Un Beugré Mambé très inspiré... |
Aujourd’hui, la parole à Robert Beugré Mambé. Le gouverneur du district d’Abidjan s’adresse à la Jeunesse africaine :
« Notre Président de la République, qui a une grande culture
américaine, ne cesse de nous inviter à bien observer le monde qui bouge.
Aux USA, un cireur de chaussures peut devenir un grand industriel du
prêt-à-porter, un vendeur de journaux, un grand éditeur, un ramasseur de
balles, un joueur vedette de la NBA, un garçon de café, un propriétaire de
grands hôtels, etc.
Pourquoi ? A cause du « Fighting Spirit ». La culture de la gagne. La
Guerre de l’Esprit.
Parce que dans la réalité, la vraie guerre que doit livrer la jeunesse
africaine, la jeunesse ivoirienne, ce n’est pas celle contre autrui comme cela
est malencontreusement enseigné dans certains agoras et fora, alors que la
vraie destination des agoras et fora, c’est de permettre aux hommes de s’élever
spirituellement, dans la Grèce antique. Ce n’est pas une compétition contre les
autres.
Le vrai défi, c’est une conversion du regard intérieur, une nouvelle vision
de notre moi, destructeur et immobile. Une lutte contre le Moi orgueilleux et
paresseux pour faire place au SOI, sublime et actif, qui nous relie aux forces
actives de l’univers, pour nous les approprier, et cheminer avec elles vers le
destin tel que Dieu l’a prévu pour tout homme, pour tous les hommes : le
bonheur pour soi et pour les autres.
Le vrai défi, c’est de souffrir en affrontant ses propres démons, ses
propres faiblesses, pour les épurer, les transformer en atouts au service de
soi et de la collectivité.
Il faut accepter de souffrir en allant au fond de soi, pour s’accueillir et
accueillir la noblesse de l’esprit et non pour haïr autrui, car haïr autrui,
détruit la personne humaine.
Il faut accepter de s’affranchir des plaisirs artificiels, pour dompter les
plaisirs qui fondent la personnalité humaine au service du plus grand nombre.
Il faut accepter la pauvreté d’aujourd’hui, passagère, pour être riche demain,
jusqu’à la fin de sa vie. Il faut s’offrir, c'est-à-dire se donner à soi, pour
se gagner. Il faut accepter la guerre que nous livre la vie, pour vivre la vie
que nous offre la victoire dans le combat.
Mais où donc trouver ces inspirations pour le combat de l’Esprit ?
Dans notre culture, dans nos Traditions de Lumière, j’insiste de lumière,
rien que de lumière, où depuis des millénaires, des clefs sont cachées et
attendent que les esprits éveillés viennent frapper à la porte.
« Demandez et l’on vous donnera
Cherchez et vous trouverez
Frappez et l’on vous ouvrira ».
Cette tradition dont je vous parle n’est pas celle dans laquelle certains
pratiquants utilisent les forces astrales du bas étage pour nourrir des
ambitions cachées. Ce genre de tradition des ombres nous conduit à payer, dans
cette vie-même le prix le plus élevé.
Ceux qui la pratiquent en connaissent les règles. Ils font tout pour éviter
les conséquences sur eux-mêmes et exposent les mandants aux conséquences
lourdes.
A titre d’exemple : quand la civilisation de LEMURIE (Océan Indien) a
commencé à dévier, le Créateur a transféré la lumière à la civilisation de
l’Atlantide ; quand les Atlantes ont commencé à défier le Créateur, Il a
transféré la lumière aux Egyptiens.
Quand les Egyptiens ont commencé à dévier, Il a transféré la lumière au
Moyen Proche Orient et aux Occidentaux. Ceux-ci ont commencé à dévier. Dieu
regarde vers l’Afrique. Mais quelle Afrique ?
Chers amis Africains, où pensez-vous que les Chinois, les Japonais, les
Coréens, les Indiens, les Malaisiens, etc., tirent leur force ? Dans leurs
traditions de lumière millénaires, la vraie, celle qui fonde l’ontologie et non
le superficiel, celle qui parle à notre conscience, c'est-à-dire à notre cœur
et à notre raison à la fois, celle qui nous fait prendre conscience que nous
existons. Nous existons, certes, mais le véritable enjeu pour nous, jeunes
Africains, jeunes du monde, c’est de marier le SAVOIR et la CONNAISSANCE. Le
Savoir est mécanique, structuré, il est Utile, mais limité. La connaissance est
intuitive, profonde et illimitée.
Le mariage des deux appelle à la connexion entre le cerveau gauche et le
cerveau droit, pour faire de nous des hommes équilibrés, des sachants qui
savent d’où ils viennent, ce qu’ils sont et où ils vont. Ce mariage fait de
nous des guerriers de l’Esprit et de l’Intelligence, celle qui nous fait
comprendre que notre pauvreté n’est que passagère, mais demain notre richesse
sera solide et durable, parce qu’inscrite dans l’intemporalité, c'est-à-dire
hors du temps et de l’espace, parce que nous aurons honoré nos ancêtres de
lumière qui nous parlent sans que nous prêtions attention, qui nous montrent la
voie alors que nos yeux sont bandés.
Quand dans notre cœur, il y aura le silence pour chasser la haine d’autrui,
quand dans notre intelligence nous aurons pris conscience que demain demande un
effort à aujourd’hui, parce que guidé par l’Espérance, alors l’Afrique
s’éveillera. Les jeunes se lèveront pour le combat de l’Esprit qui domine la
pauvreté en offrant des emplois multiformes, des emplois pour la richesse sous
toutes ses formes, matérielles et immatérielles.
Oui, amis jeunes, l’Afrique est riche en potentialités. Réveillons toutes
ses potentialités en sept phases :
1. S’arrêter pour réfléchir sainement, sans bruit, ni haine pour qui que ce
soit;
2. Comprendre pour agir, agir pour le bien;
3. Agir pour se gagner, pour gagner;
4. Gagner pour prospérer;
5. Prospérer pour aider;
6. Aider, puis se taire;
7. Se taire, puis continuer d’aider.
Alors nous aurons tout gagné. »
(Péroraison du discours de R. Beugré
Mambê lors de la cérémonie d’ouverture des 3e
Assises de la Jeunesse, lundi 28 octobre, au palais de la Culture
d’Abidjan-Treichville.)
Source : District d’Abidjan
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