OUAGADOUGOU -
Suite aux mesures sociales prises par le gouvernement pour lutter contre la vie
chère, l'opposition politique a, dans une déclaration rendue publique, jeudi à
Ouagadougou, promis de juger l'exécutif selon la qualité des solutions qu'il
apportera ainsi à quelques-uns des maux majeurs du pays.
Le chef de file
de l'opposition, Zéphirin Diabré a dit que les mesures prises par le
gouvernement sont à mettre à l'actif de l’opposition qui, par des marches, a
réussi à montrer
Le devoir d'organiser la résistance citoyenne |
au gouvernement que la situation est grave. L'opposition
politique, rappelle-t-on, a organisé en juin et juillet 2013 deux grandes
marches meetings pour réclamer des solutions à la vie chère et demander la
suppression du sénat qu'elle juge «
inopportun et budgétivore ».
« Ces annonces ne sont évidemment pas étrangères aux luttes actuelles
initiées par l'opposition politique et auxquelles participent de larges franges
des couches sociales jusqu'ici abandonnées à leur sort misérable », précise la déclaration.
Pour ce faire,
l'opposition dit prendre acte des mesures prises pour soulager les populations
et attend maintenant le gouvernement au pied du mur parce qu'elle « suivra donc avec la plus grande attention
et vigilance, la matérialisation des annonces du gouvernement ».
Fustigeant le
gouvernement pour avoir habitué le peuple burkinabé à des promesses sans
lendemain, la déclaration dénonce par ailleurs « les manœuvres du pouvoir pour installer le sénat ». L’opposition
réitère sa position sur la mise en place de la deuxième chambre du Parlement à
savoir que dans la phase actuelle de l'évolution de notre pays, un sénat n'est
ni pertinent, ni opportun.
L'opposition
qui dit ne toujours pas comprendre pourquoi le gouvernement « persiste à défendre l'indéfendable »,
considère que « lorsqu'une mesure ou une
décision ne va pas dans le sens de l’intérêt général, elle pense que c'est son
devoir de les dénoncer, d'en montrer l'injustice et les dangers, d'organiser
contre elles la résistance citoyenne, dans le cadre des lois et règlements de
la République ».
Face à cette
dérive du pouvoir, le chef de file lui conseille de « prendre la juste mesure de la déchirure » de la société burkinabè
et de mettre un terme au processus de la mise en place d’un sénat qui, pour
elle, « n'est que le révélateur d'un
malaise très profond dans notre pays, et dont la solution ne réside ni dans des
replâtrages, ni dans des arrangements ni dans des marchandages entre
politiciens ».
Source :
Xinhua 13 septembre 2013
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