vendredi 21 septembre 2012

19 septembre 2002 : le rôle de la France

Extraits d’un article de Philippe Duval intitulé : « Ce putsch qui a plongé la Côte d'Ivoire dans le chaos » (Source : SlateAfrique 20.IX.2012)

Dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, quelques centaines d'hommes armés venus du nord du pays avaient attaqué plusieurs camps de police, de gendarmerie, de l'armée, avant d'être repoussés et de se replier sur Bouaké (environ 350 km d'Abidjan).
Les combats avaient fait trois cents morts, dont le ministre de l'Intérieur de Laurent Gbagbo et le général Robert Guéi, auteur du coup d'Etat du 24 décembre 1999 qui avait renversé Henri Konan Bédié, le successeur d'Houphouët-Boigny (le premier président du pays).
Refusant de venir au secours de Gbagbo, la France avait déployé une force d'interposition, entraînant une partition du pays, les rebelles au nord, les loyalistes au sud, qui a perduré jusqu'à la fin de la crise postélectorale en avril 2011.
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«Comment a été montée l’attaque du 19 septembre 2002 ? Qui a financé la rébellion de septembre 2002 ? Comment le syndicaliste Soro Guillaume s’est retrouvé subitement à la tête du secrétariat général des Forces nouvelles… ? D’où l’argent est-il venu ? »… 
Et d’abord, qui a fait le coup ?
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Des incertitudes, mais aussi des évidences. Le coup d’Etat est parti de Ouagadougou, au Burkina Faso, où Soro et IB ont été gracieusement hébergés pendant des mois dans le quartier des hôtes. Et dans leur ombre, deux hommes, Djibril Bassolé, l’éternel ministre des Affaires étrangères burkinabé et Mustapha Chafi, un Mauritanien âgé aujourd’hui de 52 ans.
Entré au service de Blaise Compaoré en 1995, on retrouve ce dernier comme acteur et médiateur dans de nombreuses crises africaines (RDC, Côte d’Ivoire, Niger, Guinée, Liberia). Et aujourd’hui accusé par la justice mauritanienne « d’appui financier au terrorisme » d’Aqmi. Un homme rompu à la technique du pompier pyromane, chère au président burkinabé.
Cette piste burkinabé mène immanquablement au coffre-fort où la rébellion a puisé ses fonds pour s’installer.
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Autre question sans réponse définitive : quel rôle a joué la France de Jacques Chirac et de Villepin ? A-t-elle sauvé Gbagbo en s’interposant pour empêcher l’avancée des rebelles comme le proclame la doctrine officielle? Ou a-t-elle appuyé Gbagbo comme la corde soutient le pendu ?
En lui apportant une aide minimale et en lui savonnant systématiquement la planche pour aboutir à l’objectif final, son départ du pouvoir.
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