C’est l’histoire du voleur
qui crie : « Au voleur ! »
J. Katinan KONE |
Le quotidien Le Patriote, journal pro-Ouattara était-il obligé de
réagir, hier, à la parution du mercredi du journal Notre Voie concernant
l’affaire du prétendu vol de 300 milliards de Fcfa par Justin Koné Katinan,
porte-parole du président Laurent Gbagbo et ex-ministre du Budget dans le
gouvernement postélectoral de l’ex-président de la République de Côte d’Ivoire
? Nous pensons qu’un silence valait mieux que cette pleine page 4 noircie avec
l’intention de faire mal. Parce qu’à l’arrivée, c’est une constellation
d’affirmations gratuites. Du genre «C’est
un secret de polichinelle, la manne a servi à régler les primes colossales des
mercenaires recrutés…». Et patatras, de façon pathétique, le journal publie
le vieux rapport des huissiers de justice et de la police à qui le gouvernement
de l’époque avait demandé d’accompagner Koné Katinan à l’agence de la Bceao
d’Abidjan pour faire l’inventaire de tout ce qui s’y trouvait. En effet, par
décret «n°2011-29 du 25 janvier 2011
portant réquisition de la direction nationale, ainsi que les agences nationales
de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (Bceao) et du personnel
national» signé naturellement par le président Laurent Gbagbo, toutes les
agences de la Bceao sur le territoire ivoirien revenaient pour un moment sous
la souveraineté de l’Etat de Côte d’Ivoire. Mais pour montrer que c’est une
opération tout à fait légale [n’en déplaise au journal de Ouattara], la
réquisition devait se faire selon la procédure judicaire exigée en pareilles
circonstances. Ce qui fut fait. Et c’est curieusement ce document qui montre la
détermination de l’ancienne administration ivoirienne à œuvrer pour la bonne
gouvernance et la transparence que le journal de Ouattara brandit pour
méconduire ses lecteurs.
Ce que dit le document des huissiers et de la police
Pourtant, ce document très clair montre simplement ce que le ministre
Koné Katinan a fait à la Bceao quand il s’y est rendu le 26 janvier 2011. Ce
qui a été exactement trouvé dans le caveau de la Bceao. En termes de billets de
banque (en fcfa, dollars, livres sterlings, euros), de monnaie… Il s’agit de
dire à l’opinion publique nationale et internationale : « Voici ce que nous avons trouvé dans
l’agence de la Bceao au moment où nous décidions que cette banque revienne sous
la souveraineté de la Côte d’Ivoire ». Il n’y a pas plus transparent
que de procéder ainsi. Sauf pour le clan Ouattara qui, on le sait, préfère
casser les banques pour se servir. C’est ce qui nous a été donné de voir lors
du casse des agences Bceao de Bouaké (24 septembre 2003), Korhogo (28 octobre
2003), Man (29 octobre 2003) par ceux qui constituent aujourd’hui le gros lot
des Frci, l’armée de M. Ouattara au moment où ils occupaient illégalement ces
villes au nom d’une rébellion armée.
Selon le site d’information sénégalais derniereminute.sn, ce sont 1038 milliards qui ont disparu dans la
nature sans que personne jusqu’aujourd’hui ne soit inquiété. C’est peut-être ce
que le journal de Ouattara aurait voulu que Koné Katinan fasse.
Malheureusement pour lui, le porte-parole de Laurent Gbagbo est un homme
honnête. Et puis, le canard de Ouattara ne dit pas comment on fait pour
transporter autant d’argent ? Si c’est dans des sacs, il aurait fallu plusieurs
pirogues et véhicules pour faire sortir cette énorme somme d’argent du pays.
C’est dire que la douane ghanéenne réputée très rigoureuse a fermé les yeux sur
autant de sacs ou de cantines d’argent. Si c’est par virement bancaire, alors
les différents ministres de l’Economie et des Finances de Ouattara auraient brandi
les preuves. Puisque les virements bancaires laissent forcément des traces
Alors du sérieux, Messieurs ! Arrêtez d’infantiliser vos lecteurs et de
continuer à semer la haine partout.
Coulibaly Zié Oumar - Notre Voie 6 septembre 2013
Titre original : « Prétendu vol de 300 milliards de la Bceao : Des pro-Ouattara blanchissent Koné Katinan. »
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cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenances diverses et
qui ne seront pas nécessairement à l'unisson avec notre ligne éditoriale,
pourvu qu'ils soient en rapport avec l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire
et des Ivoiriens et que, par leur contenu informatif, ils soient de nature à
faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise
ivoirienne ».
Source : CIVOX. NET 6 Septembre 2013
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