Depuis
l’indépendance de ses anciennes colonies, la France est intervenue
militairement une quarantaine de fois en Afrique en vertu
d’accords de défense
et de coopération ou afin de venir en aide à ses ressortissants. Voici un
rappel chronologique des principales interventions.
1961 –
Opération « Bouledogue » (ensuite appelée « Charrue longue ») pour le maintien
de la base navale de Bizerte, en Tunisie.
1964
– Intervention au Gabon pour rétablir le président Léon M’Ba dans ses fonctions
après le putsch d’une partie de l’armée.
1968-1972
– Opérations « Limousin » et « Bison » au Tchad contre la rébellion du Tibesti.
1977
– Opération « Verveine » au Zaïre montée par le Maroc, avec le soutien de la
France, pour soutenir le maréchal Mobutu contre la rébellion du Shaba.
1978
– Les légionnaires du deuxième régiment étranger de parachutistes sautent sur
la ville minière de Kolwezi, au Zaïre, pour libérer quelque 3.000 civils des
mains des rebelles katangais du Front de libération national du Congo (FLNC).
1978-1980
– Opération « Tacaud » au Tchad contre la progression du Front national de
libération du Tchad (Frolinat) de Goukouni Oueddei.
1979-1981
– Opération « Barracuda » en Centrafrique pour destituer l’empereur-président
Bokassa et le remplacer par David Dacko.
1983
– Opération « Manta » au Tchad pour soutenir le président Hissène Habré face
aux rebelles de Goukouni Oueddei.
1985
– Des avions de combat Jaguar bombardent la base aérienne libyenne de
Ouadi-Doum dans le nord du Tchad. 1986 – Quelque 150 parachutistes français
arrivent en renfort au Togo après une tentative de coup d’Etat contre le
président Gnassingbé Eyadéma.
1986
– Opération « Epervier » au Tchad (900 soldats) contre les forces libyennes
venues soutenir Goukouni Oueddei.
1989
– Opération « Oside » aux Comores après l’assassinat du président Ahmed
Abdallah et la prise de contrôle de l’archipel par les mercenaires de Bob
Denard.
1990
– Opération « Requin » au Gabon. Quelque 2.000 soldats évacuent 1.800
ressortissants étrangers et apportent leur aide au régime, confronté à des
émeutes à Libreville et à Port-Gentil.
1990-1993
– Mission « Noroit » au Rwanda pour assurer la protection du président Juvénal
Habyarimana contre les rebelles du Front patriotique rwandais.
1991
– Un millier de soldats sont envoyés à Kinshasa après des manifestations
anti-Mobutu.
1992-1994
– Opération « Oryx » en Somalie, placée ensuite sous le commandement américain
de la mission « Restore Hope ».
1993
– Opération « Bajoyer » au Zaïre pour évacuer des ressortissants français après
des émeutes lancées par les militaires à Kinshasa, au cours desquels
l’ambassadeur de France, Philippe Bernard, a été tué.
1994
– Opération « Amaryllis » au Rwanda pour évacuer les ressortissants européens.
Le président Habyarimana vient d’être assassiné et le génocide débute. Il fera
800.000 morts.
1994
– Opération « Turquoise », impliquant 2.500 hommes, au Zaïre et dans l’ouest du
Rwanda, formellement pour protéger les populations civiles.
Le
pouvoir rwandais a depuis reproché aux militaires français d’avoir secouru des
miliciens hutus responsables du génocide ou de leur avoir permis de fuir vers
le Zaïre voisin.
Le
président Nicolas Sarkozy a reconnu en 2010 que la France avait commis de «
graves erreurs d’appréciation » lors du génocide rwandais.
1995
– Opération « Azalée » aux Comores pour neutraliser Bob Denard et ses
mercenaires et faire échec à un coup d’Etat contre le président Saïd Mohamed
Djohar.
1996-1997
– Opérations « Almandin » I et II, avec 2.300 hommes, pour neutraliser des
mutineries de militaires et rétablir l’ordre à Bangui après l’assassinat de
deux militaires français.
1997
– Opération « Antilope » au Congo. Evacuation de 6.500 étrangers de Brazzaville.
1996-2007
– Opération « Aramis » au Cameroun pour soutenir l’armée camerounaise en lutte
contre le Nigeria pour le contrôle de la presqu’île pétrolière de Bakassi.
1998
– Opération « Malachite » en République démocratique du Congo pour évacuer
2.500 étrangers de Kinshasa. 1999 – Mission « Khor Anga » à Djibouti. Protection aérienne devant l’extension du conflit armé entre l’Ethiopie et l’Erythrée.
2002 – Début de l’opération « Licorne », force de maintien de la paix en Côte d’Ivoire, après une rébellion qui menace le pouvoir du président Laurent Gbagbo. Envoi de 4.000 soldats pour protéger les Européens dans la guerre civile.
2003 – Opération « Artémis » à Ituri (RDC). La France fournit l’essentiel du contingent déployé par l’Onu.
2004 – Destructions des appareils de l’armée ivoirienne après le bombardement de Bouaké dans lequel neuf soldats de la force Licorne ont été tués. Les ressortissants français sont évacués.
2008 – Protection de l’aéroport de N’Djaména et évacuation de ressortissants français au Tchad.
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crise ivoirienne ».
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source : La Dépêche d'Abidjan 10 Mars 2013
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