Le tandem houphouéto-ouattariste |
Depuis 1993, le père fondateur de la Cote d’Ivoire
moderne s’en est allé. Pour nous jeunes de Cote d’Ivoire, il est important de
marquer un arrêt pour faire un bilan de ce qui reste de l’héritage de celui-là
même qui a fait du dialogue et la paix ses maître-mots. Ce n’est un secret pour
personne, depuis la mort du Président Félix Houphouët-Boigny, la Cote d’Ivoire
notre cher pays va mal. Avec un peu plus de recul et avec les agissements de Mr
Bédié, on peut affirmer sans se tromper que l’héritage du vieux était trop
lourd pour son successeur. A peine « libéré » de son statut de parti
unique, le PDCI-RDA va perdre le pouvoir avec Henri Konan Bédié.
Depuis donc l’ère Bédié, le PDCI-RDA notre parti n’a
plus jamais gagné d’élections d’envergure nationale. La dernière élection
présidentielle de 2010 ou notre parti s’est retrouvé au troisième rang nous
conforte dans notre position. Le multipartisme ne sourirait-il pas au PDCI-RDA ?
Le PDCI-RDA qui est le premier parti politique de Cote d’Ivoire et deuxième
après l’ANC est implanté sur toute l’étendue du territoire, le PDCI-RDA, fort
de son statut d’ancien parti unique et représenté un peu partout à travers le
pays ne devrait souffrir d’aucune popularité.
Le constat est qu’après plus de vingt ans aux mains de
Bédié, le plus vieux parti de Côte d’Ivoire est devenu un parti quelconque. Un
parti qui a abandonné ses premières missions et ses objectifs nobles pour faire
du terrorisme d’état aux côtés du rassemblement des rebelles. Le PDCI-RDA à
travers sa structuration, son implantation et son histoire peut encore faire
rêver le peuple de Côte d’Ivoire s’il est débarrassé de ses dirigeants
improductifs, égoïstes et ménopausés. Comme pour dire que notre parti a besoin
d’être nettoyé et dépoussiéré.
Bédié la plaie
Un doyen nous avertissait qu’on ne devrait plus confier le dernier canari de vin a celui qui venait juste d’en casser. Il a été traité de tous les noms d’oiseaux. Personne ne l’a pris au sérieux. Aujourd’hui l’histoire lui donne raison. On peut maintenant l’avouer Bédié n’a jamais été à la hauteur de l’attente des ivoiriens. Bédié ne démarre pas. Il est abonné aux échecs. Pour masquer son incompétence notoire et son incapacité avérée, Mr Bédié se confond dans le pouvoir avec les rebelles qui bien qu’ayant perdu les élections ont été imposés au peuple de Côte d’Ivoire à coups de canons.
Que reste-t-il au Pdci-Rda ?
⦁ Le patrimoine du parti: ce qui faisait le charme de notre parti, c’était ses grands édifices. Aujourd’hui tous ces édifices sont tombés en ruine. La maison du congrès de Treichville, abandonnée est devenu un nid de bandits, le siège du parti à Cocody est en état de délabrement avancé tandis que celui de Yamoussoukro est en lambeau. Et avec tout ça, Bédié nous parlait de l’éléphant d’Afrique. Sur quoi cet éléphant allait-il donc s’appuyer pour sa marche ? La jeunesse qui devrait être le fer de lance du parti n’a pas de siège ni de bureaux ; pour un parti de la trempe du PDCI-RDA, c’est vraiment regrettable.
⦁ L’implantation du
parti: du parti national, le PDCI-RDA, aujourd’hui ne se résume qu’au petit V
Baoulé, si l’on se refaire aux résultats des dernières élections présidentielles.
Notre parti a perdu du terrain et c’est déplorable.
Comment en est-on arrivé là ? Le mensonge et la trop
grande suffisance de Bédié et ses suiveurs ont amené les militants au
découragement car abandonnés, délaissés et livrés à eux-mêmes. Mettant leurs
intérêts personnels au-dessus de tout, ceux-ci opèrent des mauvais choix qui
démobilisent et découragent la base. La rébellion armée de 2002 qui a eu pour
bastion les zones Centre Nord et Ouest a complètement déstabilisé notre parti
dans cette partie du pays. Plusieurs militants du PDCI-RDA pour leur
appartenance religieuse ou ethnique ont pris fait et cause pour la rébellion,
certains craignant pour leur vie, ont fui ces zones tandis que beaucoup
d’autres ont été purement et simplement assassinés par les rebelles envoyés par
Alassane Dramane Ouattara.
⦁ La politique du
parti : né du Syndicat Agricole Africain, le PDCI-RDA est un parti qui
lutte pour les libertés et l’émancipation des peuples. Une fois à la tête du
parti, la politique tordue du Président Bédié a fait que plusieurs cadres ont
tourné le dos au parti ; le parti se vide petit à petit de son monde. La
scène politique ivoirienne voit la naissance de plusieurs partis politiques
dont les militants sont issus du PDCI-RDA. La politique de la sourde oreille
appliquée par Bédié fait perdre le pouvoir au PDCI-RDA un jour de 24 Décembre
1999 à seulement 10 mois des élections. Une mutinerie débutée le 22 du même
mois et mal contenue par les héritiers « boucantiers » a abouti sur
un coup d’Etat. Bédié devrait s’en prendre à qui si ce n’est qu’à lui-même ?
La page la plus sombre de l’histoire de notre pays est
incontestablement la rébellion armée de 2002 avec son corollaire de morts et
d’atrocités. C’est connu ; en vieillissant, la vue et l’ouïe baissent.
C’est précisément ce qui arrive a Mr Bédié qui ne voit ni n’entend le cri de
détresse de la majorité. En s’alliant à Ouattara, Bédié s’alliait aux rebelles,
se détournant ainsi du combat de notre parti qui consiste à être aux côtés du
peuple ; on se croirait dans un rêve quant au lieu de se comporter en sage
en usant du dialogue, Mr Bédié appelle à la guerre, allant jusqu'à rejoindre le
quartier général des rebelles. Quel honneur !
Sous Bédié les statuts de notre parti sont foulés aux
pieds et tripatouillés pour assouvir les seuls desseins de ce dernier. Dans le
camp des faussaires, notre Président est devenu un vrai faux. Sa parole n’est
plus crédible. Quelle déchéance ! Le PDCI-RDA est un parti politique et
non un royaume Akan. Bien malin qui pourra nous dire aujourd’hui les objectifs
réels de notre parti quand on organise un congrès et que c’est celui qui est
forclos qui en sort le vainqueur. Quand est-ce que notre cher Président
comprendra que l’espoir que les ivoiriens portaient en lui s’est évaporé du
fait de son soutien a la dictature sanguinaire et meurtrière ?
Il y a un adage qui dit que qui veut aller loin ménage
sa monture. Au moment où les partis politiques en Côte d’Ivoire s’activent a se
réorganiser en vue des futures batailles électorales, le PDCI-RDA baigne dans
la manipulation et le culte de la personnalité. Bédié a mis bras sur le parti
et applaudi par des vauriens qui n’ont jamais cherché à savoir ce qu’est le
PDCI-RDA. Surtout quand dans notre pays, plus rien ne va, quand le peuple est
pris en otage par des illettrés parvenus et divinisés, quand il est affamé et
maltraité, quand notre pays est vendu et pillé par des mercenaires, le
PDCI-RDA, le parti fondé par Félix Houphouët-Boigny pour servir le vaillant
peuple ivoirien ne doit pas se taire et laisser son peuple mourir d’injustice.
La situation de notre parti est d’autant plus triste quand certains jeunes
ignorant le sens de leur appartenance au parti et n’ayant jamais pris
d’initiatives ne jurent que par des personnes du passé et dépassées ; ils
vont jusqu'à dire que Bédié est l’avenir du PDCI-RDA alors qu’il incarne son
passé. Quand vous vous rendrez compte que vous êtes dans le mauvais camp et que
vous jouez le mauvais rôle, il sera peut-être trop tard. Dieu ne descend pas
pour parler aux hommes. Soyons forts, ON VA GAGNER !!!
Yao Kouamé Patrick, président de la Jeunesse du PDCI-RDA en exil
en maraude
dans le web
Sous cette rubrique, nous vous
proposons des documents de provenance diverses et qui ne seront pas
nécessairement à l’unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu’ils soient en
rapport avec l’actualité ou l’histoire de la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens, et
aussi que par leur contenu informatif ils soient de nature à faciliter la
compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise
ivoirienne ».
Source : CIVOX.
NET 13 Janvier 2014
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