48 ANS APRES, LES
BURKINABE SE SOUVIENNENT
L’Unité
d’action syndicale du Burkina Faso a organisé, dans le cadre de la
commémoration du Soulèvement populaire du 3-Janvier 1966, une conférence
publique, le vendredi 3 janvier 2014 à la Bourse du travail de Ouagadougou.
Pour marquer le 48e anniversaire du Soulèvement populaire du 3-Janvier 1966, les syndicats du Burkina Faso ont décidé de mettre l’accent sur la rétrospection. L’Unité d’action syndicale regroupant les centrales syndicales et les syndicats autonomes a, à cet effet, animé une conférence publique, le vendredi 3 janvier 2014 à Ouagadougou, sur le thème : Ce cours d’histoire sur des moments de la vie politique, sociale et économique du, a été par le secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), Bassolma Bazié.
Pour marquer le 48e anniversaire du Soulèvement populaire du 3-Janvier 1966, les syndicats du Burkina Faso ont décidé de mettre l’accent sur la rétrospection. L’Unité d’action syndicale regroupant les centrales syndicales et les syndicats autonomes a, à cet effet, animé une conférence publique, le vendredi 3 janvier 2014 à Ouagadougou, sur le thème : Ce cours d’histoire sur des moments de la vie politique, sociale et économique du, a été par le secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), Bassolma Bazié.
Après un bref
rappel historique, le conférencier est revenu sur le contexte du Soulèvement
populaire de janvier 1966, avant de faire un tour d’horizon des réformes
politiques, l’action des syndicats et proposer des perspectives. De sa
communication, il est ressorti que le Soulèvement du 3-Janvier 1966 est
intervenu dans un contexte national marqué par la malgouvernance et l’atteinte
aux droits de l’homme. Toute chose qui, selon le SG de la CGT-B, a débouché sur
une crise économico-sociale ayant entraîné la chute du président Maurice
Yaméogo.
Pour ce qui est
des réformes politiques entreprises de 1960 à nos jours, M. Bazié a distingué
les réformes opérées au sommet de l’Etat de celles qu’il a qualifiées d’.
Concernant l’appareil de l’Etat, le conférencier a indiqué que le pays a connu
onze régimes dont sept d’exception et quatre constitutionnels. Pour ce qui est
des, l’on en dénombre, entre autres, deux réglementaires sous le président
Maurice Yaméogo : la loi sur le code du travail et celle sur les abattements
des salaires, réduction des allocations et le blocage des avancements.
Selon le
conférencier, quatre actes réglementaires ont été enregistrés sous le président
Sangoulé Lamizana et de nombreux décrets sous les périodes d’exception allant
de 1980 à 1991. Sous l’actuel président, a fait savoir Bassolma Bazié, 38
réformes sont à retenir avec à la clé, six révisions constitutionnelles. A
toutes ces étapes, a souligné le secrétaire général de la CGT-B, les syndicats
ont toujours répondu présents à travers la lutte pour le libre exercice de
leurs activités. Ceci, a-t-il précisé, dans un environnement parfois hostile
marqué par des répressions de plusieurs ordres.
De l’analyse de ces réformes, M. Bazié a fait savoir qu’elles n’ont pas apporté de grands changements, ni dans le fonctionnement des institutions, ni dans le quotidien des Burkinabè. Il en veut pour preuve le recours systématique aux structures ad hoc en cas de crises, a-t-il asséné.
De l’analyse de ces réformes, M. Bazié a fait savoir qu’elles n’ont pas apporté de grands changements, ni dans le fonctionnement des institutions, ni dans le quotidien des Burkinabè. Il en veut pour preuve le recours systématique aux structures ad hoc en cas de crises, a-t-il asséné.
Comme
perspectives, le conférencier a estimé qu’il faut redéfinir le rôle du
mouvement syndical, en tant qu’organisation de défense des droits humains. Il
faudrait, a-t-il poursuivi, un engagement des intellectuels, afin de clarifier
leur position et la renforcer dans le sens de la défense des intérêts du
peuple. Le renforcement de l’Unité d’action syndicale, l’acceptation des
candidatures indépendantes aux législatives et communales, la réhabilitation du
système éducatif, etc. ont été également souhaités par le communicateur.
Répondant à une
question, Bassolma Bazié a confié que presqu’un demi-siècle après, le mouvement
syndical est à même de rééditer un tel exploit. À un moment donné nous
constatons que les intérêts du peuple sont en jeu, le mouvement prendra sa
responsabilité, quel que soit le régime en face, a-t-il laissé entendre.
Voro KORAHIRE
Titre original :
« Commémoration du Soulèvement populaire du 3 janvier 1966 : Les réformes
de 1960 à nos jours passées au peigne fin ».
Source : Sidwaya 6 janvier 2014
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