C’est
fait ! Hollande a ordonné, les Maliens vont s’exécuter. Il a dit : « Elections
au Mali en juillet pour que les dons suivent », et le gouvernement malien s’est
réuni en urgence pour transformer la menace de François Hollande en décret
présidentiel. L’élection présidentielle aura donc lieu, officiellement, en
juillet prochain, pour faire plaisir à la France, pour exécuter l’ordre venu
tout droit du palais présidentiel français. Quel Malien peut dire non à cet
ordre colonial, au risque de voir son pays exploser à nouveau ? Personne !
Pas même le président par intérim, Dioncounda Traoré, qui subit une forte
pression occidentale et qui a vite fait de mettre la souveraineté de son pays
entre parenthèse pour sauver sa tête. En tous les cas, dans cette affaire, il
s’en sortira avec une retraite présidentielle dorée.
Le même jour où le Mali prenait la décision de suivre les recommandations du président français, à la tribune du sommet de l’Union africaine qui se tenait à Addis-Abeba en Ethiopie, François Hollande, la star du moment, convoquait chez lui à Paris, les chefs d’Etat africains à une réunion sur la sécurité en Afrique. Et comme il fallait s’y attendre, tous ont applaudi.
Le même jour où le Mali prenait la décision de suivre les recommandations du président français, à la tribune du sommet de l’Union africaine qui se tenait à Addis-Abeba en Ethiopie, François Hollande, la star du moment, convoquait chez lui à Paris, les chefs d’Etat africains à une réunion sur la sécurité en Afrique. Et comme il fallait s’y attendre, tous ont applaudi.
Dans l’un ou l’autre cas, ce qui
guide le chef de l’Etat français pour aller si loin dans la provocation, c’est
son intervention dans la gestion de nos Etats rendue nécessaire par la bêtise
de nos leaders politiques. C’est grâce à lui et son pays que le Mali a été
sauvé de l’« embastillement » des djihadistes. C’est grâce aux financements de
son pays que l’Union africaine tient sur pied.
Or, et c’est connu de tous, la main
qui donne, ordonne toujours. Donnant du sens à cet adage populaire, Hollande
ordonne, ordonne et ordonne. Et les chefs d’Etat africains s’exécutent avec
abnégation et dévouement. Quelle Afrique !
On a attendu une réaction africaine digne à cette convocation, mais elle n’est pas venue. Peut-être se sont-ils dit : « qui est fou pour s’opposer à cette convocation et se surprendre à gérer une rébellion qui recevra tous les moyens humains et logistiques de l’Occident ? » A la décharge des présidents africains, c’est une réalité avec laquelle il faut compter.
On a attendu une réaction africaine digne à cette convocation, mais elle n’est pas venue. Peut-être se sont-ils dit : « qui est fou pour s’opposer à cette convocation et se surprendre à gérer une rébellion qui recevra tous les moyens humains et logistiques de l’Occident ? » A la décharge des présidents africains, c’est une réalité avec laquelle il faut compter.
Abdoulaye Villard Sanogo
Titre
original : « La main qui donne, ordonne. »
EN MARAUDE DANS LE WEB
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