vendredi 13 septembre 2013

Burkina Faso. L’opposition entend juger le pouvoir sur la qualité des solutions apportées aux maux des populations

OUAGADOUGOU - Suite aux mesures sociales prises par le gouvernement pour lutter contre la vie chère, l'opposition politique a, dans une déclaration rendue publique, jeudi à Ouagadougou, promis de juger l'exécutif selon la qualité des solutions qu'il apportera ainsi à quelques-uns des maux majeurs du pays.
Le chef de file de l'opposition, Zéphirin Diabré a dit que les mesures prises par le gouvernement sont à mettre à l'actif de l’opposition qui, par des marches, a réussi à montrer
Le devoir
d'organiser la résistance citoyenne
au gouvernement que la situation est grave. L'opposition politique, rappelle-t-on, a organisé en juin et juillet 2013 deux grandes marches meetings pour réclamer des solutions à la vie chère et demander la suppression du sénat qu'elle juge « inopportun et budgétivore ».
« Ces annonces ne sont évidemment pas étrangères aux luttes actuelles initiées par l'opposition politique et auxquelles participent de larges franges des couches sociales jusqu'ici abandonnées à leur sort misérable », précise la déclaration.
Pour ce faire, l'opposition dit prendre acte des mesures prises pour soulager les populations et attend maintenant le gouvernement au pied du mur parce qu'elle « suivra donc avec la plus grande attention et vigilance, la matérialisation des annonces du gouvernement ».
Fustigeant le gouvernement pour avoir habitué le peuple burkinabé à des promesses sans lendemain, la déclaration dénonce par ailleurs « les manœuvres du pouvoir pour installer le sénat ». L’opposition réitère sa position sur la mise en place de la deuxième chambre du Parlement à savoir que dans la phase actuelle de l'évolution de notre pays, un sénat n'est ni pertinent, ni opportun.
L'opposition qui dit ne toujours pas comprendre pourquoi le gouvernement « persiste à défendre l'indéfendable », considère que « lorsqu'une mesure ou une décision ne va pas dans le sens de l’intérêt général, elle pense que c'est son devoir de les dénoncer, d'en montrer l'injustice et les dangers, d'organiser contre elles la résistance citoyenne, dans le cadre des lois et règlements de la République ».
Face à cette dérive du pouvoir, le chef de file lui conseille de « prendre la juste mesure de la déchirure » de la société burkinabè et de mettre un terme au processus de la mise en place d’un sénat qui, pour elle, « n'est que le révélateur d'un malaise très profond dans notre pays, et dont la solution ne réside ni dans des replâtrages, ni dans des arrangements ni dans des marchandages entre politiciens » 

Source : Xinhua 13 septembre 2013

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