vendredi 27 septembre 2013

Philippe-Henri Dacoury-Tabley : « Il faut dénoncer l’imposture. Parce que si nous laissons les choses telles, notre pays va disparaitre. »



Si le régime fantoche des Ouattara pensait soumettre et faire taire les Ivoiriens en les jetant en prison et en
Philippe-Henri Dacoury-Tabley,
ancien gouverneur de la Bceao
leur privant de moyens de survie, alors il récolte l’effet contraire. La position affichée par l’ancien gouverneur de la Bceao en est une preuve. « Ceux qui pensent que nous avons été libérés pour nous taire se trompent. Je ne suis pas politique. Mais je parle parce que c’est mon pays qui est concerné. Il s’agit de la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens et non d’un autre pays », affirme Philippe-Henri Dacoury-Tabley. Qui recevait le mercredi 25 septembre 2013, à sa résidence à Abidjan-Riviera, l’organisation des femmes du Front populaire ivoirien (Offpi).
L’ex-prisonnier politique rappelle que face aux graves dérives, les Ivoiriens n’ont pas le droit d’être indifférents ou neutres. «Avec ce que nous vivons, il n’y a pas de neutralité. Nous ne devons pas être neutres quand on tue nos semblables sous nos yeux », fait-il remarquer. « Il ne faut pas se taire quand l’injustice a cours. Il faut dénoncer l’imposture. Parce que si nous laissons les choses telles, notre pays va disparaitre », prévient Dacoury-Tabley Philippe-Henri. Indiquant qu’il y a encore beaucoup trop de détenus politiques en Côte d’Ivoire. « Sous la pression, le pouvoir a sorti des personnes qui sont connues. Mais il y a encore beaucoup de monde dans les prisons », précise-t-il. Avant de s’interroger sur les raisons de son incarcération. « Je savais ce qui m’attendait, Mais je ne pouvais pas accepter l’imposture. Les juges me demandent ce que je faisais avec Gbagbo à sa résidence durant le bombardement de sa résidence. Les juges me demandent qui a gagné les élections. Si c’est cela qui me vaut la prison, alors, la Côte d’Ivoire marche sur la tête », assène-t-il. Avant de réitérer que c’est Laurent Gbagbo qui a gagné les élections.
Il a encore profité de cette rencontre pour balayer du revers de la main les accusations de vol de 500 milliards de Fcfa qu’on tente de lui coller. « Ouattara et Banny sont mes prédécesseurs à la Bceao. Prendre 500 milliards, cela ne peut pas se faire. Les comptes de 2009, 2010 et 2011 ont été sortis et il n’y a aucune trace de vol. J’ai fait ce que ma conscience et les règles de la banque m’ont imposé ».
Révélant par ailleurs que les chantiers qui sont inaugurés, par le pouvoir actuel, étaient déjà faits ou en cours de réalisation. « Je suis à l’origine du billet de 500F émis par la Bceao. J’ai réévalué le salaire du personnel de 40% », révèle l’ancien gouverneur de la Bceao.

Benjamin Koré
Titre original : « Philippe-Henri Dacoury-Tabley : "Ceux qui pensent qu’on va se taire, se trompent". »

Sous cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenance diverses et qui ne seront pas nécessairement à l’unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu’ils soient en rapport avec l’actualité ou l’histoire de la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens, et aussi que par leur contenu informatif ils soient de nature à faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise ivoirienne ».

Source : Notre Voie 27 septembre 2013

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