A
l’occasion de cet anniversaire, nous avons voulu associer au nom d’Ernest Boka
celui de celle qui partageait sa vie au moment de sa mort : Marguerite
Sacoum, l’une des héroïnes du mouvement anticolonialiste ivoirien qui ont
attaché leurs noms à la fameuse « Marche des femmes sur la prison de
Grand-Bassam » du 24 décembre 1949, en donnant symboliquement la parole à Serge
Edgar Boka, leur fils. Dans l'interview ci-dessous, donnée en 2007, celui qui
était alors le vice-président du Conseil général d'Agboville évoque les
circonstances de la mort de son père, ainsi que les souffrances infligées par
Houphouët à sa mère, parce qu’elle avait courageusement contesté la thèse du
suicide.
Selon un
dicton provençal, « les chiens ne font pas des chats ».
S. E. Boka le confirme. Car, en plus d’être lui-même un patriote de la plus belle
eau, il est bien l’enfant de Marguerite Sacoum et d’Ernest Boka. Il le confirme
à la fois par ce qu’il nous dit de ses héroïques géniteurs, et par ce qu’il nous
apprend indirectement de son propre positionnement politique, tellement exemplaire de
lucidité, quand on songe aux conditions terriblement complexes de l’époque de
la première publication de cette interview.
Merci
Serge Edgar ; merci cher ami inconnu, de cette belle preuve que, quoiqu’ils
soient l’une comme l’autre à ranger parmi les grands sacrifiés de notre
histoire nationale à l’instar d’un Biaka Boda, d’une Anne-Marie Raggi ou d’un
Mockey, par exemple, Marguerite Sacoum et Ernest Boka n’ont pas vécu en vain,
puisqu’ils ont une telle descendance.
La Rédaction
E. Boka est au 1er plan, à la droite de F. Houphouët |
(Interview de Serge Edgar Boka)
« De nombreuses personnalités de la vie
politique nous rejoignirent en prison : tel Ernest Boka, ancien président
de la Cour suprême, le parrain de notre fils Alain. Ce haut dignitaire perdit
la vie dans des conditions plus que douteuses. Il semble qu’il ait été battu à
mort mais son décès fut présenté comme un suicide, fausse lettre de confession
du défunt à l’appui. De cet homme de cœur et d’élégance qui ne fut qu’une
victime, la presse brossa le portrait d’un homme ignoble et dangereux. La Côte d‘Ivoire
était réellement en train de vivre une sombre période de son histoire. »
Charles Bauza Donwahi (La Foi et l’action, itinéraire d’un humaniste)
Charles Bauza Donwahi (La Foi et l’action, itinéraire d’un humaniste)
Il faut situer la mort d'Ernest Boka
dans le contexte des années postcoloniales où la tutelle devait faire face à
une nouvelle génération d'intellectuels qui n'avait pratiquement rien à voir
avec la génération précédente, et qui était surtout animée du désir de voir
évoluer les relations entre la France et ses ex-colonies devenues
indépendantes. C'est la suite logique de la lutte politique anticoloniale qui
avait été freinée, ou mise en bémol par la trahison du député Houphouët lors du
désapparentement d'avec le Parti Communiste Français en 1951. La Puissance
coloniale, dans le souci de perpétuer ses rapports françafricains, voyait d'un
mauvais œil toute tentative visant à remettre en cause son hégémonie. Or,
considérant le rôle essentiel et l'influence de la Côte d'Ivoire en Afrique de
l'Ouest, en termes économique, politique et culturel, la France avait, de
concert avec le binôme Houphouët-Foccart, utilisé toutes sortes de subterfuges
pour embrigader, voire embastiller l'élite montante, principalement celle des
premiers boursiers de l'aventure 46. C'était, donc, la valse des faux complots
des années 60. Pour avoir refusé l'arbitraire et affirmé que les présumés
coupables seront, en sa qualité de Président de la Cour Suprême, jugés en son
âme et conscience, l'assassinat de mon père intervint en avril 64 par la
machine à tuer du Président Houphouët.
Monsieur le Vice-président,
pourrait-on avoir votre version sur la mort de votre père ?
Pour faire court, je dirais que les
témoins de l'époque, notamment les prisonniers d'Assabou, ont suffisamment
rendu compte de ce qu'ils ont vécu particulièrement dans la journée du 5 avril
1964 où ils ont aperçu, par la fente de leur cachot, Boka marchant à pas lourds
et qui tout au long de la nuit va continuer de subir les coups de ces geôliers.
D'après le témoignage d'un gardien qui, peu après, exerça dans le domaine de la
sécurité dans une clinique de la place, les geôliers finiront par lui faire
ingurgiter du cyanure pour mettre un terme à ses atroces souffrances suite aux
sévices infligés. Vous conviendrez qu'un tel acte ne peut se faire sans
l'accord du principal chef d'orchestre, Houphouët-Boigny, celui qui, pour se
maintenir au pouvoir et perpétuer l'hégémonie française, a organisé toute cette
barbarie.
Quels sont, aujourd'hui, vos
sentiments vis à vis des assassins de votre père ?
Ma relation avec Dieu et ma culture
biblique m'ont appris que le pardon est un processus qui aboutit à une
décision. Vous connaissez l'histoire de Joseph et de ses frères. Il y a bien eu
une démarche qui a débouché sur le pardon. Le pardon, c'est que, en dépit de
tout ce que tu as subi, tu décides de pardonner. C'est donc un acte conscient,
réfléchi, c'est sérieux. C'est pourquoi, lorsque j'entends actuellement
certains leaders parler de pardon, je me demande si le pardon dont ils parlent
est vraiment sincère, si ce n'est pas un mot professé uniquement de la bouche.
Moi, tout en n'oubliant pas, j'ai pardonné parce que l'oubli est du ressort de
Dieu qui a seul la faculté d'effacer nos transgressions. Et puis, « à moi
la vengeance et la rétribution », dit le Seigneur.
Que pensez-vous du Mausolée en
l'honneur de votre père ?
Dans la perspective de la
réparation, le Président Bédié, à la demande d'une partie de la famille, a pris
sur lui le soin d'organiser les funérailles. En son temps, je me suis élevé
contre cette façon de faire. Car les conditions dans lesquelles est mort Boka
invitent à ce que sa réhabilitation précède l'organisation de ses funérailles.
Car, à ma connaissance, feu Ernest Boka, en sa qualité de grand serviteur de
l'Etat, n'a jamais été rétabli dans ses droits, dans sa dignité, etc. Mais,
l'Etat étant une continuité, nous espérons qu'au moment opportun, outre le
mausolée, la véritable réhabilitation aura lieu.
Votre mère était, semble-t-il, une
grande figure de la politique ivoirienne. Les ivoiriens voudraient la connaître
un peu plus.
Personnellement, bien qu'étant très
jeune durant les évènements de 64, je me souviendrai toujours de la dignité de
ma mère lors des descentes de police, des gardes-à-vue et des traitements
humiliants à elle infligés par les sbires du pouvoir houphouétiste qu'étaient
les officiers de police Vincent Essé, Pierre Andoh et Pierre Goba. Ce
comportement digne est à l'antipode de la danse macabre des assoiffés d'argent
que l'on a connus après la mort de Boka par des présumés proches ou autres. Il
n'est pas besoin de dire des noms, ils sont connus et politiquement très
marqués. Pour en revenir à ma mère, Marguerite Sacoum, originaire d'Eboué, dans
le département d'Aboisso, les livres d'histoire et les témoins relatent qu'elle
fut l'initiatrice de la marche des femmes sur la prison de Grand-Bassam, en
1949. Elle en fut la principale organisatrice, celle qui, en face des
intimidations de l'armée de Péchoux, haranguait les femmes en les exhortant à
ne pas fléchir. Elle était en quelque sorte, le précurseur des Blé Goudé, Bro
Grébé et bien d'autres. Elle a donc pris une part active dans la lutte
émancipatrice de notre pays. Cependant elle mourut en 2001 presque dans
l'indifférence.
Il se raconte que vous avez
entièrement été scolarisé sur fonds de l'Etat.
Cette femme, qui était au faîte de
la vie politique, avait commis « un seul crime » pour les dirigeants
de l'époque, celui d'avoir affirmé à Bouaké, devant les Présidents Modibo Kéita
et Sékou Touré, qu'Ernest Boka ne s'était jamais pendu, mais qu'il avait été
tué à Yamoussoukro.
C'est donc du jour au lendemain qu'elle et ses enfants ont été considérés comme des parias dans ce pays, et se sont retrouvés sans argent. N'oublions pas que nous étions au temps du parti unique, que dis-je, du parti-Etat et au summum de la terreur. Pour assumer l'éducation de ses enfants, elle s'est mise à vendre de « l'aloco » au bord de la route, sans le concours de qui que ce soit. Car durant cette période il n'était pas bon de nous approcher. Ce n'est que bien plus tard, dans le souci d'honorer les pionniers de la lutte d'émancipation, que l'Etat a pris en compte seulement une ou deux années de scolarité des enfants. Et c'est tout. En Côte d'Ivoire, nous nous connaissons tout de même, et nous savons que des personnes qui n'ont même pas fait le tiers de ce qu'a fait ma mère, Marguerite Sacoum, ont beaucoup plus bénéficié en vivant aux frais de l'Etat, par l'attribution de biens immobiliers, des émargements à la Présidence, etc. Je profite de l'occasion que vous m'offrez pour dire que je n'ai jamais rencontré feu le Président Houphouët de son vivant.
C'est donc du jour au lendemain qu'elle et ses enfants ont été considérés comme des parias dans ce pays, et se sont retrouvés sans argent. N'oublions pas que nous étions au temps du parti unique, que dis-je, du parti-Etat et au summum de la terreur. Pour assumer l'éducation de ses enfants, elle s'est mise à vendre de « l'aloco » au bord de la route, sans le concours de qui que ce soit. Car durant cette période il n'était pas bon de nous approcher. Ce n'est que bien plus tard, dans le souci d'honorer les pionniers de la lutte d'émancipation, que l'Etat a pris en compte seulement une ou deux années de scolarité des enfants. Et c'est tout. En Côte d'Ivoire, nous nous connaissons tout de même, et nous savons que des personnes qui n'ont même pas fait le tiers de ce qu'a fait ma mère, Marguerite Sacoum, ont beaucoup plus bénéficié en vivant aux frais de l'Etat, par l'attribution de biens immobiliers, des émargements à la Présidence, etc. Je profite de l'occasion que vous m'offrez pour dire que je n'ai jamais rencontré feu le Président Houphouët de son vivant.
Combien votre Père a-t-il d'enfants ?
Trois enfants, dont deux issus de
son union avec Marguerite Sacoum, ma sœur Edith et moi.
Que retenez-vous de votre père ?
Retenez que mon modèle parfait est
le Seigneur Jésus-Christ. Et, à ce titre, par la grâce de Dieu, j'essaie de
mettre en pratique ses enseignements qui sont source de vie, de paix et
d'épanouissement. En réponse à votre question et en accord avec la Parole de
Dieu, la loyauté, la fidélité en amitié et la lutte contre toutes formes
d'injustices sont des valeurs que je peux retenir. Ceci expliquant cela, vous
conviendrez que mon appartenance au Front Populaire Ivoirien n'est pas le fait
du hasard.
Justement parlons de votre parti, le
Fpi. Comment expliquez-vous votre rapide ascension au sein de celui-ci à
Agboville, ce qui semble irriter certains cadres ?
En ce qui concerne la Fédération
d'Agboville dont je suis fédéral adjoint, le parti se porte bien dans
l'ensemble. Cependant, il faudrait beaucoup plus d'actions visant à davantage
affirmer la présence du parti, même si l'on est dans une région
sociologiquement acquise au Fpi. En ma qualité de militant, il est de mon
devoir d'être discipliné et de respecter les choix politiques pris par les
instances du parti aussi bien au niveau national que départemental. Je ne suis
donc pas un électron libre. Il serait, par conséquent, irresponsable de poser
des actes qui viseraient à l'affaiblir. A cet effet, les militants d'Agboville,
du moins ceux qui se reconnaissent comme tels, devraient s'engager dans une
perspective constructive, qui consiste à apporter critiques et suggestions au
sein du parti afin qu'elles puissent être prises en compte. La diversité
d'opinions dans l'unité est souhaitable pour la bonne marche d'un parti. Par
contre, la désunion dessert tout le monde, même ceux qui, à priori, en sont les
auteurs, car personne n'a le monopole de la nuisance. Travailler à la
consolidation des acquis du parti, tel est mon credo.
Il paraît que vous faites de l'ombre
à certains cadres du département ?
Ah bon ! Pour une nouvelle, c'en est
une. Je pense être pourtant l'un de ceux qui font le moins de bruit. La
maturité politique doit nous amener à nous mettre au-dessus des querelles de
personnes. Personnellement, je n'entre pas dans cette logique. Et pour tout
dire, c'est cela qui tue Agboville. Notre génération doit tout faire pour
rompre ce cycle du « m'as-tu-vu » et du « ôtes-toi de là que je
m'y mette », qui est l'apanage d'individus qui placent leurs intérêts
personnels au-dessus de ceux de la communauté. A ma connaissance, je n'ai pas
d'ennemis connus. J'ai le souci d'œuvrer pour le bien de ma communauté et, à ce
que je sache, je travaille en bonne intelligence avec tout le monde. Mais je le
répète, je ne suis pas un électron libre. La Bible déclare « pour autant
que cela dépende de vous, soyez en paix avec tout le monde ».
Monsieur le Vice-président, quel
bilan faîtes-vous de l'action du Conseil Général après trois années d'exercice
?
La tâche essentielle du Conseil
Général d'Agboville, durant ces quatre premières années, a été d'améliorer la
couverture éducative et sanitaire du département, l'entretien des
infrastructures routières. Cette phase, nous pensons l'avoir réussie grâce à la
perspicacité de l'ensemble des conseillers généraux, car nous sommes à près de
80% des réalisations de nos projets. A cela, il convient d'ajouter que chaque
village du département bénéficie d'au moins un projet du Conseil Général.
Cependant, le développement est toute une culture et une œuvre de longue
haleine qui se construit à petits pas. Par conséquent, il nous faudra éduquer
nos populations pour qu'elles sachent que le développement ne se limite pas à
la construction de classes et de centres de santé. Il y a la culture, le
tourisme, etc. C'est pourquoi, la deuxième phase qui s'ouvre, tout en
poursuivant la politique d'équipement engagée, s'orientera vers la création de
richesses dans une stratégie endogène du développement. C'est à nous de penser
comment mobiliser les ressources aussi bien humaine, matérielle que financière
de notre département. A cet effet, il est plus que souhaitable que les cadres,
les mutuelles et associations de développement, dans le souci du développement
du département, puissent établir de saines relations avec le Conseil Général.
La coopération et le partenariat extérieur ne devraient venir qu'en appoint.
Vos sentiments sur la crise
ivoirienne depuis un peu plus de cinq années.
A l'analyse, vous voyez que ce que
nous vivons actuellement est, d'une certaine façon, un remix des années 60, à
la différence que les acteurs et les temps, ainsi que le contexte, ont changé.
Mais, la France est toujours prompte à défendre son « pré carré », à
maintenir son hégémonisme. Je pense que cette fois-ci, le peuple est
suffisamment averti, beaucoup plus qu'hier, de l'enjeu du combat. La crise
militaro-politique que traverse la Côte d'Ivoire avec toutes ses ramifications
sous-régionale, régionale et internationale, par le rôle ô combien partisan de
l'Onu, interpelle l'ensemble des patriotes, c'est-à-dire tous ceux qui,
indépendamment de leurs appartenances idéologiques et autres, crient leur
ras-le-bol devant toutes les manœuvres visant à taire ou nier leur droit à
disposer et jouir librement de leurs ressources sans être aux ordres. Le
processus de libération est engagé et, par la lutte, nous serons sevrés de
toutes dominations susceptibles d'enfreindre notre liberté. Que les gens ne se
trompent pas de combat. Le vrai combat est celui qui oppose le Fpi et les mouvements
patriotiques aux forces rétrogrades du soi-disant Rassemblement des
houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) et de la France. Tout le
reste n'est que saupoudrage et artifice. Il nous faut sortir de l'infantilisme
politique et prendre nos responsabilités. C'est pourquoi, quelles que soient
les raisons que l'on pourrait évoquer, il ne peut y avoir que deux camps : l'un
qui lutte pour la libération de la Côte d'Ivoire et de l'Afrique, et l'autre
qui tend à perpétuer son assujettissement. C'est aussi cela l'enjeu des
élections à venir. Et nous comprenons pourquoi certains acteurs politiques,
conscients de leur future déconfiture, veulent par tous les moyens empêcher
leurs tenues. Qu'ils se détrompent, elles auront bel et bien lieu et le peuple
les sanctionnera. Le peuple tient le bon bout car la Françafrique est à
l'agonie. Il nous faut l'achever. C'est le prix à payer pour notre indépendance
et celle de l'Afrique. Et nous voyons dans cette crise que traverse la Côte
d'Ivoire, que seuls les dignes fils d'Afrique se trouvent à ses côtés.
Quelles sont les perspectives de la
paix, selon vous, après le dialogue direct, l'accord de Ouagadougou, Soro
Premier Ministre, etc. ?
Tous les accords et toutes les
résolutions avant le dialogue direct avaient pour but, soit disant, d'arriver à
la paix, de priver le Président de la République d'un certain nombre de ses
pouvoirs. Heureusement que la mobilisation et la détermination du peuple
ivoirien ont permis à la Côte d'Ivoire de rester debout. En tous les cas, le
Président Gbagbo, politiquement très alerte, recentre l'enjeu de la crise et
permet aux Ivoiriens, qui d'ailleurs savent toujours le faire, de se retrouver
et de prendre en mains leur destin. La balle est, donc, dans notre camp. La
paix est du ressort de chaque Ivoirien et de chaque Ivoirienne. La Côte
d'Ivoire sera ce que nous voudrons qu'elle soit. C'est pourquoi nous devons
rester vigilants sur l'application de l'accord de Ouagadougou. Nous attendons
donc de voir la cohésion du gouvernement, la participation effective des
ministres et leur capacité à transcender leurs différentes chapelles pour
s'inscrire dans la perspective d'une Côte d'Ivoire nouvelle. Nous souhaitons
beaucoup de courage au gouvernement pour, dès maintenant, prendre des mesures devant
nous conduire enfin au désarmement, à la réunification du pays et aux
élections.
EN MARAUDE DANS LE WEB
Sous cette rubrique, nous vous proposons
des documents de provenance diverses et qui ne seront pas nécessairement à
l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu'ils soient en rapport avec
l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens, ou que, par
leur contenu informatif, ils soient de nature à faciliter la compréhension des
causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise ivoirienne ».
Source : L’Intelligent d’Abidjan
3 avril 2007
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