dimanche 19 janvier 2014

Le Bal des assassins de l’Espoir

Comme des sorciers puant du sang dans la nuit,                           
Ils s’invitent au banquet de l’hypocrisie.
Ils bombent, face aux caméras, leur poitrine de félon
Et osent répandre sans vergogne qu’ils sont miens
Après m’avoir couvert de souillures et de honte.

Je les vois explosant d’hilarité avec mes accusateurs,
Je les vois saluer avec enthousiasme et délectation
Ceux qui ont versé la sève de mes juvéniles pousses
Je les vois caresser les épaules de mes adversaires
Et ils osent dire encore qu’ils me sont restés fidèles.
Ils ne savent pas que je sais, du sommet où je me tiens,
Qu’ils ont pactisé depuis longtemps avec l’envahisseur.
Je sais qu’ils se sont laissé séduire pour des apparats insensés,
Je sais qu’ils marchandent mon anéantissement
Et ils osent user mon auguste nom pour leur funeste dessein.
Les jours de grande désolation qu’a connue la patrie,
Ils ont été enchainés un temps dans les tréfonds de la terre,
Les jours de destruction sans mesure de mon pays bien-aimé
Provoquant peine et consternation au milieu de mon peuple
Ils ont regagné l’autre rive pour entretenir l’espoir.
Mais aujourd’hui, ils se sont retrouvés pour danser
Une danse funèbre à la cadence irrégulière.
Aujourd’hui, ils se sont retrouvés au bal de l’indignité.
C’est le bal des assassins de l’espoir.
Et ils osent encore dire qu’ils sont dignes de ma confiance.
Regardez les sautiller avec frénésie d’un pas à l’autre,
Ils sont lourds de déloyauté et déformés de haine
Écoutez-les chanter leur hymne de conciliation !
Leurs voix sont encrassées de leur instabilité coupable.
Blanc le jour, rouge la nuit. O trompeurs impénitents !
Mais moi, je connais leur projet, je connais leur perfidie
Qu’on ne s’y trompe pas ! Non, jamais !
Ils ne pourront détourner mon peuple de moi
Singulière est ma passion pour ma patrie.
Vaine est toute tentative de me faire oublier.
Car, je suis dans le cœur et l’âme de tous.
Du Septentrion au midi, du Levant au Couchant,
Tous attendent mon retour glorieux sur un char de feu.
Le grand moment de la rédemption est proche
Et je serai victorieux de toutes les basses besognes.
Oui ! L’espérance demeurera vive. Ma patrie vivra.
Nos forêts et nos savanes retentiront de joie
Car, nul autre que moi ne peut essuyer
Les pleurs de mon peuple ni le consoler.
Seul moi, assurément, peux guérir les cœurs meurtris.
L. Koffi Koffi
Lazare KOFFI KOFFI, Exilé politique
Source : Connectionivoirienne.net 18 janvier 2014  

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