jeudi 7 février 2013

La Coalition des patriotes ivoiriens en exil solidaire des travailleurs en grève.

Du 21 au 23 janvier dernier, le Collectif des Syndicats des Fonctionnaires de Côte d’Ivoire réunis au sein du COSYFOCI comprenant 140 000 fonctionnaires, a observé un mot d’ordre de grève largement suivi suite à l’incapacité du gouvernement ivoirien à satisfaire leurs revendications.
Quelques jours plus tard, le lundi 4 février 2013, c’est au tour des enseignants et de l’ensemble des travailleurs du corps médical réunis respectivement au sein de l'Intersyndicale du Secteur Education-Formation (ISEF) et du Syndicat National des Cadres Supérieurs de la Santé de Côte d'Ivoire (SYNACASCI), de leur emboîter le pas pour les mêmes raisons. L’ébullition du front social tel qu’il nous est donné d’observer depuis le début de cette année est le résultat des échecs incessants issus des négociations entre le régime d’Abidjan et les différents corps socioprofessionnels ivoiriens. En effet, les travailleurs du secteur public de l’Etat de Côte d’Ivoire n’ont pas cessé de rappeler au nouveau régime en place les engagements étatiques pris à leur endroit, visant à améliorer leurs conditions de vie et de travail mais également, à réparer les nombreuses injustices dont ils font l’objet. La Coalition des Patriotes Ivoiriens en Exil se référant au code du travail de la République de Côte d’Ivoire et des dispositions des conventions collectives interprofessionnelles, qui régissent les relations entre employeurs et employés et qui inscrit dans un cadre légal et légitime les revendications des travailleurs sur les sujets relatifs à leur rémunération, leur profil de carrière et le paiement de leurs rappels financiers. Cela est d’autant plus justifié face à une flambée des prix des denrées de premières nécessités alors que les salaires et les avancements professionnels stagnent depuis plus de 20 ans.
La Coalition des Patriotes Ivoiriens en Exil apprécie la justesse de la lutte syndicale et suit avec beaucoup d’intérêts la mobilisation exemplaire des travailleurs et fonctionnaires malgré les chantages et autres moyens d’intimidation dont ils ont été l’objet de la part du régime au pouvoir.
La Coalition des Patriotes Ivoiriens en Exil estime que des ressources financières importantes existent pourtant pour revaloriser les salaires des travailleurs et fonctionnaires de l’Etat. Mais le constat malheureux fait est que la mainmise sur l’administration et la prédation des ressources publiques par le clan présidentiel, sont les principales causes des bas salaires et du mauvais traitement des fonctionnaires. Le cercle clanique de prédateurs des deniers publics et leurs acolytes du pouvoir, gèrent l’Etat et les biens publics comme leurs propriétés privées. Des milliards de FCFA sont ainsi détournés par ces rentiers de la mal-gouvernance institutionnalisée. Le point d’achèvement de l’initiative PPTE initiée par l’ancien régime et qui a bénéficié au nouveau devait permettre à l’Etat de mobiliser des ressources financières considérables pour honorer la quasi-totalité de ses engagements nationaux, mais également d’investir en projets d’infrastructures.
La Coalition des Patriotes Ivoiriens en Exil croit que le déclenchement successif des différents mouvements de grève est aussi une œuvre, qui va contribuer incontestablement à tirer sur la sonnette d’alarme en vue d’interpeller les gouvernants actuels sur la nécessité d’abandonner cette posture méprisante vis-à-vis des braves travailleurs et fonctionnaires Ivoiriens.
Nous faisons nôtre ce combat car il y va de la vie de millions de familles qui dépendent des salariés ivoiriens. Notre organisation réitère ici et solennellement une fois encore son soutien indéfectible, militant, aux travailleurs et fonctionnaires Ivoiriens et à toutes les organisations qui ont soutenu ce mouvement social. C’est également l’occasion pour nous de demander au Bureau International des Travailleurs (BIT), aux organisations syndicales internationales et aux pays démocratiques défendant les droits syndicaux de convaincre le gouvernement ivoirien d’honorer ses engagements par la revalorisation salariale immédiate et de notifier au pouvoir qu’aucune atteinte des droits des grévistes, de quelque nature qu’elle soit, ne saurait être tolérée.

Fait le 5 février 2013
Pour la CoPIE, Le Président : Damana Adia Pickass

Source : Le Nouveau Courrier 07 Février 2013

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