Des
sources proches de la présidence burkinabè évoquent une tentative d’assassinat
du chef de l’Etat, Blaise Compaoré, par un ancien soldat du régiment de la
sécurité présidentielle, dans la nuit du 30 au 31 août. Cette nuit-
B.
Compaoré (à gauche) en
visite officielle en Côte d'Ivoire,
ici
en compagnie d'A. Ouattara (juillet 2013)
|
là, des
explosions et des coups de feu ont été entendus à Ouagadougou, la capitale. Une
partie de la ville a été plongée dans le noir. C'est d'abord l'explosion d'un
groupe électrogène qui avait été évoquée, avant, donc, d'évoquer cette deuxième
version. Une enquête a été ouverte par le parquet.
Alors
qu’une partie de la ville était plongée dans le noir, les habitants du quartier
Ouaga 2000 sont précipitamment rentrés chez eux. Contactés par RFI, les
riverains du quartier qui abrite la présidence du Faso, ont entendu des tirs à
l’arme lourde.
« Nous avons
entendu au moins quatre tirs qui ont fait vibrer nos habitations. Et c’étaient
des tirs à intervalle régulier », nous a confié un habitant. Les rues du
quartier ont été désertées. « Nous avons
même pensé à un exercice militaire dans la caserne de la présidence »,
ajoute un autre habitant. Des sources proches de la présidence burkinabè ont
d’abord parlé de l’explosion d’un groupe électrogène. Et au même moment une
partie de la ville était dans l’obscurité.
Il
s’agirait plutôt d’une tentative d’assassinat sur la personne du président
Blaise Compaoré. Un ex-soldat de la garde présidentielle, se serait introduit à
la présidence pour s’attaquer à la résidence du chef de l’Etat burkinabè, selon
une source proche de la présidence.
Ne
supportant pas d’être radié de l’armée, l’ex-soldat du régiment de sécurité
présidentielle Romuald Tuina a décidé de se venger en s’attaquant à un poste de
contrôle de la présidence. Mais aux dernières nouvelles, il a été abattu selon
une source sécuritaire.
Interpellé
par les journalistes sur les détonations entendues à la présidence, le chef de
l'Etat Blaise Compaoré, qui paraissait très détendu, a déclaré : « Je suis là et j’ai demandé aux
militaires de faire un communiqué pour expliquer ce qui s’est passé ».
Le
parquet a ouvert une enquête et a diffusé un communiqué hier soir sur les
antennes de la télévision nationale du Burkina. Blaise Bazié, substitut du
procureur du Burkina Faso au tribunal de grande instance de Ouagadougou a
expliqué les circonstances dans lesquelles l'ex-soldat du régiment de sécurité
présidentielle a trouvé la mort dans la nuit de vendredi à samedi.
Source : RFI
1er septembre 2013
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