Chers adhérents, chers lecteurs permanents ou
occasionnels, chers amis de tous pays, chers vous tous qui vous intéressez au
sort de la Côte d’Ivoire et de ses peuples autochtones trahis, la rédaction du
« Cercle Victor Biaka Boda » vous adresse ses meilleurs vœux à l’occasion
de la nouvelle année 2014.
Le martyr Victor Biaka Boda. Il appartenait à la catégorie des veilleurs. |
Deux familles de tempéraments :
ceux dont le courage a besoin d’illusions, et ceux qui ne se sentent bien armés
pour la lutte, que lorsqu’ils ont envisagé
le pire, enlevé d’avance aux événements adverses leur puissance de
surprise. Il est bien évident que les premiers sont le grand
nombre et que leur masse pèse d’un grand poids dans le virage que le
destin du pays est en train de prendre. Mais l’illusion fleurit sur tous
les buissons ; elle est partout offerte, et ce n’est pas d’elle qu’il est le plus
urgent de nous munir. Car, en fin de compte, ce sont tout de même les
clairvoyants qui donnent, quand il le faut, les coups de
barre. Dans des heures confuses comme celles que nous traversons, où des
dangers peuvent partout surgir de l’ombre, ce qu’il nous faut d’abord, c’est
des veilleurs. On ne voudrait pas chagriner ceux qui rêvent : eux aussi
ont leur rôle au service du salut commun. Mais qu’ils n’empêchent pas les
autres d’aguerrir leur regard et de craindre ce qui pourrait endormir leur
vigilance.
Jean Schlumberger, Extrait de Blessures et séquelles de la guerre 1944-1945, (in Le procès Pétain, Gallimard, 1949 ; Pages 169-170).
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