dimanche 11 août 2013

PENDANT QUE LES BLANCS TRAVAILLENT…

M. Ben Soumahoro
En l’an de grâce 1990, Alassane Dramane Ouattara déclare, au cours d’une conférence de presse dans les locaux de la BCEAO à Abidjan-Plateau, que s’il avait un parti unique en Côte d’Ivoire il ferait des miracles. Le multipartisme venait d’être réintroduit dans le système de gouvernement de la République (Avril 1990), après des revendications et des manifestations consécutives aux décisions d’application des mesures économiques et sociales impopulaires imposées par les institutions financières internationales au gouvernement de Félix Houphouët-Boigny et après « l’échec » des plans successifs de Moïse Koumoué Koffi et Arsène Assouan Usher . Alassane Dramane Ouattara réclamait le retour au parti unique, quelques mois à peine après son historique abrogation par Félix Houphouët-Boigny lui-même et par le PDCI-RDA. Alassane Dramane Ouattara qui n’était pas encore Premier Ministre mais seulement président d’un obscur organisme inventé par lui-même pour soit disant redresser l’économie nationale malade, a tourné en ridicule les plans de Moïse Koumoué Koffi et Arsène Assouan Usher  pour mieux atteindre son objectif : celui de devenir chef du gouvernement de la République. Malgré le puissant appui occulte dont il bénéficiait auprès de Félix Houphouët Boigny, Alassane Dramane Ouattara a tenu à garder son poste de gouverneur de la BCEAO à Dakar, parce qu’il n’était pas totalement assuré du succès de son entreprise. Il faut simplement retenir que l’homme voulait un parti unique pour la simple et bonne raison que l’opposition qui avait réussi à déstabiliser le grand Félix Houphouët-Boigny, lui faisait déjà peur. Tout son comportement et sa méthode de gouvernement ont démontré par la suite qu’Alassane Dramane Ouattara n’était pas et n’avait aucune chance de devenir un démocrate : arrestation de Laurent Gbagbo en 1992, introduction de la carte de séjour pour les étrangers, imposition du certificat de nationalité pour l’obtention de la carte Nationale d’identité, collecte des taxes et impôts par des agents encadrés par les forces de l’ordre, pressions extraordinaires sur les opérateurs économiques Libanais pour des paiements d’impôts anticipés, menaces permanentes sur les enseignants dont les salaires avaient été réduits de moitié, dissolution de la Fesci sous Soro Guillaume, mise sous le boisseau des partis d’opposition par une loi anticasseurs, confiscation et musèlement de la presse et de l’audiovisuel par une loi liberticide, arrestations extrajudiciaires courantes, délits d’initiés, vol et détournement du budget à grande échelle, etc.…Tout cela se passait entre 1989 et 1993. Déjà !
En ce qui concerne la gouvernance actuelle de Alassane Dramane Ouattara, il est temps de mettre les barres aux « t » et les points sur les « i » devant l’inflation galopante des fautes, crimes et mensonges d’un homme qui a introduit la violence, la fraude électorale, la haine de l’autre, le vol institutionnel, le mépris de la vie humaine, une croyance narcissique hypertrophique  en sa seule et unique personne,  qui le rend dangereux. Si vous ne connaissez pas Ouattara, lisez la petite histoire qui va suivre et vous aurez tout compris : « Un homme se mire dans une glace. Mon Dieu ! S’écrit-il. S’il existe un homme plus beau que moi, je voudrais qu’on me le présente ». Pour Ouattara, tous les Ivoiriens sans exception sont nuls. A partir de quoi, il s’est octroyé le droit de nommer n’importe qui n’importe où pour faire n’importe quoi. Tout cela n’a aucune importance pour lui puisque tout le monde est nul. Et il croît tout seul pourvoir faire au vice l’hommage de la vertu. Imaginez une salle de classe où le professeur pose à ses élèves une question piège : « Savez-vous la différence entre Dieu et Alassane Ouattara ? » Réponse, non. Solution : « Dieu lui, ne se prend pas pour Alassane Dramane Ouattara. » Laissons là ces aspects du caractère de ce personnage singulier, pour la simple et bonne raison que les médecins conseillent de ne pas interpréter une posture qui entre dans la pathologie psychiatrique. Cet homme-là a introduit aussi dans notre pays une pratique qui elle, fera durablement beaucoup de mal à notre démocratie naissante et à la paix. « Si je perds les élections, c’est qu’on aura organisé des fraudes massives ». Cela s’appelle une prédiction créatrice. Aujourd’hui, Alassane Dramane Ouattara a profité du fait avéré que l’opposition tout entière ressemble désormais à un théâtre d’ombres pour asséner ses vérités et tirer à son seul profit les bénéfices de ses théories fumeuses et dangereuses. Il ne faut pas s’y tromper. Pour moi le PDCI-RDA fait aussi partie de l’opposition. Mais il semble être le seul à ne pas le savoir.  Tous les observateurs sérieux ont fini par se rendre compte qu’Alassane Dramane Ouattara n’avait aucun plan pour gouverner la Côte d’Ivoire. Quand il arrive dans ce pays en 1989, il trouve en place un Félix Houphouët-Boigny déjà diminué, un gouvernement affaibli par la crise systémique mondiale mais il s’aperçoit aussi que pour ne pas être débordé, le Président Félix Houphouët-Boigny a institué une organisation du gouvernement qui avait donné tous les pouvoirs à quatre personnalités dont les activités tournaient autour de la DCGTX.
Antoine Césaréo régnait alors en Grand Maitre de l’ordre de ce « gouvernement de l’ombre », auquel Félix Houphouët-Boigny avait donné tous les pouvoirs d’une primature véritable.  Il ne manquait plus qu’un décret pour donner une réalité politique à cet organe technique informel. Pour sauver les apparences du régime Présidentialiste, le Président Félix Houphouët-Boigny n’a jamais signé ce décret. Cette « équipe de surdoués » comptait donc : Antoine Césaréo DCGTX, Alain Belkiri Secrétaire Général du gouvernement, Guy Nairay Directeur du cabinet du Président de la République  et Norbert Kouakou DG de la CAISTAB. Un point, un trait. Le vrai gouvernement de la République  réduit à la portion congrue, ressemblait à un ectoplasme et aucun Ministre  n’osait porter la contradiction à Antoine Césaréo, qui avait fini par devenir le vrai patron du pays. Il était trop exemplaire et trop puissant pour durer. Son règne prendra fin très vite, dès que Dominique Nouvian Folloroux aura pris pieds au palais Présidentiel auprès de Félix Houphouët-Boigny. Mais ceci est une autre histoire... Quand Alassane Dramane usurpe le pouvoir en avril 2011 dans les conditions qui n’ont échappé à personne, il n’a en tête qu’une seule formule de gouvernement : le modèle Antoine Césaréo. Alassane Dramane Ouattara ne nourrit alors qu’un seul projet ; faire revenir Antoine Césaréo pour reproduire le même schéma houphouétien de l’époque glorieuse. Mais il y a un os. Dominique Folloroux qui voyait en Césaréo un obstacle à ses projets politiques, était à la base de la rupture du contrat personnel non écrit qui liait Félix Houphouët-Boigny à l’ingénieur-général Français. Cet homme exceptionnel qui avait fini par aimer profondément Félix Houphouët-Boigny, quitte la Côte d’Ivoire les larmes aux yeux mais il avait au moins compris d’où venait le coup de boutoir de son « expulsion ». Comme Alassane Dramane Ouattara n’avait aucun autre plan pour exercer le pouvoir dans un pays qu’il ne connait pas, la réhabilitation d’Antoine Césaréo est devenue incontournable à ses yeux. Et il a dû l’imposer à son entourage et même à son épouse. A moins que ce ne soit l’inverse. Mais c’est bonnet blanc – blanc bonnet. Ou alors Amadou Gon Coulibaly et Serrey Eiffel anciens adjoints de Césaréo à la DCGTX ont pu être les fers de lance du retour de leur ancien Mentor. Toujours est-il que l’équipe se reconstitue. Pas forcément avec les mêmes. Alain Belkiri n’a pas accepté l’offre, Guy Nairay et Norbert Kouakou sont morts mais Nicolas Sarkozy de Nagy Bosca qui a installé de force Alassane Dramane Ouattara au pouvoir, trouve des solutions rapides : ainsi le « Shadow Cabinet » de Ouattara se compose comme suit :
- Antoine Césaréo : Ministre des Travaux Publics, Ministre des affaires étrangères et du commerce international de la Côte d’Ivoire.
- Phillipe Serey Eiffel : Ministre des finances de la Côte d’Ivoire.
- Général Claude Réglat : Ministre de la défense de la Côte d’Ivoire.
- Général Marc Paitier : Ministre de l’intérieur de la Côte d’Ivoire.
- Christian Delmotte : Ministre de la santé de la Côte d’Ivoire.
- Anne Meaux : Ministre de la communication de la Côte d’Ivoire.
- Cédric Lombardo : Ministre de l’environnement de la Côte d’Ivoire, que Dominique Folloroux a ramassé au palais pour récompenser sa mère Liliana Lombardo d’avoir trahi Simone Gbagbo son amie inséparable.
- Jean Louis Blanc : Ministre chargé du parc automobile du palais présidentiel.
- Fréderic Bedin : Ministre chargé des grands événements de la Côte d’Ivoire.
- Olivier Payet : Ministre des cuisines du palais présidentiel, ancien chef cuisinier de l’hôtel Tiama et beau-cousin de Dominique Folloroux.
- Dominique Nouvian Folloroux Ouattara : super-ministre et chef auto-proclamée du gouvernement de l’ombre.
Apres quoi vous aurez compris pourquoi Alassane Dramane Ouattara se fout totalement d’avoir un gouvernement compétent, efficace et national. Quelques « bougnoules » lui suffisent pour faire illusion sur le plan international alors que le vrai pouvoir est ailleurs. Une Mercedes Benz, une 4X4, une Résidence de fonction, une secrétaire parfois très particulière, quelques maitresses, des conférences à l’Etranger sans compte-rendu, les gros plans de la RTI pour frimer au quartier, quelques costumes de chez Francesco Smalto suffisent au bonheur de ces nègres fascinés par les apparences. La Côte d’Ivoire ? On s’en fout ! Les raisons profondes des choix qui peuvent surprendre et même choquer viennent de ces dispositions que l’on vous cache. J’ai décidé de vous faire découvrir quelques-uns de ces Ministres-tocards, en essayant de ne pas trop blesser leur vanité. Evidemment la liste n’est pas exhaustive et le choix a été tiré à la courte paille : 

ADAMA TOUNGARA
De tous ces Ministres  corrompus et incompétents, le pire n’est pas Adama Toungara qui est placé aujourd’hui sous les feux de la rampe pour avoir perdu le tiers de son ministère et la totalité de son honneur. Parce qu’en fait, comment supporter la présence de ses collègues qui le regarderont désormais avec des yeux de merlans frits tous les mercredis matins, sans écoper d’une poussée d’hypertension artérielle ? Pourtant Adama Toungara est le seul à qui une telle mésaventure n’aurait jamais dû arriver aujourd’hui. Directeur général de PETROCI dans les années 1970 et éminence grise du même ministère des Mines, il avait réussi à se faire « virer » par Félix Houphouët-Boigny qui pourtant lui portait une réelle affection. L’homme a été brutalement remplacé alors par Daouda Thiam, ministre  des Mines du général Robert Guéi après le coup d’Etat de 1999 et actuel conseiller spécial d’Alassane Dramane Ouattara pour les mines. Chaque Ivoirien sait maintenant que c’est Adama Toungara qui a conduit à la découverte du pétrole au large de Grand-Bassam, ce qui a emmené Félix Houphouët-Boigny à boire le premier verre de champagne de sa vie. L’histoire ne dit pas si le champagne était du « Trouillard ». Personne ne peut m’expliquer comment Adama Toungara peut encore avoir commis les mêmes fautes au même endroit. Les détracteurs de l’ingénieur du pétrole diplômé de l’université de Californie disent de lui qu’il est atteint d’une propension congénitale et maladive au gaspillage, à la luxure et à la concussion.  Ses amis eux, sont profondément choqués et déçus. 

ALAIN LOBOGNON
Un homme sorti de nulle part et qui aspirait déjà en 1995, à devenir le président des Jeunes républicains (RJR) alors que pour la fonction il avait été frappé par la date de péremption, parce qu’il avait au moins 40 ans. Aucun jeune de l’époque n’avait envie de se voir représenté par cet extraterrestre qui semblait avoir été lobotomisé à la suite de troubles invisibles à l’œil nu. Alain Lobognon le bien nommé sortait sans doute du laboratoire du Docteur Frankenstein (version Boris Karloff) et son allure faisait peur aux jeunes républicains qui étaient habitués à d’autres standards de représentations physiques. Pour ne pas vous torturer davantage, il faut dire tout simplement que « la tête » du candidat Lobognon ne leur convenait pas. Et Alain Lobognon qui venait de Port-Bouët comme « Godzilla » venait de la mer, fut brutalement jeté par l’électorat jeune du parti dans un fracas épouvantable. Alain Lobognon que personne ne voulait connaître ni avant ni après l’élection, est arrivé quatrième et dernier après Touré Vazoumana troisième, Amadou Coulibaly deuxième et Odjé Tiakoré qui a eu la faveur des votants au congrès de Daloa en 1996. Dès lors, la trappe s’est ouverte sous les pieds d’Alain Lobognon qui n’est plus entré dans aucun calcul du RDR. Alors que l’on croyait que la nuit s’était étendue sur ses projets,  la créature du Docteur Frankenstein refait surface au milieu de la rébellion de 2002 où il fait merveille parce qu’il a le physique de l’emploi. Il s’accroche désespérément à Soro Guillaume et sa fidélité au « maître des ténèbres » de Bouaké lui vaudra d’être nommé ministre dans un cafouillage indescriptible peu après Linas-Marcoussis. Par la suite tout le monde aura compris qu’il a été maintenu au gouvernement au double motif qu’il appartenait au clan des « Soro Boys » et qu’il était Krou, argument en béton pour servir de faire-valoir à la secte tribale nordiste du RDR. Vous avez sans doute remarqué que personne n’a parlé de diplôme, de qualification ou même de compétence. Ce n’est pas nécessaire parce que le monde de Ouattara a donné un autre sens et un autre contenu au mot « technocrate ». Il suffit d’arriver dernier à une élection, avoir du sang sur les mains, n’avoir rien dans la tête pour être coopté par ceux qui vous ressemblent, « And So On ». Ce ne sont pas les exemples qui manquent, même au sommet du RDR et du gouvernement lui-même.
Alassane Dramane Ouattara ne sait pas que la Côte d’Ivoire existait avant lui et qu’elle continuera bientôt de vivre après lui et sans lui. Que ses amis lui demandent de faire un peu attention, parce que les Ivoiriens ne sont pas des « bougnoules ». Ils ne disent rien pour l’instant. Mais pour combien de temps encore ?

BRUNO NABAGNÉ KONÉ
Les preuves de l’incompétence de Koné Bruno s’étalent sur tous les murs de Côte d’Ivoire Telecom et Orange, au point que les Français ont été obligés de le ramener discrètement en France en attendant des jours meilleurs pour son mentor Alassane Dramane Ouattara. Je pensais que la promotion-canapé était exclusivement réservée aux femmes. C’était mal connaître les pratiques du clan Ouattara. Il existe là-bas ce qu’on appelle « la collaboration horizontale », délit répandu à tel point qu’il n’est pas rare de constater qu’un ministre légalement marié se croit en droit de faire montre de sa virilité procréatrice à l’endroit d’une conseillère spéciale du Chef de l’État, au demeurant nièce directe du même chef de l’État. Ce n’est pas grave puisque Monsieur le ministre  Bruno Koné, Mademoiselle la conseillère spéciale Touré Masséré et la croisière de Magellan s’amusent. Des bébés peuvent naître dans cette administration joyeuse pendant que « les blancs travaillent ». 

KANDIA KAMISSOKO CAMARA
La preuve évidente du mépris d’Alassane Dramane Ouattara pour l’État, la République et le peuple ivoiriens se matérialise dans la nomination de Kandia Kamissoko Camara en qualité de Ministre de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique. Rien au monde ne peut objectivement justifier un tel choix, sinon la triple volonté d’Alassane Dramane Ouattara de punir les Ivoiriens pour l’avoir rejeté dès le départ de son aventure ubuesque de conquête du pouvoir d’État en Côte d’Ivoire, de ne l’avoir pas aimé, et de l’avoir renvoyé à ses origines qu’il avait honteusement reniées. Kandia Camara, elle, est Ivoirienne, mariée à un Guinéen descendant d’une grande famille ayant servi loyalement la République  de Côte d’Ivoire. Kandia Camara est même inscrite en bonne place au palmarès national du sport. Au plan politique son seul fait de guerre a consisté à créer une petite ONG sans militant et sans membre du nom de CORACEF à l’intérieur du PDCI-RDA dans les années 90. CORACEF était un organe fantôme inopérant dans la mesure où le PDCI ne reconnaît jamais les courants. Sentant assez rapidement que le PDCI allait le jeter, elle s’est précipitée fort opportunément dans les bras du RDR qui venait de naître en 1994. Voici pour la « brillante carrière politique » de la non moins brillante handballeuse. En dehors de cela, elle s’était plutôt illustrée par des actes passablement impudiques au bahut de Bouaké sur ces congénères internes qui l’avaient surnommée « Wara ». Kandia Camara, qui possède un culot incommensurable que j’ose qualifier de professionnel  avec votre permission, a prétendu qu’elle avait fait des études pour enseigner l’anglais alors qu’elle n’a jamais parlé un traître mot de la langue de Kate Middleton. Elle s’est solidement accrochée à la famille Ouattara pour se frayer un chemin dans la secte tribale du RDR dont elle est devenue assez rapidement un membre influent. Son manque total de « classe » et son agressivité sur les plateaux de télévisions ont fait la joie du mentor du RDR qui s’est cru obligé de récompenser Kandia Camara en nommant de ce fait la femme la plus mal éduquée de la République  au Ministère du même nom. L’affaire est tellement grave qu’elle a laissé les enseignants d’abord, la communauté internationale ensuite sans voix. Les Ivoiriens qui la connaissent bien se sont écriés : « Mon Dieu qu’est ce qui nous arrive ! ». Pour insulter l’intelligence des Ivoiriens, Ouattara n’aurait pas pu trouver pire. Seul point positif de la nomination de Kandia Camara au gouvernement de la République, le développement exponentiel du commerce des mèches à tissages brésiliennes et nigérianes et des produits cosmétiques éclaircissants du Ghana. Le pouvoir d’achat de « Wara » a changé ! Ma sœur, ministre là c’est doux deh !

HAMED BAKAYOKO
Très peu de choses pour camper le personnage. Il n’était rien avant, il n’est rien après, sauf qu’on signale assez régulièrement à l’attention des Ivoiriens qu’il a fait de sommaires et fugaces études de Médecine en Haute Volta, qu’il est un danseur émérite de « Ndombolo » et de « Bachégué », qu’il est un loubard professionnel, et un tenancier de bars en Côte d’Ivoire et en France, rue de la Croix-Nivert à Paris, savamment introduit par ce fait dans les milieux de la pègre ; en somme notre petit Al Capone quoi ! Je vous ordonne donc d’être fiers de notre grand ministre  de l’Intérieur. Mais il y a quand même une tache au milieu de ce beau tableau. Hamed Anliou Bakayoko est quand même celui qui a conduit « le commando » qui a mis fin à la vie de l’Etudiant Thierry Zébié. Pourquoi cette accusation qui lui met du sang sur les mains revient-elle de manière si récurrente sans qu’il ne se trouve personne pour la démentir ou pour l’expliquer !? C’est tout cela qui fait d’Hamed Bakayoko « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ». Voilà comment ça se passe maintenant qu’il est le premier flic et le premier loubard de la République.
Pour le ministre de l’Intérieur et de la sécurité d’Alassane Dramane Ouattara :
- Quand un homme parle seul, c’est qu’il est habité par une grande angoisse. Il faut qu’il en trouve les raisons. N’oubliez pas qu’il y a des caméras de surveillance partout, y compris dans votre salle de bain, quand vous en possédez une.
- Quand deux personnes se parlent cela s’appelle un échange. Ça peut poser problème, on se sait jamais, c’est inquiétant. 
- Si trois personnes se rencontrent pour bavarder, normalement cela s’appelle une conversation. Mais cela peut être convivial ou dangereux. La prudence est recommandée aux services.
- Quand quatre personnes se rencontrent pour ce concerter, c’est forcément un complot. Le CCDO est aussitôt alerté. Mais la conspiration est forcément gbagboïste.
- Cinq personnes réunies dans une unité de lieu et de temps, Mon Dieu ! c’est un coup d’État de préférence ourdi par les pro-Gbagbo.
- Quand les intrigants sont au nombre de six et plus c’est automatiquement une révolution des « anciens mercenaires libériens » pro-Gbagbo. Toutes affaires cessantes il faut supplier « Licorne et ONUCI » d’intervenir.
A cela il faut ajouter l’adoubement de ses « frères de lumière », les Francs-maçons, la promotion des homosexuels, la protection de la fratrie Ouattara, le contrôle et la gestion par le Super-Ministre  des enlèvements quotidiens d’opposants pro-Gbagbo, des exécutions extrajudiciaires, des disparitions de paisibles citoyens, et des coups tordus ordonnés par Alassane Dramane Ouattara lui-même. Ainsi va la sécurité « façon HamBak-Magellan » dans notre beau pays. 

GAOUSSOU TOURÉ MULTIPRODUITS
Il est assez surprenant qu’un banquier, même autoproclamé et funambule de la finance comme Alassane Dramane Ouattara, ne se soit pas aperçu avant de le nommer au gouvernement, qu’un de ses ministres, en l’occurrence Gaoussou Touré, a été failli deux fois et renvoyé de la SGBCI où il avait participé à des malversations importantes qui auraient dû le conduire à la MACA pour au moins 20 ans. Ces faillites frauduleuses étaient liées à la mauvaise gestion de ses affaires personnelles, qui l’ont emmenée à spolier les pauvres paysans du Nafana de plusieurs Milliards de F.CFA dûs au titre de plusieurs récoltes impayées d’anacardes (Noix de Cajou). De plus, le désormais ministre des transports a détourné tous les fonds de la COOPEC d’Odienné montée avec l’argent des cadres, sans jamais rendre de comptes aux actionnaires. Comment un banquier central, devenu président de la République d’après lui, peut-il ignorer ces faits punis par la loi et qui classent son futur ministre  au rang des pires malfrats du pays ? Sous le régime de Laurent Gbagbo, le truand Gaoussou Touré multiproduits, qui aspirait à devenir président du Conseil général du Denguélé, a vu sa candidature annulée par une décision de justice. Les Odiennéka ont ainsi été sauvés de ses projets funestes. Comment Alassane Dramane Ouattara a pu ne pas s’apercevoir qu’il avait affaire à un escroc patenté ? Bien sûr qu’il savait ! Mais Alassane Dramane Ouattara se fiche totalement des lois Ivoiriennes établies avant lui et il avait de surcroît une dette à payer à son  grand et généreux protecteur Lamine Diabaté, qui est en fait l’oncle de « Massogbai », l’épouse de Gaoussou Touré. D’autre part, contre toute attente, la répartition nouvelle des attributions au gouvernement a transféré à Monsieur Gaoussou Touré des décisions qui revenaient de droit au ministère des infrastructures économiques. Les magouilles ne se sont pas fait attendre : attribution du deuxième terminal à conteneurs du Port autonome d’Abidjan, réaction bien comprise de Jean Louis Billon, cour de Justice de l’Uemoa, Martin Bouygues, Vincent Bolloré et consorts, charivari au gouvernement, corruption galopante au bord de la lagune Ébrié, silence pesant d’Alassane Dramane Ouattara, qui savait pertinemment, qu’on en arriverait là avec son ministre Gaoussou Touré. Alassane Dramane Ouattara doit apprendre à respecter les Ivoiriens.   

RAYMONDE GOUDOU COFFIE
Madame Raymonde Goudou Coffie, dont personne n’a jamais remarqué le militantisme au RDR, s’est brusquement retrouvée « scotchée » dans une suite-junior de la République du Golf, où elle s’est distinguée par son agitation particulière et ses propos agressifs à l’encontre des proches de Laurent Gbagbo et du président en exercice qu’il était au moment de son arrestation en 2011. Voici ce qu’elle déclarait alors, exactement au moment où Laurent Gbagbo était emmené dans sa première prison à l’Hôtel du Golf avec son épouse Simone. Madame Raymonde Goudou Coffie était hystérique. Aux dires des témoins oculaires, elle bavait de rage : « Je savais que Wattao allait nous trahir. Il a laissé cet imbécile vivant au lieu de le bousiller »,  dixit Raymonde Goudou. Laurent Gbagbo n’a pas été tué, n’en déplaise à Madame Goudou Coffie. Mais on aura remarqué sa macabre détermination. Pourtant personne ne connaissait cette pharmacienne alassaniste zélée dans les cercles du pouvoir Gbagbo.  Par conséquent personne, à fortiori  Laurent Gbagbo, n’a pu lui faire du mal. Il faut savoir que chez les Ouattara il faut toujours montrer « patte blanche » pour comprendre le comportement et les propos de cette dame au demeurant charmante. Pour mieux comprendre encore le cas Raymonde Goudou, il faut savoir que comme son patron Alassane Dramane Ouattara, elle a quelque chose à cacher dans son rapport à la Nation Ivoirienne. Raymonde Goudou épouse Coffie est Française de naissance, d’un père Antillais, Charles Goudou. Cet homme, le père biologique de Raymonde était très connu en Côte d’Ivoire où il a résidé pendant de nombreuses années… Pourquoi n’en parle-t-elle jamais ni en public ni en privé ? Voici au moins une preuve qu’elle n’est pas apatride comme son patron Alassane Dramane Ouattara. Alors, qu’est-ce qui la fait courir, la Raymonde Goudou, au point d’en vouloir à un tel degré à Laurent Gbagbo qui ne la connait même pas ?  

ANNE DÉSIRÉE OULOTTO
La mythomanie, la cleptomanie, la capacité de dissimulation, l’opportunisme bruyant, sont les qualités indispensables pour faire partie du cercle concentrique le plus proche de ce « président » qui est passé maître dans l’art de mentir avec l’autorité de l’Etat. A ce jeu-là, Anne Désirée Oulotto s’est supérieurement surpassée au point de devenir la « bonne à tout faire » de madame Dominique Ouattara. C’est en partie ce qui explique son transfert au ministère de la famille (Quelle famille ?), de la femme et des « Children of Riviera Golf ». En dehors de sa lourdeur intellectuelle et de sa faiblesse morale, sans compter l’incompétence qui hélas ! ne lui est pas exclusive dans le panier à crabes du « Dramanistan », il faut reconnaître son mérite d’avoir su s’émanciper du dictat de la mensuration… Peut-être est-ce bon de s’arrêter là aujourd’hui par charité chrétienne, pour les raisons que vous ne savez pas. 

NATIONALITÉ ET RÉFORME FONCIERE. 
Après nous avoir imposé un gouvernement nul, inutile, incompétent et inefficace auquel il convient de substituer le cabinet Français de l’ombre qui gouverne réellement la Côte d’Ivoire, voilà qu’Alassane Dramane Ouattara veut nous imposer une réforme foncière au bénéfice de ses frères Mossi à travers un réexamen de la loi sur la nationalité. Alassane Dramane Ouattara est logique avec lui-même. Quand il parle d’apatridie, il a raison, mais ce qu’il veut cacher, c’est qu’il est le seul apatride de ce pays. Il n’est pas Ivoirien et il a en même temps renié son pays, la Haute Volta, ses parents et son honneur. Il n’y a pas de meilleure définition de l’apatride. Souvenez-vous. Alassane Dramane Ouattara est le premier et le seul intervenant au forum de la réconciliation de 2001 à avoir utilisé le terme apatride pour expliquer son propre statut. Vouloir maintenant étendre son usage à un demi-million de Mossi nés sur notre sol est une forfaiture, une imposture et une méconnaissance du problème  de ces Mossi qui n’en demandent pas tant. Si vous rencontrez Alassane Dramane Ouattara, dites-lui d’arrêter son numéro de « Djinamory». S’il continue sa prestidigitation politique insensée, les Ivoiriens vont perdre leur sens de l’humour et ça risque d’aller mal pour lui. A force de vouloir pousser toujours plus loin la provocation, il va finir par connaître et subir la vraie nature du peuple Ivoirien.
Parmi les enfants de ce pays, il y a des personnalités qui parlent peu. Quand elles réagissent à un problème ou à une situation, il faut nécessairement en prendre la mesure et raison garder. Mais chacun de nous sait qu’Alassane Dramane Ouattara et la raison ne font pas bon ménage. Et comme il ne connaît personne dans ce pays, je me fais un devoir de lui présenter Gaston Ouassenan Koné, et je le prie de m’en être reconnaissant.
Général de gendarmerie à 32 ans, ministre, plusieurs fois ministre de la Sécurité, d’une efficacité redoutable, qui a inspiré des chansons restées célèbres dans les répertoires de supers-stars de notre show business, ambassadeur en Argentine, député depuis plus de 20 ans, maire de Katiola ayant tenu la dragée haute au vieux et valeureux général Thomas D’Aquin Ouattara dans la région du Hambol, président du groupe parlementaire PDCI-RDA, un président toujours posé et conciliateur, sous le nez et à la barbe duquel le RDR vient d’agiter le petit Jean Louis Billon de manière grossièrement opportuniste en lui attribuant le poste de président du conseil régional de Katiola. Et comme si cela ne suffisait pas, voilà que du haut de son piédestal usurpé de président de la République, Alassane Dramane Ouattara essaie d’imposer à la représentation nationale et au PDCI-RDA des notions jamais usitées dans notre pays : apatridie et autres termes barbares tournants autour de la Nationalité, sans compter le gravissime problème de la Réforme foncière d’un pays qu’il ne connaît pas et qu’il veut régler avec des arrière-pensées micro-colonialistes et macro-tribales. Il n’est alors pas étonnant qu’un homme de bon sens comme Gaston Ouassenan Koné retrouve les accents martiaux de sa jeunesse pour lui dire : « Halte là, ceci est la ligne rouge », dans des termes qui ne prêtent à aucune équivoque. Mais comme je sais que Alassane Dramane Ouattara ne comprend pas bien le français, je me ferai l’indicible plaisir de lui présenter Billy Billy pour qu’il lui fasse une explication du texte que voici : « La nationalité est un élément fondamental de la souveraineté nationale, c’est pourquoi son encadrement juridique ne saurait être aussi facilement rendu caduc par l’effet automatique des traités et autres accords même dument ratifiés. En notre sens, en insérant cette disposition, nos devanciers ont sans nul doute voulu nous inviter à faire preuve d’une vigilance particulière avant d’autoriser la ratification d’instruments légaux internationaux relatifs à la nationalité », dixit Ouassenan Koné.
La Côte d’ivoire n’est pas née aujourd’hui. Même s’il n’a que dédain pour ses prédécesseurs, pourquoi Alassane Dramane Ouattara cherche-t-il à imposer une loi inique à marche forcée là où les problèmes ont été réglés par les faits, par la raison et par l’histoire. Attention Ouattara, les Ivoiriens ne sont pas loin de perdre leur sens de l’humour et de la dérision. A bon entendeur… 

Mamadou Ben Soumahoro, ancien député indépendant. 
Titre original : « Alassane Dramane Ouattara, pourquoi provoquez-vous les Ivoiriens ? »
 

en maraude dans le web
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 Source : Connectionivoirienne.net 5 août 2013

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