La démocratie impose le respect de la contradiction, ce
qui n’est plus d’actualité en Côte d’Ivoire car le chef de l’état bénéficie
d’une ordonnance qui lui donne droit de décider de façon unilatérale. Cette façon
de faire, confirme la dictature que notre pays subit.
La jeunesse du PDCI-RDA en exil ne peut se taire face à
la complicité de la direction du PDCI-RDA notre parti.
Notre parti si prompte à dénoncer les dérives démocratiques est
aujourd’hui muet comme une carpe.Cela pourrait
être assimilé a de la complicité.
Que constatons-nous:
1 - L’exil
Voila maintenant trois ans que des milliers d’ivoiriens
sont contraints de vivre en exil dans le dénuement et la précarité totale. Même
des militants du PDCI-RDA y sont. Mais jamais notre parti n’a daigné se
prononcer sur le cas de tous ces ivoiriens.Or notre constitution stipule
qu’aucun ivoirien ne doit être contraint a l’exil.
2 - Les
prisonniers politiques
Toute l’opposition significative se trouve en prison foulant
au pied les règles élémentaires de la démocratie autrefois chère au PDCI-RDA.
3 - Les camps
de tortures
La Côte d’Ivoire autrefois havre de paix, est devenue méconnaissable
avec des camps de tortures et de concentration a travers tout le pays comme si
nous étions dans l’Allemagne nazi. Des Ivoiriens pour leur militantisme au FPI sont
enlevés et tués, les plus chanceux croupissent dans les camps de tortures du RDR. Les ivoiriens ont vu le Président du FPI torturé par les
rebelles au Nord du pays.Le fils du président
Laurent Gbagbo pour délit de patronyme subit chaque jour des humiliations de la
part des FRCI.
4 - L’insécurité
Que pense le PDCI-RDA quand le pays est découpé en zones
et dirigé par des commandants de zones ?
Le PDCI-RDA, notre parti, allié au RDR par la seule volonté
du président Henri Konan Bédié, a pendant les élections législatives subit la
violence de son allié et a vu le président de sa jeunesse bastonné à Bonon par
les militants du RDR.
Pendant ces élections couplées qui se sont déroulées
entre alliés, nous avons constaté avec amertume la violence que les militants
du PDCI RDA ont subit de la part du RDR. Si entre alliés on ne peut voter dans
le calme et la fraternité alors nous donnons raison au FPI qui a vu plus tôt ce
qui devait arriver.
Malgré ces attaques et ces braquages qui endeuillent des
familles chaque jour, le PDCI-RDA est resté toujours de marbre.
Le dernier fait marquant est le traitement inhumain infligé
par Alassane Dramane Ouattara et ses rebelles sur la personne de l’ex première
dame Mme Simone Gbagbo. Transférée à la PISAM pour raisons de soins, elle a été
ramenée de force à Odienné malgré qu’elle était sous anesthésie.
5 - Le foncier
Chaque jour des centaines de cars en provenance des pays
de la sous-région, envahissent nos forêts, nos réserves et nos parcs nationaux
avec le soutien du RDR.
Des mercenaires aux ordres d’Alassane Dramane Ouattara
exploitent le sous-sol, le cacao, le café, l’hévéa et bradent les biens des Ivoiriens
qu’ils ont chassés sous la menace des armes et qui sont des refugiés sur leur
propre sol ou dans un camp de réfugiés
dans un pays voisin.
6 - La nationalité
Non content d’avoir attribué la nationalité à plus de
600.000 burkinabés, Alassane Dramane Ouattara s’apprête à brader la nationalité
ivoirienne à des fins électoralistes.
7 - La cherté
de la vie
Depuis l’avènement du soi-disant « plus grand des économistes »,
les Ivoiriens deviennent de plus en plus pauvres, et on nous dit que l’argent
travaille, c’est pourquoi il ne circule pas. Si le ridicule tuait… Nous avons
vu dans ce pays en 1999, des militaires gérer le pouvoir d’Etat et les Ivoiriens
se portaient mieux. Honte suprême à cet affabulateur né.
Nous avons mal car le seul projet de société auquel est accroché
notre pays est le mensonge.
Quand l’économie est aux mains des « commandants de
zones », comme le disent si bien les experts de l’ONU, seul le contraire
nous aurait étonnés.
8 - Chômage
L’insécurité grandissante, les rackets et les braquages incessants
poussent les entreprises à fermer et à jeter des milliers d’Ivoiriens à la rue.
Cet état de fait empêche également les investisseurs d’emprunter la destination Côte d’Ivoire.
En plus de cela la politique de rattrapage initiée par le
RDR a permis de jeter des milliers de travailleurs à la rue.
9 - L’éducation
Les rebelles les mercenaires d’Alassane Dramane ont détruit
les infrastructures scolaires et universitaires, brûlé, pillé ou occupé des résidences
universitaires.
La léthargie dans laquelle se trouvait l’école en zone
rebelle s’est étendue à l’ensemble du territoire national.
La majorité des enseignants et des milliers d’étudiants ont
été contraints à l’exil ou croupissent dans les prisons à travers le pays.
Sachant tous que l’avenir de tout pays reposant sur la
formation de sa jeunesse, nous nous demandons que sera notre pays à l’allure où vont les choses ?
La jeunesse du PDCI-RDA se demande comment les dirigeants
actuels expliquent leur mutisme face à
ces entraves à la démocratie et à la violation des valeurs humaines si chères
au président Houphouët-Boigny ?
Le PDCI-RDA aurait-il oublié le combat mené par le père fondateur
pour l’abolition du travail forcé et pour l’indépendance de notre pays ?
Que gagne le PDCI-RDA en laissant Alassane Dramane Ouattara
brader l’héritage à nous laisser par le père fondateur ?
Que dit le PDCI RDA face à ce triste tableau ? L’avènement
d’Alassane Dramane Ouattara devra-t-il mettre fin à l’existence de la Côte
d’Ivoire ? Doit-on attendre la disparition de la Côte d’Ivoire avant que le
PDCI-RDA ne réagisse ?
Avions-nous déjà oublié que le tout puissant PDCI-RDA a
perdu le pouvoir et donc qu’aucun pouvoir n’est éternel ?
Aurons-nous le courage de regarder les ivoiriens dans les
yeux après que les auteurs de toutes ses souffrances seront partis comme ils
sont arrivés et que nous serons les seuls responsables face à l’histoire ?
Quel sort nous réservera le peuple débarrassé de ses tortionnaires ?
Evidemment ces questions ne regardent pas ceux qui ont
leur avenir derrière eux et leur futur
sous leur pied. Ces questions s’adressent à la jeunesse du PDCI-RDA qui
doit refuser d’être des esclaves à sacrifier pour accompagner des rois qui ont
le « pied cassé » selon l’expression traditionnelle consacrée et qui
n’attendent que le choix de leurs successeurs pour tirer leur révérence de la
vie.
Pour nous jeunes, la Côte d’Ivoire ne s’aurait s’arrêter à
la personne d’Alassane Dramane Ouattara et de ses alliés qui préparent leur
sortie de scène.
Nous avons foi en notre pays et en ses filles et fils. C’est le moment pour
nous en tant que filles et fils de ce pays de prendre nos responsabilités
historiques afin de préserver cet héritage. Nous invitons toute la jeunesse ivoirienne dans son ensemble dans une union
d’action afin de mettre fin aux actions des ennemis de la Côte d’Ivoire, notre
pays. Nous demandons à la direction du PDCI-RDA de prendre ses responsabilités
maintenant et de penser à l’avenir du pays et non à leur avenir en agissant dans l’intérêt supérieur de la nation.
La jeunesse du PDCI RDA en exil :
-
Salue tous les démocrates africains et du monde entier
pour leur mobilisation exemplaire pour réclamer la démocratie et la justice en Côte
d’Ivoire.
-
Demande aux militants de se joindre aux Ivoiriens afin de
mettre fin à l’imposture en cours en Côte d’Ivoire.
Fiers Ivoiriens c’est dans l’union d’action que nous réussirons
à ramener la liberté et la démocratie dans notre pays.
La vérité se trouve dans la lutte et c’est au bout de la
lutte que se trouve la victoire.
Ensemble nous vaincrons !Patrick Yao Kouamé, président de la Jeunesse du PDCI-RDA en Exil
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire