Je voudrais, avant de commencer ce discours, d’abord
vous saluer et vous remercier chaleureusement.
Je voudrais vous saluer et vous remercier au nom de
tous les camarades détenus, exilés et
nous autres qui venons de bénéficier
d’une décision de mise en liberté.
Affi (lunettes) accueilli par ses camarades |
Je voudrais vous remercier pour votre mobilisation.
Je voudrais vous remercier parce que si nous sommes
présents devant vous ce jour, ne vous y trompez pas, il n’y a pas deux
explications, il n’y a pas trois explications, il n’y en a qu’une seule. Et la
seule explication, c’est votre mobilisation, c’est votre détermination. C’est
votre mobilisation, c’est votre détermination, c’est votre résistance, c’est
votre refus de la situation injuste qui est faite à la Côte d’Ivoire qui
explique que nous soyons devant vous aujourd’hui. Qui explique que, hier, Aké
N’gbo et ses camarades aient été libérés. Qui explique qu’avant-hier Diabate
Beh et d’autres camarades ont pu bénéficier d’une mise en liberté. Et c’est
cette mobilisation qui expliquera demain la normalisation en Côte d’Ivoire, la
libération de tous nos camarades qui sont encore détenus, le retour d’exil de
tous les camarades qui sont obligés de fuir leur propre pays et le retour parmi
nous du Président Laurent Gbagbo.
C’est pourquoi, je voudrais remercier très sincèrement
du plus profond de mon cœur le camarade Miaka Ouretto, président par intérim du
FPI, et avec lui, remercier tous ceux qui composent la direction intérimaire du
FPI à l’heure actuelle. Remercier la camarade Marie Odette Lorougnon… Remercier
le camarade Koua Justin… Parce que je ne sais pas si la rencontre d’aujourd’hui
est un tournant dans l’histoire de la Côte d’Ivoire… Je ne sais pas… Peut-être
pour dire… Mais ce qui est sûr, cette date-là sera une date historique. Parce
que le projet initial ce n’est pas que nous nous retrouvions ici. Le projet
originel, ce n’est pas que le FPI existe en tant que parti politique.
L’ambition nourrie par ceux qui sont arrivés au pouvoir dans les conditions que
nous connaissons, ce n’est pas d’instaurer la démocratie, ce n’est pas de
laisser exister un parti aussi puissant que le FPI.
Or chers camarades, vous avez déjoué tous les
pronostics, vous avez prouvé que le FPI était increvable. Vous avez prouvé que
le FPI était un esprit. Vous avez prouvé que le peuple de Côte d’Ivoire n’a pas
envie de faire marche arrière, et que son parcours est résolu vers la
démocratie, vers le progrès, vers les libertés. Et c’est parce que nos
adversaires se sont rendus compte de cette réalité – parce que nous avons
imposé cette réalité – que nous sommes ici aujourd’hui face à vous.
Or, aujourd’hui est un jour de réjouissance, un jour,
je dirais, pour célébrer cette étape de notre lutte. C’est pourquoi il serait
peut-être trop hasardeux d’aller plus loin.
Mais sachez que nous n’avons pas trois programmes,
nous n’avons pas deux programmes, nous avons un seul programme. Et ce
programme, c’est le programme du peuple de Côte d’Ivoire. Et ce programme ce
sont les aspirations profondes du peuple de Côte d’Ivoire. Et ce programme
c’est résoudre tous les problèmes qui peuvent faire en sorte que ce pays ne
soit pas un pays moderne, un pays prospère …Voilà votre programme !
Nous sommes là donc pour redresser comme le dit le
doyen, le vieux Ménékré, « politique tordue , nous sommes là pour
redresser ».
Or aujourd’hui qu’il s’agisse de la politique, qu’il
s’agisse de l’économie, qu’il s’agisse des droits de l’homme, qu’il s’agisse
des libertés, la politique ivoirienne est tordue. C’est pourquoi notre mission
est encore plus importante. Restons donc mobilisés !
Ce programme de redressement national nous ne
l’engageons pas contre un individu, nous ne l’engageons pas contre une ethnie,
nous ne l’engageons pas contre une région, nous l’engageons au nom du peuple de
Côte d’Ivoire dans sa diversité. Ce programme, nous l’engageons non dans la
violence, mais dans la paix, dans la démocratie, dans la politique. C’est
pourquoi nous résistons.
Ceux qui ont la responsabilité de ce pays à l’heure
actuelle, doivent savoir que le FPI est présent et entend prendre sa part dans
la restauration de la Côte d’Ivoire.
Nous ne voulons pas de palabre avec qui que ce soit.
Nous ne sommes pas des revanchards. Les
souffrances que nous endurons, nous les endurons au nom de la Côte d’Ivoire et
nous les portons fièrement comme des décorations. Parce qu’en définitive
personne ne nous a obligés à venir au secours de la Côte d’ivoire, et ce
travail dans lequel nous nous sommes engagés, nous ne le faisons pas pour des
intérêts matériels ou financiers.
Nous voulons construire notre pays. Parce que ce ne
sont pas les étrangers des autres pays qui viendront construire la Côte
d’Ivoire. C’est pourquoi nous nous sommes engagés dans la lutte. Et nous sommes
prêts à prendre tous les risques pour que la Côte d’Ivoire avance.
Merci donc chers camarades. Lorsque le président par
intérim nous aura invités à un forum plus politique et plus élargi, nous aurons
à discuter largement et à nous entendre sur les axes de cette nouvelle phase de
la lutte.
Le pouvoir en place doit savoir que le FPI, parti
d’opposition, est un partenaire dans la reconstruction de la Côte d’Ivoire. Il faut qu’ils nous comprennent comme tels et qu’ils ne cherchent pas à
détruire l’opposition. Parce que ce ne sera pas possible – la situation
actuelle le prouve – et ce ne serait pas dans l’intérêt du pays.
Nous sommes donc ouverts et nous demandons le
dialogue. Le dialogue politique franc et sincère parce que la Côte d’Ivoire
souffre, les Ivoiriens souffrent. Ils aspirent à la paix, ils aspirent à la
tranquillité, ils aspirent à la démocratie. C’est dans le dialogue, que nous
devons travailler à résoudre tous les problèmes afin que la Côte d’Ivoire
avance.
Merci beaucoup d’être venus.Merci de votre mobilisation (…).
La lutte continue !
Je vous remercie.
en maraude dans le web
Sous
cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenance diverses et qui
ne seront pas nécessairement à l’unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu
qu’ils soient en rapport avec l’actualité ou l’histoire de la Côte d’Ivoire et
des Ivoiriens, et aussi que par leur contenu informatif ils soient de nature à
faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la
« crise ivoirienne ».
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