A force de présenter Laurent GBAGBO
comme une marchandise politique, certaines personnes n’hésitent pas à faire
leurs emplettes, sans discernement. Le label « Gbagbo » suffit pour acheter
comptant, sans se soucier ni du prix, ni du vendeur encore moins de la qualité
du produit.
Ces acheteurs hasardeux
s’inspireraient mieux du comportement de la ménagère qui, avant tout achat,
palpe le produit, en apprécie la qualité, s’informe au besoin de sa provenance
et surtout discute du prix.
Cette ménagère consciencieuse, ayant
une parfaite connaissance de ce qu’il convient pour sa popote quotidienne, ne
se laisse nullement impressionner par le design du produit et encore moins
distraire par les appels intempestifs des autres vendeurs, surtout ceux qui, à
la sauvette depuis le 11 Avril 2011, piochent dans la mare FPI.
POPULISTES A SOUHAIT
L’exaltation du militant de base comme
source de légitimité, tout en l’instrumentalisant (le militant), est une
séduction dangereuse et une sorte de populisme « dictatorial » qui ne supporte
aucune dissidence ou pluralisme d’idées.
Laurent Gbagbo, le président fondateur
du FPI, injustement déporté à la Haye pour le combat de la souveraineté,
réclame son parti pour mieux organiser sa défense. Sur cette fallacieuse
machination, une Fatwa est
prononcée contre tous ceux qui pour une raison ou une autre refusent ce
raccourci, cherchent à en connaître l’opportunité ou émettent une analyse
différente.
Une opération de charme auprès des
militants et sympathisants sur la volonté de certaines personnes de s’opposer à
l’intention du « grand homme », provoque à leur endroit une vague
d’exaspérations et un déferlement de suspicions voire d’antipathies.
Au nom de la base instrumentalisée,
des mesures de radiation et d’exclusion sont prononcées ainsi que la reprise en
mains de l’appareil du parti afin de donner du contenu à la lutte pour la
libération de l’illustre prisonnier.
S’autoproclamant propriétaires du FPI,
ayant le pouvoir de dire et de faire, ils manient à souhait l’exclusive,
l’exclusion ou la stigmatisation. Et ceux qui n’ont pas l’odeur de la meute
sont rejetés.
Out donc
les indélicats et les opportunistes, place aux thuriféraires.
De cette épuration, les militants s’en
sortent ragaillardis, conscients que leur volonté d’insuffler plus d’éthique et
surtout de recentrer la direction du parti sur la
ligne originelle est bien prise en compte.
Une fois la base acquise à sa cause,
les choses sérieuses commencent. Les apparatchiks affirment une ligne de non
compromission avec le régime et projettent des actions d’envergure.
POLITIQUE ININTELLIGIBLE
Si la vérité n’est certainement pas
toujours dans l’évidence, prendre une orientation en édulcorant la réalité
relève d’une détermination inconsciente.
Or, malgré leurs virtuosités
rhétoriques, les frondeurs sont habités par le sens de la complexité qui
obstrue une analyse circonspecte.
Cédant à des réflexes conditionnés par
l’émotion, répondre à la question « que faut-il faire ? » devient source de
désordre et les amène à tirer à hue et à dia.
Car, s’il n’a pas été compliqué de
construire sur la notoriété de Laurent Gbagbo, l’étape du positionnement
politique semble plus délicate.
Les « Gbagbo ou rien », englués dans
leur jusqu’auboutisme, multiplient les erreurs et perdent les batailles de la
légalité et du passage en force. Ainsi, au lieu d’ouvrir un horizon politique,
quasiment reclus à la clandestinité, ils n’ont fait que le barrer.
En la matière, les frondeurs, à
travers leurs contradictions, présentent un Laurent Gbagbo en manque
d’inspiration.
Face à cette politique «
inintelligible », certains militants courbent l’échine mais amorcent un repli.
En revanche, après les discours
populistes, d’autres militants et l’opinion nationale réalisent de plus en plus
qu’AFFI N’GUESSAN, tout en professant un dialogue apaisé, poursuit les mêmes
objectifs : la libération du président Laurent GBAGBO, le retour à un état de
droit et la réconciliation nationale.
La machine s’embourbe devant tant
d’incongruités.
LA CNC COMME UNE BOUEE DE SAUVETAGE
Pratiquement à bout de souffle, les
visites assidues à la Haye de personnalités subitement converties à la sauce
Gbagbo ainsi que l’actualisation d’une proposition chère à l’opposition
redonnent de l’espoir aux frondeurs : Pourquoi, ne pas fédérer autour d’une
candidature unique de l’opposition contre OUATTARA.
Cependant, à défaut d’intégrer la LMP
(la Ligue des Mouvements pour le Progrès) ou l’AFD (l’Alliance des Forces
Démocratiques), sous l’entremise de Mamadou KOULIBALY de la troisième voie, la
Coalition Nationale pour le Changement (CNC), regroupant un certain nombre de
mouvements et partis politiques dont le FPI frondeur et les irréductibles du
PDCI, voit le jour le 16 Mai 2015.
Ce conglomérat hétéroclite suscite,
auprès des militants, de nombreuses interrogations.
Parce que le concept du « tant
que...tant que » n’a de pertinence, à leurs yeux, dans son refus à toute
participation à la vie politique nationale. Toutefois, les « Gbagbo ou rien »
se présentent sous un autre jour lorsqu’ils appellent à une CEI consensuelle et
réclament des conditions justes à l’élection présidentielle d’octobre 2015.
Seulement pour les frondeurs, si au
départ la CNC n’a de sens parce qu’elle règle deux problèmes majeurs à savoir,
faire ombrage à Pascal AFFI N’GUESSAN et continuer à exister sur le terrain,
chemin faisant, une dynamique jusque-là voilée se dessine.
LES DINDONS DE LA FARCE
Les récents meetings de la CNC, outre
l’étalage criard de leurs contradictions, dévoileraient une dynamique savamment
étudiée et conduite depuis la Haye.
A cet effet, les propos d’AKOUN
Laurent lors du meeting du 27 juin à Inch’Allah, à propos d’une équipe de
Football, au sein de laquelle les frondeurs, ailiers de débordement pour la
circonstance, s’apprêteraient à faire la passe à l’avant-centre pour qu’il
marque le but, est un aphorisme.
Et se pavaner sur une estrade avec des
candidats potentiels à la présidentielle n’obéit qu’à la seule logique de
préparer les esprits à un appel en faveur d’un candidat père
adoptif.
Si les frondeurs jouent les faire-valoir,
qui seraient les dindons de la Farce ?
A moins d’éclairer la lanterne de quelques-uns,
cet artifice présente des failles que les autres membres de la CNC dont
KOULIBALY Mamadou n’auront aucun scrupule à dénoncer au moment opportun.
A cette danse macabre les militants,
régulièrement roulés dans la farine et qui consomment du «Gbagbo » à souhait,
risquent d’être véritablement désabusés.
Car, cette posture de vassalité
vis-à-vis de personnalités politiques que tout oppose idéologiquement et la caporalisation
du produit « Gbagbo » parachèvent l’œuvre de dénaturation de l’original.
Aussi, telle une ménagère dont la
fidélité envers son vendeur ne tient jusqu’à ce qu’elle découvre la mauvaise
qualité du produit et surtout le faux qui le caractérise, les militants
doivent-ils impérativement se départir, en toute conscience, de ce projet.
Un projet malicieux qui, par effet de
boomerang, empêtrerait les frondeurs dans leur propre contradiction.
A s’y perdre, l’avant-centre, tel un
boulanger, ne serait-il pas Laurent GBAGBO himself ? Si tel est le cas les
véritables dindons de la farce n’auraient été que BANNY, KKB, KOULIBALY…et même
ESSY. AFFI ne l’aurait-il pas compris très tôt en se démarquant de cette
bouillabaisse insipide ??
Bonne Agape !
EN MARAUDE DANS LE WEB
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Texte trop compliqué : "populisme dictatorial", "fatwa"... Arrêtons les lieux communs incompréhensibles.
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