« L’Assemblée
en juin 2012, a adopté l’inscription du Senat dans la Constitution du Burkina.
Donc, je suis là pour appliquer la Constitution du Burkina. Donc, le Senat va
être mis en place. Et c’est tout ce que je peux vous dire. Qu’il y ait des
manifestations, qu’il y ait des avis contraires, ce n’est pas seulement au
Burkina qu’on voit ça, par rapport aux dispositions légales et fonctionnelles. Jamais
à Paris ou en Amérique une marche n’a changé une loi, n’a changé la
Constitution. Ça n’existe pas. » B. Compaoré (Le
Patriote 31
juillet 2013).
SI
ÇA EXISTE ! LA PREUVE…
A propos du Sénat : Blaise
calme le jeu
L’Observateur Paalga 13 aout
2013
Au moment où
nous mettions sous presse la présente édition, nous avons reçu de la direction
de la communication de la présidence du Faso ce communiqué relatif à la mise en
place du Sénat.
Au regard des
controverses et préoccupations qui traversent les différentes composantes de la
société burkinabè, et relatives à la création du Sénat, le Président du Faso,
soucieux de garantir l’unité nationale, de préserver les acquis démocratiques,
et fidèle à la longue tradition de dialogue et de paix qui ont toujours
caractérisé le peuple burkinabè, a donné des instructions au Premier ministre
et au ministre d’Etat, ministre chargé des Relations avec les institutions et
des Réformes politiques, de convoquer dans les meilleurs délais le comité de
suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des Réformes politiques consensuelles
à l’effet de lui soumettre, au plus tard le 31 août 2013, un rapport d’étape
circonstancié sur le processus d’opérationnalisation du Sénat avec des
recommandations et propositions appropriées dans un esprit de consolidation des
institutions républicaines.
Le
raffermissement continu de la cohésion sociale ainsi que la mobilisation de
l’ensemble des citoyens autour des enjeux de stabilité et de construction du
développement constituent un impératif pour l’édification d’un Burkina Faso de
progrès et de démocratie.
Ouagadougou, le 12 août 2013
Le Directeur de
la Communication de la Présidence du FasoOuagadougou, le 12 août 2013
Note de la Rédaction
Les élections
pour le choix des 39 sénateurs régionaux se sont tenues, rappelons-le, le 28
juillet 2013 et plus rien ne semblait interrompre la marche vers l’érection de
la IIe chambre du Parlement burkinabè, malgré les récriminations, nombreuses,
de la classe politique et de la société civile. Interrogé sur la question en
marge de sa dernière visite à Abidjan, le président Blaise Compaoré avait
d’ailleurs laissé entendre que « même à Paris, une marche n’a jamais changé une
loi ». La cause semblait donc définitivement entendue.
Et puis, voilà que tombe ce communiqué de presse. S’il est encore tôt pour conclure que le projet sénatorial sera mort-né, on peut à tout le moins et raisonnablement penser qu’il sera mis en veilleuse pour ne pas aggraver la fracture sociopolitique. S’il en est ainsi, on ne peut que s’en féliciter et saluer le courage et la hauteur de vue du chef de l’Etat qui met ainsi balle à terre et calme le jeu, sous réserve d’évolutions ultérieures.
Et puis, voilà que tombe ce communiqué de presse. S’il est encore tôt pour conclure que le projet sénatorial sera mort-né, on peut à tout le moins et raisonnablement penser qu’il sera mis en veilleuse pour ne pas aggraver la fracture sociopolitique. S’il en est ainsi, on ne peut que s’en féliciter et saluer le courage et la hauteur de vue du chef de l’Etat qui met ainsi balle à terre et calme le jeu, sous réserve d’évolutions ultérieures.
Renvoi du procès
de 50 étudiants inculpés de vandalisme
AFP 13 aout
2013
OUAGADOUGOU (Région du Centre) - La justice du Burkina Faso a renvoyé à une date « ultérieure » le procès de 50 étudiants jugés mardi pour actes de vandalisme commis fin juillet à Ouagadougou lors d’une manifestation, a constaté un journaliste de l’AFP.
Ces étudiants sont poursuivis devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou pour des « actes de vandalisme », de « destruction de véhicules ».
Ils sont
également accusés de "coups et blessures volontaires sur des agents de la
force publique" commis lors d’une protestation contre la fermeture des
cités et restaurants universitaires pendant les vacances.
Plusieurs
véhicules, la plupart appartenant à l’Etat avaient été incendiés et des
policiers blessés lors de ces incidents.
Ces étudiants
risquent jusqu’à trois ans de prison.
Des centaines
d’étudiants s’étaient mobilisés pour assister à ce procès tenu sous haute
surveillance sécuritaire.
Après plus de
trois heures de délibérations, le tribunal a décidé de renvoyer l’affaire
devant le Conseil constitutionnel, refusant toutefois d’accorder la liberté
provisoire aux prévenus.
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