Jeunes patriotes prisonniers des ouattaristes |
L’ébolassane se caractérise par le refus des
textes, normes et autres balises démocratiques. Celui qui en est atteint fait
toujours le choix des raccourcis qui généralement oblitèrent l’avis dissident.
Cette maladie fait signe et nourrit l’autocratie dans ce qu’elle a
d’abject. Quel terreau au sein du FPI a fait le lit de ce mal ?
Examinons. Porté à bout de bras par des militants
généralement peu portés sur la main tendue, le FPI était bien parti pour
structurer ses objectifs autour d’une éthique politique consistante. Nous avons
vu des frères et sœurs très engagés sur le front qui, avec régularité se
dépouillaient de tout pour faire face aux exigences primaires du parti dans
leurs localités respectives. Le parti n’était pas au pouvoir et avait peu de
moyens pour faire face aux exigences financières des différentes structures. De
la reconnaissance officielle du FPI jusqu’en 2000, tous se saignèrent
abondamment pour consolider le front. De récurrentes déstabilisations se
produisaient çà et là, avant chaque élection locale : certains dirigeants
imposaient sans états d’âme des candidats qui n’étaient pas nécessairement le
choix des bases. On finissait toujours par accepter ces intrusions malsaines ;
il ne fallait pas fragiliser l’édifice FPI disait-on.
Cette rengaine a été constamment servie aux
militants. Reléguant aux calendes grecques le filtre des cadres. Ceux qui
osaient s’en offusquer sans voile étaient férocement indexés. Ils pouvaient
quitter le parti s’ils n’étaient pas d’accord. La porte est ouverte, voici le
slogan aseptisant que maniait avec dextérité la racaille ambitieuse. La
redoutable efficacité d’une telle énonciation repose sur le fait qu’il est
difficile pour tout militant honnête de quitter effectivement son parti pour
des désaccords locaux peu épais au regard des enjeux essentiels. Mais la
multiplication de ces désaccords finit par faire le berceau de la médiocrité.
En effet, confinant au silence des cadres honnêtes et efficaces, ces
incantations finissent par remettre le gouvernail du parti à des individus
à intégrité fissurée. Pire, elles discréditent à terme toute œuvre de
construction.
Par couches successives, le FPI a lui-même sapé la
fondation de l’édifice, brouillant insidieusement les balises de la
refondation. Les choses n’ont pas fondamentalement changé après l’élection de
2000 qui pourtant a vu un engagement sans précédent des militants : ils
ont poussé le général président à lâcher prise. Cette accession à la
magistrature suprême aurait pu pousser le parti à fortifier ses assises au plan
moral. Le respect du militant n’était toujours pas à l’ordre du jour :
Affi était fermement au guidon. Le pouvoir acquis a le plus souvent donné du
pouvoir à certains roitelets locaux qui ont davantage écrasé les dignes
militants. Une situation qui, à la base, a littéralement neutralisé la voix du
parti. Certains penchants et surtout la connexion absurde et manifeste avec des
membres de la rébellion ont fini par mettre en évidence les failles morales de
certains camarades.
La situation était si désespérée que le Président
Gbagbo a tenté de colmater les brèches en mettant sur pied CNRD et LMP :
des structures hors parti, hors Affi. Il l’a fait parce qu’il avait une lecture
précise des signaux émanant du terrain. En effet, de hauts cadres avaient
profité de la décentralisation ou autres postures pour détourner massivement
les deniers publics. Il suffit, pour s’en convaincre, de faire le point des
différentes régions gérées par les nôtres. Des présidents de conseils généraux
sont loin d’avoir fait ce que prescrivait la doctrine du FPI. Avant les
présidentielles de 2010, certains, pour malversations avérées, fuyaient la
furie des militants : ils ne pouvaient faire la campagne en toute
quiétude.
Pour avoir juste avant cette période fait le tour
d’un nombre élastique de bases, nous confirmons : presque partout la
nervosité de la base était réelle. Aussi, LMP et CNRD étaient incontournables
qui mobilisaient au-delà du parti. L’engouement était perceptible. Mais malgré
tous ces signaux explicites, il est évident que les leçons de défiance de la
base sont restées sans lendemain. La crise récente réitère avec éloquence ce
mépris de la base et de la démocratie interne. On ne peut engager un parti sur
des sentiers tortueux en piétinant allègrement le souhait du plus grand nombre
qui, en l’occurrence, refuse une participation à une quelconque élection tant
que l’essentiel prescrit n’est pas fait.
Qu’est-ce qui a donc piqué Affi ? L’ébolassane.
Sommes-nous certains qu’il est désormais à
l’abri de toute contagion ?
L’absence actuelle de sérum efficient ne rassure pas. En faisant prêter serment
à Alain Dogou dans l’espace indigne où sévit l’ébolassane, il a en toute
hâte pris sur lui d’inoculer ce virus au FPI et le mettre à la disposition de
la pharmaceutique ennemie.
Affi N'Guessan et consort... à Canossa-Daoukro |
La Côte d’Ivoire
est plus que jamais dans la tourmente et il n’est pas acceptable qu’Affi,
visiblement agonisant, continue à piloter le navire FPI. Il est complètement
tétanisé par ce mal venu des officines occidentales. Aussi, ne peut-il être
l’adéquate boussole. Le front a besoin d’un authentique porteur de doctrine,
celle qui matinalement a fait rêver les Ivoiriens. Attendre un congrès pour
mettre fin à son règne, c’est à n’en pas douter consolider la prostitution
politique dans laquelle lui et ses « hommes » tentent de confiner
le plus grand parti de Côte d’ivoire. Démettez-le, nos légitimes aspirations le
commandent. Il a en toute « responsabilité » refusé d’être le
garant de nos dignes attentes.
Dr Oyissé (depuis la Suisse)
(*) Titre
original : « FPI-Affi : Traiter rapidement l’ébolassane »
EN MARAUDE DANS LE WEB
Sous cette rubrique, nous
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nécessairement à l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu'ils soient en
rapport avec l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens, ou
que, par leur contenu informatif, ils soient de nature à faciliter la
compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise ivoirienne
».
Source :
CIVOX. NET 25 Août 2014
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