La Jeunesse militante du Parti ivoirien des travailleurs (JM-PIT)
s'est prononcée, hier jeudi 22 août 2013, sur la situation sociopolitique en
Côte d'Ivoire, à la faveur d'une conférence de
presse animée par Jean Martial Kouakou,
le président par intérim de cette structure spécialisée du PIT. Très amer avec
le président de la République, Alassane Ouattara et son gouvernement, le
conférencier a présenté une situation peu reluisante des conditions de vie et
de travail des Ivoiriens sous le régime actuel. Surtout, M. Kouakou a trouvé
suspecte la « précipitation » avec laquelle le régime Ouattara a adopté les projets de loi
portant sur la nationalité, le foncier rural et l'apatridie. « Il
aurait fallu prendre l'avis des populations. Pourquoi tant de précipitation ?
On nous cache quelque chose. On risque de mettre en conflit les personnes qui
vont acquérir la nationalité et les nationaux », a-t-il déclaré. « La jeunesse du PIT met en garde les députés qu'ils seront comptables
devant l'histoire et le peuple ivoirien, de toutes les conséquences qui
découleront de l’adoption de ces lois. Face à cette situation, la jeunesse du
PIT proteste et prévient qu’elle usera de toutes les voies démocratiques, en
rapport avec d’autres forces politiques et sociales, pour empêcher
l’application de ces lois », a lancé Jean Martial Kouakou. Pour lui, des « dossiers aussi sensibles » auraient dû être soumis au vote populaire, au risque de « semer
les graines de la division et de la discorde ». « A moins que vouloir régler
ces questions par de tels raccourcis ne cache la crainte de voir le peuple
ivoirien se dresser contre ces projets et mettre en péril des intérêts
électoralistes. Souvenons-nous que la question du foncier est constamment source
de conflits dans nos différentes régions. Quand on sait qu’après le vote de ces
lois, des millions d’étrangers vont être simplement déclarés ivoiriens, donc
ayant la possibilité d’accéder immédiatement à la propriété foncière, nous
sommes résolument en train d’attiser les conflits qui n’attendent que quelques
braises pour se rallumer. Quant à la question de la nationalité, elle a été la source
principale pour justifier la rébellion de 2002 », a martelé le
président intérimaire de la JM-PIT. Par ailleurs, il a critiqué la gestion du
pouvoir sous Alassane Ouattara. A l'en croire, le chef de l'état « a trompé
les Ivoiriens » et « avoue son échec et son impuissance à trouver des solutions
aux problèmes des Ivoiriens » en demandant un autre mandat, à mi-parcours de
celui que lui a donné le peuple. Sur la question de l'emploi des jeunes, Jean Martial
Kouakou a crié son indignation, notant que «
Ado solutions pour les jeunes » n'était « qu'un slogan au contenu désespérément vide ». L'orateur n'a pas manqué d'inviter le pouvoir en place à
promouvoir les libertés publiques en permettant aux partis de l'opposition
d'organiser sereinement leurs manifestations politiques.
J.-M. Kouakou |
HERVE KPODION
en maraude
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proposons des documents de provenance diverses et qui ne seront pas
nécessairement à l’unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu’ils soient en
rapport avec l’actualité ou l’histoire de la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens, et
aussi que par leur contenu informatif ils soient de nature à faciliter la
compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise
ivoirienne ».
Source : L’INTER
23/08/2013
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