lundi 10 mars 2014

Des militants du FPI dénoncent le silence d'Affi N'Guessan devant les crimes du régime Ouattara

Derrière le thème de la réconciliation,
beaucoup de militants du FPI soupçonnent
une combine de leurs dirigeants avec la France et Ouattara.
Communiqué du Collectif de militants FPI indignés 

Le président Affi ne doit pas seulement se contenter de drainer des foules à chaque manifestation mais  doit avoir aussi le courage et la détermination de dénoncer les assassinats ciblés dont sont essentiellement victimes les pro-Gbagbo, originaires à  90 % de l'Ouest et du Sud-Ouest. Le FPI n'a pas encore officiellement dénoncé et condamné l'assassinat du couple Adjobi encore moins les arrestations arbitraires des 48 pro-Gbagbo majoritairement de l'ethnie Krumen (Grabo, région de Tabou) pulvérisés à l’acide sulfurique avant d'être jetés à la MACA. L'opposition Ivoirienne est désinvolte aux assassinats des Ivoiriens et en particulier le FPI. En son temps, monsieur Ouattara et ses partisans avaient baptisé leurs propres crimes de crimes « D’ESCADRON DE LA MORT » afin de ternir l'image de Gbagbo auprès de la communauté internationale et nationale. Mais pourquoi la direction du FPI et Affi N'Guessan restent-ils muets et continuent-ils de fermer les yeux sur les assassinats et les souffrances des Ivoiriens et de leurs propres partisans ? Comment peut-on parler de réconciliation ou de dialogue avec le pouvoir de Ouattara pendant que d'autres Ivoiriens sont froidement tués devant leurs enfants ou arrêtés et torturés tous les jours parce qu'ils sont originaires d'une région de la Côte d'Ivoire ou ont simplement choisi d'appartenir à une  idéologie politique ? Ce qu'Affi et ses amis oublient, c'est que leurs meetings de mobilisation sont perçus à l'étranger et en particulier en France comme étant le signe de la normalisation de la vie démocratique en Côte d'Ivoire, alors qu'en réalité des centaines d'ivoiriens étiquetés pro-Gbagbo croupissent toujours dans les geôles du nord et les assassinats sélectifs continuent. A l'ouverture de la dernière convention du FPI, Affi avait souhaité un prompt rétablissement à celui que les Ivoiriens appellent communément  « le cancer de tout un peuple ». Même le Général De Gaulle n'aurait jamais eu le courage de souhaiter une bonne guérison et un prompt rétablissement à Hitler pendant la deuxième guerre mondiale car un tel geste aurait été interprété par les Français comme une insulte à la mémoire des milliers des leurs morts pour la République. C'est cette contradiction permanente qu'incarnent les hommes politiques africains qui les différencie des Occidentaux. J'ai même entendu beaucoup d'Ivoiriens dire : « Si Ouattara disparaissait maintenant, ce  serait la fin de la Côte d'Ivoire ». Pourquoi le ciel n'est-il pas tombé sur la tête des Ivoiriens après la mort d'Houphouët et après le transfèrement de Gbagbo à la CPI ? Donc dire que « sans Ouattara, c'est la fin de la Côte d'Ivoire » n'est rien d'autre qu'une manipulation de la conscience humaine inventée par les ennemis de la Côte d'Ivoire ; et cela est une insulte à l’intelligentsia Ivoirienne. C'est pourquoi Affi doit sortir de ce discours biblique ou obscurantiste et relever les nombreux défis qui attendent les Ivoiriens. Le même Alassane Ouattara avait félicité Jacques Chirac en 2004 après la destruction de notre aviation militaire et les massacres des jeunes patriotes devant l'hôtel Ivoire. Il avait même exprimé son indignation du fait que Jacques Chirac n'ait pas éliminé physiquement le président Gbagbo. Le plus grand souhait de Ouattara serait que Gbagbo et Simone meurent en détention. N'utilisons pas la religion comme « bouclier ». Affi N'Guessan doit jouer son rôle de premier opposant Ivoirien. Car la vie politique n'est pas un spectacle et un homme politique n'est pas une star, et ses convictions et sa détermination ne se mesurent pas au nombre de ses émissions télévisées. Affi doit éviter d'être de collusion avec le pouvoir de Ouattara. Sa seule arme est de suspendre la participation du FPI au processus du dialogue avec le pouvoir si les conditions sécuritaires ne sont pas réunies pour garantir la vie de nos camarades et des Ivoiriens... 

Pour le Collectif, le président :
Liadé Gnazégbo 

 
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Source : CIVOX.NET 9 Mars 2014

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