vendredi 20 septembre 2013

Le bêtisier universitaire …privé

Aujourd’hui, la parole au professeur UrbainAmoa, recteur de l’Université privée Charles-Louis de Montesquieu
 « Il y a plusieurs sortes de diplomatie. Prenons le cas de la Syrie, la diplomatie classique a atteint ses limites. De fait qu’il y ait eu à un moment donné un dialogue de sourd ou un dialogue d’incompréhension ou encore un dialogue d’intérêt entre les super puissances. 
 
Et là vous proposez quoi ?
Urbain Amoa (à gauche)
Là par exemple, la diplomatie classique dans son état actuel, ne peut qu’échouer. Quand la diplomatie classique a échoué, on fait appel à la diplomatie militaire. L’ultime diplomatie. Or la diplomatie militaire n’est valable que de façon ponctuelle. Il faut donc aller vers l’approche de la recherche d’un consensus. Qui se définit à l’intérieur de la diplomatie coutumière. Autrement dit, s’il est vrai que la vérité n’appartient à personne, mais à tout le monde à la fois, au plus fort de la crise ivoirienne, nous avons énoncé les quatre vérités qui fondent justement les quêtes sur la diplomatie coutumière. La première vérité, c’est la vérité intérieure.  J’ai raison, je pense que j’ai raison. Cette vérité, n’est pas une vérité d’ensemble. La deuxième vérité, c’est la vérité scientifique. La Syrie a-t-elle utilisé les armes chimiques ? Donc, cette vérité, c’est la vérité mathématique. Scientifiquement avec les films à l’appui avec des images, on peut démontrer que cela a été fait. Je ne le dis pas mais je rends compte. Mais, la troisième vérité, c’est si Dieu physiquement avait été là, quel serait sa vérité ? Lorsqu’on parvient à ce plus haut niveau de l’appréciation de la vérité, alors on arrive à l’idée qu’il y a une vérité consensuelle. La quête du consensus, c’est fondamentalement l’idéologie qui sous-tend la diplomatie coutumière. Qui postule que nous sommes tenus de vivres dans un seul et même endroit : le village planétaire qui est la terre aujourd’hui. En conséquence, quels que soient les incompréhensions et les conflits, nous devrons faire en sorte qu’il y ait consensus, de façon à ce que notre génération et les générations à venir puissent vivre de manière harmonieuse et durablement. Conclusion, nous arrivons à la diplomatie coutumière que nous formulons comme l’ensemble des mécanismes et des stratégies susceptibles de conduire au maintien de la paix ou à la prévention des conflits. 
 
Dans l’environnement sociopolitique actuel de la Côte d’Ivoire, quel rôle la diplomatie coutumière peut-elle jouer pour ne pas retomber dans une autre grave crise ?
La diplomatie coutumière est énoncée en treize (13) points. À partir de ces treize points, pour ceux qui sortent de prison, il y a la façon de les accueillir. Ensuite, lorsqu’on est sorti de prison il y a un temps d’observation, le temps en quelque sorte de liberté provisoire. Lorsqu’il y a un temps de rapprochement, on se parle dans la case, on se pardonne. Il faut pardonner mais il faut savoir pardonner. Il faut savoir accorder le pardon. La diplomatie coutumière dans son application va prendre en compte l’accueil : Quand je vais résoudre un conflit, comment je salue. »

Propos recueillis par Raymond Dibi & coll.

L'Intelligent d'Abidjan  
 
 
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Mais, de quoi donc l’université du professeur Urbain Amoa est-elle privée ?
 
Marcel Amondji
 

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