Voire ! Les archives de Foccart livrer leurs
secrets ?, c’est beaucoup dire. A lire l’interview reproduite ci-après, il
semble que c’est plutôt d’une mission d’enfouissement de ces fameux secrets dont
se sont chargés Jeune Afrique et son archiviste d’interlocuteur. Notez d’abord
ce titre qui voudrait persuader le lecteur dès avant qu’il ait lu l’interview,
que c’était notre Houphouët qui menait le jeu, sans toutefois oser le dire
aussi franchement, peut-être par un reste de pudeur. Car nul n’ignore — et ce
Bat[1]
directement abreuvé à la source sans doute beaucoup moins qu’un autre — que Jacques
Foccart n’avait besoin de personne pour planifier et exécuter ses coups tordus
en Afrique. Il est bien certain que la plupart de ces coups furent ourdis
depuis Abidjan, ce qui implique au moins une tacite complicité des autorités
ivoiriennes, c’est-à-dire d’Houphouët, mais cela ne veut nullement dire que c’était
initialement et principalement son fait.
Une certaine vanité nationale a longtemps fait croire
à trop de nos compatriotes que leur prétendu « père fondateur »
dictait à la France des De Gaulle, des Pompidou, des Giscard ou des Mitterrand,
sa « politique africaine » si souvent brutale et sanguinaire, et toujours
si peu soucieuse de la dignité des peuples et de leurs dirigeants ! Cependant
Houphouët lui-même nous a dit plus d’une fois, même si ce n’était toujours qu’à
demi-mot, ce qu’il en était réellement de cette omnipotence qu’on lui prêtait.
Ainsi, dès 1963, à l’occasion du deuxième épisode des « faux
complots », voici ce qu’il avouait à Germain Coffi Gadeau avant de le
faire jeter en prison : « Je m’apprêtais
à libérer ces jeunes gens [les victimes des rafles de janvier 1963], à mon
retour d’Addis-Abeba, comme je l’avais promis. Tu sais en effet qu’ils n’ont
rien fait. Mais voilà que par vos bêtises, vous vous trouvez au fond du puits,
et moi j’ai le dos au mur. (…). C’est une situation créée par les
colonialistes. On veut faire de moi un violent, un criminel, un fossoyeur des
libertés… »[2] Trente ans plus tard, le 29 janvier 1992, d’autres
propos de circonstance sonneront comme un écho de ceux de 1963. La commission
d’enquête sur les événements survenus à la cité universitaire de Yopougon l’année
précédente était venue lui remettre son rapport qui désignait Robert Guéi,
alors le chef d’état-major des FANCI, comme le principal responsable des actes
délictueux commis. A ceux qui lui demandaient de punir ce militaire, Houphouët
opposa une fin de non-recevoir catégorique. Dans sa réponse, dont l’étrangeté frappa
tous ceux qui l’entendirent, se trouve ce discours apparemment décousu et
saugrenu mais qui, compte tenu du contexte, ne manque en réalité ni de
cohérence ni d’à-propos : « Ceux
avec qui nous avons lutté pour gagner la première phase de l’indépendance
politique, combien sont-ils aujourd’hui aux postes de responsabilité ? Certains
sont morts, paix à leur âme. La plupart ont été chassés par ordre des
colonialistes. Deux seulement avaient démissionné : Ahidjo (…) et Senghor (…).
Il ne reste que votre serviteur. Je suis le seul, à l’heure actuelle. (…).
Allez à l’hôtel Ivoire, vous y verrez des anciens chassés du pouvoir, ou leurs
familles. »[3]
Traduit en langage clair, cela voulait dire : « Si je n’avais pas toujours fait ce qu’ils voulaient comme ils le
voulaient, les colonialistes m’auraient également fait tuer ou chasser depuis
longtemps. Donc, si vous permettez, je me garderais bien de tenter le
diable à propos de ce crime, si impardonnable soit-il… » Ce ne sont pas
là les paroles d’un homme qui distribuait en maître leurs tâches à Foccart et à
ses agents, mais de quelqu’un qui savait qu’il avait tout lieu de les craindre,
et tout intérêt à ne pas les défier.
Pour finir,
voici la confidence étonnante d’un ancien chargé de mission au cabinet du
président de la République du temps d’Houphouët. Au lendemain de la tuerie de l’hôtel
Ivoire en novembre 2004 qui l’avait profondément exaspéré, cet homme s’est
confié au journaliste Didier Dépry, qui a rapporté le scoop dans le quotidien « Notre
Voie » du 10 septembre 2011 : « Le
véritable Président de la Côte d’Ivoire, de 1960 jusqu’à la mort d’Houphouët,
se nommait Jacques Foccart. Houphouët n’était qu’un vice-président. C’est
Foccart qui décidait de tout, en réalité, dans notre pays. Il pouvait « dénommer »
un ministre ou refuser qu’un cadre ivoirien X ou Y soit nommé ministre. C’était
lui, le manitou en Côte d’Ivoire. Ses visites étaient régulières à Abidjan et
bien souvent Georges Ouégnin (le directeur de protocole sous Houphouët) lui
cédait son bureau pour recevoir les personnalités dont il voulait tirer les
oreilles ».
Voilà qui
éclaire d’un jour cru la véritable position d’Houphouët dans « le système de
la Françafrique ». Loin d’être une tête de pont, ce n’était que le masque
de Foccart ; un « Bao Daï » comme nous disions dans notre
jeunesse, d’après le nom d’un célèbre fantoche indochinois.
Comme dit
la chanson, CESSA KIÉ LA VÉRITER !
Marcel
Amondji
L'interview
de Jean-Pierre Bat
Jeune
Afrique : Sur quels pays se concentrait l'attention de Foccart et du général de
Gaulle ?
Jean-Pierre Bat : C'était
d'abord sur la Côte d'Ivoire, cela ne fait aucun doute. Le président
Houphouët-Boigny était la tête de pont du système. Il y avait aussi des pays
qui étaient clairement des poids lourds, comme le Sénégal. D'autres étaient
considérés comme stratégiques : au début, en Afrique centrale, c'était le
Congo, puis cela a été le Gabon. Et puis il y avait ceux dont il fallait gérer
les crises, comme le Tchad... Cela ne veut pas dire que Foccart hiérarchisait.
En fait, dans une même journée, il était informé sur tout : il disposait
notamment d'une dizaine de chargés de mission qui lui rédigeaient des notes
quotidiennes. Et c'est sur cette base-là qu'il préparait ses entretiens avec de
Gaulle. Dans le fonds Foccart, en plus de ces fameuses notes, on retrouve les
documents à partir desquels elles ont été établies.
Foccart
démentait l'existence de réseaux organisés et niait celle d'agents rémunérés.
Qu'en était-il ?
Foccart avait une
conception très normative de ce qu'était un réseau. Pour lui, un réseau c'était
une organisation clandestine, avec des agents rémunérés et un objectif
politique, subversif ou pas. Il prenait comme référence les réseaux de la
Résistance. Et, effectivement, il n'y avait pas à proprement parler autour de
lui d'organisation constituée suivant cette définition.
Reste que Foccart était
informé de tout. Ses sources pouvaient être des sources officielles et
institutionnelles de la République française, de la diplomatie aux services de
renseignements en passant par la coopération. Ce pouvait être aussi des sources
officieuses, plus informelles et personnelles, via des réseaux d'anciens de la
Résistance réactivés ou des agents anticommunistes. C'est souvent dans ce
dernier cercle que se trouvent les barbouzes, au carrefour entre monde officiel
et connexions officieuses.
Ces barbouzes n'avaient-ils que des motivations
idéologiques ?
De fait, cette génération
était très peu motivée par l'argent. Ils considéraient qu'ils agissaient pour
la France. Il va sans dire que, dans les années suivantes, les choses ont pu
évoluer – l'âge de la retraite
arrivant, certains d'entre eux ont même été « rachetés » par des
présidents africains.
Vous évoquez dans votre livre le cas d'Antoine Hazoumé, un Dahoméen un
temps installé à Brazzaville. Y avait-il d'autres Africains parmi les « hommes »
de Foccart ?
Oui, mais Hazoumé était un
cas tout à fait remarquable. Il fusionnait trois identités. Il était le
correspondant d'Houphouët-Boigny au Congo, un agent des renseignements français
traité par Maurice Robert [le chef Afrique du Sdece], et il avait intégré
l'équipe politique de Jean Mauricheau-Beaupré [chargé de mission au secrétariat
général des Affaires africaines]. Les chefs d'État africains lui faisaient
confiance.
Quand il est mort, à
N'Djamena, en 1966, Tombalbaye a même été profondément affecté ; il pensait
qu'il avait été assassiné par des services secrets et y voyait un prélude à sa
propre élimination. En fait, Hazoumé allait là où Houphouët lui disait d'aller
: il a commencé auprès de Fulbert Youlou, le premier président de la République
du Congo, puis est passé au service de Moïse Tshombe au Katanga avant de
rejoindre Tombalbaye.
Vous
écrivez que le Congo était le terrain de jeu par excellence des barbouzes.
Quand on parle de la Françafrique, on pense plutôt à la Côte d'Ivoire ou au
Gabon...
L'heure de Libreville est
venue après la destitution de Youlou, en 1963. Les moyens du système Foccart
ont été redéployés vers le Gabon et vers la Côte d'Ivoire. Paris avait
initialement espéré faire de Brazzaville le pivot de l'action française en
Afrique centrale en direction du Congo-Kinshasa. Pourquoi ? Parce que tous les
complots qui visaient l'ex-Congo belge passaient par Brazzaville.
Pour
rester au Congo, il n'est pas toujours facile de savoir qui y faisait quoi. Y
avait-il une hiérarchie chez les barbouzes ?
En réalité, l'équipe des
barbouzes constituait une fusée à plusieurs étages : le Sdece mettait ses
hommes à un endroit, des officines anticommunistes mettaient les leurs à un
autre endroit, et Foccart venait placer ses pions encore ailleurs. Le tout
était plus ou moins piloté par Foccart, mais avec une large autonomie des
barbouzes sur place.
Quant à
Fulbert Youlou, était-il plus qu'un homme lige ?
Dans les années 1950, il
est parvenu à opérer un double tour de force : il a levé l'hypothèque du
matsouanisme [mouvement messianique fondé dans les années 1940 qui menace
l'autorité de Brazzaville] tout en mobilisant l'électorat lari, sa communauté
d'origine, et réussi à faire basculer le rapport des forces électorales et à
obtenir le soutien d'Houphouët... En accord avec Houphouët et Foccart, les
barbouzes avaient pour mission d'appuyer son régime dans la perspective,
notamment, de la crise au Congo-Kinshasa, véritable front de la guerre froide.
Les barbouzes de votre livre sont très actifs
au début des années 1960. Jusqu'à quand le système fonctionne-t-il ?
Il se dissout peu à peu.
C'est une histoire générationnelle. Ces hommes sont pour la plupart nés dans
les années 1910-1920. Leur moyenne d'âge est de 50 ans aux indépendances.
C'est d'ailleurs pour cela qu'ils en imposent : ils arrivent en Afrique avec
vingt ans de métier dans les services secrets ; certains ont fini par lier leur
intérêt aux chefs d'État africains plus qu'à la France. Quand Foccart quitte le
pouvoir, en 1974 [il décédera en 1997], ils considèrent que la logique de la
Françafrique sera mieux défendue depuis Abidjan ou Libreville que depuis Paris.
Il y a peu encore, on pouvait rencontrer d'anciens hommes de Foccart à
Libreville. Et d'autres générations sont venues les remplacer à l'aube des
années 1980.
Les archives
Foccart vont-elles aider à élucider certaines affaires, comme la disparition
des Camerounais Ruben Um Nyobé, en 1958, et Félix Moumié, en 1960 ?
Non. On ne peut évidemment
pas trouver dans ce fonds des documents répondant directement à ces questions.
L'essentiel des éléments a de toute façon été dévoilé dans le livre Kamerun ! [paru en 2011]. Mais
des lumières complémentaires sur le contexte de l'époque sont offertes par le
fonds Foccart.
Et sur
la mort de Sylvanus Olympio, en 1963, à Lomé ?
Ici encore, il n'y a pas
de trace explicite de l'assassinat, et il est permis de supposer que l'affaire
a en grande partie échappé au regard de la France. Que Foccart ait souhaité le
renversement du président togolais, c'est fort probable. Qu'il ait voulu
l'éliminer physiquement, c'est plus difficile à croire. Pour une raison très
simple : cela aurait envoyé un signal de défiance au syndicat des chefs d'État.
Feu le
président Gnassingbé Eyadéma n'avait-il pas revendiqué l'assassinat d'Olympio ?
C'est en effet ce qu'il a
déclaré dans une interview, mais c'est à ma connaissance la seule référence. Or
l'historien a besoin de recouper ses sources avant d'aboutir à une conclusion
scientifique.
Peut-on
apprendre des choses sur l'élimination de Lumumba ?
Le recoupement des sources
offre ici des éléments plus tangibles. Il est clair que les Français ne veulent
pas de Lumumba. Ils laissent cependant à Fulbert Youlou le soin de trouver
comment s'en prémunir, en soutenant par exemple la sécession du Katanga de
Moïse Tshombe et en appuyant celle du Kasaï. C'est l'affaire des complots
d'août 1960 à Brazzaville.
Mais sans doute Youlou
préférait-il, fin 1960, un Lumumba faible plutôt qu'un Lumumba mort pour
s'imposer dans le jeu congolais. En décembre 1960, avant que Lumumba ne
soit envoyé au Katanga pour y être tué, sa femme traverse le Pool pour demander
l'intercession de l'abbé Youlou. Ce dernier n'est pas insensible à ses
arguments et tente, à la faveur de cet événement, de jouer le rôle d'arbitre
dans la crise congolaise.
Qu'en est-il de la disparition de l'opposant marocain Ben Barka, en
octobre 1965 ?
Contrairement à la
légende, Foccart n'est pas « au parfum ». Il semble plus avoir suivi
cette affaire pour ses conséquences sur le Sdece que pour la vie politique
marocaine, dont il n'est pas directement responsable à l'Élysée. Encore une
fois, les réponses explicites aux assassinats politiques qui ont défrayé la
chronique des années 1960 ne sont pas toujours dans les archives. La vérité « ne
sort pas » des archives ; celles-ci constituent un matériau de travail à
interroger sans cesse, sous des angles différents pour les exploiter
pleinement.
En revanche, certaines
affaires sont éclairées d'un jour nouveau. C'est le cas pour la Guinée après le
« non » au référendum de 1958. On découvre par exemple un courrier du
vice-président de la Fédération du Mali, Mamadou Dia, adressé au général de
Gaulle. Ce dernier note, à la main : « Lettre
à moi remise par le colonel Fall le 20 mai 1960. À me faire répondre :
"Premièrement, vous avez bien fait de m'écrire. Deuxièmement, je transmets
la lettre au ministre compétent pour qu'il fasse le nécessaire. Troisièmement,
si vous passez par Paris, je vous verrai très volontiers." »
De quoi s'agit-il ? Dans
sa lettre, Mamadou Dia dénonce les opérations de déstabilisation menées contre
le pouvoir guinéen à partir du territoire sénégalais. Il se montre très précis,
décrivant comment, dans la région de Kédougou, des agents du Sdece, qu'il
désigne nommément, forment et équipent des Peuls du Fouta-Djalon qui entendent
lutter contre le régime de Sékou Touré. Dans un courrier ultérieur, daté de
juin 1960, Mamadou Dia, qui cache mal son exaspération, réitère ses
récriminations et donne nombre de détails sur les officiers du Sdece chargés de
l'affaire. De Gaulle annote ainsi la lettre : « Communiquer à Foyer [le
secrétaire d'État chargé des relations avec la communauté]. Foccart, m'en
parler. »
D'autres
exemples de dossiers intéressants ?
Il y a la tentative de
putsch contre Léon Mba en 1964 au Gabon. L'événement surprend les Français.
Très clairement aussi, Foccart prend rapidement les choses en main pour
empêcher que ne se réédite le scénario brazzavillois de 1963. Cependant, il
considère que la solution militaire ne suffit pas : il faut, selon lui, un
traitement politique. Foccart, d'une manière générale, préfère la voie
politique, celle qui permet de s'inscrire dans la durée.
Dans le cas du Gabon, il
mandate des conseillers spéciaux pour réorganiser le pouvoir de Léon Mba : un
commissaire pour restructurer la police, un ancien des services spéciaux pour
créer la garde présidentielle et un ancien administrateur colonial pour
conseiller politiquement le président gabonais dans les semaines et les mois
qui suivent son retour au pouvoir. Par la suite, il nomme l'ambassadeur
Delaunay et prépare la succession de Léon Mba, soigné en secret à Paris, en
faveur d'Omar Bongo.
Trouve-t-on
des choses inattendues dans ces archives ?
Foccart suivait la situation
de certains pays anglophones, comme le Ghana. D'abord parce que Houphouët s'y
intéressait – il intriguait pour
installer le Dr Busia à la tête du pays. Mais au-delà de cette question,
le pays de Nkrumah et du panafricanisme posait problème parce qu'au tout début
des années 1960, en pleine guerre d'Algérie, il incarnait le front diplomatique
antifrançais.
Ce n'est pas par hasard si
Frantz Fanon [essayiste martiniquais très impliqué dans la lutte pour
l'indépendance de l'Algérie] était venu s'y réfugier. Plus tard, Foccart s'est
aussi intéressé au Nigeria et au Biafra. Dans ce cas précis, on voit bien que
la construction du discours humanitaire est allée de pair avec le soutien à la
sécession.
Par
Dominique Mataillet
Titre original : « Jean-Pierre Bat :
"Houphouët-Boigny était la tête de pont du système" de la
Françafrique ».
EN MARAUDE DANS LE WEB
Sous cette rubrique, nous
vous proposons des documents de provenance diverses et qui ne seront pas
nécessairement à l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu'ils soient en
rapport avec l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens, ou
que, par leur contenu informatif, ils soient de nature à faciliter la
compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise ivoirienne
».
Source : Jeune Afrique 30
avril 2015
[1] - Archiviste-paléographe, agrégé et docteur en histoire, auteur
d’une thèse intitulée : La
Fabrique des « barbouzes ». Histoire
des réseaux Foccart en Afrique (Nouveau Monde éditions).
[2] - S. Diarra, o.c., p. 174. Cet aveu est à
rapprocher de ce qu’Houphouët a dit pour expliquer sa mansuétude envers le
colonel Robert Guéi après l’affaire de la cité universitaire de Yopougon :
« Ceux avec qui nous avons lutté pour gagner la première phase de
l’indépendance politique, combien sont-ils aujourd’hui aux postes de
responsabilité? Certains sont morts, paix à leur âme. La plupart ont été
chassés par ordre des colonialistes. Deux seulement avaient démissionné :
Ahidjo (…) et Senghor (…). Il ne reste que votre serviteur. Je suis le seul, à
l’heure actuelle.(…). Allez à l’hôtel Ivoire, vous y verrez des anciens chassés
du pouvoir, ou leurs familles. »
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