Depuis la déportation du président Gbagbo à la
Haye, la majorité écrasante des populations ivoiriennes ne cesse de réclamer sa
libération. C’est dans cet esprit que la diaspora ivoirienne et le FPI ont pris
le problème à bras le corps pour soit organiser des manifestations publiques,
soit contacter des autorités politiques ou morales aux USA, au Canada, en
Europe et ailleurs dans le monde. Des manifs ont même été organisées plusieurs
fois à la Haye, sans résultat palpable sur l’objectif final qui est de voir
Gbagbo libre.
Pendant ce temps, Soro, Ouattara et leurs hommes de
main (les com’zones) dorment bien, contents de voir les patriotes viser autre
chose que le pouvoir d’Abidjan, contents aussi de voir que cette stratégie des
victimes de la rébellion donne au régime dozo une période de répit qui continue
de s’allonger. Les rebelles se donnent même la liberté d’aller exterminer des
centaines de GUÉRÉ et WOBÉ au camp de Nahibly, ou dans les forêts de l’Ouest au
vu et au su de l’ONUCI, de toutes les ONG et de toutes les ambassades présentes
en Côte d’Ivoire.
Ils sont si à l’aise que Soro et Ouattara se sont
payés la tête des Bethé en allant narguer les parents de Gbagbo et Blé Goudé à
Gagnoa pour au finish transférer Blé Goudé La Haye après l’avoir torturé. Cela
ne devrait pas surprendre car seuls les niais et autres personnes naïves qui ne
veulent jamais rien apprendre du passé se disent aujourd’hui surpris ou trahis
par le régime des usurpateurs dans cette affaire de Blé Goudé.
Pourquoi cette insouciance de la part de la clique
à Dramane ?
Eh bien ! parce que Ouattara et sa bande se
disent qu’ils n’ont de compte à rendre à personne. Ils ne croient qu’au crime
et à l’expropriation de leurs victimes aux fins de se livrer à la mondanité
sans scrupule et sans limite.
Pourquoi devraient-ils s’inquiéter quand personne
ne demande ouvertement leur départ comme condition au retour de la paix en Côte
d’Ivoire ? Tout le monde parle de la libération de Gbagbo depuis 2011 mais qu’a-t-on
obtenu en dehors des dérives d’une clique de juges payés à coups de millions
d’Euros à La Haye.
Un petit rappel : En 1989-1990, après l’échec du
Plan Komoé Koffi, la rue demandait le départ d’Houphouët et une conférence
nationale, mais le FPI s’est cru malin et a donné une mi-temps au PDCI en
demandant plutôt la démission du gouvernement. C’est dans cette période
d’hésitation et de mots d’ordre inadaptés qu’est apparu Alassane Ouattara. Or
si Houphouët avait été acculé jusqu’au point de voir son fauteuil vaciller il
aurait (peut-être) nommé à la primature soit un leader de l’opposition, soit au
moins un Ivoirien dont le passé ne serait pas un sac à problèmes comme celui de
Ouattara. Les raisons qui militent en faveur de cette assertion est qu’on a vu
Houphouët à la télévision taper sur la table en disant que les mesures du plan
Komoé Koffi seraient intégralement appliquées. Mais quelques jours après il a
été obligé de se dédire en annulant ces mêmes mesures.
Bref, revenons à l’actualité pour dire que face au
dictateur Ouattara, la stratégie la mieux adaptée que devrait adopter
actuellement tous les patriotes et les partis d’opposition devraient être la
suivante :
1. La démission de Ouattara et Soro suivie de la
mise en place d’un gouvernement neutre de transition.
Dans cette optique Affi ne devrait même plus
reprendre les négociations ou prêcher le pardon au cours de ses tournées. « Si tu veux voir Gbagbo, Blé Goudé et
tous les autres détenus libres, agissons pour obtenir la démission de Ouattara
et Soro », tel devrait être le mot d’ordre désormais.
Au cas où des ambassadeurs et chefs d’Etats
feraient des pressions sur Affi, qu’il leur demande où étaient-ils quand le
régime brûlait vifs des centaines d’Ivoiriens à Nahibly, et assassinait partout
ailleurs en Côte d’Ivoire ? Où sont-ils quand la CPI continue de s’ériger en
prison politique au service de la dictature en place en Côte d’Ivoire alors
qu’on les a vus être très incisifs contre Gbagbo.
2. La dissolution des FRCI. Cette soldatesque n’est
rien d’autre qu’une milice tribale coupable de crimes contre l’humanité.
3. Le départ de l’armée française, de l’onuci et
des forces de la CEDEAO.
Ces forces étrangères continuent de démontrer depuis plus de 10 ans qu’elles sont des forces d’appui aux rebelles qui ont planifié et exécuté un génocide contre les populations ivoiriennes.
Ces forces étrangères continuent de démontrer depuis plus de 10 ans qu’elles sont des forces d’appui aux rebelles qui ont planifié et exécuté un génocide contre les populations ivoiriennes.
4. Seul le gouvernement de transition doit être
habilité à organiser les futures élections présidentielles après avoir assuré
le retour des réfugiés et le recensement des populations.
5. L’inculpation de Blaise Compaoré pour complicité
active dans le génocide dont sont responsables Ouattara et sa bande en Côte
d’Ivoire. Il a hébergé et, avec l’aide de la mafia franco-africaine, armé les
rebelles du duo Soro-Ouattara. Compaoré est même le gourou des groupes de
bandits qui utilisent la rébellion comme alibi pour piller les ressources
nationales en Afrique de l’Ouest. Il a été complice dans la guerre du Liberia
au profit de Charles Taylor. Cette guerre s’est répandue en Sierra Leone. Il
faut aussi rappeler que des « rebelles » venus du Liberia ont attaqué
la Guinée au temps du Président Conté.
6. Soulignons aussi que les sites internet et les
journaux proches de l’opposition doivent arrêter de se moquer des populations
ivoiriennes en faisant croire que la CPI a mis la main sur Blé Goudé pour
ensuite réclamer Soro. Cette manière de raisonner est une simple insulte à
l’intelligence des populations qui souffrent depuis 2002 sous les crimes des
milices de Ouattara et Soro, car la CPI n’a pas besoin d’embastiller Gbagbo et
Blé Goudé avant de réclamer Soro.
C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles
il convient de condamner ici l’attitude révoltante dont font preuve les
journaux LG Info et le Figaro d’Abidjan. Pourquoi ? Parce qu’à force de faire
croire qu’ils sont dans les secrets des dieux à la CPI au sujet de
l’inculpation de Soro, ces deux journaux s’érigent en fait en Journaux de
propagande embellissant astucieusement la réputation de cette cour pénale
bancale qui n’est rien d’autre qu’un ramassis de magistrats au service de
l’imposture.
Cette manière bizarre d’apprécier les réalités
politiques du moment fait penser aux années d’or des fameux accords de Ouaga
quand, au lieu d’exposer le criminel Compaoré, Gbagbo a choisi de faire de lui
« le médiateur » dans la crise ivoirienne. Comment peut-on choisir
comme féticheur le chef d’un gang de sorciers qui cherche depuis des années à
vous abattre ?
Arrêtons de rendre service aux gens qui donnent des
moyens politiques, financiers, légaux ou militaires à Ouattara et sa clique. Si
la CPI veut inculper Ouattara et Soro, qu’elle le fasse, cela ne nous intéresse
pas.
D’aucuns pourraient se demander en quoi la mise à
l’écart de Soro, Ouattara et Compaoré règle-t-elle le problème de Gbagbo et des
autres détenus politiques ?
La réponse va de soi quand on sait que Gbagbo a été
simplement kidnappé sur ordre de la France pour le compte du régime
Soro-Ouattara. Une fois que ce régime disparaîtra, le nouveau pouvoir aura
toute la latitude de juger en Côte d’Ivoire tous ceux et celles coupables des
tueries qui ont commencé depuis l’éclatement de la rébellion en 2002. D’autre
part, quand Soro et Ouattara se rendront compte que sous la pression de la
population leurs fauteuils leur échappent, ils reviendront sur terre.
Tardivement.
Mackjavel
Mackjavel
Titre
original : « Pourquoi le Fpi et tous les patriotes doivent optimiser
leur stratégie face à la dictature de Ouattara ».
EN
MARAUDE DANS LE WEB
Sous
cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenance diverses et qui
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qu'ils soient en rapport avec l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et
des Ivoiriens, et que, par leur contenu informatif, ils soient de nature à
faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la «
crise ivoirienne ».
Source : La
Dépêche d'Abidjan 30 Mars 2014
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