Derrière le thème de la réconciliation,
beaucoup de militants du FPI soupçonnent
une combine de leurs dirigeants avec la
France et Ouattara.
|
Communiqué du Collectif de
militants FPI indignés
Le président Affi ne doit pas seulement se contenter de drainer des
foules à chaque manifestation mais doit avoir aussi le courage et la
détermination de dénoncer les assassinats ciblés dont sont essentiellement
victimes les pro-Gbagbo, originaires à 90 % de l'Ouest et du Sud-Ouest. Le
FPI n'a pas encore officiellement dénoncé et condamné l'assassinat du
couple Adjobi encore moins les arrestations arbitraires des 48 pro-Gbagbo
majoritairement de l'ethnie Krumen (Grabo, région de Tabou) pulvérisés à l’acide
sulfurique avant d'être jetés à la MACA. L'opposition Ivoirienne est
désinvolte aux assassinats des Ivoiriens et en particulier le FPI. En son
temps, monsieur Ouattara et ses partisans avaient baptisé leurs propres
crimes de crimes « D’ESCADRON DE LA MORT » afin de ternir
l'image de Gbagbo auprès de la communauté internationale et nationale. Mais
pourquoi la direction du FPI et Affi N'Guessan restent-ils muets et
continuent-ils de fermer les yeux sur les assassinats et les souffrances
des Ivoiriens et de leurs propres partisans ? Comment peut-on parler de
réconciliation ou de dialogue avec le pouvoir de Ouattara pendant que d'autres
Ivoiriens sont froidement tués devant leurs enfants ou arrêtés et torturés
tous les jours parce qu'ils sont originaires d'une région de la Côte d'Ivoire
ou ont simplement choisi d'appartenir à une idéologie politique ? Ce
qu'Affi et ses amis oublient, c'est que leurs meetings de mobilisation sont
perçus à l'étranger et en particulier en France comme étant le signe de la
normalisation de la vie démocratique en Côte d'Ivoire, alors qu'en réalité des
centaines d'ivoiriens étiquetés pro-Gbagbo croupissent toujours dans les geôles
du nord et les assassinats sélectifs continuent. A l'ouverture de la dernière
convention du FPI, Affi avait souhaité un prompt rétablissement à celui que les
Ivoiriens appellent communément « le
cancer de tout un peuple ». Même le Général De Gaulle n'aurait jamais
eu le courage de souhaiter une bonne guérison et un prompt rétablissement à
Hitler pendant la deuxième guerre mondiale car un tel geste aurait été
interprété par les Français comme une insulte à la mémoire des milliers des
leurs morts pour la République. C'est cette contradiction permanente
qu'incarnent les hommes politiques africains qui les différencie des
Occidentaux. J'ai même entendu beaucoup d'Ivoiriens dire : « Si Ouattara disparaissait maintenant, ce serait la fin de
la Côte d'Ivoire ». Pourquoi le ciel n'est-il pas tombé sur la tête
des Ivoiriens après la mort d'Houphouët et après le transfèrement de
Gbagbo à la CPI ? Donc dire que « sans
Ouattara, c'est la fin de la Côte d'Ivoire » n'est rien d'autre
qu'une manipulation de la conscience humaine inventée par les ennemis de la
Côte d'Ivoire ; et cela est une insulte à l’intelligentsia Ivoirienne. C'est
pourquoi Affi doit sortir de ce discours biblique ou obscurantiste et relever
les nombreux défis qui attendent les Ivoiriens. Le même Alassane Ouattara avait
félicité Jacques Chirac en 2004 après la destruction de notre aviation
militaire et les massacres des jeunes patriotes devant l'hôtel Ivoire. Il avait
même exprimé son indignation du fait que Jacques Chirac n'ait pas éliminé
physiquement le président Gbagbo. Le plus grand souhait de Ouattara serait que
Gbagbo et Simone meurent en détention. N'utilisons pas la religion comme « bouclier ».
Affi N'Guessan doit jouer son rôle de premier opposant Ivoirien. Car la vie
politique n'est pas un spectacle et un homme politique n'est pas une star, et
ses convictions et sa détermination ne se mesurent pas au nombre de ses
émissions télévisées. Affi doit éviter d'être de collusion avec le pouvoir de
Ouattara. Sa seule arme est de suspendre la participation du FPI au processus
du dialogue avec le pouvoir si les conditions sécuritaires ne sont pas réunies
pour garantir la vie de nos camarades et des Ivoiriens...
Pour le Collectif, le président : Liadé Gnazégbo
EN MARAUDE DANS LE WEB
Sous
cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenance diverses et qui
ne seront pas nécessairement à l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu
qu'ils soient en rapport avec l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et
des Ivoiriens, et que, par leur contenu informatif, ils soient de nature à
faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la «
crise ivoirienne ».
Source : CIVOX.NET 9 Mars 2014
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire