mardi 13 octobre 2015

« Les 30 et 31 octobre 2014, il y a eu une insurrection que j’estime inachevée. »

Interview de Chérif Sy, président du Conseil national de la Transition


Après ce coup d’arrêt brusque de la Transition, tout semble revenu à la normale. Comment se sent Chérif Sy aujourd’hui ?
Je ne sais pas d’abord si tout semble revenu à la normale… Nous n’avons pas encore inhumé nos morts, nous ne leur avons pas rendu honneur, il y a toute une procédure judiciaire en cours actuellement avec les interpellations et les auditions qui se déroulent. Et si vous ajoutez à tout cela le fait que l’on ne peut pas dire ici et maintenant si le pays est totalement sécurisé, je pense que tout ne semble pas revenu à la normale, mais ça vaut mieux qu’hier. Maintenant en ce qui concerne Chérif Sy, il se porte comme vous ; peut-être un peu plus fatigué que vous mais ce n’est pas forcément dû au coup d’Etat.

Comment avez-vous appris justement la prise d’otages puis le coup d’Etat des 16 et 17 septembre 2015 ?
J’ai été informé le mercredi 16 septembre en début d’après-midi qu’il y avait une situation bizarre à Kosyam. J’ai cherché bien sûr à vérifier, à me renseigner davantage. C’est ainsi qu’il m’est revenu effectivement que des militaires sont entrés au conseil des ministres et en sont sortis ensuite avec le président, le Premier ministre et le ministre de la Fonction publique et on ne savait pas où ils les avaient emmenés. Entre-temps on m’a dit qu’ils sont venus chercher le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme. Voilà comment j’ai appris le coup d’Etat.

Et qu’est-ce que vous avez tout de suite fait ?
J’ai appelé d’autres autorités pour savoir si elles étaient au courant de ce qui se tramait à Kosyam, puis j’en ai informé aussi certaines chancelleries. J’ai bien entendu appelé les amis de la presse pour les en informer à travers un échange avec eux. Et j’ai continué à suivre l’évolution de la situation. D’ailleurs, mes amis journalistes ont dû beaucoup attendre, longtemps en tout cas. Le temps que je formule le message que je voulais faire passer. Le revers de la médaille, c’est que, jouant bien sûr leur rôle, ils relayaient à chaud l’information selon laquelle le président du CNT allait faire une déclaration. Du même coup, cette information parvenait aux putschistes. Les questions sécuritaires me concernant se posaient donc de plus en plus avec acuité, et on a décidé de justesse transmettre la déclaration liminaire à la presse. J’ai pris alors mes responsabilités et me suis mis à l’abri.
 
Où êtes-vous allé et où êtes-vous resté pendant cette semaine folle ?
J’étais au Burkina Faso.
 
Où précisément ?
Au Burkina Faso. Le Burkina Faso est grand, hein ! C’est un pays qui est vaste et qui peut aller de Gaoua à Gorom-Gorom.

La 108.0, la radio de la résistance, parlons-en. D’aucuns disent que c’est de votre voiture que vous l’animiez… à travers la ville…
(Rires) Il y a des gens qui ont des connaissances technologiques que je n’ai pas. Je pense que si c’était de mon véhicule, il y aurait eu certainement plus de déclarations. Non, ce n’était pas de mon véhicule. La radio était bien implantée à Ouagadougou, elle fonctionnait dans des conditions difficiles, montée et animée par un certain nombre de camarades résistants. Comme vous le savez, c’était quand même risqué et à tout moment ils pouvaient être pris. Mais ce n’était pas de mon véhicule.

Maintenant que le danger est passé, qui sont ceux qui l’animaient et où était-elle précisément ?
Je vous dis qu’elle était à Ouagadougou. Je ne vais quand même pas vous dire qu’elle était logée dans tel bureau ou dans tel quartier. Son fonctionnement nécessitait beaucoup de déplacements mais elle était à Ouagadougou.

Il y a eu l’appel du 18 juin, maintenant il y a l’appel du 18 septembre. Vous vous êtes vraiment senti dans l’âme d’un De Gaulle ?
(Il s’exclame d’étonnement) Qu’est-ce que vous allez chercher dans l’histoire de la France ?

C’est que votre appel a été décisif dans la résistance…
Vous qui étiez peut-être parmi les résistants, vous appréciez cela. Mais moi je n’en sais absolument rien. Ça ne m’a vraiment pas traversé l’esprit. Nous étions dans une situation où la transition est attaquée, où notre peuple est attaqué dans ses aspirations les plus profondes, où certains des premiers acteurs de la Transition sont séquestrés, il fallait donc affirmer la légitimité de cette Transition afin qu’elle continue. Moi, ce qui me vient en tête d’abord, c’est être en action, en synergie avec la lutte de mon peuple. Dans le rôle qui est le mien, ce que je pouvais faire c’était une déclaration, ce que j’ai fait le 16 au soir, pour appeler le peuple à résister. Et après, c’est allé crescendo. Il fallait ensuite mettre en branle une stratégie de lutte, il fallait travailler à être au cœur des aspirations du peuple et galvaniser les résistants, il fallait prendre un certain nombre de décisions qui allaient dans le sens de la défense de cette Transition et de notre peuple. Ce n’est pas quelque chose que vous faites en réfléchissant ou en vous référant à un quelconque personnage de l’histoire. Vous le faites parce que c’est votre devoir, parce que même si vous n’étiez pas dans cette situation de responsabilité, vous seriez parmi les résistants sur le terrain et certainement pas en arrière. Donc vous le faites avec l’espoir que les déclarations que vous publiez correspondent non seulement à cette lutte mais également à l’aspiration des résistants, parce que si vous bottez en touche, vous n’aurez personne avec vous.
  
Pour une certaine opinion, avec la résistance que vous avez organisée, vous avez quelque part acquis la stature d’homme d’Etat. Vous vous voyez ainsi ?
D’abord je ne sais pas ce qu’on appelle un homme d’Etat. Je pense que vous-mêmes êtes un homme d’Etat, moi je suis un homme d’Etat, je pense que X ou Y sont des hommes d’Etat. Tout dépend du contexte et de la circonstance historique où vous vous trouvez. C’est ce qui déterminera votre posture, votre attitude et c’est ce qui déterminera le rôle ou la place que vous avez face à vos concitoyens. Je ne le considère donc pas comme un quelconque privilège, peut-être que d’autres à ma place auraient fait plus comme d’autres auraient fait moins et comme d’autres encore n’auraient rien fait. Sans nier le rôle de l’individu dans l’histoire, ça dépend de la conviction de tout un chacun, de l’engagement de tout un chacun et de la personnalité de tout un chacun.

Le président Kafando a déclaré à nos confrères de RFI que le général Diendéré, pour avoir eu comme mentor Blaise Compaoré pendant 30 ans, n’a pu avoir cette initiative diabolique sans au moins l’en informer. Etes-vous de cet avis ?
Je vois peut-être les choses à ma manière, qui est peut-être celle de l’homme de la rue. Je ne sais pas comment les gens font la gymnastique pour faire la différence entre Gilbert Diendéré et Blaise Compaoré. Comme nous le disons tout simplement, «c’est même pipe même tabac». Je n’entre même pas dans ces considérations de «il a pu», «il n’a pas pu». Je laisse ça aux autres. Vraiment ! Nous, enfants du peuple, ne savons pas faire le distinguo entre Blaise et Diendéré.
 
Vous êtes, au-delà de votre pédigrée et de vos fonctions, remarquable par votre habillement. Pourquoi vous êtes toujours tout de blanc vêtu ?
Peut-être qu’il faut dire que maintenant qu’il est président du CNT il est plus devant les caméras, et que cette position-là amène certains à s’intéresser à ce qu’il porte. Peut-être que les gens feraient mieux d’aller regarder comment il s’habillait avant qu’il soit président du CNT.

Nous ne disons pas que c’est parce que vous êtes président du CNT que vous vous habillez en blanc. Mais nous demandons pourquoi vous le faites.
Mais je ne suis pas le seul à m’habiller en blanc dans ce pays, mais on s’intéresse particulièrement à moi.

Mais vous n’êtes pas un citoyen lambda, vous êtes tout de même le président du CNT…
Ça revient donc à ce que je dis (rires). Même les talibés s’habillent en blanc. L’essentiel est que je ne marche pas nu. Maintenant, le choix des couleurs dépend du goût, de la spiritualité, de la mystique de tout un chacun, et c’est ce que tout le monde dira.

Vous, qu’est-ce que vous diriez ?
Je dirai que je ne suis pas nu. C’est le plus important. 

Plus sérieusement, quels sont vos rapports avec le Premier ministre Zida, quand on sait que vous étiez de ceux qui ne voulaient pas des militaires dans les organes de la Transition ?
Moi je ne pose pas le problème de cette façon, c’est plus complexe que ça. Les 30 et 31 octobre 2014, il y a eu une insurrection que j’estime inachevée. Voilà des insurgés qui avaient à leur tête les politiques, parce que ce sont eux qui ont lancé les mots d’ordre, à travers le CFOP à l’époque, accompagné par la société civile. Ils ont mené des activités auxquelles on a tous pris part et dont le point culminant a été cette insurrection. Mais il faut avouer que les luttes ont été multiples et multiformes, car il n’y a pas eu d’état-major de l’insurrection qui orientait, décidait et qui aurait pu prévoir que si d’aventure la lutte aboutissait, il fallait mettre un gouvernement insurrectionnel en place. Il n’y en a pas eu.
Donc le 31 octobre, on se retrouve avec une situation sans une structure organisée à même de prendre le pouvoir. Le CFOP aussi, comme vous le savez, c’était un grand et beau regroupement, mais les divergences et contradictions en son sein étaient tellement multiples qu’il était incapable d’assumer cette tâche. Pour maintes et moult raisons, la force la mieux organisée, l’armée, s’est retrouvée en face de gens qui ont le pouvoir mais qui n’en veulent pas ; c’est comme ça que moi je vois les choses. Donc les militaires s’en sont saisis. Il y a ensuite cette parenthèse qui a permis de discuter et de rédiger la Charte.
A partir du moment où la Charte a été signée, on a mis en branle le mécanisme pour la mise en place des institutions de la Transition. Le président a été désigné et a mis en place son gouvernement et son Premier ministre. Moi ça ne me pose aucun problème. Je ne suis pas antitreillis. Pour moi, si on vous confie une mission, qui est encadrée, ce qui importe c’est si vous la remplissez ou pas. Que vous portiez un bonnet sur votre tête ou des étoiles à vos pieds, ce n’est pas mon problème. Est-ce que vous remplissez la mission que l’on vous a confiée ou pas ? Si vous ne la remplissez pas, eh bien vous dégagez ! Si vous la remplissez, allons seulement, comme disent les jeunes. Je n’ai donc pas de problème avec le Premier ministre Zida ; qu’il soit militaire ou pas, ce n’est pas mon problème. Le plus important est qu’il remplisse bien sa mission et j’estime qu’il fait le travail pour lequel il est là, dans le respect des institutions. On travaille, jusque-là, parfaitement ensemble. Comme dans tout travail il se peut que l’on ait des contradictions, mais ce ne sont pas des contradictions fondamentales. 
  
Avec le coup d’Etat, le problème du calendrier électoral se pose et certains acteurs de la Transition voudraient reporter les élections aux calendes burkinabè. Quelle est votre position sur la question ?
Les gens sont terribles dans ce pays, hein ! Voilà une situation qui a failli entraîner une nouvelle transition ou une guerre civile, on n’a même pas fini d’arranger ça d’abord, on a nos martyrs, et l’on soupçonne déjà les gens de vouloir prolonger la Transition. C’est exactement cette situation qui a entraîné le coup d’Etat. On passe le temps à accuser les gens de vouloir prolonger la transition, à dire que l’objectif principal, ce sont les élections… on est resté dans ces considérations jusqu’à ce qu’on arrive à la veille de la campagne électorale et puis paf ! Il faut que l’on sorte de ce ghetto intellectuel.
Nous avons traversé une situation difficile que le peuple, de par sa force et avec une jeunesse formidable et déterminée, a su renverser pour remettre la Transition sur les rails. Et je pense que si ce peuple, cette jeunesse n’avaient pas une quelconque confiance aux personnes qu’ils ont désignées pour conduire cette transition, ils allaient profiter de l’occasion pour les balayer. Ils ont au contraire renouvelé leur confiance aux responsables qu’ils ont désignés. Que l’on nous fasse donc confiance pour la suite. Personne ne veut reculer la date des élections pour une durée inacceptable. Mais que vous le vouliez ou pas, la transition va être prolongée, parce qu’à partir du moment où vous n’avez pas les élections le 11 octobre, quelle que soit la nouvelle date qui sera retenue, nous allons déborder de nos délais initiaux. Il faut donc que les gens réfléchissent sereinement.
Tous les acteurs du processus électoral se réuniront, si ce n’est déjà fait, pour décider de la nouvelle date des élections. Ce qu’il faut que les gens comprennent, et ce qui montre les limites de ceux qui sont dans le ghetto intellectuel, c’est que le gouvernement ne peut pas décider de la date des élections. Le chef de l’Etat, tout comme le gouvernement, a été mis en place par des gens et ils retourneront vers ces gens-là pour leur demander leur avis  et c’est ce qui en sortira qui sera appliqué. Je ne vois donc vraiment pas où est le problème. Nous étions à 72h de l’ouverture de la campagne, mais il y a eu cette grande et triste parenthèse avec toutes ses implications. Le minimum aujourd’hui, c’est demander à la CENI si elle est prête. C’est à elle de dire qu’elle l’est. Si tel est le cas et qu’il y a d’autres aspects tels que sécuritaires mais que l’on peut résoudre, je pense qu’à l’issue des échanges, la date sortira.
Je pense qu’on ne peut pas dépasser le mois de novembre, ce sera certainement entre le 15 et le 29. Il faut juste faire confiance à la classe politique, au gouvernement... Et je suis convaincu que si on pouvait organiser les élections dès demain, les autorités de la transition seraient les premières à vouloir le faire, elles sont peut-être plus pressées que ceux qui veulent qu’on aille vite. Et puis n’oublions pas qu’il faut sécuriser ces élections. Il y a un certain nombre de procédures qu’il faut boucler quand même.  

Après une telle parenthèse au sommet de l’Etat, on vous voit mal revenir au journalisme et à Bendré. Allez-vous vous mettre en réserve de la République pour 2020 ?
Il y a quoi en 2020 ?

Il y a encore une présidentielle.
Le 29 octobre 2014, vous saviez que je serais ici (au CNT, ndlr) aujourd’hui ? Ni vous ni moi ne savions que je serais ici aujourd’hui. Je n’ai pas battu campagne pour être ici ; je n’ai pas couru après quelque chose pour être ici ; ce sont des circonstances historiques exceptionnelles qui ont fait que je me suis retrouvé ici. Pour moi le plus important, c’est que je fasse mon travail comme il le faut et je le fais. Si je finis, il est évident, et vous savez, je ne fais pas de fausse modestie, que j’ai acquis une certaine expérience ici qui peut me servir sur d’autres chantiers. Mais avant de venir ici, j’étais journaliste et je le resterai. Peut-être que j’ouvrirai ce chantier du journalisme avec l’expérience que j’ai acquise pour envisager d’autres choses. Pour le moment, ça ne m’intéresse pas de savoir de quoi sera fait demain pour moi. Ce qui est important, c’est que je conduise cette mission à bien.

La dépénalisation du délit de presse est aujourd’hui une réalité. Mais le prix à payer a été le quantum qui a été revu à la hausse en cas de délit. Certains confrères pensent qu’on est allé de mal en pis…
Je connais notre corporation pour avoir porté son combat depuis 30 ans. Je souhaiterais que vous fassiez un sondage dans la corporation pour savoir qui a lu les nouveaux textes. Si vous en trouvez 10, il faut me les amener. Les gens parlent parfois de ce qu’ils ne connaissent pas, et ils ne font pas l’effort de connaître. C’est notre problème à nous, les journalistes. Aujourd’hui, personne n’analyse la portée révolutionnaire de ces textes-là. On se braque sur un seul point. Quand on veut mener un combat, et je l’ai déjà dit à certains confrères, il faut d’abord commencer par savoir de quoi on parle. Il faut voir les avancées de ce texte-là. On doit expliquer cela avant de dire qu’il y a une insuffisance à notre avis sur tel point. Et à partir de la détermination de cette insuffisance, on commence à mettre en place une stratégie de plaidoyer pour tenter de changer les choses. Ce doit être ça la démarche. Au lieu de cela, il y en a qui disent qu’il faut rester sur l’ancien texte.
Mais c’est en 1993 qu’on a eu un quantum dont le plafond était d’un million pratiquement, je crois. Vous ne savez pas comment on a obtenu cela. Pour parler comme les politiciens, je dirai aux journalistes de la 25e heure de mettre balle à terre. Il y a une approche à faire et moi je suis le premier à estimer que ce quantum est vraiment  élevé. C’est une situation contextuelle et il faut suffisamment connaître notre presse pour comprendre. Mais je ne pose pas le problème en termes de quantum, je le pose en termes d’un droit démocratique, parce que tout ce qui touche à la presse relève de la démocratie, car si vous touchez à la presse, vous vous attaquez à la démocratie. Et en ce sens je pense que la première interpellation doit consister à faire appel à notre responsabilité, parce qu’il ne faut pas analyser sans tenir compte de cela. Nous devons tout faire pour être professionnels, pour ne pas avoir à être trimballés devant les juridictions.
La deuxième chose, qui est d’autant plus importante, c’est qu’on ne devrait pas chercher un quantum qui est le droit à la faute, parce que si vous écoutez les confrères, c’est comme s’ils veulent qu’on mette un montant pour leur permettre de fauter. C’est inadmissible. Ce montant doit être dissuasif. Donc nous devons nous battre pour avoir un montant inférieur, pour  que le jour où les juridictions seront amenées à l’appliquer, cela ne fasse pas disparaître un média. Parce que j’estime qu’un média qui disparaît, c’est un pan  de la démocratie qui s’écroule. Voilà comment on doit comprendre les choses et comment on doit mener le plaidoyer. Mais les confrères de la 25e heure ne comprennent pas ça, ils sont toujours dans leur woba woba (NDLR : ils font du bruit pour rien).
Heureusement, d’autres ont pris conscience de la situation et ont continué à mener ce travail. Et je puis vous assurer que le premier responsable de l’exécutif n’est pas insensible à cette question. Peut-être qu’à l’occasion s’il venait à recevoir la presse, il déclinerait tout ce qu’il est en train de mettre en place pour que cette presse soit à l’aise et puisse faire son travail normalement et défendre la démocratie, j’insiste sur ça, car c’est important. Rappelez-vous que quand les putschistes sont sortis ils s’en sont d’abord pris à la presse, car il fallait qu’ils éteignent d’abord toutes les voix. Tout le monde a de nouveau eu la preuve de l’indispensabilité des médias quand les Burkinabè sont restés plusieurs jours sans information. Nous devons donc savoir mener le plaidoyer afin que l’on améliore ce qu’on considère comme insuffisance.
Interview réalisée par M. Arnaud Ouédraogo &  Kader Traoré
Titre original : « Blaise et Diendéré, c’est même pipe même tabac » (Chérif Sy, président du CNT). 
Source : L’observateur Paalga 08 octobre 2015 

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