dimanche 25 août 2013

lois sur la nationalité et le foncier : la jeunesse du PIT met en garde

«Nous allons empêcher l'application de ces lois»
 
La Jeunesse militante du Parti ivoirien des travailleurs (JM-PIT) s'est prononcée, hier jeudi 22 août 2013, sur la situation sociopolitique en Côte d'Ivoire, à la faveur d'une conférence de
J.-M. Kouakou
presse animée par Jean Martial Kouakou, le président par intérim de cette structure spécialisée du PIT. Très amer avec le président de la République, Alassane Ouattara et son gouvernement, le conférencier a présenté une situation peu reluisante des conditions de vie et de travail des Ivoiriens sous le régime actuel. Surtout, M. Kouakou a trouvé suspecte la «
précipitation » avec laquelle le régime Ouattara a adopté les projets de loi portant sur la nationalité, le foncier rural et l'apatridie. « Il aurait fallu prendre l'avis des populations. Pourquoi tant de précipitation ? On nous cache quelque chose. On risque de mettre en conflit les personnes qui vont acquérir la nationalité et les nationaux », a-t-il déclaré. « La jeunesse du PIT met en garde les députés qu'ils seront comptables devant l'histoire et le peuple ivoirien, de toutes les conséquences qui découleront de l’adoption de ces lois. Face à cette situation, la jeunesse du PIT proteste et prévient qu’elle usera de toutes les voies démocratiques, en rapport avec d’autres forces politiques et sociales, pour empêcher l’application de ces lois », a lancé Jean Martial Kouakou. Pour lui, des « dossiers aussi sensibles » auraient dû être soumis au vote populaire, au risque de « semer les graines de la division et de la discorde ». « A moins que vouloir régler ces questions par de tels raccourcis ne cache la crainte de voir le peuple ivoirien se dresser contre ces projets et mettre en péril des intérêts électoralistes. Souvenons-nous que la question du foncier est constamment source de conflits dans nos différentes régions. Quand on sait qu’après le vote de ces lois, des millions d’étrangers vont être simplement déclarés ivoiriens, donc ayant la possibilité d’accéder immédiatement à la propriété foncière, nous sommes résolument en train d’attiser les conflits qui n’attendent que quelques braises pour se rallumer. Quant à la question de la nationalité, elle a été la source principale pour justifier la rébellion de 2002 », a martelé le président intérimaire de la JM-PIT. Par ailleurs, il a critiqué la gestion du pouvoir sous Alassane Ouattara. A l'en croire, le chef de l'état « a trompé les Ivoiriens » et « avoue son échec et son impuissance à trouver des solutions aux problèmes des Ivoiriens » en demandant un autre mandat, à mi-parcours de celui que lui a donné le peuple. Sur la question de l'emploi des jeunes, Jean Martial Kouakou a crié son indignation, notant que « Ado solutions pour les jeunes » n'était « qu'un slogan au contenu désespérément vide ». L'orateur n'a pas manqué d'inviter le pouvoir en place à promouvoir les libertés publiques en permettant aux partis de l'opposition d'organiser sereinement leurs manifestations politiques. 

HERVE KPODION
 
en maraude dans le web
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Source : L’INTER 23/08/2013

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