BAMAKO - Des soldats maliens étaient en
route mardi vers la ville de Kidal (nord du Mali) occupée par le Mouvement
national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg) qui s’oppose à la
présence de l’armée malienne sur place, a appris l’AFP auprès du porte-parole
de l’armée à Bamako.
Photo malijet.com |
Ce mouvement de troupes en direction de
Kidal intervient après l’expulsion ce week-end vers Gao de dizaines de membres
des communautés noires de la ville par le MNLA, selon des témoins, et le jour
d’un nouvel attentat suicide commis contre un chef militaire de ce mouvement à
Kidal.
« Pour le moment, il s’agit d’aller à Anefis en vue de préparer
l’entrée à Kidal », a déclaré le porte-parole de
l’armée, Souleymane Maïga. L’arrivée de soldats maliens à Anefis, localité
située environ à mi-chemin entre Gao et Kidal, a été confirmée par des
habitants.
« Ils (les militaires maliens) sont en route vers Kidal et ils
viennent d’arriver à Anefis en grand nombre et lourdement armés », a déclaré à l’AFP un habitant de cette localité située à 150 km au nord
de Gao, la plus grande ville du nord du Mali, et à 200 km au sud de Kidal.
Le porte-parole de l’armée n’a pas
souhaité préciser le nombre de soldats maliens envoyés pour reconquérir Kidal.
Il a parlé de quatre « groupements
tactiques interarmes » mobilisés pour y parvenir et « redéployés dans d’autres secteurs
stratégiques » afin « de
resserrer le dispositif autour de Kidal ».
Victimes du massacre d'Aguelhock |
Le gouvernement malien a dénoncé une « épuration raciale » contre
les populations noires à Kidal, et réaffirmé que la présence de l’armée
malienne dans cette ville n’était « pas
négociable » et interviendrait le plus vite possible avant le premier
tour de l’élection présidentielle prévu le 28 juillet.
« Nous ne pouvons pas accepter que des Maliens soient pris en otages
par des criminels », avait déclaré lundi le ministre
malien des Affaires étrangères, Tièman Coulibaly, dans un entretien accordé à
l’AFP à Paris. « L’armée va marcher
sur Kidal », avait-il dit, ajoutant : « Ce qui s’est passé à Kidal risque d’accélérer l’agenda ».
Le MNLA a démenti toute « chasse aux Noirs », assurant
rechercher des
éléments « infiltrés » envoyés par les autorités maliennes. Selon le MNLA,
plusieurs dizaines de personnes, dont un officier malien, ont été arrêtées par ses hommes à Kidal.
éléments « infiltrés » envoyés par les autorités maliennes. Selon le MNLA,
plusieurs dizaines de personnes, dont un officier malien, ont été arrêtées par ses hommes à Kidal.
Source : AFP 4 juin 2013
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