Il
a une dynamique digne d’un footeux comme Cristiano Ronaldo, à la seule
différence que, lui, François Hollande, ne marque pas de but. La girouette des
lobbies, même comme il s’en défend – n’est-ce pas, Delphine Batho ? –, est le
nec plus ultra de la Françafrique. Ceux qui croyaient à tort que cet épisode
tragique de l’Afrique était terminé doivent actuellement manger leur chapeau.
Qualifié pour la présidentielle malienne, l’homme qui sans doute a déjà trouvé
du pétrole sous l’Élysée, tellement il est bas dans les sondages, jubile. Avant
l’échéance fatidique, il a déjà gagné haut la main son challenge : avoir
la mainmise sur la base de Tessalit en faveur d’AREVA, le cœur du Mali en
somme.
Le Triomphe |
Le
Mali [a élu] son nouveau président [ce 28 juillet, dès le] premier tour. Alors
que le pays n’est pas encore stabilisé, le geyser du désert a voulu par tous
les moyens cette élection. Dans des salmigondis sans objet, il avait annoncé SA
victoire sur le terrorisme le 14 juillet dernier, avant que le couperet ne lui
tombe sur sa tête à la tignasse décolorée, attestant l’assassinat macabre de
Philippe Verdon. C’est Sarkozy qui a dit que le président teint ses cheveux… Il
se pourrait donc que le président de la République ait recours aux colorants de
l’Oréal et autres Schwarzkopf, pour cacher ses cheveux gris, pour paraître
comme ce brun ténébreux qu’il n’est pas. Passons. A propos du Mali donc, pas de
suspense. D’ailleurs, ce n’est que là-bas que l’homme qui rêve de rester 10 ans
à l’Élysée peut encore avoir des suffrages. Hélas, le soi-disant sauveur de
l’UMP ne lui laissera aucune chance, même si je préfère Fillon…
Dogmatique
et sentencieux, velléitaire à souhait, l’actuel chef de l’État français ne
pouvait pas rêver mieux. L’homme qui dit « fixer le cap » sans une
résolution courageuse n’a que la force de ses artères de l’autre côté de
l’océan. Papa François « Mali » Hollande a le destin tout tracé
pour le Mali. L’homme, du haut de ses convictions et de sa normalité, jusqu’au
bout des ongles of course, s’est présenté au 89, rue du Cherche-Midi dans
le 6e arrondissement de Paris. C’est l’adresse de l’Ambassade du Mali en
France. La montagne des flamboyances africaines était venue en personne
chercher son prix. Fichtre.
C’est
bien la première fois dans l’histoire de France qu’un président de la
République se déplace dans une ambassade africaine. C’était lundi dernier. Et
pourquoi ? Pour la gloriole. Caresser un joujou de tissu
« jaune-vert-rouge » accroché au cou et penser tutoyer les étoiles ou
se sentir aimer ou câliner, surtout qu’à la maison, semble-t-il, c’est pas la
fête tous les jours avec la « rottweiler », comme la nomme un élu de
droite. Elle tiendrait, – conditionnel –, l’homme, en joue. Ma mère quant à
elle, à chaque fois qu’elle le voit à la
télévision, s’esclaffe, avec l’envie
de gerber. « Satan ! » crie-t-elle, très à cheval sur ses
principes religieux et contre le « mariage pour tous ». Peut-être
qu’elle agit ainsi parce qu’elle a voté pour lui. Nous sommes tous de gauche
dans la famille. Tous, sauf mon beau-père, qui pleure encore le petit homme aux
talonnettes…
L'Investiture |
Le
président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, en remettant sa
décoration à François Hollande a déclaré : « Au nom de la République du Mali, nous vous élevons à la
dignité de grand-croix de l’Ordre national du Mali ». Ajoutant :
c’est « une très grande joie et
une très grande fierté au nom du service exceptionnel rendu à mon pays » et
« de la mobilisation exceptionnelle » de la France « en notre
faveur ». Terminant son propos, il poursuivit : « Notre histoire s’était cabrée mais nous sommes aujourd’hui en
mesure de la dompter grâce à l’appui de la France ». Ah, bon ?
Quelle
bonne nouvelle pour les Maliens ! Le général Charles de Gaule revient. Autant
pour moi, la Françafrique et François Hollande…
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