mercredi 3 août 2016

UN POUVOIR CONCENTRÉ[*]



Il y a 19 ans, le 2 août 1997, un homme de qualité nous a quittés.
Notre hommage à Charles Bauza Donwahi, ancien président de l’Association des Étudiants de la Côte d’Ivoire en France (AECIF), ancien d’Assabou, président de l’Assemblée nationale au moment de sa disparition.


Durant les quatre années que je passai au gouvernement, à aucun moment le regret d'avoir quitté la CICA ne m'effleura. Certes, la tâche de ministre paraissait immense, voire incom­mensurable ; toutefois, je la trouvais tout simplement passion­nante. Cependant, j'étais un peu naïf à l'époque, ne m'occupant pas de politique politicienne : j'étais préoccupé par ce que je faisais et ne perdais pas de temps dans les couloirs. J'aurais peut-être dû porter plus d'attention à tout ce qui se tramait car lorsque je fus arrêté, ce fut pour moi comme si le monde s'écrou­lait. Il me faut raconter les circonstances de ce terrible épisode.
Rappelons que ce fut Houphouët-Boigny lui-même qui avait créé le mouvement des jeunes, la JRDACI, lors d'un congrès constitutif en mars 1959. Pour lui, ce congrès était destiné à contenir les aspirations autonomistes de la jeunesse et à instaurer la mainmise de son parti sur la jeunesse. Pour les jeu­nes au contraire, il s'agissait du congrès de tous les espoirs. Conçu pour être un appendice du PDCI-RDA, la JRDACI avait au contraire cru devoir critiquer les méthodes et l'organisation du parti, recommander davantage de tolérance vis-à-vis des pri­ses de position des étudiants et revendiquer une plus grande implication des jeunes aux responsabilités politiques.
En apparence, on pourrait croire que le Président répondit à ces souhaits en constituant un gouvernement associant les jeu­nes élites du pays. Mais en réalité, la ligne politique de la JRDACI n'allait pas dans le sens de ses intérêts parce qu'elle ne partageait pas les options antifédéralistes du PDCI. Le di­vorce était patent entre le Président et le mouvement de la jeunesse en Côte d'Ivoire et en France. Il datait en fait du désapparentement communiste : dès 1951, la FEANF (dont je fus membre) accusa le RDA de collusion avec la puissance colo­niale. Lorsque Houphouët-Boigny avait siégé au banc du gou­vernement français à l'ONU pour défendre l'Algérie française, une délégation de la FEANF avait fait une démarche auprès de lui pour l'en dissuader, ce qui n'avait pas dû lui plaire... Par la suite, le mouvement étudiant avait dénoncé la politique de « balkanisation » de l'Afrique telle qu'elle était menée par le premier dirigeant de la Côte d'Ivoire. Autant de points de discordance qui avaient sans nul doute irrité le Président : il n'appréciait guère que les étudiants se posent en donneurs de leçons. Subtilement, il avait agi pour soustraire les étudiants ivoiriens à la prétendue influence communiste des étudiants ressortissants des autres territoires en leur accordant une attention particulière lorsqu'ils revenaient au pays à la fin de leurs études, attention dont je bénéficiai également comme on l'a vu.
Dans toutes les manœuvres politiques d'Houphouët-Boi­gny, les notions de tribalisme et d'ethnocentrisme étaient très présentes : ainsi, il s'appuyait sur les étudiants d'origine baoulé, son ethnie, dont il tirait une immense fierté corroborée par un sectarisme prononcé à l'égard des autres. Lors du fameux congrès de la JRDACI en 1959, plusieurs courants s'étaient affirmés ; je faisais partie du mouvement mené par Amadou Koné, un homme de confiance du Président – pour son malheur car il fut victime de cette position... En tout état de cause, le congrès constitutif de la JRDACI n'avait pas répondu aux souhaits d'Houphouët-Boigny. Ses manœuvres destinées à faire taire les étudiants en les dotant d'un organe politique avaient abouti à un résultat contraire à ses ambitions. En outre, des comités de base de la JRDACI avaient fleuri partout sur le territoire : dès sa création, le mouvement des jeunes apparut comme un parti ad­verse, ou tout du moins différent du PDCI. Houphouët-Boigny ne pouvait se permettre de laisser la JRDACI prendre de l'am­pleur, estimant qu'elle allait, à terme, menacer son pouvoir qu'il voulait absolu et sans partage. II avait coutume de dire : « Le cafard ne pénètre dans la maison que lorsque le mur est fendu ».
Il y eut un premier complot en 1959 qui visa et destitua Jean-Baptiste Mockey (ministre de l'Intérieur), appelé « le com­plot du chat noir » car l'homme avait prétendument tué et enterré un chat avec la photo d'Houphouët-Boigny dans les entrailles. Le ministre avait été limogé et arrêté à la suite de cette sordide affaire qui reposait essentiellement sur la croyance à des sorti­lèges et autres gris-gris. Il s'agissait là d'une première alerte. Elle aurait dû mettre nos sens en éveil...
Au début des années 1960, une paix sociale et un calme politique précaire régnaient en Côte d'Ivoire. Houphouët-Boi­gny avait une conscience claire du danger qui menaçait son régime, d'autant qu'il entendait mettre en place un parti unique et fort. Le système institué par le chef de l'Etat faisait de lui la seule source de droit. Il était le seul qui condamnait, emprison­nait et libérait de façon régalienne. Cette conception des choses prévalut dans toutes les affaires politiques.

UN SCENARIO EFFRAYANT

Dès le mois de décembre 1962, le Président avait lait courir des rumeurs relatives à un grave complot visant à l'as­sassiner. Concernant mes amis et moi-même, le délateur était Christian Groguhet. Il rendit visite à trois d'entre nous, membres de la JRDACI : Issa Bamba, Amadou Koné et moi-même – j'étais alors membre du comité exécutif de ce mouvement. Il nous tint à peu près le discours suivant : « Je dirige un mouve­ment politique d'opposition au PDCI, qui est implanté partout. Mes partisans n'attendent qu'un signal pour semer le trouble ». Il nous invitait à se joindre à lui. Nous considérions ce Groguhet comme un simple provocateur en mission et n'accordâmes aucun crédit à ses allégations. En réalité, il était un homme choisi par Houphouët-Boigny car il nourrissait une rancœur à notre égard depuis que nous l'avions battu au congrès de la JRDACI. Stimulé par l'envie de prendre une revanche, il était ainsi l'ins­trument idéal aux yeux du Président pour monter de toutes piè­ces un complot.
Les dés étaient lancés. L'inexorable machine qui devait annihiler notre jeune mouvement était en marche. Le 11 janvier 1963, une loi portant création d'une Cour de sûreté de l'Etat fut adoptée par l'Assemblée Nationale. Le soir même, je fus convié avec mon épouse au dîner offert par le Président en l'honneur de l'ambassadeur d'Israël. Cette invitation démentait apparem­ment les rumeurs selon lesquelles la loi votée nous concernait. Comment imaginer qu'Houphouët-Boigny pouvait inviter à sa table un homme qu'il projetait d'arrêter quelques heures plus tard ?
En fait, ce dîner n'était qu'une mise en scène destinée à nous tromper pour mieux avoir raison de nous. Au moment où nous prenions congé, Houphouët lança à ma femme sur un ton léger : « Quand ton mari sera Président de la République, je serai son chauffeur ». Phrase troublante à laquelle elle décida pourtant de ne pas attacher d'importance, préférant croire qu'il s’agissait d'une plaisanterie au goût un peu douteux. Le fond de l’histoire était que le Président ne voulait pas nous faire confiance et, sentant son pouvoir menacé, il avait monté de toutes pièces l’accusation d'un complot dont il tirait toutes les ficelles.
Le lendemain de ce fameux dîner, je fus convoque avec Issa Bamba et Amadou Koné au palais présidentiel : nous étions vaguement inquiets mais ne pouvions croire que l'affaire irait aussi loin. Pourtant, l'ambiance était chargée de tension et la mise en scène effrayante : je fus surpris de découvrir des commandos armés dans la salle d'audience. Nous fûmes reçus par le Président Houphouët-Boigny, entouré de quelques dignitaires dont Philippe Yacé, Président de l'Assemblée Nationale : ce dernier lut l'acte d'accusation, en présence du sinistre Groguhet. Nos pires appréhensions furent confirmées... La nouvelle de notre garde à vue se répandit comme une traînée de poudre en ville et, pour calmer les esprits, Yacé fit une allocution pour expliquer que nous n'étions pas arrêtés, mais simplement logés « dans des chambres des hôtes de marque du palais présidentiel avant la réunion de Yamoussoukro où [ils] s'expliqueront ». En fait de résidences, nous fûmes bel et bien enfermés dans les sous-sols du palais. Je refusai de perdre espoir, faisant encore confiance à Houphouët-Boigny et aussi à Yacé, mon ancien instituteur. Je ne pouvais croire à une véritable arrestation. Ma femme fut prévenue par mon chauffeur. Comme moi, elle devait croire à un mauvais rêve, or je ne devais pas la revoir, ni mes enfants, avant quarante-trois interminables mois...
Quatorze janvier 1963, Yamoussoukro, dans l’enceinte de l'immense domaine privé d'Houphouët-Boigny, entouré d’un haut mur : ce jour-là, toute l'intelligentsia du pays se trouva réunie. Dans ce lieu, qui faisait penser à une souricière, toute la classe politique était comme prise en otage et soumise à un conditionnement psychologique d'intimidation. Devant une as­sistance médusée, le délateur Christian Groguhet, ravi de jouer un des premiers rôles, répéta qu'avec la connivence de la plupart d'entre nous, il avait mis en place une organisation visant à assassiner le Président. Il cita une liste de noms réellement sur­prenante, comportant quatre ministres – j'étais du lot –, neuf députés, des conseillers et de nombreux hauts fonctionnaires. Pratiquement tous les cadres de la Nation, qui avaient été formés à grands frais, faisaient partie de la charrette. Nous étions des dizaines de prévenus, tout cela semblait incroyable. Je pris la parole pour déclarer n'avoir participé à aucune réunion avec Groguhet et n'être que la victime d'une machination politique. Cependant, nous perdîmes tout espoir en entendant la déclaration d'Houphouët-Boigny clôturant le débat : « Je les arrête tous et tout de suite ». Nous étions consternés. C'était comme un cauchemar, toute ma foi en l'Homme se trouva ébranlée et même totalement brisée.
Plus tard, en prison, nous reconstituâmes toute l'affaire : il était évident que le Président lui-même était derrière tout cela. S'il ne nous avait pas arrêté, il n'aurait pu asseoir solidement sa position de chef incontesté et demeurer seul maître à bord. En coupant toute résistance de façon aussi radicale, il annihilait les éventuelles velléités de la JRDACI de contrer sa politique, concentrant ainsi tout le pouvoir entre ses mains. Nous avions une conception occidentale de la démocratie tandis qu'Houphouët-Boigny raisonnait comme un monarque absolu : le contrôle du pouvoir était l'affaire d'un maître unique et toutes les décisions lui appartenaient, sans conteste possible. En outre, il attachait de l'importance aux racines ethniques, considérant comme une fatalité que l'ethnie des Baoulés à laquelle il appartenait ne pouvait s'entendre avec les autres dont nous étions les représentants.
Je pense qu'il avait néanmoins certains remords à mon endroit, sachant que j'étais farouchement contre la violence Mais lorsque j'avais dit devant toute l'assemblée que je mi considérais comme « victime d'une horrible machination », j'avais augmenté son courroux, lequel devait devenir indécent tant il était injuste et cruel.
Les faits n'étaient évidemment pas relatés ainsi dans la presse, qui nous présenta plutôt comme de dangereuses menaces pour le gouvernement en place. Nous étions montrés du doigt comme de vulgaires criminels et même plus, comme un danger pour l'équilibre de la nation. Quelle hérésie... Houphouët-Boigny élargit même le champ de la conspiration à toute l'Afrique, indiquant que ce qui se préparait en Côte d'Ivoire participait d'un « complot communiste international visant à l'élimination physique des dirigeants africains légitimes ».
Des interrogatoires musclés commencèrent dès le 15 janvier. Dieu seul sait comment je trouvai la force de résister au supplice des tortures, dont Houphouët-Boigny en personne était témoin, faisant montre d'un sadisme sans bornes. Il est difficile de relater ces séances d'une violence inouïe, qui visaient à nous extorquer des aveux, inventés de toutes pièces : flagellations au nerf de bœuf ou à la matraque plombée et, surtout, des supplices avec de la pâte du plus fort piment du pays. Au-delà des sévices physiques, nous étions dégradés, humiliés, par des tortures terribles sur le plan mental, comme des mises à nu sous des flots d'injures et de sarcasmes. Les tortionnaires, éléments de la garde présidentielle, n'avaient cure de nos hurlements : on leur avait expliqué que le complot visait, au-delà du Président, toute la tribu Akoué dont il était originaire et qui dirigeait la Côte d'Ivoire. Il en allait donc de la sauvegarde du pays. Les premiers interrogatoires durèrent une semaine. J'étais désespéré. Que de­vait penser Thérèse ? Comment vivait-elle désormais ?

Le 31 janvier, nous fûmes à nouveau amenés dans la propriété d'Houphouët-Boigny à Yamoussoukro. Le discours qu'il prononça fut particulièrement cynique et témoigna de la violence du personnage. Il nous accusa d'avoir créé la SACCI (Société africaine de culture de Côte d'Ivoire), un groupement communiste – ce dont la presse se fit docilement l'écho. Il nous qualifia de « fils d'éleveurs de poulets » et nous annonça que nous, qu'il considérait comme moins que des prisonniers de droit commun, serions jugés ici à Yamoussoukro, à huis clos. A un moment de son discours, il nous éclaira sur le sens des propos qu'il avait tenus à mon épouse après le dîner avec l'ambassadeur d'Israël quelques semaines plus tôt (« Je serai le chauffeur de ton mari quand celui-ci sera Président de la République. ») : c'était pour nous montrer qu'il était au courant de notre prétendu complot. A l'évidence, ce discours visait à qualifier l'injustifia­ble qu'il entendait perpétrer. Nous, les prisonniers, ne nous fai­sions plus aucune illusion. La situation était tellement injuste, voire absurde, que nous ne pouvions plus croire en rien. Qu'al­lait-il advenir de nous ?
Le procès eut lieu du 4 au 9 avril 1963 dans la résidence d'Houphouët-Boigny à Yamoussoukro, transformée en camp re­tranché. Début février, il avait été mis fin aux fonctions d'Ernest Boka, président de la Cour suprême – le malheureux allait connaître un funeste sort.
Philippe Yacé était commissaire du gouvernement, bien que restant président de l'Assemblée nationale. La défense était assurée par des avocats commis d'office ; autant dire qu'il n'y avait pas de défense. Le seul et unique dénonciateur était Christian Groguhet. Dire que le sort de dizaines d'hommes reposait sur son seul témoignage ! Quelle aberration... Les chefs d'accusation, outre la tentative d'assassinat sur la personne du Président, mentionnaient la constitution d'un mouvement subversif d'inspiration communiste et l'alliance avec des puissances étrangères.
Tout se passait à huis clos et pour cause. Les mesures décidées lors du procès furent énoncées comme suit : « Des per­quisitions ont lieu en ce moment même dans vos domiciles : le moindre papier trouvé chez vous suffira à établir votre culpabi­lité. Tous les fonctionnaires de Côte d'Ivoire vont signer un engagement sur l'honneur de ne pas adhérer au communisme. Vous serez jugés ici par ceux qui ont souffert pour le parti. Mais nous ne ferons pas de vous des martyrs ; parce que seuls les coupables seront châtiés et sévèrement châtiés ». Le verdict était sans appel.
Lors de ma déposition, je réaffirmai ma conviction d'être victime d'une machination politique. Mais j'étais conscient que notre défense était vaine. Aucune évocation d'actes établis, au­cune preuve ; c'était à se demander si la Cour cherchait à connaî­tre la vérité. Tous les membres de ce tribunal ad hoc semblaient ne s'intéresser qu'au passé de militants gauchistes des étudiants que nous avions été. Les sanctions tombèrent comme un cou­peret : treize condamnations à mort, sept aux travaux forcés à perpétuité et quarante-trois aux travaux forcés – Dieu merci, les peines capitales furent par la suite commuées. Les condamna­tions étaient assorties de la confiscation de la totalité des biens et d'un emprisonnement immédiat. Pour ma part, j'écopai d'une peine de vingt ans. Vingt ans... une très longue tranche de vie.

TEL PÈRE, MAIS PAS TEL FILS ?

Petite anthologie des déclarations musclées d’Alain-Richard Donwahi, leur ministre délégué à la Défense, à propos des récents incidents de Bouaké. Ministre de la Défense, c’est pas pour défendre les gens ? Mais celui-ci nous parle comme s’il était le ministre de la Police politique d’une de ces dictatures sud-américaines du bon vieux temps… Mais écoutez-le plutôt :
« Nous avons affaire à des vandales. C’est ce que nous avons pu constater. »
« Il faut arrêter de nous faire croire que c’est pour (les factures) que des personnes sont venues manifester. Ce n’est pas pour cela. Il y en a qui sont venus ici simplement pour piller, voler le bien d’autrui. »
« Ces actes de vandalisme ne resteront pas impunis. »
« Nous pouvons vous assurer que nous allons faire en sorte de pouvoir protéger les biens et les personnes. C’est notre rôle. Nous allons mettre l’effectif qu’il faut à Bouaké pour faire cela. »
« Nous avons procédé à des interpellations, nous allons continuer à le faire, mettre aux arrêts ceux qui se sont rendus coupables de méfaits. Nous allons être fermes pour que cela cesse. »
Alain-Richard Donwahi, le jour de son baptême, dans les bras
de son parrain, Ernest Boka, président de la Cour suprême,
qu’on retrouvera sans vie, un jour d’avril 1964, dans la geôle
privée d’Houphouët, à Assabou, rompu et déchiré de toutes 
parts, comme s’il avait été roué vif.
Et maintenant, écoutez la noble voix du père de ce ministre :
• « Respectons-nous les uns les autres, pour que nous soyons dignes de notre nation. Ayons confiance les uns dans les autres […]. Nous le devons car nos populations souffrent encore des effets dévastateurs de la crise. » (Ouverture de la 2e session ordinaire - 4 octobre 95).
• « II faut arrêter de voir partout des ennemis autour de soi. » (Divo, le 13 novembre 1994).
• « Réconcilier, c'est d'abord désarmer. Et, en l'occurrence, le désarmement de notre mémoire historique passe évidemment par la juste reconstitution des faits, la reconnaissance des erreurs communes et la réhabilitation des victimes du mensonge et de la manipulation. » (Discours du 27 avril 1997).
(D’après Eugénie Douayérê – Fraternité Matin 27 août 1997)


([*]) - Extraits de « La Foi et l’Action. Itinéraire d’un humaniste », de Charles Bauza Donwahi, ©De Mémoire d’Homme, 1997 ; pp. 61-70.
De Mémoire d’Homme, 1997 ; pp. 61-70.       

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