Pas si simple quand même de « punir »
la Syrie, selon la formule de François Hollande. Il ne s’agit pas là, en effet,
de régler un problème de sous-préfecture, y compris corrézienne. Il s’agit de
plus sérieux, de plus complexe, exigeant la maîtrise de soi.
Il s’agit
d’affaires mondiales, de guerre ou de paix, du sort des peuples.
On ne traite pas des puissances comme la Russie, quoi qu’on puisse penser de ses gouvernants actuels, avec une légèreté méprisante. En matière de relations internationales, la discrétion, l’intelligence du propos, la compréhension du monde et de tous ses dangers restent une donnée essentielle comprise par les grands de ce monde depuis des siècles. Visiblement pas par M. Hollande et son équipe.
On ne traite pas des puissances comme la Russie, quoi qu’on puisse penser de ses gouvernants actuels, avec une légèreté méprisante. En matière de relations internationales, la discrétion, l’intelligence du propos, la compréhension du monde et de tous ses dangers restent une donnée essentielle comprise par les grands de ce monde depuis des siècles. Visiblement pas par M. Hollande et son équipe.
Pas de consensus
à l’ONU alors qu’Obama cherche une sortie à moindre coup. Cameron obligé de
faire marche arrière face à son parlement opposé à la guerre. Une large
majorité de citoyens étatsuniens, britanniques, français hostiles aux possibles
opérations armées. Bientôt, seul M. Hollande demandera, fanfaron et ridicule,
une « punition ».
Que le président
et le gouvernement français se discréditent une fois encore (après l’affaire de
l’avion du président bolivien) est une chose. Autre chose est une
politique officielle française se ridiculisant aux yeux du monde et portant
atteinte à la France, à son honneur et à son prestige.
José Fort
Source : L’Humanité.fr 29 Août 2013
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