Y. Bakayoko (en haut), président de la Commission électorale "indépendante" et fanatique partisan du candidat Alassane Ouattara |
En 2011, Alassane Ouattara a été installé
à la présidence ivoirienne par les chars français à l'issue d'une élection
contestée. Ce coup de force a eu lieu alors qu'il était possible et souhaitable
de recompter les bulletins de vote ou de reprendre le scrutin.
Depuis cette date, le pouvoir renoue
avec les pires traditions de la dictature d'Houphouët-Boigny. Il emprisonne,
prive de droits, assassine et torture des centaines d'opposants politiques,
associatifs et syndicaux. Il interdit leurs manifestations et s’immisce dans
les débats internes de leurs organisations en vue de les modeler en
faire-valoir démocratiques. Ceux qui ne se résignent pas sont impitoyablement
pourchassés. Des centaines de milliers d'ivoiriens ont emprunté les chemins de
l'exil et du déplacement intérieur.
La justice des vainqueurs, en Côte
d'Ivoire et au niveau international, laisse impunis ceux du camp Ouattara qui
depuis 2002 ont commis d'innombrables crimes dont le massacre de Duékoué de
2011. Rien n'est fait pour enquêter sur les responsabilités des puissances,
dont la France, et les multinationales dans la crise ivoirienne.
Le pouvoir applique une politique de «
rattrapage ethnique » ainsi qu'une introduction de critères ethniques dans le
recensement, il aggrave en cela un débat délétère pour la société ivoirienne.
La prédation économique au profit des
multinationales et d'une petite clique corrompue et brutale capte une immense
partie des richesses.
Alassane Ouattara, en complicité avec
d'autres gouvernements de la sous-région et de puissants réseaux françafricains,
sert de foyer de déstabilisation au Burkina Faso, comme le pouvoir de Blaise
Compaoré a servi de base arrière à la rébellion pro-Ouattara dans les années
2000.
Sans espoir de véritable
réconciliation, l'opposition significative a décidé de boycotter ce scrutin
présidentiel qui s'apparente à une mascarade.
C'est dans ce contexte, avec des
institutions électorales complètement inféodées, que s'est déroulé un scrutin
joué d'avance, dont le scénario a été validé à Paris. Il n'est alors pas
étonnant que la participation ait été si faible, comme l'ont noté tous les
observateurs sérieux, contrairement aux chiffres fantaisistes avancés par une
Commission électorale aux ordres.
Au lieu d'applaudir à cette ultime
forfaiture, qui pèsera lourdement sur l'avenir de la Côte d'Ivoire, le
gouvernement de la France ferait mieux d'agir publiquement en faveur d'une
libération des prisonniers politiques, du respect des droits et d'une
perspective de réconciliation.
Parti communiste français
Sous cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenance diverses et qui
ne seront pas nécessairement à l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu
qu'ils soient en rapport avec l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et
des Ivoiriens, ou que, par leur contenu informatif, ils soient de nature à
faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la «
crise ivoirienne ».
MARAUDE DANS LE WEB
SOURCE :
HUMANITE.FR 26 OCTOBRE 2015
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire