En Côte d'Ivoire, il y a des individus qui ont
certainement mal assimilés leurs cours d'économie politique et qui confondent
gestion rentière, gestion de boutique ou gestion de banque avec une politique
rationalisée de développement. Ils s'adonnent à des expérimentations
hasardeuses dont les conséquences risquent malheureusement d'être lourdes pour
la postérité.
Ce sont des gens qui croient naïvement que si on
transportait tous les immeubles et édifices de Paris en Côte d'Ivoire et qu'on
y réalisait des festivals de feux d'artifices semblables à ceux de la ville de
Tokyo, et qu'on organisait de temps en temps, dans des domiciles privés ou au
stade Houphouët-Boigny, quelques concerts avec des chanteurs qu'on voit à Las
Vegas ou dans des Clips américains, cela suffirait pour que la Côte d'Ivoire
devienne subitement un pays développé ou un pays émergent !
Ces gens confondent investissement de façades, actes
ostentatoires, illuminations chimériques, chiffres statistiques creux avec le
vrai développement ! Ils feignent ne pas savoir que le développement,
l'accroissement de la misère et des inégalités dans une nation, ne se
déterminent pas avec les chiffres du PIB, ni avec des œuvres architecturales,
encore moins à partir des actes politiques d'ostentations qui ne changent rien
de façon durable aux conditions de vie et d'existence des populations qui sont
contraintes de survivre dans la mendicité sans filets de protection de l'Etat,
pendant que les ressources sont concentrées entre les mains d'une minorité
clanique de "Kleptocrates", qui renforcent leurs positions
économiques et leurs pouvoirs personnels, aux dépens de toute la société.
Docteur Doumbia Major
Titre original : « Côte d'Ivoire : quand des
individus assimilent mal leurs cours d'économie politique »
EN MARAUDE DANS LE WEB
Sous cette rubrique, nous vous proposons des documents de
provenances diverses et qui ne seront pas nécessairement à l'unisson avec notre
ligne éditoriale, pourvu qu'ils soient en rapport avec l'actualité ou
l'histoire de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens et que, par leur contenu
informatif, ils soient de nature à faciliter la compréhension des causes, des
mécanismes et des enjeux de la « crise ivoirienne ».
Source :
La Dépêche d'Abidjan 5 Janvier 2013
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