dimanche 9 février 2014

LE BÊTISIER OUATTARISTE (suite)

Aujourd’hui, la palme au quotidien Le Patriote pour cet article un peu surréaliste intitulé :
« Décrispation politique : Comment Ouattara aide à la réconciliation » 

Le rouleau compresseur qu’est la Commission dialogue vérité et réconciliation
par le biais d’un nouveau mandat vient d’être mise en branle.
Comme l’enfant pousse avec détermination et insouciance son cerceau vers l’avant dans les ruelles, les événements de ces dernières semaines en Côte d’Ivoire ont montré que le chef de l’Etat Alassane Ouattara, en politicien habile, continue de pousser et de lever tous les obstacles sur la voie de la réconciliation nationale. Libération presque tous azimuts par la justice des prisonniers pro-Gbagbo de la crise postélectorale, organisation du retour massif des exilés, dégel des avoirs, reprise du dialogue avec l’opposition, le tout soutenu par de gros efforts du gouvernement pour conforter l’élan de décrispation et de cohésion sociale. Des mesures et des actes dans le sens de l’apaisement sont perceptibles. Toutes les préoccupations sur la plate-forme revendicative du Front Populaire Ivoirien connaissent un début de traitement et pour d’autres le gouvernement a donné des gages formels pour leur résolution. Entre autres, la recomposition de la CEI, la révision de la liste électorale, le découpage électorale, le foncier rural, le statut de l’opposition. Le rouleau compresseur qu’est la Commission dialogue vérité et réconciliation (CDVR) par le biais d’un nouveau mandat vient d’être mise en branle.
Ouattara ne veut pas planter l’arbre de la réconciliation, mais plutôt faire pousser une forêt pour la cohésion des fils et des filles de la Côte d’Ivoire. Sa détermination à faire de la Côte d'Ivoire une véritable société démocratique, respectueuse des droits humains et de la liberté des individus, une société démocratique apte à inventer et à initier les changements est perceptible. Ce qui implique la reconnaissance et le respect de l'autre, la participation de tous à la vie nationale, dont il a fait presque la cheville ouvrière de toutes ses actions. D’où la nécessité pour lui de faire rentrer tous les fils et filles de la Côte d’Ivoire pour les mettre au travail. Car, l'action politique, pour lui, n'a de sens que si elle a pour finalité le bonheur du peuple. Comme il le disait lors de son discours culte au forum de la réconciliation en 2001. « Mon projet, c'est d'associer toutes les Ivoiriennes et tous les Ivoiriens au renouveau de la Côte d'Ivoire, à la définition des principes qui la guideront dans l'avenir et à ses grands choix. Car on ne peut faire taire une grande partie de la Nation. On ne peut davantage l'exclure des processus de décision. La démocratie exige cette intervention permanente et cette participation du peuple entier.
Elle exige ce recours au dialogue et au consensus. Nous ferons redémarrer l'économie avec la restauration de l'Etat de droit. Et nous disposons d'atouts formidables :
- des ressources humaines avec une population jeune,
- des femmes dynamiques dont le rôle doit être de plus en plus reconnu.
Notre pays ne peut pas se permettre d'être à contre-courant de l'évolution du monde. Il doit renoncer à tout repli frileux, à toute idéologie fondée sur l'incitation à la haine et le refus de l'autre.
Nous devons réapprendre à vivre ensemble. La réconciliation, la vraie réconciliation c'est la confiance retrouvée en nos capacités à gérer, à nous développer et à entreprendre ensemble », avait indiqué, il y a un peu plus d’une dizaine d’années, le chef de l’Etat Alassane Ouattara. Le petit-fils de l’Empereur Sekou Ouattara, qui a le respect de la parole chevillé au corps, sait que la confiance retrouvée des opérateurs économiques, des investisseurs et de la communauté financière internationale sont des levains susceptibles de booster la réconciliation nationale. C’est pourquoi, le grand salon investir en Côte d’Ivoire (ICI 2014), qui a récemment vu la participation de plus de 3000 investisseurs internationaux, est un faisceau d’indices qui montre que la vraie réconciliation, qui elle-même conditionne le retour de la confiance, n’est pas loin. C’est un truisme de dire que le chef de l’Etat aide à la réconciliation nationale. Il est plutôt plus que jamais en première ligne de la réconciliation nationale.

Moussa Keita 
 

Source : Le Patriote 8 février 2014
 

 
NOTRE COMMENTAIRE
 
Ainsi, pour nos fantochards, gouverner la Côte d’Ivoire ne serait qu’un simple jeu d’enfants, comme « pousser avec détermination et insouciance un cerceau dans les ruelles ». C’est du moins ce dont ils aimeraient nous persuader… Le problème – à ce qu’il paraît d’après un article comme celui-là –, c’est qu’aujourd’hui eux-mêmes peinent un peu à le croire. Que dis-je ? « Eux-mêmes »… En fait, ceux qui semblent ne plus y croire, ce sont ceux qui depuis 1990 n’ont eu de cesse de pousser Alassane Ouattara dans le fauteuil présidentiel que le fantoche Houphouët devenu HS allait laisser vacant ; ce sont les faiseurs de rois de l’Elysée ou du Quai d’Orsay. Comme le prépositionnement du gigolo de Dominique Folloroux-Nouvian était passé comme une lettre à la poste, ils crurent que l’usurpation qu’ils complotaient ne serait… qu’un jeu d’enfants. Or, si après 20 ans d’acharnement criminel ils ont pu hisser leurs marionnettes à la tête de l’Etat ivoirien le 11 avril 2011, ils n’ont toujours pas surmonté la sourde résistance des peuples naturels de cette contrée aujourd’hui appelée « Côte d’Ivoire » à l’asservissement et à la dépossession. Non seulement la greffe des « frères Cissé » sur le corps de notre patrie n’a pas pris, mais la tentative de nous retourner contre nous-mêmes, de nous faire accepter le fait accompli, est clairement en train de prendre l’eau malgré toute la bonne volonté d’Affi et consort.
Au fond, ce que dit cet article, c’est que Ouattara et ses sponsors n’ont même plus l’espoir d’y parvenir, à moins que nous ne les y aidions nous-mêmes, spécialement. D’où ces caresses verbales qui veulent nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Mais ni la libération de citoyens innocents qu’ils gardaient illégalement en prison depuis trois ans, ni le retour d’exil de tel ou tel qui avait fui le pays parce que, après ce qui était arrivé à Philippe Rémond, à Yves Lambelin, à Désiré Tagro, entre beaucoup d’autres, il avait toutes les raisons de craindre pour sa vie, ne sont pas à mettre au crédit des ennemis de la Côte d’Ivoire. Ce sont des actes que nous leur arrachons par notre volonté farouche de ne jamais céder devant ce gouvernement fantoche, ni devant la France qui nous l’a imposé, et qui le soutient toujours de toutes les manières possibles.
Non à la capitulation ! Car, quand ils appellent à la « réconciliation », c’est notre capitulation qu’ils espèrent ; c’est que cesse notre résistance. Accepter cela serait un suicide national.
Restons vigilants !
 
La Rédaction
 

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