vendredi 2 mai 2014

LE PREMIER-MAI des UNS et des AUTRES…

TANDIS QUE DKDANSE…  

 
DKD dansant avec Mme Bédié lors d'un gala
Notre Premier Ministre, Daniel Kablan Duncan, grand complice de notre président qui est rentré d’un séjour privé au moment où on s’y attendait le moins, a animé une historique conférence de presse le lundi 28 avril dernier.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le Premier ministre, d’ordinaire si pragmatique, a montré des signes inquiétants d’un homme qui commence à flirter avec les vertus de la communication politicienne.
Tout, pour lui, dans ce pays, va, désormais, pour le mieux, dans le meilleur des mondes possibles. L’environnement général au plan de la paix et de la sécurité ? Tout va bien, tout est stable !
Le rôle du secteur privé ? « Le gouvernement vise à le consolider». En permettant à des ministres de conduire des PME (affaire Cicar Amyot-Mamadou Sangafowa) à la faillite ?
Le racket ? « Il sera éradiqué avant la fin de l’année ». Bravo !
L’accès à l’eau potable pour tous ? « Il n’y aura plus de pénurie d’eau en Côte d’Ivoire, d’ici la fin de l’année 2014».
La cherté de la vie ? «La lutte en cette matière consiste à prévenir la hausse anarchique des prix». Bravo ! Mais aucune prévention n’est faite !
Le chômage ? Du calme, «d’ici à la fin de 2015, un million d’emplois seront créés ! » Comment et par qui ? Peu importe, il suffit de le dire pour que cela soit une réalité. Chômeurs de tout le pays, en voilà une nouvelle !
L’accès au logement ? Tous les Ivoiriens seront bientôt logés, très bientôt !
Défiscaliser pour accroître les investissements privés ? Mais non, tout va bien ! « La défiscalisation n’est pas la solution ! »
Bref, tout va bien, parce que « des résultats tangibles et vérifiables ont été atteints ».
Et, devant ces résultats que « même les aveugles voient », nous sommes priés d’applaudir. Parce que cela a été réalisé en si peu de temps…
(…)
Tout va bien, on vous dit ! 

D’après l’éditorial d’Assalé Tiémoko (L’Eléphant déchaîné 2-5 mai 2014)
Titre original : « Tout va bien ! » 

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CISL-DIGNITE : « LIBEREZ LES PRISONNIERS POLITIQUES 

La célébration de la fête du travail, édition 2014, a été marquée hier à la Primature par un discours courageux, fortement applaudi, du secrétaire général de la confédération internationale des syndicats libres (cisl)-dignité, Elie Boga Dago. « La Cisl-Dignité ne cesse de recommander depuis 2012 au chef de l’Etat de faire de la Côte d’Ivoire, l’une des destinations privilégiées des investisseurs étrangers, en prenant une décision de libération de tous les prisonniers politiques et militaires de l’ancien régime, prendre les mesures idoines pour un désarmement effectif des ex-combattants, prendre une décision vigoureuse visant à libérer, réhabiliter et restituer à leurs propriétaires, les domaines privés encore occupés par des éléments des Frci, prendre une mesure de dégel effectif des comptes de certaines personnalités proches de l’ancien régime. Car, que vaut un ex-prisonnier, un ex-exilé, un ex-refugié s’il ne peut avoir accès ni à son domicile ni à ses avoirs ? », a fustigé d’emblée Elie Boga Dago. Ainsi pour favoriser la cohésion sociale qui insufflera une dynamique à l’économie du pays, le successeur de Mahan Gahé Basile à la tête de la centrale dignité a recommandé la prise d’une mesure d’amnistie générale par Alassane Ouattara. « Force est de constater que nombre de juteuses promesses faites par les investisseurs ne sont pas encore concrétisées, de sorte que la question de l’emploi reste entière. elle l’est, d’autant plus qu’au nom de la politique de réinsertion et du rattrapage, des recrutements massifs sont toujours opérés sans concours dans toute l’administration publique, notamment dans les établissements pénitentiaires, la police nationale, les eaux et forêts, la douane et les autres régies financières », s’est voulu plus incisif, Elie Boga Dago. Pour qui les investisseurs sont réticents à cause d’un déni du droit de propriété. Tout en appelant à la levée de la mesure de suspension des précomptes opérés au titre des cotisations syndicales par le gouvernement, le nouveau patron de dignité a suggéré la revalorisation des salaires des travailleurs, la réduction des prix de location des loyers, de vente des maisons, le renforcement de la sécurité des ivoiriens et l’adoption de l’avant-projet de loi du code du travail. Les représentants des centrales syndicales unanimes : Soro Mamadou (Unatrci), Yves Kodibo (Fesaci), Traoré Dohia Mamadou et Joseph Ebagnerin (Ugtci), sont allés dans le même sens qu’Elie Boga Dago sur ces derniers points lors de leurs interventions. 

Didier Kéi (Notre Voie 2 mai 2014)  

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LA FESACI DENONCE « LES VIOLATIONS DES LIBERTES SYNDICALES » 

La fédération des syndicats autonomes de côte d’ivoire (Fesaci) de Kouamé Kra Félix a dénoncé hier à Treichville dans une déclaration à l’occasion de la fête du 1er mai, « les violations récurrentes des libertés syndicales et des droits syndicaux ». Selon lui, le gouvernement d’Alassane Ouattara a mis en place une stratégie « ayant pour objectif, l’affaiblissement et la caporalisation des syndicats afin de les réduire à des coquilles vides et à terme, aboutir à leur dislocation ».
Kouamé Kra Félix a pour étayer ses propos, cité la convocation en juin 2012 des secrétaires généraux des trois plus grandes centrales syndicales (Ugtci, Fesaci et Dignité) par la police économique et financière.
Officiellement, il leur était reproché d’avoir détourné des deniers publics, d’avoir fait du faux et usage de faux en écriture comptable… en réalité, il leur était reproché selon l’orateur, leur prise de position contre « la mainmise de l’Etat sur la mutuelle des fonctionnaires ». Etté Marcel, fondateur de la Fesaci, Atté Boka, premier secrétaire général adjoint de la Fesaci, et Kouamé Kra ont été interpelés par la brigade de recherche de la gendarmerie en septembre dernier pour « avoir organisé le congrès de la Fesaci ». En fait le pouvoir Ouattara a décidé de reconnaitre une dissidence de la Fesaci conduite par M. Traoré Dohia. C’est pour cette raison à l’en croire, que le pouvoir a décidé « l’exclusion de la centrale Fesaci (fort de 78 syndicats sur 90) de toutes les cérémonies officielles ainsi que les représentations dans les institutions et structures tripartites ».
Le conférencier a aussi dénoncé l’attitude du ministre Dosso Moussa de l'emploi, des affaires sociales et de la formation professionnelle qui a fait supprimer les prélèvements obligatoires des fonctionnaires pour les syndicats arguant qu’il « ne veut pas permettre aux syndicats d’avoir les moyens de combattre le gouvernement », at-il révélé. Cela en violation « des conventions 87 et 98 (…) du Bit ».
Kouamé Kra s’est aussi insurgé contre « l’absence de discussion sur les revalorisations salariales, le paiement des avancements indiciaires et la réforme des profils de carrière dans les services de la fonction publique ». A l’en croire, Ouattara n’a fait que mettre à niveau les avancements indiciaires de seulement 20% des fonctionnaires alors que dans son discours à la nation, il avait fait croire que tous les fonctionnaires seraient concernés par cette mise à niveau.
Enfin, le secrétaire général de la Fesaci « légale et légitime » a dénoncé dans son adresse à la presse, les « révocations de milliers de fonctionnaires de leur poste pour des raisons politiques » et le recrutement d’ex-combattants et de partisans proches du pouvoir à la fonction publique. Il a révélé les discussions en cours entre les travailleurs et le patronat la revalorisation du salaire minimum agricole garanti (Smag). 

CouliBaly Zié Oumar (Notre Voie 2 mai 2014) 

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L’UGTCI FAIT LE PROCES DES EMPLOYEURS 

Les employeurs ont été vivement interpelés hier par l’union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (Ugtci). Devant des milliers de travailleurs rassemblés à l’auditorium du siège de cette centrale, sis à Treichville, Joseph Léon Ebagnérin, le secrétaire général de l’Ugtci a mis en garde les employeurs qui refusent d’appliquer le nouveau montant du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig). « Certains employeurs n’ont pour l’heure pas accepté de se mettre en conformité avec la loi. La loi s’impose à tous. Aujourd’hui, aucun travailleur, même journalier ne peut être payé sans bulletin de salaire. Tout travailleur doit être déclaré à la Cnps. En plus du certificat de travail délivré à tout travailleur quittant l’entreprise, un relevé nominatif de salaires doit lui être remis, afin qu’il ait la possibilité de faire vérifier l’effectivité de son immatriculation à la Cnps. Pour les travailleurs qui sont en 1ère catégorie, ils devront chaque mois percevoir un net d’impôt de 60.000 fcfa de Smig et 25.000 fcfa de prime de transport » a-t-il averti. Sur la question du paiement en dents de scie des gratifications aux travailleurs, Joseph Léon Ebagnérin a été catégorique. « Les employeurs doivent verser à leurs travailleurs, les trois quarts au moins de leur salaire catégoriel. Mais rien n’empêche qu’ils en donnent plus. Ce qui à notre sens permet d’impulser un meilleur climat en entreprise et une fidélisation des travailleurs. Qui dans une productivité plus accrue, permettent à l’employeur de réaliser des résultats au-delà de ses prévisions » a-t-il relevé. Il a également interpelé les employeurs sur leur obligation de revoir les minima de l’heure. Quitte selon lui, à une régularisation lorsque le barème des salaires aura été validé par les partenaires sociaux dans le cadre de la commission indépendante permanente de concertation (Cipc) et de la commission consultative du travail (Cct). Le cahier de revendications de l’Ugtci remis hier au chef du gouvernement à la Primature concerne les résolutions relatives à la réconciliation, à la sécurité des personnes et des biens, à la cherté de la vie, à la relance économique et à la création d’emplois, au dialogue social, aux droits et à la promotion des femmes.
Quant à N’Go Bakayoko, le représentant du ministre de l’emploi, M. Moussa dosso, il dépeint un tableau sombre des emplois sous le régime Ouattara. « Entre le 1er mai 2013 et le 30 avril 2014, 187 entreprises ont procédé à des licenciements collectifs pour motif économique, entrainant la perte de 3518 emplois ; 210 entreprises ont observé le chômage technique, entrainant la perte temporaire de 4694 emplois ; 115 conflits dont 10 avec arrêt de travail ont été enregistrés » a-t-il révélé. 

Charles Bédé (Notre Voie 2 mai 2014) 

 
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