est un personnage créé de toute pièce pour servir
des intérêts puissants. Cette personnalité ne pouvait pas habiter un physique
ingrat. Dents blanches, bien coiffé, « tête de premier de la classe », dirait
Coluche, costumes de bonne facture, séducteur et charmeur, Macron est l’image
même du quarantenaire qui a réussi. Il a sa « Rolex » au poignet.
Pour conclure ce chapitre, écoutons
encore une fois ce que dit Henry Hermand : «
Il incarne une tendance, il ne faut pas que ce soit personnalisé, il ne faut
pas que ce soit M. Macron, il n’a pas d’expérience politique. Je demande qu’on
mette en place un comité politique et non pas un comité de parrainage. Macron
ne sera candidat que s’il a un mouvement d’opinion suffisamment fort avec des
appuis politiques important et il ne fera déclaration de candidature que s’il
dispose d’appui suffisant ».
2. Le contrôle des media.
Justement. Le candidat dispose maintenant d’un bon
encadrement politico-économique, il faut susciter un mouvement d’opinion autour
de lui. D’aucuns vont s’attacher à le provoquer.
Si la quasi-totalité des media est acquise à la cause,
c’est bien sûr parce que la dizaine de milliardaires qui soutient Macron en est
propriétaire à 90%.
Voici ce qu’en dit Daniel Schneidermann (Arrêt sur
Image) : « S’agissant de Macron (…)
Xavier Niel et Pierre Bergé, copropriétaires du groupe le Monde, lui ont plus
ou moins publiquement déclaré leur flamme. Rien, dans ce que l’on sait de lui,
et du peu que l’on sait de son programme, n’est de nature à effaroucher MM.
Dassault, Arnault, Pinault, Lagardère, Bolloré ou Drahi. Ce qui ne signifie pas
que les oligarques français soient pendus au téléphone chaque matin pour
commanditer des unes, des éditos, ou des sondages favorables. Simplement, par
capillarité intellectuelle, ils ont nommé à la tête des rédactions de «leurs»
médias des journalistes macrono-compatibles, éventuellement
macrono-indifférents, en tout cas jamais macrono-opposés, encore moins
macrono-hostiles ».
Macron ne laisse rien au hasard. Il a organisé sa
communication privée.
«
Les politiques sont devenus un bon filon pour la presse people », analyse Marion Alombert, rédactrice en chef de « Voici ».
« En ce moment, les Macron ont le vent en
poupe. Leur couple intrigue, accroche. Et ils ont compris qu’une exposition
bien gérée est une publicité efficace ».
Et Sylvain Fort, un porte-parole « d’En Marche !
», de rajouter : « Il y a un contrat
d’exclusivité moral avec « Bestimage » (agence people des stars). Cela permet de mieux maîtriser leur image,
le choix des photos qui circulent sur eux. Quand ils sont victimes de
paparazzi, ils font appel à un photographe de l’agence, ils sont sûrs, ainsi,
d’avoir des clichés plus avantageux ».
Résultat : en un an, dix couvertures de
« VSD », quatre de « Paris Match », deux de « Closer », une de « Voici ». Quand
on constate un tel matraquage médiatique autour de ce candidat, il n’y a plus
rien à ajouter. Petite précision : Michèle Marchand, la directrice de « Bestimage »,
fait partie du staff communication de la campagne….
3. Contrôle de l’opinion publique.
Il est utile de rappeler ici les recherches du
sociologue Patrick Champagne sur les sondages. Son travail s’est articulé
autour du problème central, en science politique, de l’analyse des formes de
légitimation de la représentation politique.
D’une critique des logiques qui sont au principe de la
mesure de l’opinion publique par les sondages, on est passé à une réflexion qui
tente d’appréhender les effets, sur le champ politique, de la croyance en ces
instruments. Cette évolution, qui se veut proche de l’évolution même de
l’influence des sondages d’opinion sur les pratiques politiques, constitue le
centre de la problématique du sociologue qui prend au sérieux les
professionnels des sondages, même ceux qui sont peu sérieux scientifiquement,
en les prenant au moins comme objet.
Champagne démontre que la croyance dans l’efficacité
des sondages à exprimer « l’opinion publique » est indissociable d’une transformation
des règles du jeu politique et particulièrement de l’importance croissante
qu’on prit les journalistes et les spécialistes en communication. Ainsi, s’est
mise en place la croyance selon laquelle « faire de la politique » c’est,
notamment grâce à « une bonne communication », se situer le plus haut possible
dans les cotes de popularités ».
On y est quand Macron ne déclare avoir nul besoin
d’expérience politique et encore moins de programme pour être candidat. Il
suffira pour lui d’avoir une bonne côte de popularité. Jouyet et Hollande l’ont
bien compris. Ce sont eux et les économistes qui réfléchissent pour lui. Seule
l’image compte, car si on entre dans le dur du programme, on s’apercevra
rapidement de quels ventriloques Macron est le nom.
Et en voici la parfaite illustration : Macron est
intégré pour la première fois dans un sondage pour les élections
présidentielles en janvier 2016. « Le Monde » titre : « Sondage : Emmanuel Macron préféré à Manuel
Valls ou François Hollande pour 2017 » et en sous-titre « Un sondage Odoxa pour « Le
Parisien/Aujourd’hui en France » estime que le ministre de l’économie
pourrait devancer le premier ministre et même le président ». Il est placé
d’entrée de jeu à 22%.
Mais qui sont les commanditaires de ce sondage-test ? Sans
aucun doute le staff de Bernard Arnault, patron de LVMH et propriétaire du « Parisien/Aujourd’hui
en France ». Signalons que Nicolas Bazire, proche de Sarkozy, est l’un des
administrateurs de LVMH en même temps que l’un de ceux de l’institut de sondage
IPSOS. Mais ce qui est le plus intéressant ici, c’est qu’il est gérant associé
de la Banque Rothschild… Il connaît très bien Macron avec qui il a travaillé
dans la même banque. Quant à Odoxa, les deux fondateurs sont d’anciens de
l’institut de sondage BVA dont Vincent Bolloré et… le fond d’investissement
Rothschild ont été actionnaires.
Ce sont donc des proches de Macron qui l’ont mis en
selle. On se doute bien à la demande de qui. Curieusement sa cote moyenne était
de 17% dans les sondages tout au long de l’année 2016. Elle a bondi de 7 points
en janvier 2017, à 24% pour arriver à 26% des intentions de vote en mars, le
plaçant en tête de tous les sondages. Et comme on sait que les élections se
jouent dans les trois mois qui précédent les élections, on comprend mieux ces
scores…
Il en sera de même, bien sûr, pour Marine Le Pen,
challenger indispensable à la réussite du coup d’État. Elle est créditée de 25%
des intentions de vote. Normal.
Dans un article de l’inénarrable « Décodeur » du
quotidien le « Monde », soutien inconditionnel de Macron, des journalistes
dénoncent les accusations qui sont portées à l’encontre de Macron quant à sa
proximité avec les instituts de sondage. Selon eux, les informations publiées
sur le sujet sont fausses, erronées ou ne sont plus d’actualité. C’est
possible, mais la majorité des instituts de sondage appartient à des milieux
financiers (fonds d’investissement, grandes entreprises, publicitaires etc…)
dont est issu Macron et dont la proximité politique, elle, ne fait pas de
doute.
En cherchant un peu on constate que plus
de 80% des instituts de sondage appartiennent à la sphère d’influence qui
soutient Macron. Son conseiller en la matière n’est autre que Denis Delmas,
ancien président de TNS Sofres. Autant vous dire que, celui-là, il connaît la
musique.
4. Le contexte international
L’important, pour s’assurer de la
réussite d’une prise de pouvoir c’est de ne pas froisser ses alliés. En tous
les cas, il faut leur donner des gages de non-agression. Dans le cas contraire
les auteurs s’exposent à une déstabilisation. Il faut donc que les planètes
soient alignées. Pour Macron, ses parrains ont rassuré tout le monde. Le
candidat reste bien dans l’orbite assignée : atlantiste et européiste, deux
points d’un équilibre indispensable.
5. La régularisation du coup d’État
Enfin, il s’agira de valider la démarche
par les élections. Ce sera relativement simple. Si le scénario arrive à son
terme, Marine Le Pen sera en face d’Emmanuel Macron. Les commanditaires
joueront sur la fibre républicaine et rafleront la mise.
CONCLUSION PROVISOIRE
En analysant chaque phase, nous pouvons dire
maintenant, sans l’ombre d’une hésitation, si l’on s’appuie sur les paramètres
donnés par les experts, qu’il s’agit bien d’un coup d’État ou, pour l’heure, d’une
tentative de Coup d’État… Dans l’intérêt de nos concitoyens et celui de notre
pays, il vaut mieux qu’elle n’arrive pas à son terme…
Il est essentiel de laisser la parole à Hervé Kempf,
le rédacteur en chef de Reporterre qui est l’auteur d’un ouvrage remarquable
sur l’oligarchie et qui connaît donc bien le sujet.
« Les conditions d’un bon exercice de la démocratie
sont largement altérées. La délibération libre est viciée par le fait que les
médias sont massivement contrôlés par l’oligarchie. Le choix majoritaire est
tronqué par le poids des lobbies, voire, parfois, par le déni pur et simple du
choix populaire, comme lors du référendum de 2005 sur l’Europe. Mais
aujourd’hui, le capitalisme ne considère plus la démocratie comme indispensable
à son existence ; il la rejette même de plus en plus nettement,
puisqu’elle conduit logiquement à la remise en cause des pouvoirs en place.
Le respect des droits de l’homme et des libertés
publiques est bafoué au nom des politiques antimigratoires.
Le pouvoir politique est subordonné aux puissances
financières.
En fait, les classes dirigeantes nous font entrer dans
un régime oligarchique, où un groupe de personnes contrôlant les pouvoirs
politique, économique et médiatique, délibèrent entre eux puis imposent leurs
choix à la société.
Or
l’oligarchie actuelle cherche avant tout à maintenir sa position privilégiée. A
cette fin, elle maintient obstinément le système de valeurs organisé autour de
la croissance matérielle et de la surconsommation – un système qui accélère
notre entrée dans la crise écologique ».
L’heure du choix de société a sonné…
• « L’opinion publique n’existe pas »,
Pierre Bourdieu, Les Temps modernes n°318, 1973.
• « Faire l’opinion. Le nouveau jeu
politique », Patrick Champagne, Paris, Minuit, coll. « Le sens commun », 1990.
• « L’oligarchie ça suffit, vive la
démocratie », Hervé Kempf, Paris, Seuil, 2011.
• « Le Coup d’État : manuel
pratique », Edward Luttwak, Paris, Éd. Robert Laffont, 1969.
• « Droit de Cité », Louis
Calaferte, Paris, Ed. Gallimard 1999.
Source
: https://changera.blogspot.fr 24
avril 2017