dimanche 3 février 2013

Drôles de serviteurs du peuple !

 Bon appétit, messieurs Ô ministres intègres ! V. Hugo (Ruy Blas)

Quand un gouvernement demande un sacrifice salarial aux fonctionnaires, il doit lui-même donner l’exemple, tout en évitant de cautionner que parallèlement, un ministre outrancier de ce même gouvernement, ne traite de cancres les fonctionnaires qui acceptent de survivre avec les salaires de misère, car les sacrifices ne sont pas faits pour une seule catégorie de citoyens !
Dans notre pays [Côte-d'Ivoire] le salaire des fonctionnaires est pratiquement le même que celui des fonctionnaires burkinabés qui vivent pourtant dans un pays dont le niveau de vie est inférieur à celui de la Côte-d’Ivoire.
Le paradoxe c’est qu’on remarque que dans le même temps le salaire des ministres et dirigeants politiques ivoiriens est supérieur à celui des ministres de nombreux pays de l’Union Européenne, qui ont pourtant un niveau de vie [en moyenne] 8 fois supérieur à celui de la Côte-d’Ivoire !
Le Président de la Côte-d’Ivoire [Alassane Ouattara] a un budget personnel supérieur à celui du président de la France, qui pourtant est un pays auprès duquel la Côte d’Ivoire sollicite des dettes. Le budget de l’Elysée est de 103 millions d’euros, soit 67 Milliard de franc CFA alors que celui du président ivoirien a été annoncé à 300 milliards sans démenti, ce qui équivaut à près de 10% du budget national du pays.
Le ministre ivoirien de la fonction publique prétend se plier aux directives de l’UEMOA pour ne plus organiser de concours de recrutement de la fonction publique, alors qu’en réalité des recrutements parallèles à relent tribaux se font, dans le silence complice des autorités politiques.
Le ministre en question évoque pour cela des directives UEMOA, en demandant aux ivoiriens de se plier aux exigences qui s’imposent aux autres citoyens de la sous région, en oubliant de demander au gouvernement dont il fait partie, de mettre le salaire des ministres ivoiriens en conformité avec ceux de leurs homologues de l’UEMOA.
Dans notre pays les politiques prétendent aimer le peuple mais ils sont indifférents et ils méprisent sa misère.
Au peuple qui croupit sous la souffrance, on demande des sacrifices qu’on n’est pas soi-même prêts à consentir !
Avec ce genre de comportements, on se dit être des hommes d’Etat, alors qu’on accepte de vivre dans l’opulence en s’offrant des privilèges et traitement démesurés, pendant qu’on est entouré d’un océan de misérables auxquels on est indifférent !
Quels drôles de serviteurs du peuple !

Doumbia Major


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Source : Connectionivoirienne.net 2 février 2013

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