Comme
s’il se cherchait des boucs-émissaires, à Zuénoula, Charles Konan Banny a
inlassablement évoqué les raisons de son absence à Abidjan, le jour de la Fête
nationale. «Je n’oublie pas que ce jour,
7 août 2013, est un jour important pour notre chère Côte d’Ivoire. En effet,
aujourd’hui, dans toute la Côte d’Ivoire, dans les villes, dans les villages,
dans les hameaux, dans les campements, les Ivoiriens ont décidé d’oublier, un
instant, leurs difficultés pour, ensemble, pour commémorer une date importante
de leur histoire. Aujourd’hui donc, Monsieur le préfet, vous avez présidé une
cérémonie à cet effet, ce matin. J’ai formé le projet d’être parmi vous. J’ai
même décliné respectueusement l’invitation qui m’a été adressée, comme à toutes
les autorités du pays, pour participer aux cérémonies de prises d’armes qui ont
lieu depuis quelques ans sur l’esplanade du Palais de la République, en
présence du Chef de l’Etat. J’ai donc décliné cette invitation et je l’ai même
dit au Chef de l’Etat. Personnellement, je l’ai informé que la seule raison qui
fait que je ne serai pas à cette importante manifestation d’Abidjan, écoutez
bien, la seule raison, c’est que je dois être à Zuénoula. C’est pour vous dire
que, en toute modestie, je considère que ma présence, ce jour, à cette heure, a
une signification ; qu’elle est importante pour moi d’abord. Car vous l’avez
dit, Mme Botti, c’est la première fois que je foule le sol de Zuénoula», a
soutenu le président de la Cdvr. Puis Charles Konan Banny a martelé : «Je le répète. Le chef de l’Etat sait que je
suis à Zuénoula avec vous.» Sans doute moins convaincu que son message est
passé, le président de la CDVR s’est encore étalé, prenant cette sois-ci Mme
Botti à témoin : «Je veux donc tout
simplement dire, une fois de plus, que c’est vous qui me donnez l’occasion
d’être auprès de mes frères et sœurs de Zuénoula pour la première fois. C’est
vous qui m’avez invité, c’est vous qui êtes venue à mon bureau me demander de
venir. Et comme je vous l’ai dit, je suis venu parce que c’est Zuénoula, je
suis venu parce c’est vous, il n’y avait que vous et Zuénoula qui pouvaient
m’amener à décliner l’invitation à être présent sur le parvis du Palais de la
République. Ne vous en faites pas. Je le répète. Le chef de l’Etat sait que je
suis à Zuénoula actuellement, avec vous. Donc merci encore.» Si le voyage
valait sans doute la peine, il n’en demeure pas moins qu’il laisse des zones de
doute. Qui vivra verra !
Propos
retranscrits par Schadé Adédé
Titre original : « Absent à la
fête de l’indépendance : Banny s’explique »
en maraude dans le web
Sous cette rubrique, nous vous
proposons des documents de provenance diverses et qui ne seront pas
nécessairement à l’unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu’ils soient en
rapport avec l’actualité ou l’histoire de la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens, et
aussi que par leur contenu informatif ils soient de nature à faciliter la
compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise
ivoirienne ».
Source : Notre
Voie 14/08/2013
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