M. Ben Soumahoro |
En l’an de grâce 1990, Alassane Dramane Ouattara
déclare, au cours d’une conférence de presse dans les locaux de la BCEAO à
Abidjan-Plateau, que s’il avait un parti unique en Côte d’Ivoire il ferait des
miracles. Le multipartisme venait d’être réintroduit dans le système de
gouvernement de la République (Avril 1990), après des revendications et des
manifestations consécutives aux décisions d’application des mesures économiques
et sociales impopulaires imposées par les institutions financières
internationales au gouvernement de Félix Houphouët-Boigny et après « l’échec »
des plans successifs de Moïse Koumoué Koffi et Arsène Assouan Usher .
Alassane Dramane Ouattara réclamait le retour au parti unique, quelques mois à
peine après son historique abrogation par Félix Houphouët-Boigny lui-même et
par le PDCI-RDA. Alassane Dramane Ouattara qui n’était pas encore Premier
Ministre mais seulement président d’un obscur organisme inventé par
lui-même pour soit disant redresser l’économie nationale malade, a tourné en ridicule
les plans de Moïse Koumoué Koffi et Arsène Assouan Usher pour
mieux atteindre son objectif : celui de devenir chef du gouvernement de la
République. Malgré le puissant appui occulte dont il bénéficiait auprès de
Félix Houphouët Boigny, Alassane Dramane Ouattara a tenu à garder son poste de
gouverneur de la BCEAO à Dakar, parce qu’il n’était pas totalement assuré du
succès de son entreprise. Il faut simplement retenir que l’homme voulait un parti
unique pour la simple et bonne raison que l’opposition qui avait réussi à
déstabiliser le grand Félix Houphouët-Boigny, lui faisait déjà peur. Tout son
comportement et sa méthode de gouvernement ont démontré par la suite
qu’Alassane Dramane Ouattara n’était pas et n’avait aucune chance de devenir un
démocrate : arrestation de Laurent Gbagbo en 1992, introduction de la
carte de séjour pour les étrangers, imposition du certificat de nationalité
pour l’obtention de la carte Nationale d’identité, collecte des taxes et impôts
par des agents encadrés par les forces de l’ordre, pressions extraordinaires
sur les opérateurs économiques Libanais pour des paiements d’impôts anticipés,
menaces permanentes sur les enseignants dont les salaires avaient été réduits
de moitié, dissolution de la Fesci sous Soro Guillaume, mise sous le boisseau
des partis d’opposition par une loi anticasseurs, confiscation et musèlement de
la presse et de l’audiovisuel par une loi liberticide, arrestations
extrajudiciaires courantes, délits d’initiés, vol et détournement du budget à
grande échelle, etc.…Tout cela se passait entre 1989 et 1993. Déjà !
En
ce qui concerne la gouvernance actuelle de Alassane Dramane Ouattara, il est
temps de mettre les barres aux « t » et les points sur les
« i » devant l’inflation galopante des fautes, crimes et mensonges
d’un homme qui a introduit la violence, la fraude électorale, la haine de
l’autre, le vol institutionnel, le mépris de la vie humaine, une croyance
narcissique hypertrophique en sa seule et unique personne, qui le
rend dangereux. Si vous ne connaissez pas Ouattara, lisez la petite histoire
qui va suivre et vous aurez tout compris : « Un homme se mire dans
une glace. Mon Dieu ! S’écrit-il. S’il existe un homme plus beau que moi,
je voudrais qu’on me le présente ». Pour Ouattara, tous les Ivoiriens sans
exception sont nuls. A partir de quoi, il s’est octroyé le droit de nommer
n’importe qui n’importe où pour faire n’importe quoi. Tout cela n’a aucune
importance pour lui puisque tout le monde est nul. Et il croît tout seul
pourvoir faire au vice l’hommage de la vertu. Imaginez une salle de classe où
le professeur pose à ses élèves une question piège : « Savez-vous la
différence entre Dieu et Alassane Ouattara ? » Réponse, non.
Solution : « Dieu lui, ne se prend pas pour Alassane Dramane
Ouattara. » Laissons là ces aspects du caractère de ce personnage
singulier, pour la simple et bonne raison que les médecins conseillent de ne
pas interpréter une posture qui entre dans la pathologie psychiatrique. Cet homme-là
a introduit aussi dans notre pays une pratique qui elle, fera durablement
beaucoup de mal à notre démocratie naissante et à la paix. « Si je
perds les élections, c’est qu’on aura organisé des fraudes massives ».
Cela s’appelle une prédiction créatrice. Aujourd’hui, Alassane Dramane
Ouattara a profité du fait avéré que l’opposition tout entière ressemble
désormais à un théâtre d’ombres pour asséner ses vérités et tirer à son seul
profit les bénéfices de ses théories fumeuses et dangereuses. Il ne faut pas
s’y tromper. Pour moi le PDCI-RDA fait aussi partie de l’opposition. Mais il
semble être le seul à ne pas le savoir. Tous les observateurs sérieux ont
fini par se rendre compte qu’Alassane Dramane Ouattara n’avait aucun plan pour
gouverner la Côte d’Ivoire. Quand il arrive dans ce pays en 1989, il trouve en
place un Félix Houphouët-Boigny déjà diminué, un gouvernement affaibli par la
crise systémique mondiale mais il s’aperçoit aussi que pour ne pas être
débordé, le Président Félix Houphouët-Boigny a institué une organisation du
gouvernement qui avait donné tous les pouvoirs à quatre personnalités dont les
activités tournaient autour de la DCGTX.
Antoine
Césaréo régnait alors en Grand Maitre de l’ordre
de ce « gouvernement de l’ombre », auquel Félix
Houphouët-Boigny avait donné tous les pouvoirs d’une primature véritable.
Il ne manquait plus qu’un décret pour donner une réalité politique à cet organe
technique informel. Pour sauver les apparences du régime Présidentialiste, le
Président Félix Houphouët-Boigny n’a jamais signé ce décret. Cette « équipe
de surdoués » comptait donc : Antoine Césaréo DCGTX, Alain Belkiri
Secrétaire Général du gouvernement, Guy Nairay Directeur du cabinet du
Président de la République et Norbert Kouakou DG de la CAISTAB. Un point,
un trait. Le vrai gouvernement de la République réduit à la portion
congrue, ressemblait à un ectoplasme et aucun Ministre n’osait porter la
contradiction à Antoine Césaréo, qui avait fini par devenir le vrai patron
du pays. Il était trop exemplaire et trop puissant pour durer. Son règne
prendra fin très vite, dès que Dominique Nouvian Folloroux aura pris pieds au
palais Présidentiel auprès de Félix Houphouët-Boigny. Mais ceci est une autre
histoire... Quand Alassane Dramane usurpe le pouvoir en avril 2011 dans les
conditions qui n’ont échappé à personne, il n’a en tête qu’une seule formule de
gouvernement : le modèle Antoine Césaréo. Alassane Dramane Ouattara
ne nourrit alors qu’un seul projet ; faire revenir Antoine Césaréo pour
reproduire le même schéma houphouétien de l’époque glorieuse. Mais il y a un
os. Dominique Folloroux qui voyait en Césaréo un obstacle à ses projets
politiques, était à la base de la rupture du contrat personnel non écrit qui
liait Félix Houphouët-Boigny à l’ingénieur-général Français. Cet homme
exceptionnel qui avait fini par aimer profondément Félix Houphouët-Boigny,
quitte la Côte d’Ivoire les larmes aux yeux mais il avait au moins compris d’où
venait le coup de boutoir de son « expulsion ». Comme Alassane
Dramane Ouattara n’avait aucun autre plan pour exercer le pouvoir dans un pays
qu’il ne connait pas, la réhabilitation d’Antoine Césaréo est devenue
incontournable à ses yeux. Et il a dû l’imposer à son entourage et même à son
épouse. A moins que ce ne soit l’inverse. Mais c’est bonnet blanc – blanc
bonnet. Ou alors Amadou Gon Coulibaly et Serrey Eiffel anciens adjoints de
Césaréo à la DCGTX ont pu être les fers de lance du retour de leur ancien
Mentor. Toujours est-il que l’équipe se reconstitue. Pas forcément avec les
mêmes. Alain Belkiri n’a pas accepté l’offre, Guy Nairay et Norbert Kouakou
sont morts mais Nicolas Sarkozy de Nagy Bosca qui a installé de force
Alassane Dramane Ouattara au pouvoir, trouve des solutions rapides : ainsi
le « Shadow Cabinet » de Ouattara se compose comme suit :
-
Antoine Césaréo : Ministre des Travaux Publics, Ministre des
affaires étrangères et du commerce international de la Côte d’Ivoire.
- Phillipe
Serey Eiffel : Ministre des finances de la Côte d’Ivoire.
- Général
Claude Réglat : Ministre de la défense de la Côte d’Ivoire.
- Général
Marc Paitier : Ministre de l’intérieur de la Côte d’Ivoire.
-
Christian Delmotte : Ministre de la santé de la Côte d’Ivoire.
-
Anne Meaux : Ministre de la communication de la Côte d’Ivoire.
-
Cédric Lombardo : Ministre de l’environnement de la Côte d’Ivoire,
que Dominique Folloroux a ramassé au palais pour récompenser sa mère Liliana
Lombardo d’avoir trahi Simone Gbagbo son amie inséparable.
- Jean
Louis Blanc : Ministre chargé du parc automobile du palais
présidentiel.
-
Fréderic Bedin : Ministre chargé des grands événements de la Côte
d’Ivoire.
-
Olivier Payet : Ministre des cuisines du palais présidentiel,
ancien chef cuisinier de l’hôtel Tiama et beau-cousin de Dominique Folloroux.
-
Dominique Nouvian Folloroux Ouattara : super-ministre et chef
auto-proclamée du gouvernement de l’ombre.
Apres
quoi vous aurez compris pourquoi Alassane Dramane Ouattara se fout totalement
d’avoir un gouvernement compétent, efficace et national. Quelques « bougnoules »
lui suffisent pour faire illusion sur le plan international alors que le vrai
pouvoir est ailleurs. Une Mercedes Benz, une 4X4, une Résidence de fonction,
une secrétaire parfois très particulière, quelques maitresses, des conférences
à l’Etranger sans compte-rendu, les gros plans de la RTI pour frimer au
quartier, quelques costumes de chez Francesco Smalto suffisent au bonheur de
ces nègres fascinés par les apparences. La Côte d’Ivoire ? On s’en
fout ! Les raisons profondes des choix qui peuvent surprendre et même
choquer viennent de ces dispositions que l’on vous cache. J’ai décidé de
vous faire découvrir quelques-uns de ces Ministres-tocards, en essayant de ne
pas trop blesser leur vanité. Evidemment la liste n’est pas exhaustive et le
choix a été tiré à la courte paille :
ADAMA
TOUNGARA
De
tous ces Ministres corrompus et incompétents, le pire n’est pas Adama
Toungara qui est placé aujourd’hui sous les feux de la rampe pour avoir perdu
le tiers de son ministère et la totalité de son honneur. Parce qu’en fait,
comment supporter la présence de ses collègues qui le regarderont désormais
avec des yeux de merlans frits tous les mercredis matins, sans écoper d’une
poussée d’hypertension artérielle ? Pourtant Adama Toungara
est le seul à qui une telle mésaventure n’aurait jamais dû arriver aujourd’hui.
Directeur général de PETROCI dans les années 1970 et éminence grise du
même ministère des Mines, il avait réussi à se faire « virer » par
Félix Houphouët-Boigny qui pourtant lui portait une réelle affection. L’homme a
été brutalement remplacé alors par Daouda Thiam, ministre des Mines du général
Robert Guéi après le coup d’Etat de 1999 et actuel conseiller spécial d’Alassane
Dramane Ouattara pour les mines. Chaque Ivoirien sait maintenant que c’est
Adama Toungara qui a conduit à la découverte du pétrole au large de
Grand-Bassam, ce qui a emmené Félix Houphouët-Boigny à boire le premier verre
de champagne de sa vie. L’histoire ne dit pas si le champagne était du
« Trouillard ». Personne ne peut m’expliquer comment Adama Toungara
peut encore avoir commis les mêmes fautes au même endroit. Les détracteurs de
l’ingénieur du pétrole diplômé de l’université de Californie disent de lui
qu’il est atteint d’une propension congénitale et maladive au gaspillage, à
la luxure et à la concussion. Ses amis eux, sont profondément choqués
et déçus.
ALAIN
LOBOGNON
Un
homme sorti de nulle part et qui aspirait déjà en 1995, à devenir le président
des Jeunes républicains (RJR) alors que pour la fonction il avait été frappé
par la date de péremption, parce qu’il avait au moins 40 ans. Aucun jeune de
l’époque n’avait envie de se voir représenté par cet extraterrestre qui
semblait avoir été lobotomisé à la suite de troubles invisibles à l’œil
nu. Alain Lobognon le bien nommé sortait sans doute du laboratoire du
Docteur Frankenstein (version Boris Karloff) et son allure faisait peur aux
jeunes républicains qui étaient habitués à d’autres standards de
représentations physiques. Pour ne pas vous torturer davantage, il faut dire
tout simplement que « la tête » du candidat Lobognon ne leur
convenait pas. Et Alain Lobognon qui venait de Port-Bouët comme
« Godzilla » venait de la mer, fut brutalement jeté par l’électorat
jeune du parti dans un fracas épouvantable. Alain Lobognon que personne ne
voulait connaître ni avant ni après l’élection, est arrivé quatrième et dernier
après Touré Vazoumana troisième, Amadou Coulibaly deuxième et Odjé Tiakoré qui
a eu la faveur des votants au congrès de Daloa en 1996. Dès lors, la trappe
s’est ouverte sous les pieds d’Alain Lobognon qui n’est plus entré dans
aucun calcul du RDR. Alors que l’on croyait que la nuit s’était étendue sur ses
projets, la créature du Docteur Frankenstein refait surface au milieu de
la rébellion de 2002 où il fait merveille parce qu’il a le physique de
l’emploi. Il s’accroche désespérément à Soro Guillaume et sa fidélité au
« maître des ténèbres » de Bouaké lui vaudra d’être nommé ministre dans
un cafouillage indescriptible peu après Linas-Marcoussis. Par la suite tout le
monde aura compris qu’il a été maintenu au gouvernement au double motif qu’il
appartenait au clan des « Soro Boys » et qu’il était Krou, argument
en béton pour servir de faire-valoir à la secte tribale nordiste du RDR. Vous
avez sans doute remarqué que personne n’a parlé de diplôme, de qualification ou
même de compétence. Ce n’est pas nécessaire parce que le monde de Ouattara a
donné un autre sens et un autre contenu au mot « technocrate ». Il suffit
d’arriver dernier à une élection, avoir du sang sur les mains, n’avoir rien
dans la tête pour être coopté par ceux qui vous ressemblent, « And So
On ». Ce ne sont pas les exemples qui manquent, même au sommet du RDR et
du gouvernement lui-même.
Alassane
Dramane Ouattara ne sait pas que la Côte d’Ivoire existait avant lui et qu’elle
continuera bientôt de vivre après lui et sans lui. Que ses amis lui demandent
de faire un peu attention, parce que les Ivoiriens ne sont pas des
« bougnoules ». Ils ne disent rien pour l’instant. Mais pour combien
de temps encore ?
BRUNO
NABAGNÉ KONÉ
Les
preuves de l’incompétence de Koné Bruno s’étalent sur tous les murs de Côte
d’Ivoire Telecom et Orange, au point que les Français ont été obligés de le
ramener discrètement en France en attendant des jours meilleurs pour son mentor
Alassane Dramane Ouattara. Je pensais que la promotion-canapé était
exclusivement réservée aux femmes. C’était mal connaître les pratiques du clan
Ouattara. Il existe là-bas ce qu’on appelle « la collaboration
horizontale », délit répandu à tel point qu’il n’est pas rare de constater
qu’un ministre légalement marié se croit en droit de faire montre de sa
virilité procréatrice à l’endroit d’une conseillère spéciale du Chef de l’État,
au demeurant nièce directe du même chef de l’État. Ce n’est pas grave puisque
Monsieur le ministre Bruno Koné, Mademoiselle la conseillère
spéciale Touré Masséré et la croisière de Magellan s’amusent. Des bébés
peuvent naître dans cette administration joyeuse pendant que « les blancs
travaillent ».
KANDIA
KAMISSOKO CAMARA
La
preuve évidente du mépris d’Alassane Dramane Ouattara pour l’État, la
République et le peuple ivoiriens se matérialise dans la nomination de Kandia
Kamissoko Camara en qualité de Ministre de l’Education Nationale
et de l’Enseignement Technique. Rien au monde ne peut objectivement justifier
un tel choix, sinon la triple volonté d’Alassane Dramane Ouattara de punir les
Ivoiriens pour l’avoir rejeté dès le départ de son aventure ubuesque de
conquête du pouvoir d’État en Côte d’Ivoire, de ne l’avoir pas aimé, et de
l’avoir renvoyé à ses origines qu’il avait honteusement reniées. Kandia Camara,
elle, est Ivoirienne, mariée à un Guinéen descendant d’une grande famille ayant
servi loyalement la République de Côte d’Ivoire. Kandia Camara est même
inscrite en bonne place au palmarès national du sport. Au plan politique son
seul fait de guerre a consisté à créer une petite ONG sans militant et sans
membre du nom de CORACEF à l’intérieur du PDCI-RDA dans les années 90. CORACEF
était un organe fantôme inopérant dans la mesure où le PDCI ne reconnaît jamais
les courants. Sentant assez rapidement que le PDCI allait le jeter, elle s’est
précipitée fort opportunément dans les bras du RDR qui venait de naître en
1994. Voici pour la « brillante carrière politique » de la non moins
brillante handballeuse. En dehors de cela, elle s’était plutôt illustrée par
des actes passablement impudiques au bahut de Bouaké sur ces congénères
internes qui l’avaient surnommée « Wara ». Kandia Camara, qui possède
un culot incommensurable que j’ose qualifier de professionnel avec votre
permission, a prétendu qu’elle avait fait des études pour enseigner l’anglais
alors qu’elle n’a jamais parlé un traître mot de la langue de Kate Middleton.
Elle s’est solidement accrochée à la famille Ouattara pour se frayer un chemin
dans la secte tribale du RDR dont elle est devenue assez rapidement un membre influent.
Son manque total de « classe » et son agressivité sur les plateaux de
télévisions ont fait la joie du mentor du RDR qui s’est cru obligé de
récompenser Kandia Camara en nommant de ce fait la femme la plus mal éduquée
de la République au Ministère du même nom. L’affaire est tellement
grave qu’elle a laissé les enseignants d’abord, la communauté internationale
ensuite sans voix. Les Ivoiriens qui la connaissent bien se sont écriés : « Mon Dieu qu’est ce qui nous
arrive ! ». Pour insulter l’intelligence des Ivoiriens, Ouattara
n’aurait pas pu trouver pire. Seul point positif de la nomination de Kandia
Camara au gouvernement de la République, le développement exponentiel du
commerce des mèches à tissages brésiliennes et nigérianes et des produits
cosmétiques éclaircissants du Ghana. Le pouvoir d’achat de « Wara » a
changé ! Ma sœur, ministre là c’est doux deh !
HAMED
BAKAYOKO
Très
peu de choses pour camper le personnage. Il n’était rien avant, il n’est rien
après, sauf qu’on signale assez régulièrement à l’attention des Ivoiriens qu’il
a fait de sommaires et fugaces études de Médecine en Haute Volta, qu’il est un
danseur émérite de « Ndombolo » et de « Bachégué », qu’il
est un loubard professionnel, et un tenancier de bars en Côte d’Ivoire et en France,
rue de la Croix-Nivert à Paris, savamment introduit par ce fait dans les
milieux de la pègre ; en somme notre petit Al Capone quoi ! Je vous
ordonne donc d’être fiers de notre grand ministre de l’Intérieur. Mais il
y a quand même une tache au milieu de ce beau tableau. Hamed Anliou Bakayoko
est quand même celui qui a conduit « le commando » qui a mis fin
à la vie de l’Etudiant Thierry Zébié. Pourquoi cette accusation qui lui met du
sang sur les mains revient-elle de manière si récurrente sans qu’il ne se trouve
personne pour la démentir ou pour l’expliquer !? C’est tout cela qui fait
d’Hamed Bakayoko « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ». Voilà
comment ça se passe maintenant qu’il est le premier flic et le premier loubard
de la République.
Pour
le ministre de l’Intérieur et de la sécurité d’Alassane Dramane Ouattara :
-
Quand un homme parle seul, c’est qu’il est habité par une grande
angoisse. Il faut qu’il en trouve les raisons. N’oubliez pas qu’il y a des
caméras de surveillance partout, y compris dans votre salle de bain, quand vous
en possédez une.
-
Quand deux personnes se parlent cela s’appelle un échange. Ça peut poser
problème, on se sait jamais, c’est inquiétant.
-
Si trois personnes se rencontrent pour bavarder, normalement cela
s’appelle une conversation. Mais cela peut être convivial ou dangereux. La
prudence est recommandée aux services.
-
Quand quatre personnes se rencontrent pour ce concerter, c’est forcément
un complot. Le CCDO est aussitôt alerté. Mais la conspiration est forcément gbagboïste.
- Cinq
personnes réunies dans une unité de lieu et de temps, Mon Dieu ! c’est
un coup d’État de préférence ourdi par les pro-Gbagbo.
-
Quand les intrigants sont au nombre de six et plus c’est automatiquement
une révolution des « anciens mercenaires libériens » pro-Gbagbo.
Toutes affaires cessantes il faut supplier « Licorne et ONUCI »
d’intervenir.
A
cela il faut ajouter l’adoubement de ses « frères de lumière », les Francs-maçons,
la promotion des homosexuels, la protection de la fratrie Ouattara, le contrôle
et la gestion par le Super-Ministre des enlèvements quotidiens
d’opposants pro-Gbagbo, des exécutions extrajudiciaires, des disparitions de
paisibles citoyens, et des coups tordus ordonnés par Alassane Dramane Ouattara
lui-même. Ainsi va la sécurité « façon HamBak-Magellan » dans notre
beau pays.
GAOUSSOU
TOURÉ MULTIPRODUITS
Il
est assez surprenant qu’un banquier, même autoproclamé et funambule de la
finance comme Alassane Dramane Ouattara, ne se soit pas aperçu avant de le
nommer au gouvernement, qu’un de ses ministres, en l’occurrence Gaoussou
Touré, a été failli deux fois et renvoyé de la SGBCI où il avait participé à
des malversations importantes qui auraient dû le conduire à la MACA pour au
moins 20 ans. Ces faillites frauduleuses étaient liées à la mauvaise gestion de
ses affaires personnelles, qui l’ont emmenée à spolier les pauvres paysans du
Nafana de plusieurs Milliards de F.CFA dûs au titre de plusieurs récoltes
impayées d’anacardes (Noix de Cajou). De plus, le désormais ministre des transports
a détourné tous les fonds de la COOPEC d’Odienné montée avec l’argent des
cadres, sans jamais rendre de comptes aux actionnaires. Comment un banquier
central, devenu président de la République d’après lui, peut-il ignorer
ces faits punis par la loi et qui classent son futur ministre au rang des
pires malfrats du pays ? Sous le régime de Laurent Gbagbo, le truand Gaoussou
Touré multiproduits, qui aspirait à devenir président du Conseil général du
Denguélé, a vu sa candidature annulée par une décision de justice. Les
Odiennéka ont ainsi été sauvés de ses projets funestes. Comment Alassane
Dramane Ouattara a pu ne pas s’apercevoir qu’il avait affaire à un escroc
patenté ? Bien sûr qu’il savait ! Mais Alassane Dramane Ouattara se
fiche totalement des lois Ivoiriennes établies avant lui et il avait de
surcroît une dette à payer à son grand et généreux protecteur Lamine
Diabaté, qui est en fait l’oncle de « Massogbai », l’épouse de
Gaoussou Touré. D’autre part, contre toute attente, la répartition nouvelle des
attributions au gouvernement a transféré à Monsieur Gaoussou Touré des
décisions qui revenaient de droit au ministère des infrastructures économiques.
Les magouilles ne se sont pas fait attendre : attribution du deuxième
terminal à conteneurs du Port autonome d’Abidjan, réaction bien comprise de
Jean Louis Billon, cour de Justice de l’Uemoa, Martin Bouygues, Vincent Bolloré
et consorts, charivari au gouvernement, corruption galopante au bord de la
lagune Ébrié, silence pesant d’Alassane Dramane Ouattara, qui savait
pertinemment, qu’on en arriverait là avec son ministre Gaoussou Touré.
Alassane Dramane Ouattara doit apprendre à respecter les Ivoiriens.
RAYMONDE
GOUDOU COFFIE
Madame
Raymonde Goudou Coffie, dont personne n’a jamais remarqué le militantisme au
RDR, s’est brusquement retrouvée « scotchée » dans une suite-junior
de la République du Golf, où elle s’est distinguée par son agitation
particulière et ses propos agressifs à l’encontre des proches de Laurent Gbagbo
et du président en exercice qu’il était au moment de son arrestation en 2011.
Voici ce qu’elle déclarait alors, exactement au moment où Laurent Gbagbo était
emmené dans sa première prison à l’Hôtel du Golf avec son épouse Simone. Madame
Raymonde Goudou Coffie était hystérique. Aux dires des témoins oculaires, elle
bavait de rage : « Je savais
que Wattao allait nous trahir. Il a laissé cet imbécile vivant au lieu de le
bousiller », dixit Raymonde Goudou. Laurent Gbagbo n’a pas
été tué, n’en déplaise à Madame Goudou Coffie. Mais on aura remarqué sa macabre
détermination. Pourtant personne ne connaissait cette pharmacienne alassaniste
zélée dans les cercles du pouvoir Gbagbo. Par conséquent personne, à
fortiori Laurent Gbagbo, n’a pu lui faire du mal. Il faut savoir que chez
les Ouattara il faut toujours montrer « patte blanche » pour
comprendre le comportement et les propos de cette dame au demeurant charmante.
Pour mieux comprendre encore le cas Raymonde Goudou, il faut savoir que comme
son patron Alassane Dramane Ouattara, elle a quelque chose à cacher dans son
rapport à la Nation Ivoirienne. Raymonde Goudou épouse Coffie est Française
de naissance, d’un père Antillais, Charles Goudou. Cet homme, le père
biologique de Raymonde était très connu en Côte d’Ivoire où il a résidé pendant
de nombreuses années… Pourquoi n’en parle-t-elle jamais ni en public ni en
privé ? Voici au moins une preuve qu’elle n’est pas apatride comme son
patron Alassane Dramane Ouattara. Alors, qu’est-ce qui la fait courir, la
Raymonde Goudou, au point d’en vouloir à un tel degré à Laurent Gbagbo qui ne
la connait même pas ?
ANNE
DÉSIRÉE OULOTTO
La
mythomanie, la cleptomanie, la capacité de dissimulation, l’opportunisme
bruyant, sont les qualités indispensables pour faire partie du cercle
concentrique le plus proche de ce « président » qui est passé maître
dans l’art de mentir avec l’autorité de l’Etat. A ce jeu-là, Anne Désirée
Oulotto s’est supérieurement surpassée au point de devenir la « bonne
à tout faire » de madame Dominique Ouattara. C’est en partie ce qui
explique son transfert au ministère de la famille (Quelle famille ?), de
la femme et des « Children of Riviera Golf ». En dehors de sa
lourdeur intellectuelle et de sa faiblesse morale, sans compter l’incompétence
qui hélas ! ne lui est pas exclusive dans le panier à crabes du
« Dramanistan », il faut reconnaître son mérite d’avoir su
s’émanciper du dictat de la mensuration… Peut-être est-ce bon de s’arrêter là
aujourd’hui par charité chrétienne, pour les raisons que vous ne savez pas.
NATIONALITÉ
ET RÉFORME FONCIERE.
Après
nous avoir imposé un gouvernement nul, inutile, incompétent et inefficace
auquel il convient de substituer le cabinet Français de l’ombre qui gouverne
réellement la Côte d’Ivoire, voilà qu’Alassane Dramane Ouattara veut nous
imposer une réforme foncière au bénéfice de ses frères Mossi à travers un
réexamen de la loi sur la nationalité. Alassane Dramane Ouattara est logique
avec lui-même. Quand il parle d’apatridie, il a raison, mais ce qu’il veut
cacher, c’est qu’il est le seul apatride de ce pays. Il n’est pas Ivoirien
et il a en même temps renié son pays, la Haute Volta, ses parents et son
honneur. Il n’y a pas de meilleure définition de l’apatride. Souvenez-vous. Alassane
Dramane Ouattara est le premier et le seul intervenant au forum de la
réconciliation de 2001 à avoir utilisé le terme apatride pour expliquer son
propre statut. Vouloir maintenant étendre son usage à un demi-million de Mossi
nés sur notre sol est une forfaiture, une imposture et une méconnaissance du
problème de ces Mossi qui n’en demandent pas tant. Si vous rencontrez
Alassane Dramane Ouattara, dites-lui d’arrêter son numéro de « Djinamory».
S’il continue sa prestidigitation politique insensée, les Ivoiriens vont perdre
leur sens de l’humour et ça risque d’aller mal pour lui. A force de vouloir
pousser toujours plus loin la provocation, il va finir par connaître et subir
la vraie nature du peuple Ivoirien.
Parmi
les enfants de ce pays, il y a des personnalités qui parlent peu. Quand elles
réagissent à un problème ou à une situation, il faut nécessairement en prendre
la mesure et raison garder. Mais chacun de nous sait qu’Alassane Dramane
Ouattara et la raison ne font pas bon ménage. Et comme il ne connaît personne
dans ce pays, je me fais un devoir de lui présenter Gaston Ouassenan Koné, et je le prie de m’en être reconnaissant.
Général
de gendarmerie à 32 ans, ministre, plusieurs fois ministre de la Sécurité,
d’une efficacité redoutable, qui a inspiré des chansons restées célèbres dans
les répertoires de supers-stars de notre show business, ambassadeur en
Argentine, député depuis plus de 20 ans, maire de Katiola ayant tenu la dragée
haute au vieux et valeureux général Thomas D’Aquin Ouattara dans la région du
Hambol, président du groupe parlementaire PDCI-RDA, un président toujours posé
et conciliateur, sous le nez et à la barbe duquel le RDR vient d’agiter le
petit Jean Louis Billon de manière grossièrement opportuniste en lui attribuant
le poste de président du conseil régional de Katiola. Et comme si cela ne
suffisait pas, voilà que du haut de son piédestal usurpé de président de la
République, Alassane Dramane Ouattara essaie d’imposer à la représentation nationale
et au PDCI-RDA des notions jamais usitées dans notre pays : apatridie
et autres termes barbares tournants autour de la Nationalité, sans compter le
gravissime problème de la Réforme foncière d’un pays qu’il ne connaît pas et
qu’il veut régler avec des arrière-pensées micro-colonialistes et macro-tribales.
Il n’est alors pas étonnant qu’un homme de bon sens comme Gaston Ouassenan Koné
retrouve les accents martiaux de sa jeunesse pour lui dire : « Halte là, ceci est la ligne
rouge », dans des termes qui ne prêtent à aucune équivoque. Mais comme
je sais que Alassane Dramane Ouattara ne comprend pas bien le français, je me
ferai l’indicible plaisir de lui présenter Billy Billy pour qu’il lui fasse une
explication du texte que voici : « La
nationalité est un élément fondamental de la souveraineté nationale, c’est
pourquoi son encadrement juridique ne saurait être aussi facilement rendu caduc
par l’effet automatique des traités et autres accords même dument ratifiés. En
notre sens, en insérant cette disposition, nos devanciers ont sans nul doute
voulu nous inviter à faire preuve d’une vigilance particulière avant
d’autoriser la ratification d’instruments légaux internationaux relatifs à la
nationalité », dixit Ouassenan Koné.
La
Côte d’ivoire n’est pas née aujourd’hui. Même s’il n’a que dédain pour ses prédécesseurs,
pourquoi Alassane Dramane Ouattara cherche-t-il à imposer une loi inique à
marche forcée là où les problèmes ont été réglés par les faits, par la raison
et par l’histoire. Attention Ouattara, les Ivoiriens ne sont pas loin de
perdre leur sens de l’humour et de la dérision. A bon entendeur…
Mamadou Ben Soumahoro, ancien député indépendant.
Titre original : « Alassane
Dramane Ouattara, pourquoi provoquez-vous les Ivoiriens ? »
en maraude
dans le web
Sous cette rubrique, nous vous
proposons des documents de provenance diverses et qui ne seront pas
nécessairement à l’unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu’ils soient en
rapport avec l’actualité ou l’histoire de la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens, et
aussi que par leur contenu informatif ils soient de nature à faciliter la
compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise
ivoirienne ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire