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Le chef de guerre burkinabè Amadé Ourémi, l'un des maîtres du Grand-Ouest |
On ne le dira jamais assez.
Depuis le 11 avril 2011, la Côte d’Ivoire n’appartient plus vraiment
aux Ivoiriens. Pour constater cette malheureuse situation, il faut se
rendre dans l’Ouest du pays. Les villes de cette région riche en ressources
agricoles et minières sont dirigées par les hommes du pouvoir Ouattara. Dont
des seigneurs de guerre qui viennent pour la plupart de plusieurs pays de la
sous-région. Notamment des Burkinabés. Ils y sèment terreur : pillages,
vols, expropriations, accaparements de terres, meurtres, agression et viols.
Les Ivoiriens sont martyrisés sur les terres de leurs ancêtres. Sans que les
autorités administratives ne lèvent le petit doigt. Ce qui se passe à Biankouma,
précisément dans le village de Gbablasso-Sokourala, est un échantillon de la
destruction totale des peuples de l’Ouest. Les allogènes et autres qui
ont combattu aux côtés de l’ex-rébellion, gardent à ce jour par devers eux
quantités d’armes. C’est d’ailleurs avec ces armes qu’ils s’en prennent à leurs
hôtes qui les ont pourtant hébergés durant plusieurs décennies. Toutes les
terres cultivables appartiennent désormais à ces étrangers, protégés bien sûr
par les Frci et autres mercenaires à la solde du régime actuel. Chaque jour,
des témoins racontent que ce sont des centaines et des centaines d’étrangers
qui sont convoyés à Biankouma et ailleurs. Sans aucune formalité de séjour.
Dans le village de Gbablasso-Sokourala, deux ex-mercenaires pro-Ouattara se
sont érigés en autorités suprêmes. L’un se nommerait Lamine Rouamba, alias
«Commando». L’autre serait Talbi Koné, ex-entraîneur de l’Alliance club de
Bouaké (Acb). Ces deux Burkinabés devenus chefs de guerre pendant la crise
postélectorale de 2010, facilitent l’installation illégale de leurs
compatriotes à Biankouma et particulièrement dans ledit village. Au vu et au su
des autorités administratives que les populations accusent d’avoir été
soudoyées par ces deux personnages, maîtres de la ville. Conscient de
leur règne sans merci à Biankouma, un lieutenant des Eaux et Forêts à Man, qui
a été séquestré dans une forêt classée de Gbablasso-Sokourala, s’est gardé de
faire un rapport à sa hiérarchie. C’est comme si ces seigneurs de guerre
avaient le droit de vie et de mort sur les populations là-bas. La vie est
devenue un enfer dans ce gros village pour les autochtones. Du fait de la
terreur que font régner Lamine Rouamba et Talbi Koné par les armes. Deux seigneurs
de guerre qui exproprient des Ivoiriens de leurs terres pour les partager
à leurs compatriotes qui ne cessent d’arriver à Biankouma. Et personne ne dit
mot. C’est ça la Côte d’Ivoire sous Ouattara.
F. Tété (Le Temsps)
en maraude dans le web
Sous cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenance
diverses et qui ne seront pas nécessairement à l’unisson avec notre ligne
éditoriale, pourvu qu’ils soient en rapport avec l’actualité ou l’histoire de
la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens, et aussi que par leur contenu informatif ils
soient de nature à faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des
enjeux de la « crise ivoirienne ».
Source : CIVOX. NET 14 Février 2013
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