mercredi 14 octobre 2015

LES DINDONS DE LA FARCE DES « GBAGBO OU RIEN »

A force de présenter Laurent GBAGBO comme une marchandise politique, certaines personnes n’hésitent pas à faire leurs emplettes, sans discernement. Le label « Gbagbo » suffit pour acheter comptant, sans se soucier ni du prix, ni du vendeur encore moins de la qualité du produit.
Ces acheteurs hasardeux s’inspireraient mieux du comportement de la ménagère qui, avant tout achat, palpe le produit, en apprécie la qualité, s’informe au besoin de sa provenance et surtout discute du prix.
Cette ménagère consciencieuse, ayant une parfaite connaissance de ce qu’il convient pour sa popote quotidienne, ne se laisse nullement impressionner par le design du produit et encore moins distraire par les appels intempestifs des autres vendeurs, surtout ceux qui, à la sauvette depuis le 11 Avril 2011, piochent dans la mare FPI.
POPULISTES A SOUHAIT
L’exaltation du militant de base comme source de légitimité, tout en l’instrumentalisant (le militant), est une séduction dangereuse et une sorte de populisme « dictatorial » qui ne supporte aucune dissidence ou pluralisme d’idées.
Laurent Gbagbo, le président fondateur du FPI, injustement déporté à la Haye pour le combat de la souveraineté, réclame son parti pour mieux organiser sa défense. Sur cette fallacieuse machination, une Fatwa est prononcée contre tous ceux qui pour une raison ou une autre refusent ce raccourci, cherchent à en connaître l’opportunité ou émettent une analyse différente.
Une opération de charme auprès des militants et sympathisants sur la volonté de certaines personnes de s’opposer à l’intention du « grand homme », provoque à leur endroit une vague d’exaspérations et un déferlement de suspicions voire d’antipathies.
Au nom de la base instrumentalisée, des mesures de radiation et d’exclusion sont prononcées ainsi que la reprise en mains de l’appareil du parti afin de donner du contenu à la lutte pour la libération de l’illustre prisonnier.
S’autoproclamant propriétaires du FPI, ayant le pouvoir de dire et de faire, ils manient à souhait l’exclusive, l’exclusion ou la stigmatisation. Et ceux qui n’ont pas l’odeur de la meute sont rejetés.
Out donc les indélicats et les opportunistes, place aux thuriféraires.
De cette épuration, les militants s’en sortent ragaillardis, conscients que leur volonté d’insuffler plus d’éthique et surtout de recentrer la direction du parti sur la ligne originelle est bien prise en compte.
Une fois la base acquise à sa cause, les choses sérieuses commencent. Les apparatchiks affirment une ligne de non compromission avec le régime et projettent des actions d’envergure.
POLITIQUE ININTELLIGIBLE
Si la vérité n’est certainement pas toujours dans l’évidence, prendre une orientation en édulcorant la réalité relève d’une détermination inconsciente.
Or, malgré leurs virtuosités rhétoriques, les frondeurs sont habités par le sens de la complexité qui obstrue une analyse circonspecte.
Cédant à des réflexes conditionnés par l’émotion, répondre à la question « que faut-il faire ? » devient source de désordre et les amène à tirer à hue et à dia.
Car, s’il n’a pas été compliqué de construire sur la notoriété de Laurent Gbagbo, l’étape du positionnement politique semble plus délicate.
Les « Gbagbo ou rien », englués dans leur jusqu’auboutisme, multiplient les erreurs et perdent les batailles de la légalité et du passage en force. Ainsi, au lieu d’ouvrir un horizon politique, quasiment reclus à la clandestinité, ils n’ont fait que le barrer.
En la matière, les frondeurs, à travers leurs contradictions, présentent un Laurent Gbagbo en manque d’inspiration.
Face à cette politique « inintelligible », certains militants courbent l’échine mais amorcent un repli.
En revanche, après les discours populistes, d’autres militants et l’opinion nationale réalisent de plus en plus qu’AFFI N’GUESSAN, tout en professant un dialogue apaisé, poursuit les mêmes objectifs : la libération du président Laurent GBAGBO, le retour à un état de droit et la réconciliation nationale.
La machine s’embourbe devant tant d’incongruités.
LA CNC COMME UNE BOUEE DE SAUVETAGE
Pratiquement à bout de souffle, les visites assidues à la Haye de personnalités subitement converties à la sauce Gbagbo ainsi que l’actualisation d’une proposition chère à l’opposition redonnent de l’espoir aux frondeurs : Pourquoi, ne pas fédérer autour d’une candidature unique de l’opposition contre OUATTARA.
Cependant, à défaut d’intégrer la LMP (la Ligue des Mouvements pour le Progrès) ou l’AFD (l’Alliance des Forces Démocratiques), sous l’entremise de Mamadou KOULIBALY de la troisième voie, la Coalition Nationale pour le Changement (CNC), regroupant un certain nombre de mouvements et partis politiques dont le FPI frondeur et les irréductibles du PDCI, voit le jour le 16 Mai 2015.
Ce conglomérat hétéroclite suscite, auprès des militants, de nombreuses interrogations.
Parce que le concept du « tant que...tant que » n’a de pertinence, à leurs yeux, dans son refus à toute participation à la vie politique nationale. Toutefois, les « Gbagbo ou rien » se présentent sous un autre jour lorsqu’ils appellent à une CEI consensuelle et réclament des conditions justes à l’élection présidentielle d’octobre 2015.
Seulement pour les frondeurs, si au départ la CNC n’a de sens parce qu’elle règle deux problèmes majeurs à savoir, faire ombrage à Pascal AFFI N’GUESSAN et continuer à exister sur le terrain, chemin faisant, une dynamique jusque-là voilée se dessine.
LES DINDONS DE LA FARCE
Les récents meetings de la CNC, outre l’étalage criard de leurs contradictions, dévoileraient une dynamique savamment étudiée et conduite depuis la Haye.
A cet effet, les propos d’AKOUN Laurent lors du meeting du 27 juin à Inch’Allah, à propos d’une équipe de Football, au sein de laquelle les frondeurs, ailiers de débordement pour la circonstance, s’apprêteraient à faire la passe à l’avant-centre pour qu’il marque le but, est un aphorisme.
Et se pavaner sur une estrade avec des candidats potentiels à la présidentielle n’obéit qu’à la seule logique de préparer les esprits à un appel en faveur d’un candidat père adoptif.
Si les frondeurs jouent les faire-valoir, qui seraient les dindons de la Farce ?
A moins d’éclairer la lanterne de quelques-uns, cet artifice présente des failles que les autres membres de la CNC dont KOULIBALY Mamadou n’auront aucun scrupule à dénoncer au moment opportun.
A cette danse macabre les militants, régulièrement roulés dans la farine et qui consomment du «Gbagbo » à souhait, risquent d’être véritablement désabusés.
Car, cette posture de vassalité vis-à-vis de personnalités politiques que tout oppose idéologiquement et la caporalisation du produit « Gbagbo » parachèvent l’œuvre de dénaturation de l’original.
Aussi, telle une ménagère dont la fidélité envers son vendeur ne tient jusqu’à ce qu’elle découvre la mauvaise qualité du produit et surtout le faux qui le caractérise, les militants doivent-ils impérativement se départir, en toute conscience, de ce projet.
Un projet malicieux qui, par effet de boomerang, empêtrerait les frondeurs dans leur propre contradiction.
A s’y perdre, l’avant-centre, tel un boulanger, ne serait-il pas Laurent GBAGBO himself ? Si tel est le cas les véritables dindons de la farce n’auraient été que BANNY, KKB, KOULIBALY…et même ESSY. AFFI ne l’aurait-il pas compris très tôt en se démarquant de cette bouillabaisse insipide ??
Bonne Agape !

EN MARAUDE DANS LE WEB
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1 commentaire:

  1. Texte trop compliqué : "populisme dictatorial", "fatwa"... Arrêtons les lieux communs incompréhensibles.

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