Des planteurs de l’ethnie Baoulé ont été récemment
chassés de leurs plantations aux abords de la forêt classée de Scio, située à
cheval entre Bangolo (S/p) de Zou), Bloléquin et Guiglo. Et ce, par un certain
Sana Salifou et sa bande armée. Le journaliste Gooré-Bi, correspondant
du
journal gouvernemental Fraternité Matin, confirme cette information sur son
compte Facebook ce dimanche.
Ces planteurs originaires du centre du pays et
installés depuis plusieurs décennies pour certains dans cette zone, auraient
refusé de payer des « taxes » que Sana Salifou et ses éléments encaissaient
depuis la crise de la rébellion de 2002. La Côte-d’Ivoire avait été coupée en
deux entre une zone gouvernementale et une zone rebelle, avec une bande de
confiance [de non-droit selon certains] au milieu des deux belligérants.
De février 2011 à fin septembre 2011 les habitants des
25 campements [Yacékro, Alexandrekro, petit Bouaké, petit Katiola] affirment
avoir payé la colossale somme de 71 millions de Francs cfa au «maître des
lieux», sous la menace des armes. « Tous ceux qui ont décidé de ne plus payer
ont été spoliés de leurs plantations », affirme un planteur rencontré hier
samedi à Duékoué. Le chef Koffi Augustin de Yacékro, et plusieurs autres
planteurs avec femmes et enfants, ont dû fuir pour se réfugier à Duékoué.
Certains des leurs qui n’ont pas eu cette chance, sont depuis portés disparus.
Après la « chute » du maître du Mont Péko, Amadé
Ouérémi, place à l’autre supplétif FRCI, le milicien Sana Salifou ? Et qui
d’autres, dans cette zone connue pour être truffée de colonies d’exploitants de
l’ethnie Mossi [Burkina Faso], arrivées par convois successifs, comme
l’indiquaient France 24 et Le Monde diplomatique en 2012 ?
Selon plusieurs sources, au moins onze [11] groupes
armés règnent toujours en maître dans les forêts [classées ou non classées] de
la région du Cavally-Guémon, notamment celles de «Goin-Débé et de Cavally».
Par Louty -
Connectionivoirienne.net 2 juin 2013
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