« Décrispation
politique : Comment Ouattara aide à la réconciliation »
Le rouleau compresseur
qu’est la Commission
dialogue vérité et réconciliation
par le biais d’un nouveau mandat vient d’être mise en branle.
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Comme l’enfant
pousse avec détermination et insouciance son cerceau vers l’avant dans les
ruelles, les événements de ces dernières semaines en Côte d’Ivoire ont montré
que le chef de l’Etat Alassane Ouattara, en politicien habile, continue de
pousser et de lever tous les obstacles sur la voie de la réconciliation
nationale. Libération presque tous azimuts par la justice des prisonniers
pro-Gbagbo de la crise postélectorale, organisation du retour massif des
exilés, dégel des avoirs, reprise du dialogue avec l’opposition, le tout
soutenu par de gros efforts du gouvernement pour conforter l’élan de
décrispation et de cohésion sociale. Des mesures et des actes dans le sens de
l’apaisement sont perceptibles. Toutes les préoccupations sur la plate-forme
revendicative du Front Populaire Ivoirien connaissent un début de traitement et
pour d’autres le gouvernement a donné des gages formels pour leur résolution.
Entre autres, la recomposition de la CEI, la révision de la liste électorale,
le découpage électorale, le foncier rural, le statut de l’opposition. Le
rouleau compresseur qu’est la Commission dialogue vérité et réconciliation
(CDVR) par le biais d’un nouveau mandat vient d’être mise en branle.
Ouattara ne
veut pas planter l’arbre de la réconciliation, mais plutôt faire pousser une
forêt pour la cohésion des fils et des filles de la Côte d’Ivoire. Sa
détermination à faire de la Côte d'Ivoire une véritable société démocratique,
respectueuse des droits humains et de la liberté des individus, une société
démocratique apte à inventer et à initier les changements est perceptible. Ce
qui implique la reconnaissance et le respect de l'autre, la participation de
tous à la vie nationale, dont il a fait presque la cheville ouvrière de toutes
ses actions. D’où la nécessité pour lui de faire rentrer tous les fils et
filles de la Côte d’Ivoire pour les mettre au travail. Car, l'action politique,
pour lui, n'a de sens que si elle a pour finalité le bonheur du peuple. Comme
il le disait lors de son discours culte au forum de la réconciliation en 2001.
« Mon projet, c'est d'associer toutes les Ivoiriennes et tous les Ivoiriens au
renouveau de la Côte d'Ivoire, à la définition des principes qui la guideront
dans l'avenir et à ses grands choix. Car on ne peut faire taire une grande
partie de la Nation. On ne peut davantage l'exclure des processus de décision.
La démocratie exige cette intervention permanente et cette participation du
peuple entier.
Elle exige ce
recours au dialogue et au consensus. Nous ferons redémarrer l'économie avec la
restauration de l'Etat de droit. Et nous disposons d'atouts formidables :
- des
ressources humaines avec une population jeune,
- des femmes
dynamiques dont le rôle doit être de plus en plus reconnu.
Notre pays ne
peut pas se permettre d'être à contre-courant de l'évolution du monde. Il doit
renoncer à tout repli frileux, à toute idéologie fondée sur l'incitation à la
haine et le refus de l'autre.
Nous devons
réapprendre à vivre ensemble. La réconciliation, la vraie réconciliation c'est
la confiance retrouvée en nos capacités à gérer, à nous développer et à
entreprendre ensemble », avait indiqué, il y a un peu plus d’une dizaine
d’années, le chef de l’Etat Alassane Ouattara. Le petit-fils de l’Empereur
Sekou Ouattara, qui a le respect de la parole chevillé au corps, sait que la
confiance retrouvée des opérateurs économiques, des investisseurs et de la
communauté financière internationale sont des levains susceptibles de booster
la réconciliation nationale. C’est pourquoi, le grand salon investir en Côte
d’Ivoire (ICI 2014), qui a récemment vu la participation de plus de 3000
investisseurs internationaux, est un faisceau d’indices qui montre que la vraie
réconciliation, qui elle-même conditionne le retour de la confiance, n’est pas
loin. C’est un truisme de dire que le chef de l’Etat aide à la réconciliation
nationale. Il est plutôt plus que jamais en première ligne de la réconciliation
nationale.
Moussa Keita
Source : Le
Patriote 8 février 2014
NOTRE COMMENTAIRE
Ainsi, pour nos fantochards, gouverner la
Côte d’Ivoire ne serait qu’un simple jeu d’enfants, comme « pousser avec détermination et insouciance un cerceau dans les
ruelles ». C’est du moins ce dont ils aimeraient nous persuader… Le
problème – à ce qu’il paraît d’après un article comme celui-là –, c’est qu’aujourd’hui
eux-mêmes peinent un peu à le croire. Que dis-je ?
« Eux-mêmes »… En fait, ceux qui semblent ne plus y croire, ce sont
ceux qui depuis 1990 n’ont eu de cesse de pousser Alassane Ouattara dans le
fauteuil présidentiel que le fantoche Houphouët devenu HS allait laisser vacant ;
ce sont les faiseurs de rois de l’Elysée ou du Quai d’Orsay. Comme le
prépositionnement du gigolo de Dominique Folloroux-Nouvian était passé comme
une lettre à la poste, ils crurent que l’usurpation qu’ils complotaient ne serait…
qu’un jeu d’enfants. Or, si après 20 ans d’acharnement criminel ils ont pu
hisser leurs marionnettes à la tête de l’Etat ivoirien le 11 avril 2011, ils
n’ont toujours pas surmonté la sourde résistance des peuples naturels de cette
contrée aujourd’hui appelée « Côte d’Ivoire » à l’asservissement et à
la dépossession. Non seulement la greffe des « frères
Cissé » sur le corps de notre patrie n’a pas pris, mais la tentative de
nous retourner contre nous-mêmes, de nous faire accepter le fait accompli, est clairement
en train de prendre l’eau malgré toute la bonne volonté d’Affi et consort.
Au fond, ce que dit cet
article, c’est que Ouattara et ses sponsors n’ont même plus l’espoir d’y
parvenir, à moins que nous ne les y aidions nous-mêmes, spécialement. D’où ces
caresses verbales qui veulent nous faire prendre des vessies pour des
lanternes.
Mais ni la libération de citoyens
innocents qu’ils gardaient illégalement en prison depuis trois ans, ni le
retour d’exil de tel ou tel qui avait fui le pays parce que, après ce qui était
arrivé à Philippe Rémond, à Yves Lambelin, à Désiré Tagro, entre beaucoup
d’autres, il avait toutes les raisons de craindre pour sa vie, ne sont pas à
mettre au crédit des ennemis de la Côte d’Ivoire. Ce sont des actes que nous leur
arrachons par notre volonté farouche de ne jamais céder devant ce gouvernement
fantoche, ni devant la France qui nous l’a imposé, et qui le soutient toujours
de toutes les manières possibles.
Non à la capitulation ! Car, quand
ils appellent à la « réconciliation », c’est notre capitulation
qu’ils espèrent ; c’est que cesse notre résistance. Accepter cela serait
un suicide national.
Restons vigilants !
La Rédaction
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