mercredi 14 août 2013

QUAND LA REALITE RATTRAPE BLAISE COMPAORE

« L’Assemblée en juin 2012, a adopté l’inscription du Senat dans la Constitution du Burkina. Donc, je suis là pour appliquer la Constitution du Burkina. Donc, le Senat va être mis en place. Et c’est tout ce que je peux vous dire. Qu’il y ait des manifestations, qu’il y ait des avis contraires, ce n’est pas seulement au Burkina qu’on voit ça, par rapport aux dispositions légales et fonctionnelles. Jamais à Paris ou en Amérique une marche n’a changé une loi, n’a changé la Constitution. Ça n’existe pas. » B. Compaoré (Le Patriote 31 juillet 2013).
 
SI ÇA EXISTE ! LA PREUVE… 

 
A propos du Sénat : Blaise calme le jeu
L’Observateur Paalga 13 aout 2013 

Au moment où nous mettions sous presse la présente édition, nous avons reçu de la direction de la communication de la présidence du Faso ce communiqué relatif à la mise en place du Sénat.
Au regard des controverses et préoccupations qui traversent les différentes composantes de la société burkinabè, et relatives à la création du Sénat, le Président du Faso, soucieux de garantir l’unité nationale, de préserver les acquis démocratiques, et fidèle à la longue tradition de dialogue et de paix qui ont toujours caractérisé le peuple burkinabè, a donné des instructions au Premier ministre et au ministre d’Etat, ministre chargé des Relations avec les institutions et des Réformes politiques, de convoquer dans les meilleurs délais le comité de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des Réformes politiques consensuelles à l’effet de lui soumettre, au plus tard le 31 août 2013, un rapport d’étape circonstancié sur le processus d’opérationnalisation du Sénat avec des recommandations et propositions appropriées dans un esprit de consolidation des institutions républicaines.
Le raffermissement continu de la cohésion sociale ainsi que la mobilisation de l’ensemble des citoyens autour des enjeux de stabilité et de construction du développement constituent un impératif pour l’édification d’un Burkina Faso de progrès et de démocratie.

Ouagadougou, le 12 août 2013
Le Directeur de la Communication de la Présidence du Faso 

Note de la Rédaction

Les élections pour le choix des 39 sénateurs régionaux se sont tenues, rappelons-le, le 28 juillet 2013 et plus rien ne semblait interrompre la marche vers l’érection de la IIe chambre du Parlement burkinabè, malgré les récriminations, nombreuses, de la classe politique et de la société civile. Interrogé sur la question en marge de sa dernière visite à Abidjan, le président Blaise Compaoré avait d’ailleurs laissé entendre que « même à Paris, une marche n’a jamais changé une loi ». La cause semblait donc définitivement entendue.
Et puis, voilà que tombe ce communiqué de presse. S’il est encore tôt pour conclure que le projet sénatorial sera mort-né, on peut à tout le moins et raisonnablement penser qu’il sera mis en veilleuse pour ne pas aggraver la fracture sociopolitique. S’il en est ainsi, on ne peut que s’en féliciter et saluer le courage et la hauteur de vue du chef de l’Etat qui met ainsi balle à terre et calme le jeu, sous réserve d’évolutions ultérieures.
 

Renvoi du procès de 50 étudiants inculpés de vandalisme
AFP 13 aout 2013  

OUAGADOUGOU (Région du Centre) - La justice du Burkina Faso a renvoyé à une date « ultérieure » le procès de 50 étudiants jugés mardi pour actes de vandalisme commis fin juillet à Ouagadougou lors d’une manifestation, a constaté un journaliste de l’AFP.
Ces étudiants sont poursuivis devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou pour des « actes de vandalisme », de « destruction de véhicules ».
Ils sont également accusés de "coups et blessures volontaires sur des agents de la force publique" commis lors d’une protestation contre la fermeture des cités et restaurants universitaires pendant les vacances.
Plusieurs véhicules, la plupart appartenant à l’Etat avaient été incendiés et des policiers blessés lors de ces incidents.
Ces étudiants risquent jusqu’à trois ans de prison.
Des centaines d’étudiants s’étaient mobilisés pour assister à ce procès tenu sous haute surveillance sécuritaire.
Après plus de trois heures de délibérations, le tribunal a décidé de renvoyer l’affaire devant le Conseil constitutionnel, refusant toutefois d’accorder la liberté provisoire aux prévenus.

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