Dessin de Glez
Les hommes ont changé ? Hum...
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Les secrétaires généraux des centrales syndicales et
les syndicats autonomes ont convié des responsables des confédérations et
syndicats professionnels à une assemblée générale, le samedi 30 juillet 2016 à
la Bourse du travail de Bobo-Dioulasso. Cette sortie de l’Unité d’action
syndicale (UAS) visait à rendre compte de la situation nationale et de l’état
de mise en œuvre des engagements du gouvernement.
L’objectif
de l’assemblée générale de l’Unité d’action syndicale (UAS) était de
rendre compte aux militants et de recueillir leur préoccupation pour orienter
la lutte syndicale. Le secrétaire général de la confédération syndicale
burkinabè, et Président de mois de l’Unité d’action syndicale (UAS), Olivier
Ouédraogo Guy et le secrétaire général de la confédération générale des
travailleurs du Burkina Faso (CGT-B), Bassolma Bazié, ont rencontré des
militants de la centrale syndicale des Hauts-Bassins et des Cascades ce samedi
30 juillet 2016, dans la salle de conférence de la Bourse du travail de
Bobo-Dioulasso.
Pour
le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Burkina
Faso (CGT-B), Bassolma Bazié, la situation du Burkina Faso, a été marquée par
des tentatives de remise en cause des acquis de l’insurrection populaire et de
la résistance héroïque contre le putsch avec en point de mire la consécration
de l’impunité des crimes. « Cela est illustré par des
libérations d’auteurs de crimes de sang et de crimes économiques, par des
atteintes aux libertés syndicales et d’expression », a-t-il
soutenu.
Incivisme
Concernant
la gouvernance économique du gouvernement de Roch Kaboré, pour l’UAS, les programmes
d’ajustement structurel (PAS) restent le référentiel du pouvoir du Mouvement du
peuple pour le progrès (MPP). Pour eux, les principaux animateurs ont été des
architectes du pouvoir de Blaise Compaoré, qui a mis en œuvre ce programme,
conduisant le Burkina dans la difficile situation économique actuelle.
Sur
la question de l’incivisme, l’UAS déclare qu’il ne doit pas se limiter au
non-respect du code de la route et autres petites manifestations. « Ils oublient les graves manquements au civisme dont sont auteurs
les dirigeants et leurs amis et qui ont cultivé l’incivisme des petites gens.
Car il n’y a pas plus incivique que les crimes de sang et économiques, et
l’impunité qui couvre les grands délinquants, la corruption dans les passations
de marché et autres fraudes fiscales et douanières », estime
Bassolma Bazié.
Du
reste, les syndicats croient que rien n’a changé au Burkina. «Les hommes ont changé mais pas le système. Quand on regarde tout
ce qui se passe, que ce soit au niveau des communes, de l’Etat, la politique
reste la même, c’est toujours l’exploitation des populations, toujours des
crimes économiques qui se passent, et chaque jour l’Etat parle de contenir les
dépenses, mais en réalité ils sont en train de nous berner »,
a laissé entendre Ibrahim Traoré, responsable syndical pour l’éducation.
Cimenteries
La
question des cimenteries à Bobo-Dioulasso a refait surface lors de cette
rencontre de l’UAS. Pour le président de mois, Olivier Ouédraogo, ces
cimenteries risquent de présenter des dangers pour la santé des populations, en
polluant la nappe phréatique et les eaux de surface.
« Nous avons saisi le ministre de la fonction publique du travail et
de la protection sociale pour lui donner la position de l’UAS, sur la
question. Nous avons dit, nous sommes clairs, nous allons nous opposer à
la construction de toute usine, de toute industrie qui atteint par ses
pratiques à la santé de nos populations et nous luis avons demandé de
transmettre notre position au gouvernement », a-t-il déclaré.
Ousmane Traoré, correspondant de Burkina24 à
Bobo-Dioulasso
Source : Burkina24, 31
Juillet 2016
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