«Bafouée dans mon honneur et ma dignité de
femme et de journaliste, j’ai jugé bon de porter plainte contre Venance Konan à
la police criminelle afin d’instruire l’opinion contre les pratiques peu
recommandables de cet homme au sein de l’entreprise et que la vérité se
manifeste. Car depuis quelques semaines, je suis l’objet de menaces», affirme Elisabeth Goli, journaliste au
service Sport du groupe de presse Fraternité Matin qui était face à la presse,
hier lundi 26 mai 2014, à la maison de la presse d’Abidjan, au Plateau. «Après enquête et recoupement, je puis
affirmer haut et fort et avec preuves à l’appui, que ces tracts ont été rédigés
et/ou inspirés par le Directeur général de Fraternité Matin, M. Venance Konan.
Comme preuve irréfutable, dans ces tracts, figurent les même propos déshonorants
qu’il m’a tenus au cours d’un entretien dans son bureau, le vendredi 25 avril
2014. La vérité est que Venance Konan me harcèle, et je pèse mes mots, depuis 1999
où j’étais stagiaire à Fraternité Matin. Il continue d’exercer sur moi un
harcèlement sexuel scandaleux auquel je n’entends pas céder», argumente la présidente de l’Union des
femmes reporters sportives d’Afrique (Ufresa), présidente de l’association des
journalistes sportifs de Côte d’ivoire (AJS-CI) accréditée pour la couverture de
la coupe du monde 2014 de la Fifa au Brésil.
«Il dit de moi que je suis un produit de
la promotion canapé. Je n’ai jamais eu de promotion à Fraternité Matin où je ne
suis qu’un simple journaliste sans aucun poste de responsabilité. Sous Venance Konan,
je n’ai droit à aucune mission à l’extérieur, puisqu’il refuse de signer mes
ordres de missions parce que je ne cède pas à ses avances. Où est donc la promotion
canapé ? On sait en revanche qui a eu la promotion canapé, sans passé de
journaliste… Professeur de musique, Oumou Dosso, a été débauchée du lycée de garçons
de Bingerville par M. Venance Konan. Sur la base de «la qualité de sa plume », selon ses propres termes, elle a été
promue «secrétaire de rédaction » au mépris des règles administratives et de la
déontologie du métier», renchérit cette journaliste d’expérience (15 ans, sans démordre).
Pour Elisabeth Goli, «ces papiers anonymes
sont non seulement mensongers, diffamatoires et injurieux, mais surtout
déshonorants» et répondent à un
seul objectif : «Me salir et saper
mon moral. Car ils touchent à mon anatomie de femme, ainsi qu’à mon honneur :
j’y suis en effet traitée de femme stérile (c’est vrai que je n’ai pas encore
d’enfant) et, à la limite, de prostituée. Ces tracts touchent également à ma
vie sentimentale intime. Plus grave, ils remettent en cause mes compétences de journaliste».
Pour finir, la journaliste sportive rapporte
les propos de Venance Konan : «Je suis indétrônable. Je me suis réconcilié avec Soro Guillaume
qui est le futur président de la Côte d’Ivoire et dont j’ai le soutien.
Alassane Ouattara m’a donné carte blanche pour licencier qui je veux. Ne croyez
pas qu’à un an des élections, il vous préférera à moi. J’ai également le
soutien d’Ahmed Bakayoko qui est prêt à envoyer ses agents de renseignements
généraux pour abattre ceux qui me dérangent ». Suite à ces menaces, j’estime
que mon intégrité physique est entre ses mains. S’il m’arrive quoi que ce soit,
je l’indexerai. C’est pourquoi j’interpelle les confrères journalistes que vous
êtes, j’appelle les humains que vous êtes au secours. Plus rien de ce qui se déroulera
ne sera une pure coïncidence, pour la simple raison que cet homme a promis de
me faire la peau. Et les preuves en ma possession sont aussi bien irréfutables que
de qualité.»
« Cette femme aux mœurs légères est…»
Deux tracts incendiaires d’une impudeur
exécrable dirigés contre certains agents et journalistes de Fraternité Matin, publiés
en avril dernier par le «Collectif sauvons vraiment Fraternité Matin» sur les réseaux sociaux, motivent l’indignation
et la révolte d’Elisabeth Goli. Ces tracts sont une réplique à un premier tract
signé du «Collectif Sauvons FratMat»,
qui non seulement dénonçait «la gestion calamiteuse» de Venance Konan mais aussi exigeait son départ immédiat de la
tête du groupe de presse Fraternité Matin. «Parmi ceux qu’il convient d’appeler le bas-fond de l’espèce humaine,
se trouve Elisabeth Goli. Habituée à obtenir des faveurs en passant par le
canapé, elle pense que toutes les femmes sont aussi indignes et légères qu’elle.
Son amant ou devrait-on dire l’un de ses amants, homme de lettres connu pour
ses frasques et son addiction libidineuse, est celui qui écrit pour elle ses
articles. Cette femme aux mœurs légères est connue dans le microcosme du
journalisme sportif pour être une femme dévergondée aux conquêtes masculines dignes
d’un record de nymphomane. Le comble de l’ironie, c’est qu’elle ose s’ériger en
donneuse de leçons et en gardienne de pudibonderie. Régulière chez les
charlatans et autre diseurs de bonne aventure, elle n’hésite pas à lancer des
sortilèges contre ceux qui ont une compétence réelle et plus de talent dans le
journalisme qu’elle. Sais-tu que toutes tes photos de sexe, ton amant attitré
les a montrées à ses autres amantes et qu’elles savent ce que tu offres
généreusement aux hommes ? Au fait, qu’as-tu fait de tes trompes ? La maternité
te répugne tant ?». Paragraphe
concernant Elisabeth Goli sur le second tract pro-Venance Konan propagé sur les
réseaux sociaux le 29 avril sous le titre, «Côte d’Ivoire – Basses envolées au journal gouvernemental FratMat
(dans la tourmente). Venance». Quant au premier de ces tracts, publié le 25 avril 2014, il a
également consacré un paragraphe à la journaliste, pour la mettre hors d’état
d’écrire. Michel Koffi, Abel Doualy, Michel Alex Kipré, Ange N’Dakpri et Arsène
Yao, tous des cadres de Fraternité Matin rangés au garage et parmi les cibles
des tracts pro-Venance, mais qui ont retiré leur plainte, étaient présents dans
la salle en soutien à Elisabeth Goli, dont l’avocat, me Alain Bokola, a loué le
courage.
Schade Adede
Titre
original : « Tension à Fraternité Matin : Elisabeth Goli (journaliste) : "Venance
Konan me harcelle depuis
1999"».
EN MARAUDE DANS
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crise ivoirienne ».
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