Au tout début de sa longue persécution,
l'ancien président Jerry J. Rawlings
avait rendu visite à J.K. Koné alors en prison.
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ACCRA, 30 août 2013 (AFP)
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Un
tribunal ghanéen a rejeté vendredi la demande d'extradition de la Côte d'Ivoire
concernant Justin Katinan Koné, le porte-parole de l'ex-président ivoirien
Laurent Gbagbo, considérant que les charges retenues contre lui étaient « politiques ».
« Je vais procéder au rejet de la demande d'extradition », a déclaré le juge Aboagye Tanor, mettant fin à une année de bataille juridique. Les charges retenues contre M. Katinan Koné « ne peuvent pas être dénuées de motivations politiques », a-t-il précisé. Arrêté au Ghana en août 2012, M. Katinan Koné est recherché par la Côte d'Ivoire pour crimes économiques durant la sanglante crise post-électorale, qui a fait environ 3.000 morts, déclenchée par le refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, après sa défaite à la présidentielle de novembre 2010. L'ancien ministre ivoirien du Budget, acteur-clé de l'ère Gbagbo est sous le coup de 20 chefs d'accusation de complot et de vol. Selon les organisations de défense des droits de l'homme, le régime du président Ouattara a poursuivi des centaines de partisans de M. Gbagbo mais très peu de ses propres partisans pour les crimes commis pendant la crise post-électorale. M. Gbagbo, qui a été arrêté en avril 2011 à Abidjan, est détenu depuis fin 2011 à La Haye où il doit être jugé par la Cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité.
Le Communiqué de Lazare Koffi
Koffi
La nouvelle est
bonne. Poursuivi depuis un an par le gouvernement ivoirien devant les
juridictions ghanéennes aux fins d’être extradé, Justin Katinan Koné est libre
désormais de tout mouvement et peut vivre en toute quiétude dans le pays frère
du Ghana. Le juge de Osu court, Aboagye Tandoh, en ce jour mémorable du 30 août
2013, a vidé son délibéré en disculpant souverainement et en toute liberté le
porte-parole du président Laurent Gbagbo de tous les faits qui lui étaient
imputés. Aussi a-t-il fait savoir que :
- Justin Katinan
Koné n’a rien volé à l’Etat ivoirien. L’Etat de Côte d’Ivoire n’a apporté
aucune preuve au soutien de ses allégations ;
- La Côte
d’Ivoire n’a pas ratifié la convention de la Cedeao, celle-ci n’a été ratifiée
que par cinq Etats ;
- C’est un
procès à caractère politique ; le ministre Justin Katinan Koné est poursuivi
parce que proche du président Laurent Gbagbo ;
- La
constitution du Ghana n’autorise pas l’extradition pour des causes politiques.
Par conséquent
le juge a décidé de ne pas extrader le porte-parole du président Laurent Gbagbo.
Mieux, il l’a acquitté.
Nous sommes
fiers et heureux de cette décision qui fait honneur à la justice et à toutes
les institutions républicaines du Ghana, ce pays frère qui, la veille déjà, a
montré la voie de la démocratie et de la souveraineté à toute l’Afrique. Ce
verdict préfigure celui attendu du procès du président Laurent Gbagbo à La
Haye.
C’est le lieu,
ici, de remercier les autorités et le peuple frère du Ghana qui ont accueilli
suivant la fraternité africaine tous leurs frères ivoiriens qui ont trouvé
refuge sur leur territoire et leur ont garanti la sécurité.
Au nom du
ministre Justin Katinan Koné et de tous les exilés, Nous saluons les Ivoiriens
aussi bien au pays que de la diaspora, les Africains ainsi que tous les
démocrates du monde entier pour leur formidable mobilisation pour le président
Laurent Gbagbo et la cause ivoirienne.
Pour le
Porte-parolat, Le Directeur de cabinet, Lazare Koffi Koffi
Source : Connectionivoirienne.net 30 août 2013
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